Luc 2,16-21
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,16-21.
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
Les bergers ne se posent pas de grandes questions philosophiques ou théologiques. Ils accueillent tout simplement ce qui leur a été dit et vont voir l’enfant.
C’est une foi simple et concrète, et cette parole entendue se vérifie par elle-même lorsque ‘ils voient Jésus.
Marie, elle, toute humble comme a son habitude accueille cela avec simplicité, et médite sur ce grand mystère d’amour de Dieu qui est en train de se réaliser.
Et nous ? Savons-nous accueillir la parole de Dieu et la vivre, comme les bergers, sans vouloir la décortiquer et la mettre au gout de la pensée du jour ? Savons-nous vraiment adorer Jésus en son incarnation ? Savons-nous aussi l’accueillir dans les autres : les pauvres comme les riches, les intellectuels comme les manuels, les gens simples comme les « grands » ? ……
Myriam de Gemma
Décembre 2020
«Les bergers y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche»
Aujourd'hui, l'Église contemple avec reconnaissance la maternité de la Mère de Dieu, modèle de sa propre maternité envers nous tous. Luc nous présente la “rencontre” des bergers “avec l'Enfant”, accompagné de Marie, sa Mère, et de Joseph. La discrète présence de Joseph suggère son importante mission de gardien du grand mystère du Fils de Dieu. Tous ensembles, bergers, Marie et Joseph, «avec le petit enfant couché dans la crèche» (Lc 2,16), sont comme une belle image de l'Église en adoration.
“La crèche”: Jésus est déjà là, en une allusion voilée à l'Eucharistie. C'est Marie qui l'a mis là! Luc parle d'une “rencontre”, d'une rencontre des bergers avec Jésus. En effet, sans l'expérience d'une “rencontre” personnelle avec le Seigneur, on ne trouve pas la foi. Seule cette “rencontre”, qui comporte un “voir de ses propres yeux” et, d'une certaine façon, un “toucher”, rend les bergers capables de témoigner de la Bonne Nouvelle, d'être de véritables évangélisateurs qui puissent «raconter ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant» (Lc 2,17).
Et voici un premier fruit de la “rencontre” avec le Christ: «Tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement» (Lc 2,18). Nous devons demander la grâce de savoir susciter cet “étonnement”, cette admiration chez ceux auxquels nous annonçons l'Évangile.
Il existe encore un second fruit de cette rencontre: «Les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu» (Lc 2,20). L'adoration de l'Enfant leur remplit le cœur d'enthousiasme pour communiquer ce qu'ils ont vu et entendu, et la communication de ce qu'ils ont vu et entendu les amène à la prière de louanges et à l'action de grâces, à glorifier le Seigneur.
Marie, maîtresse de contemplation —elle «gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur» (Lc 2,19)— nous donne Jésus, dont le nom signifie “Dieu sauve”. Son nom est aussi notre Paix. Accueillons dans notre cœur ce Nom saint et très doux et ayons-le souvent sur nos lèvres!
Abbé Manel VALLS i Serra (Barcelona, Espagne)
Date de dernière mise à jour : 2024-01-04
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