Passioniste de Polynésie

Saint Thomas apôtre

Saint thomas 2

Apôtre (Ier siècle)

Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination ; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui.

Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s'écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l'Apôtre.

Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s'échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Dieu permit l'hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ.

Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection. Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l'Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.

Quand au XIVe siècle, les Européens s'emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l'Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n'avaient pu remuer, fut l'occasion d'innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l'Apôtre ; il aurait été percé d'une lance devant une Croix où il priait.


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »). 

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sépar saints

 

Thomasapotre

Pape Benoît XVI
Audience générale du 27/9/06 (trad. DC 2367, p. 958 © Libreria Editrice Vaticana)

Saint Thomas veut suivre le Christ partout où il va et comprendre tout ce qu'il dit

      Quand Jésus, en un moment critique de sa vie, a décidé d'aller à Béthanie pour ressusciter Lazare, s'approchant ainsi dangereusement de Jérusalem (cf Mc 10,32), Thomas a dit à ses condisciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui » (Jn 11,16). Sa détermination à suivre le Maître est vraiment exemplaire et nous donne un enseignement précieux : elle révèle sa disponibilité totale à adhérer à Jésus, jusqu'à identifier son sort au sien, et à vouloir partager avec lui l'épreuve suprême de la mort. En effet..., quand les Évangiles emploient le verbe « suivre », c'est pour signifier que là où Jésus se dirige, là aussi doit aller son disciple. La vie chrétienne se définit donc comme une vie avec Jésus Christ...: mourir ensemble, vivre ensemble, être dans son coeur comme lui est dans le nôtre.

      Une seconde intervention de Thomas nous est rapportée lors de la dernière Cène. Jésus, prédisant son départ imminent, annonce qu'il va préparer une place aux disciples pour qu'ils soient eux aussi là où il se trouve. Et il leur précise : « Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin » (Jn 14,4). C'est alors que Thomas intervient en disant : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »... Ses paroles fournissent à Jésus l'occasion de prononcer la célèbre définition : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). C'est donc en premier lieu à Thomas que cette révélation est faite, mais elle vaut pour nous tous et pour tous les temps...

      En même temps, sa question nous confère aussi le droit, pour ainsi dire, de demander des explications à Jésus. Souvent, nous ne le comprenons pas. Ayons le courage de dire : « Je ne te comprends pas, Seigneur, écoute-moi, aide-moi à comprendre. » Ainsi, avec cette franchise qui est la vraie manière de prier, de parler à Jésus, nous exprimons notre pauvre capacité à comprendre, et en même temps nous nous mettons dans l'attitude de confiance de ceux qui attendent la lumière et la force de la part de celui qui peut les donner.

 Evangile au quotidien 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04

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