Passioniste de Polynésie

Tu ne commettras pas d'adultère. 

Affiche poster echelle vers le cielSixième commandement: Tu ne feras pas d’impuretés

« Tu ne commettras pas d'adultère. 

Ce sixième commandement concerne particulièrement l’amour et la sexualité. En Genèse 1/27 nous pouvons lire :

"Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa homme et femme il les créa"

Cela revient en autre à dire qu’il nous a crées pour l’amour et pour donner la vie.

La sexualité est une composante de notre humanité, une composante importante, qu’il n’est pas bon de vivre en dehors de Dieu, car alors elle devient objet de bien des dérives et perversions qui finissent généralement par s’avérer très destructrices.

L’Eglise a toujours donné une grande importance à l’éducation de la sexualité. Apprendre à la gérer, au lieu d’être dominé par elle n’est pas toujours facile, mais pourtant très important dans le développement de notre personnalité, personnalité au travers de laquelle nous vivons avec Dieu.

La sexualité doit être mise au service de l’Amour, l’Amour avec un grand A, c’est à dire non pas seulement au service de nos pulsions physiques, mais au service de l’amour dans le don de soi à l’autre, pour l’autre. (Voir enseignement sur le couple chrétien)

Notre corps, dit l’Evangile, est le temple de l’Esprit Saint, c’est pourquoi nous ne pouvons faire tout et n’importe quoi avec. Il est à traiter avec respect.

Dans les dérives de la sexualité, il y a le plaisir personnel, c’est a dire la masturbation, qui perturbe beaucoup de croyants, il est effectivement difficile de dominer ce travers lorsqu’on en a pris l’habitude. La seule volonté humaine n’est pas suffisante pour arrêter, il faut demander la grâce de Dieu et s’il nous faut prendre le temps de la réflexion afin de trouver les raisons profondes de ce comportement, il est tout aussi nécessaire d’avoir le courage de confesser cette faute aussi souvent que nécessaire. La confession, est un sacrement puissant de guérison en ce domaine. .

Certains chrétiens peuvent aussi se trouver en butte à un autre problème qui est l’homosexualité. Il semble important de noter ici que ce n’est pas la tendance homosexuelle qui est condamnée, mais la relation sexuelle même. Cela reste un acte contre nature dans le plan de Dieu. Mais si l’homosexualité est à condamner, l’homosexuel lui, doit être aidé dans son cheminement vers Dieu, et aimé comme un enfant de Dieu au sein même de sa misère. Entre le laxisme, l’hyper tolérance et la condamnation, le rejet pur et simple, il reste le chemin de l’amour à trouver … à  parcourir ensemble.

L’adultère, est généralement pour nous le fait de l’infidélité conjugale, mais pourtant ce mot ne concerne pas que cela, il y a aussi la vie commune en dehors du mariage. Le mariage est un sacrement, c’est une union entre les époux devant Dieu, mais c’est aussi une union avec Dieu. Si le couple s’engage devant Dieu, Dieu lui aussi s’engage avec le couple. C’est le principe même d’une alliance où les deux parties travaillent, vivent ensemble. Vivre en concubinage cela revient à dire a Dieu : « Je n’ai pas besoin de ton alliance. Je n’ai pas besoin de toi dans ce domaine de ma vie ... » Vivre ainsi c’est se couper de Dieu. Voilà entre autre pourquoi l’Eglise ne permet pas la communion à ceux qui vivent en situation de concubinage.

Mais ce terme d’adultère va encore plus loin, il concerne tous les désirs  impurs de notre cœur …. Ainsi que le dit Jésus dans l’évangile : «...Celui qui regarde une femme a déjà commis l’adultère dans son cœur. » ; Jésus ne fait pas là, dans la demie mesure ou dans le compris. La sainteté est la sainteté, ou elle ne l’est pas. La pureté est la pureté ou elle ne l’est pas. Jésus nous appelle à veiller vraiment sur tous les élans de notre cœur, tant il sait que c’est de là que procéderont nos actes. Plus nous veillerons sur notre cœur et moins nous serons sujets au péché. Et dans le domaine de l’impureté cela est particulièrement important. Bien sur nous ne sommes pas toujours maître des désirs qui naissent en nous mais nous pouvons les rejeter ou nous y complaire. La faute dans ce cas réside dans le fait de ne pas refuser ce désir ou cette pensée mauvaise qui nous vient.

Myriam de Gemma 
Novembre 2020