Passioniste de Polynésie

KerAnna 09.2019

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Avec Sainte Anne, veiller et aimer !
N° 9/3ème année 
Septembre 2019

Bonjour à tous !

Et bienvenue aux nouveaux. En ce mois de rentrée, reprenons nous aussi notre école de la foi en compagnie de sainte Anne.

La « bouchée » du mois : Dieu et homme

Au cours des derniers mois, nous avons vu Jésus prendre chair de la Vierge Marie, naître, vivre, donner sa vie sur la Croix, ressusciter, monter au Ciel. Nous allons voir maintenant comment il était en même temps pleinement Dieu et pleine-ment homme.

1. Pleinement Dieu :

• Jésus était tout d’abord Dieu, car Il était le Fils de Dieu et le Verbe de Dieu, noms donnés à la deuxième Personne de la Trinité. Et cette deuxième Personne de la Trinité savait tout de Dieu, car elle était auprès de Dieu et elle était Dieu  (Jn 1,1).

• Et cette deuxième Personne de la Trinité aimait « avec le cœur de Dieu », c’est-à-dire de l’amour de Dieu. Et Elle voyait tout « avec les yeux de Dieu », c’est-à-dire dans la lumière de Dieu, avec la vérité de Dieu.

• Et cette deuxième Personne de la Trinité participait à l’agir de Dieu, Elle a donc participé à la création du monde : C’est par lui (le Verbe) que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui (Jn 1,3). Et Elle a participé, lorsque le péché l’a rendu nécessaire, au salut du monde.

2. Pleinement homme :

• Pour que ce salut, ce « sauvetage » du monde soit possible, la deuxième Personne de la Trinité s’est donc incarnée. C’est-à-dire qu’Elle a pris chair de la vierge Marie et s’est fait homme.

• Devenue l’un de nous, sauf le péché, Elle avait tout de nous : notre corps, notre intelligence, notre volonté, notre sensibilité, et même nos limites. Jésus devait manger, dormir, et Il se heurtait à la limite des autres : à Nazareth, il ne fit que quelques miracles parce qu’ils ne croyaient pas (Mt 13,58).

3. Pleinement Dieu et homme :

• Étant homme, Jésus avait donc les limites d’un homme. Et il avait aussi les mots et la culture d’un homme de son époque, et donc les limites que ces mots et cette culture comportaient. Ainsi, les mots « internet » et « smartphone »   n’existaient pas … mais chez nous non plus, il y a quelques années !

• Mais Ses paroles étaient celles de Dieu, et ses gestes étaient ceux de Dieu. Ce qu’il est venu nous apporter, c’est tout d’abord un double témoignage. Celui de sa parole : Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître (Jn 1,18). Et celui de ses actes : il nous montre comment Dieu vit lorsqu’il vit, si l’on peut dire, dans la peau d’un homme.

• Plus encore, Jésus accomplit à travers son humanité l’œuvre de Dieu, qui est Vie, qui veut la Vie, et qui donne la Vie : Il guérit, Il donne la vie, Il offre sa vie, Il ressuscite. Et surtout, Il donne la Vie éternelle, dont la vie naturelle est un prélude et une préfiguration !!!

• Et tout cela, l’Église l’a résumé en une petite formule facile à retenir : Deux natures (l’humaine et la divine) en une seule personne, sans confusion et sans séparation (CEC 467). Sa volonté humaine se mettait constamment au diapason de sa volonté divine, qui n’était autre que la Volonté de Dieu.

Les Saints du mois

Nous fêtons le 26 septembre les saints Côme et Damien, deux frères jumeaux qui vivaient autour de l’an 270. Côme est le patron des chirurgiens, et Damien celui des pharmaciens.

• Leur père, un païen converti au christianisme, mourut tôt, et ils furent élevés par leur mère Théodote dans la foi et le désir de faire le bien. Ils étudièrent donc l’art médical, et surtout ils prièrent l’Esprit-Saint de les combler de ses charismes, afin de pouvoir attirer les gens au Christ. Ils reçurent des dons de guérison, tant des corps que des âmes, et continuèrent ainsi la mission des apôtres. 

• Ils vivaient à Égée en Cilicie (l’actuelle cité de Yumurtal?k), un port du sud-est de la Turquie, avec leurs trois frères cadets Antime, Léonce et Euprépius. Et ils soignaient et guérissaient gratuitement, d’où le titre d’« anargyres » (« sans argent ») que leur donne l’Église byzantine. Il est à remarquer aussi qu’ils soignaient et guérissaient tous ceux qui se présentaient : les riches et les pauvres, les étrangers, ainsi que les animaux. Au Moyen-Âge, les chirurgiens soignaient encore gratuitement chaque premier lundi du mois, en leur honneur.

• Leur compétence, leur générosité et surtout leur foi ne furent pas du goût du proconsul Lysias qui tenta en vain de les forcer à faire des offrandes aux idoles. On les tortura aux mains et aux pieds et on tenta en vain de les noyer. On essaya alors de les brûler, mais la flamme brûla les spectateurs. Alors ce fut l’épreuve de la flagellation, puis de la lapidation et des flèches,   en vain. Il fallut finalement les décapiter, ainsi que leurs frères.

• De nombreuses églises leur furent dédiées, dont une à Rome, ce qui nous vaut un miracle extraordinaire représenté par de nombreux artistes. Le bedeau de cette église était atteint d’une gangrène qui rongeait la chair de sa jambe droite. Il pria donc les patrons de son église, spécialistes en soins médicaux. Et voilà qu’une nuit, il rêva que Côme et Damien venaient couper sa jambe malade et greffer à sa place la jambe d’un africain qui venait d’être enterré dans le cimetière voisin. À son réveil, il s’aperçut avec stupéfaction qu’il avait une jambe blanche et une jambe noire, en parfait état de marche ! On ouvrit la tombe de l’africain : sa jambe droite avait disparu … et une jambe blanche malade était posée à côté de lui !!! Une manière divine et originale de nous rappeler que nous sommes tous égaux !!!

La pratique du mois

Côme et Damien faisaient le bien gratuitement, sans se faire payer, sans attendre de reconnaissance. Ils ne voulaient être que les humbles instruments de la bonté du Christ : Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir (Lc 17,10). 

Faisons de cela notre joie, sans vouloir être reconnus ou loués, et sans glisser dans l’amertume lorsqu’il nous semble qu’on nous a ou oubliés. Notre joie est d’être, là où nous sommes, le visage, la voix et les mains du Christ.

L’intercession du mois

Avec sainte Anne, saint Côme et saint Damien, prions :

- pour les chirurgiens, les médecins, les pharmaciens et tous les personnels de la santé.

- pour les malades, en particulier ceux qui sont greffés ou en attente de greffe, et pour les donneurs.

- pour que tout patient soit toujours respecté dans sa dignité et soigné de manière adaptée à son état, avec la contribution concordante des membres de la famille, des médecins et des autres agents de santé (Pape François, le 15 avril 2018).

- aux intentions du pape François pour ce mois de septembre :

Pour que les politiques, scientifiques et économistes travaillent ensemble pour la protection des mers et des océans.

- et toujours aux intentions de tous les amis de KerAnnA.

Pour recevoir ce feuillet par mail, s’adresser à : frat.keranna@gmail.com 

Date de dernière mise à jour : 2019-11-02