Martyrs d'UKRAINE
(1919-1973)
NOTE INTRODUCTIVE
Ces martyrs appartiennent à l'Église grecque-catholique ukrainienne de rite oriental, excepté le bienheureux Léonid Fedorov, exarque des catholiques russes de rite byzantin, mais les démarches en vue de sa béatification ont été conduites par le métropolite ukrainien André Sheptytsky.
CONTEXTE HISTORIQUE
Kiev est le berceau du christianisme en Europe orientale. Cette terre est évangélisée par des missionnaires venus de Constantinople. En 988, le Prince Wladimir se fait baptiser à Kiev avec son peuple. C'est de là que la foi et la civilisation chrétienne se répandent dans l'Orient européen, région à vocation œcuménique pour une Europe invitée à respirer "avec ses deux poumons" comme autrefois. Au 20e siècle la majorité des Ukrainiens est orthodoxe. Les catholiques se trouvent surtout dans la région de Lviv à l'Ouest. Dans ce pays charnière vivent également de nombreux Juifs, des protestants et des Musulmans; tous ont subi les vicissitudes de l'histoire de ce siècle terrible: les deux guerres mondiales, la rivalité entre la Russie et la Pologne sur son territoire, la domination tyrannique et sanguinaire de deux régimes athées: le communisme et le nazisme. On se rappelle en particulier que Staline a réussi à faire de l'Ukraine, ce "grenier de l'Europe", un pays où les affamés moururent par millions. D'autre part il a rattaché de force les catholiques Ukrainiens à l'Église orthodoxe. Nombreux sont ces martyrs qui ont donnés leur vie par fidélité à Rome.
En 1986, une épreuve d'un autre ordre marque le pays: la catastrophe de Tchernobyl dont les conséquences se font sentir encore actuellement. Sans effusion de sang, l'Ukraine a pu se libérer du joug soviétique, peu après avoir célébré solennellement le millénaire de son baptême en 1988, et depuis 10 ans, l'Église catholique Ukrainienne connaît un extraordinaire essor des vocations, mais le pays souffre d'une crise morale et économique et les jeunes, en particulier, émigrent en masse.
Le voyage et les béatifications de Jean Paul II
Jean Paul II a visité l'Ukraine du 23 au 27 juin 2001 pour encourager ses habitants. "Je rends grâce à Dieu qui a rendu possible ce pèlerinage qui me tenait tant à cœur. Il a voulu être un acte d'hommage à ce peuple, à sa longue et glorieuse histoire de foi, de témoignage et de martyre." (Audience Générale du 4 juillet 2001).
Le 26 juin il a béatifié en rite latin:
Joseph BILCZEWSKI
Au terme du synode des évêques sur l’Eucharistie, clôturant l’Année eucharistique voulue par Jean Paul II, le Pape Benoît XVI, son successeur, canonise le Dimanche 23 octobre 2005 (Dimanche des Missions) cinq Bienheureux qui se sont distingués par leur dévotion eucharistique, notamment Saint Joseph Bilczewski.
Jozef (Joseph) Bilczewski naît en 1860 à Wilamowice, près de Kety, à l'époque diocèse de Cracovie, aujourd'hui de Bielesko-Zywiec (Ukraine). La région faisait alors partie de l'Autriche-Hongrie et aujourd’hui de l’Ukraine. Il est l'aîné d'une famille de paysans comptant neuf enfants. Il fait ses classes élémentaires à Wilamowice et à Kety, puis fréquente le lycée de Wadowice (ville natale de Jean Paul II) où il obtient le baccalauréat en 1880. Il entre au séminaire de Cracovie et il est ordonné prêtre en 1884. Dès les premières années de son sacerdoce, il cultive une passion ardente pour la vérité qui le conduit à faire, de la recherche théologique, une voie originale pour traduire en comportements concrets le commandement de l'amour envers Dieu. En même temps il témoigne d'un grand amour envers le prochain. En 1886, il obtient un doctorat en théologie à l'université de Vienne. Il poursuit ses études à Rome et à Paris où il se spécialise dans la théologie dogmatique et l'archéologie chrétienne. En 1890 il entre à l'université Jagellone de Cracovie et l'année suivante à celle de Jean Casimir de Lviv: il est professeur de théologie dogmatique. Doyen puis recteur de l'université (1900), il est l'auteur de nombreux ouvrages d'archéologie et d'histoire de l'Église. Avec ses collègues professeurs et ses étudiants, il cultive des rapports respectueux et cordiaux et ceux-ci lui rendent en retour grande estime et affection. Malgré son jeune âge, il acquiert une renommée de scientifique. Le Pape Benoît XVI dans son homélie de canonisation note que c’est un homme de prière : « La Messe, la Liturgie des Heures, la méditation, le chapelet et les autres exercices de piété scandent ses journées. Un temps particulièrement long est consacré à l’adoration eucharistique. » On l’appelle ‘l’apôtre de l’eucharistie’.
Ses capacités extraordinaires d'esprit et de cœur poussent des gens influents à demander à l'Empereur d'Autriche François-Joseph de le présenter au Saint Père comme candidat au siège métropolitain de Lviv alors vacant. Le Pape Léon XIII agrée favorablement cette requête et le nomme Archevêque de rite latin de Lviv en 1900. Il propage la doctrine sociale de l'Église, fonde des journaux et des revues, et soutient les mouvements naissants de protection sociale des ouvriers. Au cours de ses 23 années de service pastoral éclate la grande guerre de 1914-18. Lors de la guerre polono-ukrainienne (1918-1919) il s’emploie à faire cesser les luttes fratricides entre les deux populations. Puis c'est l'invasion bolchevique (1919-20) qui se déchaîne avec toute sa furie contre l'Église catholique, et enfin la guerre polono-soviétique (1920-21) dont l'Ukraine est l'un des enjeux. Entre 1918 et 1920, l'Archidiocèse perd environ 120 prêtres. Période de grandes souffrances où l'Évêque intervient souvent auprès des autorités pour défendre Polonais, Ukrainiens ou Juifs. Il encourage les fidèles et secourt tous les pauvres, sans distinction de race, de confession ou de rite. Il apparaît vraiment comme "l'icône vivante du Bon Pasteur". Mais sa santé déjà faible est minée par ces événements. Il meurt en 1923 et, comme il l'avait demandé, on l'enterre au cimetière des indigents, lui qui, toute sa vie, a marqué un amour de prédilection pour les pauvres.
Notons que Jean Paul II, comme il l’a rappelé lui-même lors de la béatification, était "dans la lignée de la succession apostolique" du bienheureux: car il a été ordonné évêque par Mgr Eugène Baziak, lui-même ordonné évêque par Mgr Twardowski, lequel avait été ordonné par Mgr Bilczewski.
Sigmund GORAZDOWSKI
Au terme du synode des évêques sur l’Eucharistie, clôturant l’Année eucharistique voulue par Jean Paul II, le Pape Benoît XVI, son successeur, canonise le Dimanche 23 octobre 2005 (Dimanche des Missions) cinq Bienheureux qui se sont distingués par leur dévotion eucharistique, notamment Saint Sigismond Gorazdowski.
Zygmunt (Sigismond) Gorazdowski (Horazdowski), "authentique perle du clergé latin de Lviv" naît en 1845 dans une famille profondément respectueuse des principes chrétiens. Mais il grandit dans un climat de souffrance et d'épreuves. Dès son jeune âge il est atteint d'une grave maladie aux poumons. Voulant aidé ceux qui souffrent comme lui, il entreprend des études de droit, interrompues lorsqu’il entend l’appel au sacerdoce. Entré au grand séminaire de Lviv, il est ordonné, en 1871, malgré son très mauvais état de santé après avoir suivi deux ans de thérapie intensive. En dépit de cet handicap de santé, sa charité extraordinaire le conduit à se consacrer inlassablement aux pauvres. Il exerce son ministère dans différentes villes: Tartakov, Wojnilow, etc. La figure de ce jeune prêtre qui, au mépris du danger de contagion, se prodigue parmi les malades de Wojnilow atteints du choléra est demeurée dans la mémoire des contemporains comme un témoignage vivant de l'amour miséricordieux du Sauveur. Sa passion ardente pour l'Évangile le porte à être présent dans les écoles, dans le domaine de l'édition et dans diverses initiatives catéchétiques. Il publie le "Catéchisme pour le peuple" et "Conseils pour les jeunes" à l’intention des jeunes gens et des jeunes filles. Son activité écrite vise à lutté contre la perte de la foi, spécialement parmi les minorités, ce qui lui vaut de solides inimitiés anticléricales qui le poursuivront toute sa vie. Il exerce un intense ministère pastoral à Lviv pendant de nombreuses années, jusqu'à sa mort. L'évêque de cette ville est Mgr Joseph Bilczewski , canonisé avec lui. Sigmund Goradowski écrit encore "Principes et normes d'éducation", ainsi que d'autres textes au contenu religieux et social. Il fonde l' "Association Bonus Pastor" pour les prêtres. Son action apostolique s'accompagne d'un engagement caritatif sans relâche. Il fonde une "Maison du travail volontaire" pour donner un emploi aux pauvres et aux sans-abri, une Cantine populaire, un "Service d'hospitalisation", un Institut pour séminaristes et étudiants pauvres, une "Maison de l'Enfant-Jésus" pour mères seules et orphelins, une "École catholique Saint-Joseph". Sa créativité et son dévouement dans ce domaine ne connaissent pratiquement pas de limites. Dans le souvenir des fidèles de Lviv, il demeure le "père des pauvres" et le "prêtre des sans-abri". Pour continuer les œuvres de charité qu'il avait entreprises, il fonde le 17 février 1884, la Congrégation des "Sœurs de la Miséricorde de Saint-Joseph", Sœurs tertiaires franciscaines Quant à lui, notait Jean Paul II, il donne l'image d'un "véritable religieux quoique sans vœux particuliers" par le témoignage de sa pleine fidélité au Christ pauvre, chaste et obéissant. Il meurt en 1920, restant pour tous un témoin privilégié de la divine miséricorde.
Le 27 juin il a béatifié en rite byzantin-ukrainien :
Théodore ROMZHA
Teodor (Théodore) Georges Rhomzha naît dans une humble famille le 14 avril 1911 à Velykyj Bychkiv dans la Transcarpathie au Sud-Ouest de l'Ukraine. Enfant joyeux et étudiant très populaire, il étonne tout le monde en annonçant son intention de devenir prêtre. Il part à Rome en 1930 pour se former au "Russicum", collège pontifical créé à la demande de Pie XI, dans le but de se préparer à un travail missionnaire dans la Russie soviétique. Il fréquente aussi l'Université grégorienne. Ordonné prêtre le 25 décembre 1936, il obtient une licence l'année suivante. De retour dans son pays, il est nommé au printemps de 1938 curé de Berezovo dans la région de Chust, prêtre pauvre parmi les pauvres. En mars 1939, après l'occupation des Carpates par les Hongrois alliés aux allemands, le Père Romzha est nommé directeur spirituel et professeur de philosophie au séminaire d'Oujgorod (Uzhorod). Il est ensuite nommé administrateur apostolique de Mukachevo et le 24 septembre 1944 il est ordonné évêque de cette éparchie (ou diocèse). Après avoir subi la main de fer des Nazis de 1941 à 1944, on s'attend d'un moment à l'autre à l'occupation russe, ce qui advient. En 1946, Staline supprime d'autorité l'Église uniate (catholique) et la rattache aux orthodoxes. L'évêque refuse de renier l'union avec le Saint-Siège, et se fait l'infatigable défenseur des droits de l'Église catholique. Il s'oppose aux expulsions de prêtres et à la confiscation des biens du clergé, ce que les Rouges réalisent quand même par la force. Finalement les Soviétiques lui proposent un marché: Ils cesseront leurs persécutions s'il entraîne ses fidèles à rejeter le Vatican pour se rallier au Patriarcat orthodoxe de Moscou. Il refuse de céder à leurs intimidations et encourage au contraire prêtres et fidèles à rester fidèles à Rome. Son exemple contribue au maintien de la foi dans son diocèse et fait de lui un symbole de la résistance. Étant donné qu'il est difficile de trouver une raison même fictive à son arrestation, son assassinat est alors projeté. A l'occasion d'une visite pastorale, il est renversé volontairement dans un accident d'automobile. Grièvement blessé, il est transporté à l'hôpital de Mukacevo. L'Évêque convalescent est empoisonné par le général de la police d'État et ses agents spéciaux et meurt le 1er novembre 1947. Il savait que sa confession de la foi lui coûterait la vie.
Émile KOVCH
Emilian (Émile) Kovch naît le 20 août 1884 à Kosmach près de Kosiv en Ukraine orientale. Son père est un prêtre gréco-catholique de rite oriental. (Dans ce rite il y a des prêtres mariés; le bienheureux Emilian le sera aussi.) Il étudie philosophie et théologie à Lviv, puis à Rome au collège ukrainien et à l'Université urbanienne. Ordonné en 1911, il exerce d'abord son ministère sacerdotal en Galicie , puis en Bosnie (Yougoslavie) parmi les immigrés ukrainiens. En 1919, il devient aumônier de l'armée ukrainienne engagée contre les troupes bolcheviques. De 1921 à 1941, il est curé à Peremychlyony, village de 5'000 habitants des environs de Lviv. C'est un prêtre plein de zèle et son apostolat est dynamique. Sa maison connue comme "la maison où les anges volent sur le toit" offre toujours un abri aux enfants pauvres et orphelins, bien qu'il ait déjà lui-même six enfants. Au cours de la dure occupation allemande, il se prodigue pour combattre l'anti-sémitisme, car son village est peuplé en majorité de juifs. Il les aide et les baptise en masse sur leur demande pour mettre leur vie à l'abri de la persécution, mais l'occupant interdit cela. Il est arrêté en décembre 1942 et jeté en prison. De nombreuses personnalités, dont le métropolite André Cheptytsky, alors à la tête de l'Église gréco-catholique, font tout leur possible pour obtenir sa libération. Quant à lui, il ne faiblit pas comme en témoigne cet extrait de son interrogatoire par un officier de la Gestapo : "Est-ce que vous saviez qu'il était interdit de baptiser les Juifs? ― Je n'en savais rien. ― Et maintenant, vous le savez ? ― Oui ― Est-ce que vous continuerez à les baptiser ? ― Bien sûr."
En août 1943, il est transféré dans un camp de concentration à Majdanek. Là il vit une expérience de communion dans la souffrance qui lui fait écrire: "Hormis le ciel, c'est l'unique endroit où je voudrais être. Ici nous sommes tous égaux: les Polonais, les Juifs, les Ukrainiens, les Russes, les Lettoniens et les Estoniens. Je suis le seul prêtre ici. Lorsque je célèbre la liturgie, ils prient tous. Chacun dans sa langue. Mais est-ce que Dieu ne comprend pas toutes les langues? Ici, je vois Dieu, Dieu est le même pour tous, en dépit des différences de religion qui nous séparent." Il écrit aussi: "Priez pour ceux qui ont construit ce camp et le système… Que le Seigneur prenne pitié d'eux." La veille de sa mort il écrit encore aux siens qui faisaient des démarches pour le libérer: "Je vous en prie, ne le faites pas. Hier ils ont tué 50 hommes. Si je n'étais pas là, qui les aiderait à supporter de telles souffrances? Que pourrais-je demander de plus au Seigneur? Ne vous inquiétez pas pour moi. Réjouissez-vous avec moi…" Il meurt brûlé dans les fours crématoires le 25 mars 1944. En 1999, il a été reconnu comme un "Ukrainien juste" par le Conseil des Juifs d'Ukraine.
Josaphata HORDASHEVKA
Michaelina Hordashevska naît en 1869 à Lviv en Ukraine occidentale dans une famille pauvre. A 18 ans, elle fait une retraite avec le Père Jérémie Lomnytsky, qui devient son directeur spirituel. La même année, elle entre au couvent dans un monastère de Sœurs contemplatives de l'ordre basilien, appartenant à une congrégation féminine de rite oriental, la seule existante dans le pays. En 1892, la Congrégation décide de fonder un ordre de religieuses apostoliques. Elle en est la cofondatrice avec le Père Kyrylo Seletsky: c'est la première congrégation féminine de rite byzantin-ukrainien consacrée à l'apostolat actif. Elle est élue pour en être la première Supérieure. Elle prend alors le nom de Josaphata. La sainteté de la bienheureuse consiste à accomplir le devoir quotidien dans l'amour de Dieu et du prochain. Elle entraîne ses jeunes sœurs à "servir leur peuple là où le besoin se révèle le plus grand". En effet, à cette époque, les gens en Ukraine sont pauvres et délaissés matériellement et spirituellement. Le domaine de l'apostolat qui s'ouvre aux Sœurs est très vaste: soin aux malades, écoles maternelles, catéchisme pour enfants et adultes. Elles s'occupent d'églises à l'abandon et de vêtements liturgiques; elles prennent une part active à la vie des paroisses.
Le développement de la Congrégation est merveilleux: au bout de 10 ans, il y a déjà 23 maisons avec 123 Sœurs. Elles se rendent au Canada, en Croatie, au Brésil. (dernière implantation en date: le Kazakhstan). En se remémorant chaque jour le Christ, Sœur Josaphata trouve la force de supporter en paix de nombreux problèmes. Atteinte d'un cancer des os qui la fait terriblement souffrir, elle meurt à 49 ans. Sa tombe se trouve à Rome dans la Maison Généralice.
Le Groupe de martyrs
Nicolas CHARNETSKY et 24 compagnons :
Nicolas CHARNETSKY
Mykola (Nicolas) Carneckyj (Charnetsky) naît le 14 décembre 1884 à Semakivtsi (district de Horodenka - Ukraine occidentale). En 1903, il entre au séminaire de Stanislaviv (aujourd'hui Ivano-Frankivsk). Durant les années 1903 à 1910, il étudie au Collège ukrainien de Rome, obtenant un doctorat en Théologie. Ordonné prêtre en 1909, il enseigne au séminaire de Stanislaviv, où il est également Père spirituel. En 1919, il entre dans la Congrégation des Missionnaires Rédemptoristes à Zboiska, près de Lviv. En 1926, Pie XI, sur la requête du Métropolite Andriy Sheptytsky, le nomme Visiteur Apostolique pour les grecs-catholiques de Volyn et Polissia, où les structures de l'Église grecque-catholique avaient été détruites par le régime tsariste du 19e siècle. En 1931, il est nommé Ordinaire des catholiques de rite byzantin-slave en Pologne et reçoit l'ordination épiscopale le 8 février 1931 à Rome.
Durant la première occupation bolchevique, le Métropolite Andriy le désigne comme Exarque Apostolique de Volyn et Pidlassia. Le 11 avril 1945, il est arrêté à Lviv par les agents du KGB, avec tous les Évêques grecs-catholiques. Condamné au début à cinq ans de travaux forcés en Sibérie, il passe 11 ans dans les prisons. Il subit des tortures et des humiliations permanentes, qu'il accepte et supporte avec une patience et une sainteté héroïques, priant pour ses compagnons de camp, pour lesquels il est un véritable bon pasteur. En 1956, il est libéré et retourne à Lviv. Mais dans un état de santé grave. Il poursuit son ministère épiscopal à Lviv: de son lit il dirige l'Église des catacombes. Il meurt à Lviv le 2 avril 1959. Dès le début, les fidèles de Lviv le considèrent comme un saint Évêque et un martyr de la foi catholique. Chaque jour, de nombreux fidèles prient sur sa tombe.
Grégoire KHOMYSHYN
Hryhorij (Grégoire) (Khomyshyn naît le 25 mars 1867 à Hadynkivtsi dans la région de Ternopil. Après ses études au séminaire et son ordination sacerdotale, le 18 novembre 1893, il enrichit sa formation théologique en allant étudier à Vienne entre 1894 et 1899. En 1902, le métropolite Andrej Sheptytsky le nomme Recteur du séminaire de Lviv. En 1904, il est nommé évêque de Stanislaviv (actuellement Ivano-Frankivsk) et il reçoit l'ordination épiscopale du même métropolite dans la cathédrale Saint Georges de Lviv. Il est arrêté une première fois en 1939 par le NKVD (KGB). Il est arrêté une seconde fois et déporté à Kiev. Il meurt dans les prisons du NKVD le 17 janvier 1945.
Josaphat KOTSYLOVSKY
Josaphat Kocylovsky naît le 3 mars 1876 au village de Pakoshivka dans la région de Lemko. En 1907 il termine avec succès ses études de théologie à Rome et le 9 octobre de cette année il est ordonné prêtre. Peu après, il est nommé vice-recteur et professeur de théologie au séminaire grec-catholique de Stanislaviv (actuellement Ivano-Frankivsk). Le 2 octobre 1911, il entre au noviciat de l'Ordre basilien de Saint Josephat. Le 23 décembre 1917, il est ordonné évêque à Premeshyl (Przemysl). En septembre 1945, les autorités polonaises communistes l'arrêtent une première fois, puis le relâchent ; ils le reprennent en 1946 et le livrent à l'Union Soviétique. Il meurt en martyr de la foi le 17 novembre 1947 à la prison de Kiev.
Symeon LUKACH
Symeon Lukac (Lukach) naît le 7 juillet 1893 à Starunya dans la région de Stanislaviv (aujourd'hui Ivano-Frankivsk). Ses parents sont de simples villageois qui cultivent la terre. En 1913 il entre au séminaire. Ses études sont interrompues pendant 2 ans par la première guerre mondiale, mais il les complète en 1919. La même année, il est ordonné prêtre par le bienheureux évêque Grégoire Khomyshyn. Il enseigne la théologie morale au séminaire d'Ivano-Fankivsk jusqu'en avril 1945, où l'on se doute qu'il a été ordonné secrètement évêque par le même Mgr Khomyshyn. Le 26 octobre 1949, il est arrêté par le NKVD. Il est libéré le 11 février 1955. Il vit et agit alors en évêque de l'Église clandestine. En juillet 1962 il est arrêté une seconde fois et comparaît au tribunal avec le Bienheureux Ivan Slezyuk qui est également évêque clandestin. En prison il contracte la tuberculose, ce qui hâte sa fin, laquelle survient le 22 août 1964.
Basile VELYCHKOVSKY
Vasyl (Basile) Velycovskyj (Velychkovsky) naît le 1er juin 1903 à Stanislaviv (aujourd'hui Ivano-Frankivsk). En 1920, il entre au séminaire grec-catholique de Lviv. Il fait ses premiers vœux de religieux Rédemptoriste à Holosko près de Lviv en 1925 et est ordonné prêtre le 9 octobre 1925. Frère Basile est professeur et missionnaire à Volyn. En 1942, il devient higoumène (Prieur) de son monastère de Ternopil. C'est là qu'il est arrêté en 1945 et emmené à Kiev. Sa peine de mort est commuée en 10 années de travaux forcés. Il retourne à Lviv en 1955. En 1963, il est ordonné secrètement archevêque à Moscou. En 1969, il est emprisonné pour la seconde fois et condamné à une peine de 3 ans. Ce confesseur de la foi, déjà proche de la mort est relâché et autorisé à se rendre à Rome, puis à Winnipeg au Canada où il meurt moins d'un an plus tard, le 30 juin 1973.
Ivan SLEZYUK
Ivan Slezyuk naît le 14 janvier 1896 au village de Zhyvachiv dans la région de Stanislaviv (aujourd'hui Ivano-Frankivsk). Il est ordonné prêtre en 1923. En avril 1945, le bienheureux évêque Grégoire Khomyshyn l'ordonne comme coadjuteur avec droit de lui succéder si lui-même était arrêté par les Bolcheviques. Peu après, le 2 juin 1945, l'évêque Ivan est arrêté et déporté pour 10 ans dans le camp de travail de Vorkuta en Russie (Nord de l'Oural). En 1950 il est transféré dans le camp de travail de Mordovia, toujours en Russie. Il est libéré le 15 novembre 1954 et revient à Ivano-Frankivsk. Il est arrêté pour la seconde fois en 1962 et condamné à 5 ans de régime dur en prison. Il est relâché le 30 novembre 1968, mais il est régulièrement convoqué au KGB pour des “conversations”. La dernière a lieu 2 semaines avant sa mort. Il meurt le 2 décembre 1973 à Ivano-Frankivsk.
Mykyta BUDKA
Mykyta (Nicetas) Budka naît le 7 juin 1877 à Dobromirka dans la région de Zbarazh. En 1905, après avoir obtenu ses diplômes de théologie à Vienne et Innsbruck, il est ordonné prêtre par le métropolite Andrej Sheptytsky. Le 14 octobre 1912, il est consacré évêque à Lviv. La même année il est nommé par le Saint-Siège premier Exarque apostolique (évêque) des Ukrainiens catholiques du Canada. En 1928, il devient évêque auxiliaire de l'archevêque grec-catholique à Lviv. Le 11 avril 1945, le gouvernement communiste l'arrête et le condamne à 8 ans de prison. Il meurt martyr le 1er octobre 1949 dans un camp de concentration à Karaganda, au Kazakhstan.
Grégoire LAKOTA
Hryhory (Grégoire) Lakota naît le 31 janvier 1883 au village de Holodivka dans la région de Lemko. Il étudie la théologie à Lviv et il est ordonné prêtre en 1908 dans la ville de Przemysl. Il obtient un doctorat en théologie à Vienne en 1911. En 1913, il devient professeur au séminaire grec-catholique de Przemysl, puis en devient le recteur. Le 16 mai 1926 il reçoit l'ordination épiscopale et il est nommé évêque auxiliaire de Przemysl. Le 9 juin 1946 il est arrêté et emprisonné pour 10 ans à Vorkuta en Russie. Il meurt en martyr de la foi le 12 novembre 1950 au village d'Abez près de Vorkuta.
Leonid FEODOROV
Leonid (Léonide) Fëdorov (Feodorov) naît le 4 novembre 1879 à Saint-Pétersbourg dans une famille orthodoxe russe. En 1902 il quitte son séminaire orthodoxe et fait un voyage à Rome où il devient catholique. Il étudie à Anonia, Rome et Fribourg. Le 25 mars 1911, il reçoit l'ordination sacerdotale dans le rite oriental en Bosnie. C'est là qu'en 1913 il devient moine au monastère de Saint Théodore le Studite. Il revient à Saint-Pétersbourg. Au bout d'un certain temps, il est arrêté et envoyé en Sibérie. A sa libération, en 1917, il est nommé Exarque de l'Église catholique russe de rite oriental. En 1923, il est arrêté une seconde fois. Condamné à 10 ans de déportation, il est envoyé aux îles Solovky sur la Mer Blanche et à Vladka. Il meurt en martyr de la foi le 7 mars 1935. En 1937, son procès de béatification est entrepris avec l'appui du métropolite André Sheptytsky.
Nicolas KONRAD
Mykola (Nicolas) Konrad naît le 16 mai 1876 au village de Strusiv dans la région de Ternopil. Il fait ses études philosophiques et théologiques à Rome. Il est ordonné prêtre en 1899 et obtient un doctorat. Il commence par enseigner dans des écoles supérieures à Berezhany et à Terebovlia ; puis en 1930, le métropolite André Sheptytsky l'invite à enseigner à l'Académie théologique de Lviv. Plus tard il lui confie la paroisse du village de Stradch. Il est assassiné non loin de là par les Bolcheviques avec le bienheureux Volodymyr Pryjma. Ils revenaient tous les deux d'une visite à une paroissienne malade qui leur avait demandé les derniers sacrements. C'était le 26 juin 1941.
André ISHCHAK
Andrij (André) Išcak (Ishchak) naît le 23 septembre 1887 à Mycolayix dans la région de Lviv. Il complète ses études théologiques aux universités de Lviv et d'Innsbruck. En 1914 il obtient son doctorat en théologie à l'université d'Innsbruck et il reçoit l'ordination sacerdotale. En 1928 il enseigne à l'université de Lviv tout en étant curé du village de Sykhiv, près de Lviv. C'est là qu'il meurt en martyr de la foi, par les mains des soldats de l'armée soviétique en retraite, le 26 juin 1941.
Roman LYSKO
Roman Lysko naît le 14 août 1914 à Horodok, près de Lviv. Diplômé de l'Académie théologique de Lviv, il passe une jeunesse heureuse avec sa femme au service des jeunes. Le 28 août 1941, il est ordonné prêtre par le métropolite André Sheptytsky. Le 9 septembre 1949, il est arrêté par le NKVD et mis en prison à Lviv. Les gens racontent qu'après avoir été torturé, le jeune Père chanta des psaumes de sa voix la plus forte, et qu'ensuite, il fut emmuré vivant. La date officielle de sa mort est le 14 octobre 1949.
Nicolas TSEHELSKY
Mykola (Nicolas) Cehelskyj (Tsehelsky) naît le 17 décembre 1896 au village de Strusiv près de Ternopil. En 1923, il est diplômé du département de théologie de l'université de Lviv et il est ordonné prêtre 2 ans plus tard, le 5 avril 1925, par le métropolite André Sheptytsky. Chargé de la paroisse du village de Soroko, c'est un prêtre zélé qui prend soin de la vie spirituelle, de l'éducation et du bien-être de ses paroissiens. Il construit une nouvelle église. Après la 2e guerre mondiale commence une ère de répression totalitaire. Le Père Nicolas fait personnellement l'expérience d'intimidations, de menaces et de coups, avant d'être arrêté le 28 octobre 1946. Le 17 janvier 1947, il est condamné à 10 ans de prison. Bien qu'il ait une femme, deux fils et deux filles, il est déporté dans un camp de travaux forcés en Moravie. Il connaît des conditions de vie effrayantes dans ce camp connu pour sa rigueur et sa cruauté. Il endure de terribles souffrances et meurt le 25 mai 1951 en martyr de la foi. On l'ensevelit au cimetière du camp.
Petro VERHUN
Petro Verhun naît à Horodok près de Lviv le 18 novembre 1890. Il est ordonné prêtre par le métropolite André Sheptytsky dans la cathédrale Saint Georges à Lviv le 30 octobre 1927. Il est envoyé à Berlin pour s'occuper des grecs-catholiques de cette ville et peu après il devient Visiteur Apostolique pour les catholiques Ukrainiens d'Allemagne. En juin 1945, il est arrêté et envoyé en Sibérie. Il meurt en martyr de la foi le 7 février 1957 au village d'Angarski dans le territoire de Krasnoïarsk (Russie).
Oleksa ZARYTSKY
Oleska Zarytscky naît en 1912 au village de Bilche dans la région de Lviv. En 1931 il entre au séminaire de Lviv et en 1936 il est ordonné prêtre par le métropolite André Sheptytsky. En 1948 il est emprisonné pour 10 ans et déporté à Karaganda au Kazakhstan. Après sa libération anticipée en 1957, il est nommé Administrateur Apostolique du Kazakhstan et de Sibérie, mais peu de temps après il est de nouveau emprisonné pour une peine de 3 ans. Il meurt en martyr de la foi le 30 octobre 1963 au camp de concentration de Dolynka près de Karaganda (Kazakhstan).
Clément SHEPTYTSKY
Klymentij (Clément) Šeptyckyj (Sheptytsky), le plus jeune frère du métropolite André Sheptytsky, naît le 17 novembre 1869 au village de Prylbychi dans la région de Lviv. En 1911, il entre au monastère de Saint Théodore le Studite, renonçant ainsi à une carrière prometteuse dans le monde. (C'est son frère qui a implanté en Ukraine le monachisme studite.) Il reçoit sa formation théologique à Innsbruck. Le 28 août 1915, il est ordonné prêtre. Pendant longtemps, il est higoumène (prieur) du monastère Studite à Univ, et en 1944 il devient Archimandrite (Abbé). Durant la 2e guerre mondiale il donne refuge à des Juifs persécutés. Le 5 juin 1947, il est arrêté par des agents du NKVD et condamné à 6 ans de travaux forcés. Il meurt en martyr de la foi le 1er mai 1951 à la prison de Vladimir (Nord-est de Moscou).
Severian BARANYK
Severian Baranyk naît le 18 juillet 1889. Il entre le 24 septembre 1904 au monastère de Krekhiv de l'Ordre de Saint Basile le Grand et fait ses vœux perpétuels le 21 septembre 1910. Le 14 février 1915 il est ordonné prêtre. En 1932 il devient higoumène (prieur) du monastère basilien de Drohobych. Le 26 juin 1941, le NKVD l'emprisonne. Ensuite personne ne le revoit vivant. Après le retrait des Bolcheviques, le peuple, en faisant des recherches, retrouve son corps dans la prison, torturé et mutilé.
Joachim SENKIVSKY
Jakym (Joachim) Senkivsky naît le 2 mai 1896 au village de Haji Velyky près de Ternopil. Après avoir accompli ses études théologiques à Lviv, il est ordonné prêtre le 4 décembre 1921. Il poursuit ses études à Innsbruck où il obtient un doctorat en théologie. En 1923, il devient novice de l'ordre basilien à Krekhiv. Après ses premiers vœux, il est transféré au village de Krasno Pushcha, puis à celui de Lavriv. De 1931 à 1938, il occupe des fonctions variées au monastère de Saint Onuphre, à Lviv. En 1939, il est nommé proto-higoumène (sous-prieur) au monastère de Drohobych. C'est là qu'il est arrêté par les autorités communistes le 26 juin 1941 et le 29 juin il meurt torturé à l'eau bouillante dans la prison de Drohobych.
Zénon KOVALYK
Zynovij (Zénon) Kovalyk naît le 18 août 1903 au village d'Ivachev non loin de Ternopil. Il entre dans la Congrégation des Rédemptoristes où il fait ses vœux le 28 août 1926. Il complète sa formation philosophique et théologique en Belgique. Après son retour en Ukraine, il est ordonné prêtre le 4 septembre 1932. Il est nommé à Volyn. Le 21 décembre 1940 il est arrêté par le KGB à cause des sermons qu'il prêchait au monastère des rédemptoristes de Lviv où l'on célébrait une neuvaine en l'honneur de L'Immaculée Conception. En 1941 il est martyrisé par les communistes qui le crucifient par dérision contre un mur, dans la prison de Bryhidky (autrefois couvent de Brigittines) à Lviv.
Vital BAYRAK
Vitalij (Vital) Bajrak (Bayrak) naît le 24 février 1907 au village de Shvaikiytsi dans la région de Ternopil. Le 4 septembre 1924 il entre chez les Basiliens. Il est ordonné prêtre le 13 août 1933. En 1941 il devient Higoumène (supérieur) du monastère de Drohobych. Le 17 septembre 1945, le NKVD l'arrête. Le 13 novembre, ses biens sont confisqués et il est condamné à 8 ans de travaux forcés. Juste avant Pâques 1946, il meurt après avoir été sévèrement battu dans la prison de Drohobych près de Lviv.
Ivan ZIATYK
Ivan (Jean) Ziatik naît le 26 décembre 1899 dans le village d'Odrekhova (aujourd'hui en Pologne). Il est ordonné prêtre en 1923. En 1944 durant l'occupation nazie, il est nommé Higoumène du monastère de Ternopil. Lorsque le Père Provincial Josef de Vocht est expulsé en Belgique(1948), le Père Ivan est nommé Provincial et Vicaire général de l'Église grec-catholique. Il commence alors à être “connu” des autorités. Il est arrêté par les communistes le 5 janvier 1950. Il séjourne d'abord dans la prison de Zolochiv. Ensuite il est déporté en Russie à Ozerlag (Irkoutsk). Il meurt à la suite de tortures.
Tarsykia MATSKIV
Olha Mackiv (Matskiv) naît le 23 mars 1919 au village de Khodoriv dans la région de Lviv. Le 3 mars 1938, elle entre chez les Servantes de Marie-Immaculée. Elle y reçoit le nom de Tarsykia et fait ses premiers vœux le 5 novembre 1940. Prieure de son couvent lors de l'arrivée des communistes à Lviv, elle fait un vœu privé en présence de son directeur spirituel, le Fr. Volodomyr Kovalyk osbm, stipulant qu'elle voulait sacrifier sa vie pour la conversion de la Russie et le bien de l'Église catholique. Les Bolcheviques étaient décidés à détruire le monastère. Dans la matinée du 17 juillet 1944, à 8 h., on sonne à la porte : des soldats russes investissent le couvent et Sœur Tarsykia est tuée par une balle.
Olympia BIDÀ
Olha Bidà naît en 1903 au village de Tsebliv dans la région de Lviv. Elle entre chez les Sœurs de Saint Joseph et prend le nom d'Olympia. Elle sert dans de nombreuses villes ou villages comme catéchiste. Elle est maîtresse des novices et prend soin des personnes âgées et infirmes. Elle a un charisme spécial pour les jeunes et s'occupe personnellement de l'éducation d'un grand nombre de jeunes femmes. Nommée supérieure du couvent de la ville de Kheriv, elle fait de son mieux pour discerner les besoins spirituels et sociaux de la population en dépit de la pression exercée par les communistes pour entraver leur travail. En 1951 elle est arrêtée avec deux autres religieuses, emprisonnée pendant un certain temps, puis envoyée en exil dans la région de Tomsk en Sibérie. Soumise à de rudes travaux forcés, Sœur Olympia essaie de remplir ses devoirs de supérieure auprès de ses Sœurs, faisant venir des Sœurs isolées dans d'autres camps afin de prier et de s'entraider ; mais peu de temps après son arrivée, elle succombe à la maladie et meurt le 28 janvier 1952.
Laurentia HERASYMIV
Leukadia Herasymiv naît le 31 décembre 1911 au village de Rudnyky dans la région de Lviv. En 1931, elle entre chez les Sœurs de Saint-Joseph. Elle y reçoit le nom de Laurentia et fait ses premiers vœux en 1933. En 1951, elle est arrêtée par des agents du KGB et envoyée à Borislav, puis déportée à Tomsk en Sibérie. Bien qu'elle ait une très faible santé, elle partage une chambre avec un paralytique atteint de tuberculose dont personne ne voulait par crainte de la contagion. Tout en supportant avec patience des conditions de vie inhumaines, elle continue à prier intensément. Elle meurt le 28 août 1952 au village de Kharsk dans la région de Tomsk.
Volodymyr PRYJMA
Volodymyr Pryjma naît le 17 juillet 1906 au village de Stradch dans la région de Yavoriv. Après avoir obtenu son diplôme dans une école de chantre patronnée par le métropolite Sheptytsky, il devient chantre et directeur de chœur à la paroisse de Stradch. Le 26 juin 1941, alors qu'il revenait avec le bienheureux Père Nicolas Konrad de visiter une paroissienne malade, ils sont, dans une forêt près du village, torturés sans merci et mis à mort par des agents du NKVD.
Il est le seul laïc parmi les 32 Ukrainiens béatifiés par Jean Paul II à Lviv les 26 et 27 juin 2001.
http://nouvl.evangelisation.free.fr/martyrs_ukraine.html
Date de dernière mise à jour : 2021-07-04
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