Bx Adam Bargielski
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Martyrologe Romain : Au camp de concentration de Dachau en Bavière, en 1942, le bienheureux Adam Bargielski, prêtre de Lomza et martyr. Sous l’occupation de la Pologne par le régime nazi, il se livra spontanément à la Gestapo à la place de son vieux curé et, après une détention dans plusieurs camps, il fut frappé à mort par un garde.
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Adrien
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il était gardien de prison à Nicomédie en Turquie ; le courage des chrétiens le convertit, lui et sa femme ; tous deux moururent martyrs. L’église St Adrien était le point de départ des quatre grandes processions mariales : Purification, Annonciation, Assomption, Nativité
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Bx Alain de la Roche
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En 1475, dominicain, né en Bretagne, mort en Hollande : il est l‘apôtre du Rosaire.
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Saint Corbinien |
évêque de Freising, en Bavière († 725). |
Bx Frédéric Ozanam
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« Apôtre de la charité » « Époux et père de famille exemplaire »
Cofondateur de la « Société de Saint-Vincent-de-Paul »
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Frédéric Ozanam naît le 23 avril 1813 à Milan, cinquième d’une famille nombreuse. Son enfance est marquée par la mort de onze de ses quatorze frères et sœurs. Le chagrin de ses parents marquera fortement sa sensibilité, en le rendant particulièrement attentif à la vie et aux douleurs de ses semblables. En 1815, la famille Ozanam rentre en France et finit par s’installer définitivement à Lyon en 1817.
Frédéric, étudiant, est un fervent catholique qui s’affirme comme tel : il n'hésite pas à intervenir en cours pour dénoncer, avec conviction et courage, les thèses rationalistes de professeurs athées qui, à ses yeux, portaient atteinte à Dieu et à son amour pour l’humanité. Il fréquente les catholiques libéraux comme Montalembert et participe aux Conférences d'Histoire fondée par Emmanuel Bailly, où de jeunes étudiants catholiques retrouvent des camarades incroyants pour discuter de sujets divers.
Docteur en droit en 1836, Frédéric devient avocat à la Cour royale de Lyon. Mais, plus attiré par le professorat, il obtient en 1839 la chaire de droit commercial de Lyon. Passionné par la littérature et l’histoire (il avait obtenu son doctorat de lettres en janvier 1839), il est reçu en 1840 à l’agrégation ; on lui propose alors d’être professeur suppléant de littérature comparée à la Sorbonne. Il exercera ce métier avec passion et rigueur, affirmant toujours sa foi. En 1846, il tombe malade et doit arrêter ses cours.
Un jour, lors de l'une de ces conférences, quelqu’un l'apostrophe : « Votre Foi, dit-il, est dans les livres, non dans les œuvres ; que faites-vous pour aider les pauvres, les déshérités ? ».
Timide, mais bien documenté, il se lève d'un bond : « L'Église a toujours été l'amie des pauvres, répond-il. Le Christ est venu pour sauver tous les hommes. Des débuts du christianisme jusqu'à nos jours, l'Église a conjugué tous ses efforts pour bannir l'esclavage, c'est elle qui... ». Mais son adversaire l’interrompt : « Vous parlez du passé, M. Ozanam, moi je vous demande ce que font les catholiques d'aujourd'hui, vous, vos compagnons ? ». Cette conversation fait réfléchir le jeune Frédéric qui choisit de joindre l'action à la parole, en démontrant, par une œuvre concrète, la vitalité de la foi catholique.
Il décide de s'engager en aidant les plus démunis. Accompagné par sept amis, il fonde, le 23 avril 1833, une « Société de charité » dont les membres rendent visite à domicile à des familles pauvres et établissent ainsi une relation directe avec ceux qui souffrent. Il a alors tout juste 20 ans.
Avec l’aide et sur les conseils de Sœur Rosalie, Fille de la Charité proche des pauvres du quartier Mouffetard, cette société deviendra, en 1835, la « Société de Saint-Vincent-de-Paul ».
Aujourd'hui, la SSVP est répandue sur tous les continents et compte 800.000 bénévoles agissant dans près de 150 pays.
En cette période troublée de la Révolution de février 1848, Frédéric Ozanam défend la situation des plus pauvres et des ouvriers. Selon lui, cette révolte engendrera « un progrès qu’il faut soutenir. J’y reconnais l’avènement temporel exprimé par ces trois mots : Liberté, Égalité, Fraternité. Je veux donc la souveraineté du peuple. »
Il avance des idées qui, cinquante ans plus tard, seront reprises par l’Église et la société : « La question qui divise les hommes de nos jours n’est plus une question de formes politiques, c’est une question sociale, c’est de savoir qui l’emportera de l’esprit d’égoïsme ou de l’esprit de sacrifice. Il y a beaucoup d’hommes qui ont trop et qui veulent avoir encore ; il y en a beaucoup plus d’autres qui n’ont pas assez, qui n’ont rien et qui veulent prendre si on ne leur donne pas. Entre ces deux classes d’hommes, une lutte se prépare ; et cette lutte menace d’être terrible : d’un côté la puissance de l’or, de l’autre la puissance du désespoir. »
« Il faut donc qu’avec son salaire, l’ouvrier puisse pourvoir aux frais d’éducation et d’instruction de ses enfants. Sa force active est un capital qui doit tarir un jour. L’invalidité et la vieillesse viendront. L’ouvrier a donc droit à la retraite. Car si un travailleur ne trouvait pas dans son salaire les éléments de sa retraite, il aurait placé sa vie à fonds perdus. »
En juin 1841, Frédéric se marie avec Amélie Soulacroix. De leur union naîtra « petite Marie » en août 1845. Malgré leur désir, ce sera leur seul enfant. Le couple Ozanam est rayonnant d’amour, et le restera jusqu’au bout. Frédéric est éperdument amoureux de sa femme : « Je me laisse être heureux, je ne compte plus les moments ni les heures, le cours du temps n’est plus pour moi, que m’importe l’avenir ? Le bonheur dans le présent, c’est l’éternité, je comprends le Ciel ». Amélie est une compagne qui partage tous les choix de son mari ; ce fut un couple d’une belle fécondité que l’amour réciproque et le soutien mutuel n’ont pas rendu sourd aux détresses des pauvres.
La sensibilité et le charisme de Frédéric impressionneront beaucoup ses contemporains. Toute sa vie, familiale, professionnelle et civique, sera tournée vers le profond désir de se mettre au service de la vérité et « d’enserrer le monde d’un réseau de charité. »
À Marseille, le 8 septembre 1853, à l’âge de 40 ans, il quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.
Le diocèse de Paris a entamé la procédure de béatification de Frédéric Ozanam en 1925. La cause de béatification a été conclue en juin 1996 et saint Jean Paul II l'a proclamé « bienheureux » le 22 août 1997, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, au cours des Journées mondiales de la jeunesse de Paris. Il a déclaré alors : « On peut voir en Frédéric Ozanam un précurseur de la doctrine sociale de l’Église, que le pape Léon XIII développera quelques années plus tard dans l'encyclique Rerum Novarum ».
Ces idées seront reprises dans les encycliques Quadragesimo Anno de Pie XI, écrite en 1931 au lendemain de la grande crise économique de 1929, et Centesimus Annus (1er mai 1991) de saint Jean Paul II.
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Bx Guillaume de St Thierry
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Né à Liège, il fut l’ami très cher de St Bernard (ils se dédiaient mutuellement leurs oeuvres). Il poussa St Bernard à écrire une « Apologie » contre Cluny et une réfutation des erreurs d’Abélard. St Bernard lui refusa l’entrée de Clairvaux. Plus tard il se démit de sa charge d’abbé bénédictin de St Thierry, près de Reims, pour devenir simple moine cistercien à Signy, près de Rethel. Il écrivit là « Le Miroir » et « L’Enigme de la Foi ». En 1144, un séjour à la Chartreuse voisine, le Mont-Dieu, provoqua « La Lettre d’Or » dédiée aux novices. Il commença une biographie de St Bernard, qu’il ne put mener à bien puisqu’il mourut cinq ans avant lui, le 8 septembre 1148.
Quelques écrits
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Saint Isaac
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Martyrologe Romain : À Bagrevand en Grande Arménie, l‘an 438, saint Isaac, évêque, qui traduisit en arménien la Sainte Écriture et la liturgie pour favoriser la vie chrétienne du peuple; il donna son adhésion à la foi confirmée au Concile d’Éphèse, mais, bientôt expulsé de son siège, il mourut en exil.
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Bx Ladislas Bladzinski
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Martyrologe Romain : Près de Gross-Rosen en Allemagne, en 1944, le bienheureux Ladislas Bladzinski, prêtre de la Congrégation de Saint-Michel et martyr. Arrêté sur dénonciation avec trois confrères, il fut déporté, assigné aux travaux dans une carrière de pierre et y fut précipité par un garde.
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Saint Pierre de Chavanon
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Martyrologe Romain : À Pébrac sur le territoire du Puy, vers 1080, saint Pierre de Chavanon prêtre. Désireux d’une vie plus parfaite, il se cacha dans ce lieu de retraite, où il fonda un monastère de chanoines réguliers, dont il fut le supérieur.
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Bse Séraphine Sforza
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Martyrologe Romain : À Pesaro dans la Marche d’Ancône, en 1478, la bienheureuse Séraphine Sforza, qui éprouva beaucoup d’adversités dans sa vie conjugale et passa le reste de sa vie dans l’humilité, sous la Règle de sainte Claire.
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Saint Serge Ier
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En 701, instigateur de ces processions mariales : il était d’une famille syrienne établie à Palerme.
Pape (84e) de 687 à 701
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Saint Thomas de Villeneuve
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En 1555, en Espagne, il entra chez les Augustins l’année même -1516- où Luther en sortait. Auteur spirituel, prédicateur à la cour de Charles-Quint, évêque de Valence, il fit beaucoup pour le clergé de son diocèse.
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Archevêque de Valence, en Espagne (1488-1555)
omás de Villanueva, né Tomás García Martínez, issu d'une pieuse famille de la bourgeoisie, fut élevé à Villanueva, Espagne, d'où lui vient son nom de Villeneuve. Ses parents fort vertueux et charitables le formèrent très tôt à la piété et à la générosité envers les pauvres, les malades et tous les malheureux.
À l'école, Thomas offrait son déjeuner aux enfants pauvres, et parfois il leur donnait ses propres vêtements pour les garantir du froid. On le vit revenir plus d'une fois à la maison sans gilet, sans chapeau et sans souliers. Ayant reçu un habit neuf à l'âge de sept ans, il le donna à un enfant à demi-nu. Il demandait souvent à sa mère la permission de ne pas dîner pour que sa part servît à un malheureux. Il employait l'argent qu'il recevait de ses parents à acheter des œufs qu'il portait aux malades hospitalisés.
Après de brillantes études à l'université d'Alcala, il fut nommé professeur de philosophie morale au collège de Saint-Ildefonse, puis professeur de théologie à l'université de Salamanque. Son père mourut peu de temps après et Thomas consacra toute sa fortune au soin des pauvres. Il transforma sa maison en hôpital, ne réservant que le nécessaire à l'entretien de sa mère. À trente ans, le jour de la Présentation de Notre-Dame, il entra chez les Ermites de St-Augustin de Salamanque. À peu près dans le même temps de son admission dans cet Ordre, Luther le quittait.
Thomas fut un prédicateur ardent. Son zèle remua de fond en comble la ville de Salamanque. Il puisait son éloquence au pied de la croix : « Dans l'oraison, disait-il, se forment les flèches dont les cœurs des auditeurs doivent être percés. » Les plus grandes villes d'Espagne se disputèrent pour l'entendre. La cour de Charles-Quint l'écouta avec admiration et le roi le nomma son prédicateur ordinaire et son conseiller. Il avait une si grande estime pour ce religieux qu'il ne savait rien lui refuser. Plusieurs seigneurs de la cour avaient été condamnés à mort pour crime de haute trahison. L'empereur avait refusé leur grâce à l'archevêque de Tolède ainsi qu'à d'autres éminents personnages, même à son propre fils, mais il accorda cette faveur à la demande de Thomas.
Le saint religieux devint successivement prieur des maisons de Salamanque, de Burgos, de Valladolid, provincial d'Andalousie et de Castille. C'est lui qui envoya les premiers Augustins vers le Mexique. Il recommandait surtout quatre choses à ses religieux : la célébration dévote et attentive des divins offices ; la méditation et la lecture spirituelle faite avec assiduité ; l'union de la charité fraternelle, et enfin la fuite de la paresse qui est un grand obstacle à la vertu.
Nommé archevêque de Grenade, il refusa catégoriquement cette dignité.
Dix ans plus tard, en 1544, Charles-Quint le désigna pour l'évêché de Valence qu'il fut obligé d'accepter au nom de l'obéissance et sous peine d'excommunication. Thomas quitta sa cellule en pleurant, se mit en route à pied, revêtu d'un habit monastique fort usé et entra ainsi dans sa ville épiscopale. Au moment de son arrivée, la pluie tomba en abondance après une longue période de sécheresse, bienfaisante ondée qui était comme le présage des grâces qu'il apportait à ses ouailles.
Le voyant si pauvre, ses chanoines lui firent présent de quatre mille ducats pour son ameublement mais Thomas de Villeneuve les fit distribuer en aumônes. Il entreprit la réforme de son diocèse par l'exemple de sa vie toute de pénitence et de prière. Pendant toute son existence, il observa les jeûnes de son Ordre et ceux de l'Église, au pain et à l'eau. Il couchait sur des sarments dissimulés sous une couverture de laine. La plus grande partie de ses revenus passait en bonnes œuvres. On l'a surnommé : l'Aumônier, à cause des charités incalculables qu'il ne cessait de prodiguer.
Trois jours avant sa mort, ce saint pasteur fit distribuer aux pauvres tout ce qui lui restait d'argent et fit don de ses meubles au collège de Valence. Comme il était encore propriétaire de son lit de malade, il le donna au geôlier de ses prisons, le priant de bien vouloir le lui prêter jusqu'à sa mort.
Thomas de Villeneuve commença la récitation du psaume : In Te, Domine, speravi. Rendu au verset : In manus Tuas, Domine, commendo spiritum meum, le saint pontife expira doucement. Il rendit son âme à Dieu dans la onzième année de son épiscopat, à l'âge de soixante-sept ans. Ses reliques sont conservées à Valence.
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Saint Adrien et ses compagnons
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Martyrologe Romain : Saint Adrien à Nicomédie, en Bithynie et ses compagnons martyrs.
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saints Fauste,
Dius et Ammon
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Martyrologe Romain : À Alexandrie, vers 311, les saints Fauste, Dius et Ammon, prêtres et martyrs, qui reçurent la couronne du martyre dans la persécution de Maximin Daia.
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Bx Thomas Palaser, Jean Norton et Jean Talbot
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Martyrologe Romain : À Durham en Angleterre, l’an 1600, les bienheureux martyrs Thomas Palaser, prêtre, Jean Norton et Jean Talbot, condamnés à mort sous la reine Élisabeth Ière, le premier parce qu’il était revenu, bien que prêtre, en Angleterre, les deux autres à cause de l’aide qu’ils lui avaient fournie. Tous les trois subirent lesupplice du gibet.
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Bx Antoine de Saint-Bonaventure,
Bx Dominique Castellet
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Martyrologe Romain : À Nagasaki au Japon, en 1628, les bienheureux martyrs Antoine de Saint-Bonaventure, franciscain, Dominique Castellet, dominicain, tous deux prêtres, et vingt compagnons, religieux et laïcs, qui tous, même des enfants, subirent le martyre pour le Christ.
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Bx Joseph-Cécile
Ismaël Escrihuela Esteve
Josèphe de Saint-Jean de Dieu
Dolorès de Sainte-Eulalie
Pascal Fortuño Almela
Marin Blanes Gimer
et compagnons
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Huit martyrs durant la persécution menée contre l’Église au cours de la guerre civile en Espagne, en 1936 :
- à Almeira en Andalousie, Joseph-Cécile (Boniface Rodriguez Gonzalez),Théodemire-Joachim (Adrien Sainz Sainz) et Evence-Richard (Eusèbe-Alonso Urjurra), frères des Écoles chrétiennes ;
- dans la région de Valence, à Paterna, Ismaël Escrihuela Esteve, père de famille, et à Buñol, Josèphe de Saint-Jean de Dieu (Josèphe Ruano Garcia) et Dolorès de Sainte-Eulalie (Dolorès Puig Bonamy), vierges, Sœurs des Anciens abandonnés ;
- à Villa Real en Castille, Pascal Fortuño Almela, prêtre franciscain ;
- à Alcoy en Galice, Marin Blanes Gimer, père de neuf enfants.
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