Septembre 2016 la prière
La retraite en quelques photos
En quelques mots
Fiche de route1
La prière est nécessaire à la vie spirituelle car il ne peut y avoir de croissance sans nourriture, et la prière est la nourriture essentielle de la vie spirituelle. Ce n’est pas une parenthèse dans notre vie, elle doit en être le fondement et c’est pour cela qu’elle doit devenir permanente, suivant le conseil de Jésus : « priez sans cesse ». (Luc 18/1) La prière c’est une rencontre avec Dieu. Nous sommes appelés à vivre en permanence avec Dieu puisque Dieu lui, vit en nous. Ne réciter que des formules pour des formules n’a aucun sens et surtout ça ne génère absolument pas ce cœur à cœur avec Dieu que la prière doit être en réalité. Le chrétien n’est pas quelqu’un qui accomplit un certain nombre de rites, c’est quelqu’un qui vit de l’amour du Christ, en écoutant et en obéissant à sa parole (Jean 14/23) Les disciples ont demandé à Jésus : « Apprends nous à prier. » Et Jésus leur donna la prière du Notre Père. Ce n’était pas un ensemble de mots magiques, mais une orientation du cœur vers le Père.
1/ Apprendre à prier
Il n’est pas facile de rester fidèle à la prière et cela nécessite un combat. Pour persévérer dans la prière, il nous faut accepter une certaine discipline, un certain rythme. Pour développer l’habitude de la prière, on peut commencer en se fixant un temps de prière le matin, le soir, et puis si on veut vraiment grandir dans notre relation avec Jésus, prendre au moins un court temps pour lire et méditer la parole de Dieu. A noter que nos temps de prière doivent respecter notre devoir d’état et nos forces réelles. La prière n’est pas une suite de mots ou de textes, aussi beaux soient-ils, enfilés les uns après les autres. La prière est d’abord une relation d’amour avec Dieu, c’est pourquoi elle est un don. Dieu vient à nous, à nous d’aller à lui. Si nous voulons vraiment vivre avec Jésus, alors ouvrons lui notre cœur et laissons-le nous ouvrir le sien.
2/ Les objections à la prière. Elles sont très nombreuses
- L’attirance du monde « Plus tard » ou « faut que je termine vite … j’ai mon feuilleton télé, mon match de foot » La première difficulté est de couper avec le monde pour raller à la rencontre de Dieu !.
- La distraction La difficulté la plus courante est la distraction, soit à cause des bruits ou des images extérieures soit à cause de nos propres pensées. Dans ce cas inutile de faire la chasse aux distractions. Il suffit alors dès que nous prenons conscience de notre distraction de revenir dans notre cœur devant le Seigneur, de nous mettre devant lui avec notre distraction même..
- Le fiu Une autre difficulté est le « fiu », la sécheresse. Nous n’avons plus envie de prier ou alors nous prions mais nous avons l’impression d’être aussi inerte qu’une bûche. Là encore, ne pas s’inquiéter outre mesure mais s’offrir au Seigneur, dans l’état ou l’on est. Ce temps de sécheresse passera et notre fidélité, que nous aurons cru stérile aboutira à un bouquet de grâces..
- Le nombril Une autre difficulté que nous pouvons rencontrer c’est d’être toujours centré sur soi-même. C’est le Seigneur et nous ...et bien souvent le Seigneur pour nous ! Le remède à ce problème est simple, il consiste à s’efforcer au début de chaque prière de prendre un temps pour louer le Seigneur pour lui-même, pour ce qu’il est. Il consiste aussi à s’efforcer de ne jamais terminer sa prière sans avoir prier pour quelqu’un d’autre
Nous restons parfois centrés sur nos fautes, et nous n’en décollons pas. Si nous avons fait une faute, confessons-la dans notre prière et remettons-nous en toute confiance entre les mains du Seigneur.
- La fatigue, la maladie Quand notre corps ne suit plus, il est difficile de se maintenir à prier avec son cœur, à louer, à dire son office ou son rosaire …. Alors que faire ? Oser rester comme une buche devant le Seigneur dans l’état ou l’on est et s’offrir tel que l’on est !
- Le doute « A quoi bon ! Ça ne sert à rien de prier ! De toute façon il ne me répondra pas ! » Pourtant Dieu nous dis « priez sans cesse », « demandez et vous recevrez » …. Dans ce cas là il faut faire effort, avouer notre manque de foi et persévérer dans la prière. Dieu écoute toujours ! Alors le seul remède au doute c’est de faire un acte de foi du fond même de notre misère.
Fiche de route 2
Qu’est-ce que la prière ? C’est parler à Dieu avec mon cœur. Dieu nous aime et il nous a créés pour aimer. La prière c’est parler avec Dieu, comme on parle à notre bien aimé. C’est lui dire qu’on reconnaît son amour pour nous, c’est donc une relation personnelle et intime, un cœur à cœur avec Dieu, avec Jésus.
Prier c’est prendre conscience de cette présence de Dieu, de Dieu vivant qui parle en nous qui agit en nous ! Ce que Dieu attend de nous ce n’est pas du rabâchage, mais l’ouverture de notre cœur à lui, à son amour !
C’est écouter Dieu avec mon cœur
La prière c’est un dialogue, je parle à Dieu mais j’écoute aussi ce qu’il a à me dire.. Je dois donc savoir faire silence en mon cœur pour entendre Jésus. On ne peut pas entendre Dieu au fond de notre cœur si on est tout rempli de questions, si on n’arrête pas de lui parler. …. Alors Dieu pourra intervenir en notre cœur. Il saura se faire comprendre.
C’est une communication permanente
La prière donc, puisqu’elle est relation d’amour se doit d’être une communication permanente, en tout temps, en toutes circonstances. Dans la joie comme dans la peine, dans le calme comme dans la tempête. Dieu est celui qui m’attend sans cesse.
Pourquoi prier …alors qu’il y a tant à faire !
Jésus lui même nous en a montré et le chemin et la nécessité. Il n’a pas fait qu’annoncer le Royaume ou guérir les malades, il a pris aussi beaucoup de temps, pour se retrouver seul à seul avec son Père, dans ce cœur à cœur de la prière. Matthieu 14/23 , Luc 6/12 ,
La prière nourrit notre action et surtout l’enracine en Dieu. Vouloir simplement agir et ne pas s’arrêter pour rencontrer Dieu c’est s’engager sur la route de l’activisme et de l’orgueil. C’est la prière qui doit nourrir notre action. Car dans la prière l’Esprit Saint nous révèle ce que le Père attend de nous.
Nous prions pour être avec Jésus, pour l’aimer, le louer, l’adorer, pour l’écouter, pour qu’Il libère en nous l’amour et nous conforme à Lui. Et nous le prions aussi pour nos besoins, et ceux de l’humanité toute entière. Car le propre de la prière est de nous ancrer dans l’amour de Dieu, et elle nous renvoie aussi à l’amour des autres, tout autant aimés de Dieu que moi.
Comment prier
D’abord il faut s’y disposer
C’est à dire qu’il faut en avoir vraiment le désir ! On ne peut pas vraiment prier juste par devoir ou obligation, il y faut de l’amour ! La question qui se pose: à l’ instant où je m’apprête à prier, qu’est-ce qui me motive ? Le désir de rencontrer Jésus ou l’obligation de remplir mon devoir, par exemple de dire mon office ou mon chapelet …. C’est important d’apprendre à regarder à notre cœur à ce moment là !
Ensuite il faut y entrer
Il est important de bien rentré dans la prière la prière peut se gérer en trois étapes :
- Se recueillir, c’est à dire rentrer en soi même, donc faire un effort pour que nos sens et notre esprit, oublient le monde extérieur et se rendent ainsi disponible à l’écoute de Dieu
- Réaliser en soi-même la présence vivante de Dieu ; il est là, il m’écoute, il me parle … ce n’est pas une idée mais bien une réalité.
- Enfin ayant pris conscience de cette présence, s’entretenir intimement avec Lui.
Et vivre l’intimité avec Jésus
« Retire-toi dans ta chambre » (Matthieu 6,6) Le premier sens est effectivement matériel, trouve un endroit isolé et calme, mais il y a aussi me second sens qui est retire toi en ton cœur, isole toi intérieurement. Une fois donc que nous aurons fait le calme à l’extérieur il sera aussi nécessaire de le faire à l’intérieur, ou nos soucis, nos pensées, nos préoccupations sont toujours là. La meilleure solution alors est de tout déposer là aux pieds de Jésus, comme un bagage, pour ne plus nous occuper que de Celui qui nous aime et que nous aimons aussi.
Choisir un temps et une durée … et s’y maintenir
Quel temps prendre pour la prière ? Pas plus que ce que l’on peut véritablement. Il faut tenir compte de son état et de ses réelles possibilités. Dieu ne nous demande pas ce que l’on ne peut pas, et en tout état de cause, nous avons toujours à bien vivre le devoir d’état.
Prière « formelle » ou prière spontanée
Peu importe, en fait les deux sont bonnes et doivent même pouvoir se compléter l’une et l’autre. Chaque prière a son sens, sa force, si notre cœur y adhère, si notre cœur s’y ouvre à celui du Seigneur.
Les prières formelles ont ceci de particulier, c’est qu’elles nous introduisent plus clairement dans la prière de l’Eglise, que la prière spontanée qui peut être beaucoup plus personnelle. En priant le rosaire par exemple, je suis unie au reste du groupe qui prie les autres mystères,
Lire la Parole et la méditer doit aussi être prière intime avec Jésus
Prendre le temps de lire la parole est aussi prière. Non pas de la lire intellectuellement mais de la lire avec le cœur, en s’efforçant de comprendre ce que le Seigneur nous y dit personnellement et en voyant comment la vivre dans notre quotidien. Si l’on vit cela régulièrement, quotidiennement alors la parole va prendre sa place dans notre vie et l’on sera de plus en plus unis au Seigneur.
Les sacrements sont prière et prière intimes avec Jésus
Les sacrements bien surs sont aussi des temps de prière et d’intimité avec Jésus, je pense particulièrement à la confession et à l’eucharistie.
La confession doit se préparer et ne pas se vivre en coup de vent entre deux portes. On ne vient pas « laver son linge sale », on vient se réconcilier avec celui que l’on a blessé par nos péchés, a savoir Dieu !
L’eucharistie. Il est important d’apprendre à bien vivre l’eucharistie. Prendre conscience que c’est Dieu qui vient en nous réellement doit normalement susciter en nous une attitude de profonde gratitude, de profond recueillement, si nous n’avons pas cette attitude intérieure alors c’est que nous recevons l’hostie comme une image de Dieu mais pas comme Dieu en personne ! Or relisons St Jean :
Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Jean 6/56
Cela mérite une réflexion personnelle en vérité, du moins si l’on veut avancer dans ce chemin du Christ qui vit en nous.
Fiche de route 3
1/ La louange
La louange, doit provenir vraiment de notre cœur, pas seulement de notre tête, de nos lèvres. Dire « je te loue Seigneur parce que tu es bon ….. » Ne doit pas être dit pour dire quelque chose comme tout le monde, ça doit vraiment venir du plus profond de moi-même..
La louange est gratuite, elle est toute tournée vers Dieu ! elle n’est pas demande pour soi ou pour les autres . Il faut vraiment vivre la gratuité de la louange, où l’on aime Dieu pour lui-même et, non pour ce qu’il nous apporte. C’est une école, il faut l’expérimentée. Il faut la pratiquer tous les jours pour que cela devienne comme naturel en nous..
2/ La prière du cœur
La prière du cœur c’est un « cri d’intimité » vers Dieu, c’est lui dire « vient habiter en moi que je sois toujours prière » Elle commence donc par une simplification de la prière, une invocation d’une seule parole, afin d’éviter toute dispersion, toute dissipation. Cette seule parole va nous guider jusque dans le silence intérieur où elle laissera finalement la place à la paix et la joie de Dieu, dans un réel cœur à cœur avec le Seigneur.
3/ L’oraison
La prière est le ciment qui nous relie non seulement à Dieu mais aussi les uns aux autres. L’oraison va dans ce sens, elle suppose un temps de méditation, de contemplation, donc d’ouverture à Dieu, dans le silence de notre cœur. Elle va pouvoir se faire a partir d’une lecture biblique, ou d’une contemplation personnelle sur tel ou tel aspect de la vie de ‘Jésus (sa passion, sa miséricorde ….ses guérisons ….) Ne nous attendons pas durant cette oraison à des expériences extraordinaires (visions émotions vives...) Il faut accueillir Dieu dans la simplicité, le laissant se révéler comme il le désire à notre cœur.
Quelques conseils pratiques pour l’oraison:
D’abord n’oublions pas que c’est l’Esprit Saint qui est le seul maître de l’oraison.
Au début, nous aurons besoin de commencer par une prière « formelle », par exemple avec un Notre Père, soit en lisant une page d’évangile. … Avec la pratique, le cœur à cœur se fera directement,
Quel endroit ? Nous sommes le temple du Saint Esprit, c’est donc en nous-mêmes qu’il faut découvrir le Seigneur. Pour ce qui est de l’extérieur, au début, un endroit calme s’avère nécessaire mais au fur et à mesure de notre pratique, nous pourrons le vivre n’importe où.
Quelle position ? Notre position doit nous permettre l’abandon à Dieu... Avec la pratique, la position importera vraiment peu. Nous serons capables alors de vivre cette oraison même en marchant en plein centre ville .
Quel temps ? Selon les possibilités de notre état de vie, de notre disponibilité, de notre motivation. Il pourra varier entre 5 et 30 minutes mais pourra vite se prolonger. Il est important par contre que ces moments là soient réguliers.
Purification : L’oraison nous amène à un cœur à cœur avec Dieu et elle agit donc comme un révélateur de notre misère sous la lumière de Dieu. Nous aurons peut être parfois l’impression de voir ressurgir des blessures passées, de vielles souffrances, parfois même nous aurons l’impression de régresser … Cela est normal, il ne faut ni s’en inquiéter ni s’en alourdir, mais confier toutes ces choses à notre directeur spirituel et suivre ses directives à ce sujet.
L’adoration et l’adoration eucharistique
Adoration eucharistique
Il est important de noter ici que l’adoration s’adresse au Christ et au Christ seul.
Adorer c’est se mettre en présence du Christ, non pour se servir de lui, mais pour prendre le temps de le regarder comme Il nous regarde. C’est se mettre en sa présence rien que pour lui ! C est une véritable union d’amour à Dieu. C’est le prolongement de l’eucharistie.
Les fruits de l’adoration
Le premier fruit est pour Dieu : par notre adoration il est glorifié.
Ensuite les croyants sont purifiés : A la présence de Dieu, la vérité se fait progressivement en nous, nous voyons nos fautes de plus en plus précisément et nous voulons changer de conduite pour répondre à l’amour de Jésus. L ‘Eglise elle, s’en trouve aussi transformée, car comme le dit Madeleine Delbrel «Toute âme qui s’élève, élève le monde. » L’Eglise est un corps, chaque fidèle est un de ses membres, si donc un de ses membres se purifie alors c’est le corps entier qui se purifié. Notons ici que l’on reconnaît une adoration vraie, authentique, lorsqu’elle amène une réelle conversion, une réelle avancée dans notre vie humaine et spirituelle.
Où ?
A l’église, chez nous, où même dans la nature, l’adoration étant d’abord une adoration en esprit et en vérité, comme le dit l’évangile. Jean 4/19.24. De chez nous, si nous ne pouvons vraiment pas nous déplacer ou, si nous sommes malades, rien ne nous empêche de réactualiser notre dernière participation eucharistique et là de rester intérieurement en présence du Seigneur offert dans l’hostie!
Quand ?
Faut-il adorer souvent? Il n’y a aucune obligation légale, chacun doit prendre sa décision personnellement. Il n’en reste pas moins que l’expérience montre chez ceux qui vivent régulièrement l’adoration, une accentuation des temps d’adoration aussi bien dans la fréquence que dans la durée. La meilleure adoration n’est pas obligatoirement la plus longue, c’est celle qui vient vraiment de notre cœur !
Comment vivre l’adoration ?
Il peut y avoir différentes façons d’adorer le Seigneur
Cela peut être dans le silence ou dans le cadre d’une animation paroissiale, à des heures très variables mais ce qui reste toujours c’est l’ouverture de notre esprit et surtout de notre cœur à la présence réelle du Christ, présence aimante et présence transformante.
Dans les débuts de notre pratique d’adoration nous préférons généralement, les adorations animées de chants et de méditations, car cela nourrit notre esprit et nous facilite l’attention. Cependant si vraiment nous voulons grandir dans la communion, dans l’union au Christ alors il va tout de même nous falloir faire le pas de l’adoration silencieuse, c’est à dire de se camper là devant Dieu, tels que nous sommes, sans fard, sans tricherie, afin qu’il puisse faire en nous son œuvre de vie et d’amour. Il n’y a guère de livres pour nous apprendre à vivre cela, il faut se jeter à l’eau !
Pour découvrir les merveilles de l’adoration il n’y a pas d’autre chemin que de la vivre, et comme dit le curé d’Ars :
Peut-on prendre un soutien, comme un livre par exemple, pour aider notre prière ?
Certes oui, mais à condition, que notre adoration ne se transforme pas en recherche intellectuelle, en occupation du temps que nous avons pu nous fixer pour aider, là nous passerions à côté ! La lecture doit nous amener à nous plonger tout entier dans le cœur de Jésus, pas nous occuper l’esprit pendant la prière ! Soyons donc prudent dans notre choix de lecture !
Fiche de route 4
L’intercession
(1 Tim 2 /1.4)L’intercession consiste à prier pour autrui à diverses intentions, certaines fort matérielle d’autres plus spirituelles. Dieu nous aime, il attend notre amour, et nous ayant créés à son image il nous appelle à aimer les autres comme lui les aime C’est une relation entre lui et tous les hommes ; entre lui, nous-mêmes et tous nos frères. En cela nous ne faisons que suivre l’exemple de Jésus qui nous a aimés jusqu’au bout de lui-même. Il ne s’est pas contenté de prier pour les hommes et femmes rencontrés sur sa route humaine, il a offert sa vie pour toute l’humanité.
Pour Dieu tout est une histoire d’amour ! Un amour qui se donne, se reçoit, se redonne et ainsi de suite ! D’où le premier commandement dont tous les autres découlent: (Luc 10/27)
Nous ne pouvons nous dispenser de l’intercession. Dieu cherche des intercesseurs, de vrais intercesseurs mais …. Il a du mal à en trouver. Pourtant l’intercession n’est pas une œuvre facultative que je fais ou ne fais pas selon mes petits désirs personnels. L'intercession ne doit pas être considérée comme une activité parmi d’autres, mais vraiment comme une composante permanente de notre vie chrétienne !
En fait tout acte d’amour de notre vie peut et doit devenir acte d’offrande et d’intercession pour nos frères et sœurs. Si nous intercédons pour quelqu’un c’est que nous l’aimons, même si cet amour n’est pas parfait. Sans cet amour l’intercession n’a aucun sens !
La prière d’intercession au premier abord si simple, nécessite en fait certaines dispositions de notre part. Intercéder est un acte d’amour que Dieu prend au sérieux. Intercéder implique donc que nous grandissions toujours plus dans
- L’amour de Dieu
- La prière
- L’amour fraternel
- L’abandon
- Le service des autres, donc l’oubli de soi
- La foi et la confiance
L’amour fraternel
Je ne peux réellement prier pour quelqu’un si je ne l’aime pas ou si j’éprouve de l’énervement, du ressentiment, voir de la colère ou de la haine envers lui !
Dans l’intercession, il ne peut y avoir aucune trace d’orgueil. On ne prie pas pour l’autre parce qu’on lui est supérieur, mais parce qu’on l’aime devant le Seigneur. Il n’est pas notre inférieur, il est notre frère, notre égal, au sein même de sa difficulté. Dans l’intercession, la première étape est donc de reconnaître notre propre état de misère, de péché devant Dieu
Plus je vais avancer dans la prière d’intercession, plus l’amour des autres va grandir en moi. Jusqu’à ce que dans l’amour, je devienne capable dans ma propre pauvreté de prendre sur moi les difficultés, les péchés de l’autre et de m’offrir au Père avec Jésus en croix pour réparer les blessures faites au cœur de Dieu, par mon frère, ma sœur, comme si c’était vraiment moi qui les avait commises …. Alors là oui, on commence à aimer les autres comme Dieu les aime.
L’amour de Dieu
Quand je viens pour prier, de quelques façons que se soit, je me détourne de moi-même pour me tourner vers Dieu ! Me tourner vers Dieu signifie que je le regarde, que je lui parle ! Si je prends du temps pour le regarder, pour l’adorer, le louer, alors mon amour pour lui va grandir, car lui-même se révélera en moi ! Aimant les autres, dans l’intercession, j’aime le Seigneur puisqu’il est en eux.
La prière
L’intercession n’est pas qu’une prière récitée comme par magie ou des mots enfilés l’un après l’autre, sans engagement profond de notre cœur. Nous nous mettons devant Dieu avec toutes les difficultés de nos frères et sœurs, avec toutes les nôtres aussi. Notre première attitude de prière se trouve donc dans l’humilité. Nous devons donc grandir dans cette prière humble devant Dieu, lui demandant tout, recevant tout de lui et nous remettant totalement à sa volonté quant à sa réponse à notre prière. Nous devons grandir dans la prière confiante, ayant vraiment foi que d’une manière ou d’une autre, Dieu va répondre à notre prière, non parce que c’est NOUS qui prions mais parce qu’il est Amour et que notre humble prière procède de l’amour pour notre frère ou sœur devant lui.
L’abandon
Nous devons apprendre à dire de tout notre cœur : « Que ta volonté soit faite, pas la mienne.» ce qui signifie : « Seigneur, je te prie pour telle ou telle chose, je te demande ceci ou cela mais tu sais bien mieux que moi ce qui est bon pour mes frères et sœurs, alors comble les selon ta volonté et ta grande miséricorde. » Nous ne devons donc pas prier en voulant voir les fruits de la prière. Le fruit de la prière n’appartient pas à l’intercesseur car « le demandant » reste pleinement libre de recevoir ou de refuser la grâce de Dieu. Nous devons donc apprendre à respecter cette liberté, tout comme Dieu la respecte et continuer à aimer notre frère, notre sœur alors même que nous les voyons refuser la grâce de Dieu et donc nous garder de toute impatience et de tout jugement !
Le service des autres
Intercéder n’est pas seulement faire une prière de quelques minutes et puis on n’en parle plus. Intercéder va beaucoup plus loin. Demander à Dieu d’intervenir dans la vie d’autrui, c’est aussi nous rendre solidaires de nos frères et sœurs. La prière d’intercession nous engage car elle est amour et l’amour se donne et se reçoit. C’est à travers cet amour concret que nous pouvons rejoindre le cœur de Dieu et que la grâce de Dieu peut agir pleinement en nos frères et sœurs.
La foi et la confiance
Nous devons grandir dans la foi et croire vraiment que Dieu peut tout. Il a crée le monde et les lois qui le régissent, il peut donc passer au-dessus et accomplir des choses incompréhensible à l’homme. Les miracles existent encore aujourd’hui ! N’oublions pas toutefois que si Dieu peut tout il ne nous dispense absolument de faire tout ce qui nous est possible ! Ainsi par exemple, en demandant la guérison cela ne nous dispense pas d’aller voir le médecin, celui-ci est aussi le serviteur de Dieu….
Quand on demande quelque chose à Dieu , on ne fait pas que « déposer une requête sur son bureau » mais on le rencontre , dans une réelle relation d’amour ; notre confiance s’inscrit dans cet amour .
Par ailleurs, l’intercession est une manière de combattre le mal, c’est pourquoi elle est souvent axée sur la conversion des cœurs, voir sur la libération de l’âme et pas seulement pour demander telle ou telle chose concrète pour nos frères et sœurs. Ce qu’il est bon de demander dans la prière pour les âmes, c’est qu’elles s’ouvrent toujours de plus en plus et en vérité à l’amour de Dieu
Il est certain que si nous nous engageons réellement dans cette forme de prière, le malin n’en sera pas très ravi et réagira. Tant que nous prions pour des affaires matérielles, humaines, cela ne le dérange pas trop et il nous laisse tranquille, mais dès que nous nous mettons à prier pour la conversion des âmes et donc que nous nous y investissons réellement, alors cela le fâche car il sait bien que ces âmes vont lui échapper.
Pour contrer cela une de ses techniques est de s’attaquer directement à l’intercesseur. Il agit de façon discrète insidieuse, mettant l’accent sur nos propres faiblesses, essayant de nous détourner de Dieu comme « naturellement ». A cela, un seul remède : la vérité dans l’humilité devant le Seigneur. Commettons-nous une faute, demandons en pardon immédiatement au Seigneur et tournons nous aussi vers la Vierge Marie notre mère, qui saura bien non seulement nous aider à découvrir les ruses du malin mais aussi nous en protéger...
Fiche de route 5
Mon corps dans la prière
L’évangile nous dit que notre corps est le temple du Saint Esprit. Mais en avons-nous bien conscience ? Savons-nous le respecter, comme tel ? Savons-nous l’utiliser au mieux pour faire monter nos prières vers Dieu, pour nous unir à Dieu ?
Suivant nos cultures, notre éducation, nous sommes souvent ou « coincés » ou au contraire « trop libres » … devant Dieu dans nos positions de prière … il nous faut donc apprendre à vivre notre relation à Dieu avec notre corps, dans le respect et la liberté des enfants de Dieu.
Il existe plusieurs principes dans la prière :
- ne jamais oublié devant qui nous nous trouvons,
- être vrai naturel devant Dieu , ne pas faire de cinéma pour être comme tout le monde , ou au contraire pour nous démarquer voir nous faire remarquer,
- laisser parler notre cœur.
En tout cela le corps a une grande place.
Notre attitude
Dès que nos abordons cette question, plusieurs réactions apparaissent, entre autre :
- Nous ne sommes pas les mêmes dans la prière en privé, en public.
- Nous n’avons pas la même attitude de prière dans note chambre, que devant le tabernacle ?
- Et puis il y a les prières communes, comme la messe, qui demandent des gestes bien particuliers.
- Il y a aussi toute notre éducation chrétienne suivant le pays ou même la famille où nous vivons. Cela nous portera à être parfois très expansif, ou au contraire très réservé quasiment au « garde à vous » …
- Et puis il y a nos états d’âme, nos bons moments, nos moments de fatigue ou même de révolte, il y a aussi nos états de santé qui ne permettent pas toujours de vivre concrètement la prière avec notre corps... etc.
- Il y a aussi notre tenue vestimentaire qui peut jouer un rôle important … si j’arrive à la prière avec une robe de chez Dior, j’aurai sans doute peur de me salir en me mettant à genou !
Nous le voyons ce n’est pas toujours facile de laisser notre corps exprimer notre prière. La première chose est d’avoir conscience de qui je rencontre dans la prière et de prendre réellement conscience de mon approche de lui.
Dans la prière je viens au devant de Dieu, il est les trois fois saint, cela qui mérite tout mon respect, ma déférence, il est bien plus grand que le plus grand de ce monde. De ce fait je dois venir a lui respectueusement ayant conscience de sa grandeur et de ma petitesse. Il n’est pas le copain du coin de la rue que je salue d’une claque dans le dos !
Mais en même temps il n’est pas un Dieu dictateur, qui oblige et « matraque » si on ne fait pas comme il veut. Dieu est le Père, notre Père, nous avons donc a nous en approcher dans l’amour filial et la pleine confiance.
Quelle est mon attitude corporelle devant le Seigneur ?.......en quoi mon corps est-il prière ?
Date de dernière mise à jour : 2016-09-12
Commentaires
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- 1. Rose Le 2016-09-12
Coucou Myriam,
Dieu soit Glorifié et loué pour ce beau Week End de retraite dans ce beau cadre de vie, dédié à l'évangélisation par les retraites, Un grand Merci à la Légion de Marie Cécile, son époux et tous la famille Mariale et une petite pensée aux Oblats de Marie Immaculée.
Du fond de mon petit coeur misérable de pécheresse et pardonnée par le Christ et surtout bien-aimée. Je voudrais te remercier pour tout ce dont tu nous as enseigné au Nom du Père qui nous a créé, du Fils qui nous a sauvé et du Saint Esprit qui nous sanctifie. Amen. Et aussi à Georgette pour son dévouement, Rose pour l'Accueil, Maeva, Line Bodin, Père J-P Potelle pour la très belle célébration Eucharistique et pour tous les frères et soeurs qui étaient présents.
ET SURTOUT UN GRAND MERCI ET BRAVO A NOTRE SEIGNEUR BIEN AIME JESUS QUI ETAIT VRAIMENT PRESENT DANS L'INSTANT PRESENT TOUT AU LONG DE CETTE RETRAITE ET TOUT AU LONG DE NOTRE VIE. Cette retraite pour moi a été un rappel à la Fidélité dans la prière dans mon engagement avec Jésus et Marie dans toute ma personne, mon être, mon esprit et mon âme non plus à faire la prière comme je dois faire, mais à aimer la prière comme un moment intime à vivre en profondeur en soi entre DIEU et moi, comme 2 amoureux qui s'aiment... milles corbeilles de bisous Myriam et MERCI ENCORE POUR TON OUI A DIEU. Je t'aime ma soeur en Christ. Que DIEU te benisse et tous tes proches, amis(es) ...
Merci pour les belles photos très révélateurs de la Beauté de la Création et creatures de Dieu. Amen
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