Communion spirituelle
« On m’a conseillé lorsque je ne peux aller à la messe de vivre la communion spirituelle, mais comment fait-on cela ? »
Effectivement c’est une bonne chose, mais encore faut-il savoir bien la vivre intérieurement.
Le premier point est de bien comprendre que la communion n’est pas une consommation mais une union. Je peux consommer un petit pain au chocolat, ce n’est que de la matière nourrissante ; mais l’hostie c’est le Corps du Christ, c’est le Christ vivant qui vient en moi.
Quelle soit concrète avec l’hostie ou spirituelle si je ne peux recevoir techniquement l’hostie, la communion reste une union d’intimité, dans laquelle le Christ s’offre à moi et où moi je m’offre à lui. Si cette intimité n’est pas là, alors on ne peut pas vraiment parler de communion.
Maintenant que ce point est éclairci, voyons comment vivre une communion spirituelle. Il y a certes différentes façon de la vivre, En voici une :
Commencer par le signe de croix : lentement en pensant à ce que l’on fait
Prendre le credo ; on commence par cette prière car toute communion se vit au cœur de l’Église qui est corps mystique du Christ. Je me place donc devant Dieu en union avec les frères et sœurs chrétiens qui forment l’Eglise.
Puis le « je confesse » : là aussi je le fais lentement en demandant pardon au Seigneur pour mes péchés, que je prends le temps de reconnaitre concrètement. Nous sommes tous pécheurs, et c’est toujours humblement et en vérité que l’on se présente devant Dieu.
Ensuite je lis la lecture du jour, le psaume et l’évangile : je les lis lentement en me laissant atteindre par la parole, au fond de mon cœur. (Un peu comme une lectio Divina). Je dois en effet me nourrir aussi de la parole de Dieu, afin de la laisser faire son œuvre en moi. La parole divine n’est pas un simple texte, c’est une parole vivante et transformante.
Je poursuis par la prière du Notre Père, qui est la prière que le Christ lui-même nous a apprise et qui renferme tout en elle. Je prends donc là aussi le temps de peser les mots que je prie.
Puis intérieurement, je me mets en pensée devant l’autel (je peux penser à la dernière messe à laquelle j’ai assisté si cela m’aide) et là, à genou au moins intérieurement, je prie l’Agneau de Dieu prends pitié. Et je poursuis en disant « Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis une parole et je serai guéri » …. On rejoint ainsi le Sacrifice du Christ à l’autel, qui est le cœur de toute eucharistie.
Ensuite intérieurement je m’offre au Seigneur en lui redisant mon désir de le recevoir en moi.
Puis, que je ressente quelque chose ou pas, je reste là dans le silence avant de rendre grâce au Seigneur pour son amour et son œuvre de vie en moi.
Je termine par un beau signe de croix.
Voilà une belle façon de vivre la communion spirituelle ; mais gardons tout de même à l’esprit que cela ne dispense absolument pas de vivre l’eucharistie lorsque nous le pouvons.
Myriam de Gemma
Date de dernière mise à jour : 2023-04-12
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