Novembre 2014 accueillir le regard d'amour de Dieu
En quelques images
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L'enseignement
Accueillir le regard d’amour de Dieu
Vendredi soir
Introduction
Sans entrer directement dans la retraite, je voudrais commencer ce soir par vous lire ce passage
Il se mettait en route quand un homme accourut et, s'agenouillant devant lui, il l'interrogeait : "Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ?" Jésus lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère." "Maître - , lui dit-il, tout cela, je l'ai observé dès ma jeunesse." Alors Jésus fixa sur lui son regard et l'aima. Et il lui dit : "Une seule chose te manque : va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens, suis-moi." Mais lui, à ces mots, s'assombrit et il s'en alla, contristé, car il avait de grands biens. Alors Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples : "Comme il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu !" Marc 10/17.23
Voyez-vous, ce jeune homme c’est nous, nous qui sommes venus ici, vers Jésus, pour le rencontrer, pour apprendre à vivre dans l’amour avec lui, Et Jésus va nous dire à nous aussi : tu connais les commandements ? Les vis tu ? Alors il y a notre réponse…
Ce jeune homme était fort pratiquant, il connaissait les commandements et les vivaient, et la parole nous dit Jésus fixa sur lui son regard et l'aima
Quand Jésus le fixe du regard, c’est à son cœur qu’il regarde, et ce qu’il y voit c’est la recherche sincère de Dieu, c’est son amour de Dieu .Ce que Jésus aime ce n’est pas le « tour de force » de vivre tous les commandements, ce que Jésus aime c’est le fond du cœur du jeune homme.
Alors peut-être que nous, nous ne sommes pas des champions pour vivre totalement les commandements, mais il n’en reste pas moins, qu’une partie de notre cœur cherche Dieu en vérité …. Sinon nous ne serions pas là.
Et cette partie de notre cœur, Jésus la voit, et parce qu’il la voit, il nous aime aussi comme il a aimé ce jeune homme.
Durant cette retraite chacun de nous est ce jeune homme devant Jésus !
Et puis voila que Jésus lui dit : une chose te manque ! Va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens, suis-moi.
Et la parole poursuit Mais lui, à ces mots, s'assombrit et il s'en alla, contristé, car il avait de grands biens.
Nous aussi nous avons des propriétés, des « biens » que nous ne voulons pas lâcher ! Oh ce ne sont pas obligatoirement des biens matériels, ce sont peut être nos « biens intérieurs » c'est-à-dire , notre volonté propre, notre indépendance, notre esprit de supériorité , notre bon droit , voir notre colère face au souffrances que l’on nous a infligées, aux injustices dont nous avons été victimes … etc , tout ce que nous nous ne voulons pas lâcher alors que nous savons bien que Jésus ne veut pas de cela , que Jésus nous dit « lâche et fais moi confiance ! »
Durant cette retraite, Jésus nous invite à nous regarder tels que nous sommes, puis à nous présenter devant lui tels que nous sommes avec « tout notre bon et tout notre mauvais » , avec nos joies et nos peines , avec nos espoirs et nos peurs … et enfin il nous appelle à nous laisser regarder et aimer par lui .
Pour ce faire nous prendrons le temps de voir plusieurs textes qui nous parle de la relation d’amour entre Jésus et les gens et durant les temps de silence vous pourrez les méditer en vous laissant interroger par eux, et sur le petit livret qui vous sera donné, vous noterez ce qui vient vous travailler, vous pourrez aussi y noter votre prière. Ces livrets nous les remettrons au pied de Jésus à la prière du samedi soir. Prenez donc le temps de le remplir en vérité, c’est entre vous et le Seigneur, c’est le moment de jouer carte sur table sans tricher. Jésus n’attend que cela. N’ayez pas peur de ce qui monte en vous, laissez faire, accueillez et offrez le. Si Jésus vous montre certaines choses déplaisantes, ce n’est pas pour vous écraser ou vous faire du mal c’est au contraire pour vous guérir et vous libérer par son amour.
Samedi matin 1
Regard sur la foule
Pour saisir le regard de Jésus il faut commencer par saisir son regard sur les foules. Jésus n’est pas une star qui regarde les gens pour que ceux le regardent, l’admirent et en fasse une idole.
Il n’est pas non plus un homme de pouvoir qui regarde les foules avec un arrière pensée de vote à venir. Jésus n’est pas un manipulateur.
C’est un homme qui sait voir la souffrance, la solitude et les attentes des gens qu’ils rencontrent Ils regardent les gens pour eux-mêmes. Il aime les gens et son désir est de les aider, de les sauver. C’est tout le sens de sa vie. Il ne faut jamais oublier cela.
On le voit bien dans ce texte de Matthieu
Matthieu 14/13.14 pitié = guérison
[13] …. Jésus se retira en barque dans un lieu désert, à l'écart ; ce qu'apprenant, les foules partirent à sa suite, venant à pied des villes. [14] En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié ; et il guérit leurs infirmes.
Jésus part au désert, il a besoin de cette solitude pour retrouver son Père dans l’intimité de la prière … mais les foules le suivent et il a pitié d’elles. Sa pitié n’est pas de mots … Il ne se contente pas de penser ou de dire « Eh Paï ! ça fait pitié » ; Non, il voit, il aime …et il agit, il guérit. C’est cela l’amour de Dieu.
Remarquez aussi que nulle part il est écrit qu’il fait un tri dans les personnes … il guérit ceux qu’il rencontre ! C’est important de comprendre cela. Pour Jésus il n’y a pas de passe droit ou de rejet.
Alors, imaginons nous au cœur de cette foule … Voyons-nous tels que nous sommes… Avons-nous besoin que Jésus nous libère d’une « infirmité » … allons nous oser nous approcher de lui pour lui dire : « je suis infirme, veux tu me guérir ? » ou estimons-nous que nous n’avons pas besoin d’être guéris ? Peut-être pensons-nous que nous sommes trop indignes, trop pécheurs pour que Jésus nous regarde et fasse vraiment attention à nous au milieu de cette foule …. Mais Jésus a un regard d’amour et de pitié pour tous sans exception … alors ?
Pendant notre temps de silence, imaginons nous au temps de Jésus, au milieu de cette foule, que faisons-nous là ? Quelles sont nos pensées ? Comment nous voyons nous au milieu des autres, par rapport à Jésus …osons faire la vérité profonde en notre cœur et laissons tout cela remonter du fond de notre cœur sans en avoir peur.
Voici un autre texte de Matthieu ou l’on voit Jésus agir encore un peu plus
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Matthieu 9/35.38 pitié = guérison, enseignement et prière
[35] Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur. [36] A la vue des foules il en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger. [37] Alors il dit à ses disciples : "La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ; [38] priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson."
Jésus ne se contente pas de guérir et de laisser repartir les gens, il prend aussi le temps de les enseigner, de leur montrer l’amour du Père et la vraie voie du salut . Il se rend bien compte que les gens ne savent plus trouver le cœur de Dieu, que leur religion est un ensemble de rites lourds et compliqués qui ne les nourrit pas. Ils doivent faire plein de choses pour pouvoir s’approcher de Dieu mais ils ne sentent pas l’amour de Dieu dans leur vie.
C’est là toute l’annonce de l’évangile, de la bonne Nouvelle; C’est une tache énorme ; ou un seul homme ne peut suffire, aussi demande-t-il à ses apôtres de prier pour que d’autres viennent aussi pour annoncer la Bonne Nouvelle afin que ces foules de personnes retrouvent la joie de vivre avec Dieu.
Et nous, nous avons l’évangile, nous n’avons donc pas toujours besoin de faire des dizaines de km pour entendre Jésus ! Nous avons sa parole à domicile … Mais la lisons-nous ? Écoutons nous Jésus qui nous parle et nous invite à vivre dans l’amour de Dieu en suivant ses commandements et en comptant sur sa grâce et sur sa miséricorde ?
Pendant ce temps de silence, regardons de quelle façon nous écoutons Jésus ? Quand lisons-nous la Parole ? Comment la lisons-nous ? Est-ce nous qui suivons Jésus en ce qu’il enseigne ou est-ce que nous comptons juste sur lui pour nos besoins personnels ?
N’ayons pas peur de faire cette vérité, Jésus n’est pas là pour nous condamner de quelque façon que ce soit, il veut simplement faire la lumière et enlever toutes ténèbres de notre cœur. Il est amour, il veut nous guérir et nous convertir. La conversion est guérison, libération, pas condamnation.
Il nous appelle aussi à la prière, pour que des ouvriers soient sur le terrain de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Nous ne sommes peut-être pas encore capables d’annoncer nous-mêmes la Bonne Nouvelle, ce n’est pas grave, cela viendra en son temps, mais peut être que durant ce temps de silence nous pouvons prendre un instant de prières pour nos prêtres, nos diacres nos tavini et tous ceux qui travaillent au sein de l’Eglise, au sein de notre paroisse. Afin qu’ils soient de plus en plus des acteurs de lumière et de vie.
Je voudrais maintenant que l’on s’arrête sur un autre passage de Matthieu, la multiplication des pains
Matthieu 15 / 29. 39 (Marc 8/1.10) pitié = nourriture
[29] Etant parti de là, Jésus vint au bord de la mer de Galilée. Il gravit la montagne, et là il s'assit. [30] Et des foules nombreuses s'approchèrent de lui, ayant avec elles des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets et bien d'autres encore, qu'ils déposèrent à ses pieds ; et il les guérit. [31] Et les foules de s'émerveiller en voyant ces muets qui parlaient, ces estropiés qui redevenaient valides, ces boiteux qui marchaient et ces aveugles qui recouvraient la vue ; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël. [32] Jésus, cependant, appela à lui ses disciples et leur dit : "J'ai pitié de la foule, car voilà déjà trois jours qu'ils restent auprès de moi et ils n'ont pas de quoi manger. Les renvoyer à jeun, je ne le veux pas : ils pourraient défaillir en route." [33] Les disciples lui disent : "Où prendrons-nous, dans un désert, assez de pains pour rassasier une telle foule ?" [34] Jésus leur dit : "Combien de pains avez-vous" - "Sept, dirent-ils, et quelques petits poissons." [35] Alors il ordonna à la foule de s'étendre à terre ; [36] puis il prit les sept pains et les poissons, rendit grâces, les rompit et il les donnait à ses disciples, qui les donnaient à la foule. [37] Tous mangèrent et furent rassasiés, et des morceaux qui restaient on ramassa sept pleines corbeilles ! [38] Or ceux qui mangèrent étaient 4.000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. [39] Après avoir renvoyé les foules, Jésus monta dans la barque et s'en vint dans le territoire de Magadan.
On a vu Jésus guérir, enseigner, mais là il va encore plus loin, il nourrit tous ces gens. il ne regarde pas à qui mérite ou pas, il va nourrir tout le monde autant qu’ils auront faim ! Imaginons-nous au milieu de cette foule, nous avons fait un long chemin à pied pour venir écouter Jésus, ça fait de longues heures que nous sommes là, nous sommes fatigués et affamés…. Et là Jésus ne nous renvoie pas en nous disant débrouillez vous ; ce n’est pas mon problème … non il se sert du peu qu’on lui donne pour le partager à tous ! Jésus nous nourrit ! et il nous nourrit à partir d’un pauvre partage de quelqu’un d’autre !
C’est une leçon importante, en deux points ; le premier point c’est que Jésus est toujours là à notre secours. Le deuxième point c’est qu’il sert de chacun de nous pour nourrir les autres ! Il ne demande pas à quelqu’un de tout fournir, il demande seulement de partager ce que l’on a aussi peu que cela soit ! C’est que la guérison passe par l’ouverture du cœur. Ce deuxième point est plus frappant dans le passage de Marc
Marc 6/34.44 pitié = nourriture et mission des apôtres
[34] En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger, et il se mit à les enseigner longuement. [35] L'heure étant déjà très avancée, ses disciples s'approchèrent et lui dirent : "L'endroit est désert et l'heure est déjà très avancée ; [36] renvoie-les afin qu'ils aillent dans les fermes et les villages d'alentour s'acheter de quoi manger." [37] Il leur répondit : "Donnez-leur vous-mêmes à manger." Ils lui disent : "Faudra-t-il que nous allions acheter des pains pour 200 deniers, afin de leur donner à manger ?" [38] Il leur dit : "Combien de pains avez-vous ? Allez voir." S'en étant informés, ils disent : "Cinq, et deux poissons." [39] Alors il leur ordonna de les faire tous s'étendre par groupes de convives sur l'herbe verte. [40] Et ils s'allongèrent à terre par carrés de cent et de 50. [41] Prenant alors les cinq pains et les deux poissons, il leva les yeux au ciel, il bénit et rompit les pains, et il les donnait à ses disciples pour les leur servir. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. [42] Tous mangèrent et furent rassasiés ; [43] et l'on emporta les morceaux, plein douze couffins avec les restes des poissons. [44] Et ceux qui avaient mangé les pains étaient 5.000 hommes.
Ce qui est important ici c’est cette phrase de Jésus :
"Donnez-leur vous-mêmes à manger."
Les apôtres n’ont pas de qui nourrir la foule, ils n’ont rien eux-mêmes, ils sont obligés de voir parmi les gens, qui a quelque choses à partager... cinq pains et deux poissons voila qui ne va pas nourrir les milliers de personnes présentes : cependant ayant reçu cela il l’amène à Jésus qui fait ce grand miracle de la multiplication des pains ! Les apôtres deviennent acteurs du miracle, mais la personne qui a donné la nourriture aussi ! Rien ne se serait fait s’il n’y avait pas eu ce partage là !
L’amour appelle l’amour, parce que Jésus aime vraiment, les apôtres et la foule ont capté ce regard d’amour du Christ pour eux, et parce qu’ils ont capté ce regard, ils lui font confiance. et cette confiance se concrétise par des gestes.
Revoyons nous au milieu de cette foule … si ces quelques pains et poissons avaient été les nôtres… en toute honnêteté les aurions-nous donnés alors que cela nous suffisait à peine ? Au milieu de cette foule fatiguée tout comme nous, sommes-nous centrés sur nous-mêmes ou savons-nous aussi compatir réellement à la souffrance des autres ? Jésus nous invite ici à capter son regard d’amour et de partage …. Comment recevons-nous ce regard ?
Voilà nous allons partir en silence alors interrogeons-nous devant Jésus et laissons la vérité remonter du fond de notre cœur sans peur ….Chacun de nous fait partie de cette foule en n’étant ni au dessus ni au dessous .Chacun de nous fait partie de la foule … et Jésus nous aime personnellement autant qu’il aime chacune des personnes de la foule Jésus veut aussi nous enseigner, nous guérir, nous nourrir …. Et nous faire participer à sa mission …ça veut dire qu’Il m’aime, il a pitié de moi et il me fait confiance !
Exercice de méditation 1 : me regarder au cœur des foules et voir comment je regarde Jésus ? Jésus me voit-il ? Comment son regard croise-t-il le mien ….. Aujourd’hui la foule est l’église , c’est le monde dans lequel je vis .. au milieu de ce monde comment est-ce que je me situe , est-ce que j’y vois Jésus … nos regards se croisent-il ?)
Samedi matin 2
Tout à l’heure nous avons vu le regard de Jésus sur la foule … et sur nous-mêmes au milieu de la foule, si nous avons bien vécu notre temps de silence
Maintenant il est temps de regarder Jésus lorsqu’il croise personnellement les personnes dans leur vie courante Ces gens sont dans des situations typiques de leur temps, mais ce genre d’évènements peut aussi se présenter dans notre vie.
Ces textes ne sont pas les seuls moments ou Jésus rencontre les gens, nous n’aurons le temps durant cette retraite de voir tous les textes, mais ceux-ci devraient nous aider à découvrir ce regard d’amour de Jésus sur les personnes et sur nous mêmes
Jésus pleinement homme tout autant que pleinement Dieu, ne peut rester indifférent à la souffrance humaine. Il n’a cessé de le montrer durant ses trois ans de mission.
Regard sur des personnes dans la vie courante : quelques exemples
La veuve de Naïm = il donne une personne de soutien
Luc 7/11-17
Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme. En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.
Ce jour là Jésus croise la détresse d’une maman, non seulement elle a perdu son fils, mais il s’agit de son fils unique. Or comme la femme était veuve c’était ce fils qui subvenait à ces besoins … La détresse est donc totale ! Elle est tout autant matérielle qu’affective Jésus en est touché et il intervient alors, rendant la vie au jeune homme et la joie à la maman. Il répond à son besoin vital.
C’était un signe important tant par ce qu’il révélait de la puissance du Christ que par la compassion qu’il témoigne envers cette famille en grand deuil.
Jésus nous rejoint aussi dans nos épreuves même si sur le moment nous ne le voyons pas tant nous pouvons être submergés par la souffrance … Il ne s’agit pas de nier la souffrance, mais au contraire de la reconnaitre de la vivre avec le Christ.
Si je me mets à la place de cette mère … quels sont mes sentiments personnels ?
Quand je regarde aux épreuves de ma vie : est-ce que je crois que Jésus m’a aimé au-delà même de cette épreuve ? Est-ce que je crois qu’il est venu me secourir … ou est-ce que je pense qu’alors il m’a laissé tomber ? Est-ce j’ai vu sa main dans celle de la personne qui st venu à mon aide ?
Dans mon épreuve actuelle, si tel est le cas, est-ce que je veux croiser le regard d’amour du Christ et mettre ma confiance en lui, au-delà même de la souffrance de mon cœur, ou est-ce que je veux détourner mon regard de lui ? Est-ce que je suis prêt à accueillir de la part du Seigneur celui ou celle qui pourra me réconforter, me soutenir, m’aider ?
Aveugle de Jéricho = il donne de quoi assumer sa vie
Matthieu 20/29.34
[29] Comme ils sortaient de Jéricho, une foule nombreuse le suivit. [30] Et voici que deux aveugles étaient assis au bord du chemin ; quand ils apprirent que Jésus passait, ils s'écrièrent : "Seigneur ! Aie pitié de nous, fils de David !" [31] La foule les rabroua pour leur imposer silence ; mais ils redoublèrent leurs cris : "Seigneur ! Aie pitié de nous, fils de David !"
[32] Jésus, s'arrêtant, les appela et dit : "Que voulez-vous que je fasse pour vous ?" Ils lui disent : [33] "Seigneur, que nos yeux s'ouvrent !" [34] Pris de pitié, Jésus leur toucha les yeux et aussitôt ils recouvrèrent la vue. Et ils se mirent à sa suite.
Là encore Jésus se fait compatissant il répond à la prière ….et surtout il ne s’arrête pas à la réaction de l’entourage.
Retrouver la vue, signifie pour ces deux hommes de pouvoir reprendre leur vie en main et assumer leur subsistance. Cela signifie aussi sortir des ténèbres, pour arriver à la lumière de la vie. Jésus guérir pour que l’on vive vraiment.
Remarquez ces deux hommes, ils sont perdus au milieu de cette foule, ils sont même selon le monde, des « quantités négligeables » des parias en quelque sorte. Pourtant ils osent appeler le « Maître », le Seigneur. Et là ou tout le monde essaie de les faire taire, Jésus lui, les voient et répond à leur prière. Jésus les a regardés en premier …. Eux ont vu Jésus ensuite… leur foi du fond de leur ténèbre, les a conduit à la Vie.
Nous sommes nous aussi comme ces aveugles, les difficultés de la vie nous écrasent parfois au point que nous ne savons plus que faire pour nous en sortir , pour assumer notre vie , et parfois aussi bien des gens autour de nous, nous méprisent, car nous ne faisons pas partie de leur monde, ou que nous ne pensons pas comme eux . Et dès lors nous sommes ignorés, rabroués … mais alors osons nous en appeler au Seigneur, non pour nous donner une revanche sur les autres mais simplement pour que nous puissions vivre notre vie pleinement.
Et lorsque la lumière commence à se faire, lorsque les choses s’arrangent, savons-nous alors reconnaitre l’amour de Christ pour nous, ….
Dans ce temps de silence, regardons la scène ; sommes-nous de la foule qui essaie de faire taire les aveugles ? Sommes-nous ces aveugles, qui en appellent à l’amour de Dieu ? Sommes-nous désireux de vivre notre vie pleinement dans la lumière du Christ ? Osons-nous croiser le regard de Jésus alors même qu’il nous a guéris ?
Cananéenne
Matthieu 15 / 21.28 =Il répond a l’amour qui se donne à l’autre (mère /enfant)
[21] En sortant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. [22] Et voici qu'une femme cananéenne, étant sortie de ce territoire, criait en disant : "Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David : ma fille est fort malmenée par un démon." [23] Mais il ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s'approchant, le priaient : "Fais-lui grâce, car elle nous poursuit de ses cris." [24] A quoi il répondit : "Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël." [25] Mais la femme était arrivée et se tenait prosternée devant lui en disant : "Seigneur, viens à mon secours !" [26] Il lui répondit : "Il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens" - [27] "Oui, Seigneur ! dit-elle, et justement les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres !" [28] Alors Jésus lui répondit : "O femme, grande est ta foi ! Qu'il t'advienne selon ton désir !" Et de ce moment sa fille fut guérie.
Voila une femme païenne, une femme qui selon la foi juive n’a pas part au salut ! Mais cette femme c’est aussi une mère et une mère qui tente le tout pour le tout afin de sauver son enfant.
Elle a pour le moins entendu parler de Jésus et de ses miracles. Elle reconnait la force de Jésus et en toute humilité elle en appelle à sa compassion…Elle n’essaie pas de se faire passer pour une juive, non elle accepte de se présenter telle qu’elle est : une païenne …. Une pauvre femme qui demande seulement un peu de compassion ….
Jésus n’attend pas qu’elle devienne juive pour répondre à sa prière, il voit la foi de son cœur et cela lui suffit !
Dans tous les méandres de notre vie, parfois nous sommes bien loin de Dieu et souvent aussi nous ne nous sentons pas digne de venir vers lui, pour lui demander son aide .
Pourtant si nous acceptions de nous présenter devant lui en toute vérité avec toute notre pauvreté, toute notre indignité, si nous l’appelions dans l’humilité et la foi alors il répondrait. Car Jésus n’attend pas que soyons parfaits, que nous soyons saints pour répondre à nos prières il attend la foi de notre cœur en vérité ….Il est venu pour les pauvres pour les pécheurs …. Rappelons nous ce texte :
Il vint à Nazareth où il avait été élevé, entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. [17] On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre, il trouva le passage où il était écrit : [18] L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, [19] proclamer une année de grâce du Seigneur. [20] Il replia le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous dans la synagogue tenaient les yeux fixés sur lui. [21] Alors il se mit à leur dire : "Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Ecriture." Luc 4/16.21
Alors il ne faut jamais craindre de s’avancer vers jéus tels que nous sommes , il fuuat oser nous laisser regarder par lui tel que nous sommes , et faire confiance ensuite à son amour pour nous .
Exercice relire ces trois textes et méditer :
La veuve de Naïm = il donne une personne de soutien : quand est-ce que Dieu à mis des personnes sur ma route pour me soutenir, pour m’aider me secourir ???? … comment ai-je reçu ce soutien… est-ce que j’y ai capter le regard d’amour du Seigneur ?
Aveugle de Jéricho = il donne de quoi assumer sa vie ; est-ce que Dieu est venu me donner force et courage pour assumer ma vie dans une difficulté ou je me sentais complètement épuisé , tout a fait incapable de vivre normalement ? Qu’ai-je fit de cette force , voir de cette guérison ? y ai-je vraiment croiser le regard d’amour de Dieu , ou bien suis-je restée centrée sur moi-même ?
Cananéenne = Il répond a l’amour qui se donne à l’autre
Alors que je ne méritais rien, que j’avais peut être complètement laisser tomber Dieu , Dieu a répondu à mon m al être , ma souffrance dans mon amour pour les autres ( famille , couple , amitié .. ;) Quand cela m’est-il arrivé ? y ai-je reconnu le regard d’amour de Dieu ? Qu’en ai-je fait ?
Samedi après midi 1
Regards sur les pécheurs
Femme adultère= pardon malgré la condamnation du monde et appel à la conversion c.a.d à ne pas gâcher cette seconde chance de vie ! = dépasser le regard des autres sur nous mêmes
Jean 8/2.11
2] Mais, dès l'aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s'étant assis il les enseignait. [3] Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu, [4] ils disent à Jésus : "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. [5] Or dans la Loi Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ?" [6] Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. [7] Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : "Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre !" [8] Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. [9] Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu. [10] Alors, se redressant, Jésus lui dit : "Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?" [11] Elle dit : "Personne, Seigneur." Alors Jésus dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus."
Dans ce premier texte, on peut voir que le jugement de Dieu n’est pas celui du monde. le monde condamne et détruit, Jésus lui, pardonne, et redonne vie.
Notons ici que ce n’est pas la femme qui en appelle Jésus ce sont ces juges et bourreaux qui voulant confondre le Christ se servent de ce péché flagrant pour le forcer à adhérer à leur jugements. En clair ils veulent rabaisser Dieu au jugement humain. La femme elle, s’attend à nourrir, pour elle tout semble perdu ! la parole ne nous dit rien sur son cour à ce moment là.
Jésus ne se laisse pas démonter par la manœuvre humaine, il voit au cœur, et il renvoie chacun a sa propre conscience. Nul n’est saint en ce monde, du temps de Jésus comme du notre, qu’il n’ait rien à se faire pardonné. Tout homme a besoin du pardon de Dieu car tout homme est pécheur
Ce texte nous montre a quel point le jugement de Dieu est au dessus du jugement humain. Dieu est miséricorde ! Miséricorde et non pas gâtisme ! la miséricorde en effet implique le chemin de la conversion en réponse d’amour au pardon reçu. Va et ne pèche plus . il faut bien comprendre cela ! La miséricorde de Dieu s’exerce, dans la reconnaissance effective que nous avons de son pardon ! Toute faute aussi grave soit elle peut être pardonnée par Dieu , mais cela implique aussi de notre part la reconnaissance envers sa miséricorde à notre égard et donc un changement de vie dans l’amour de notre sauveur .
Dans notre vie, il est peut être arrivé que le monde nous condamne et ce jugement des autres sur nous, nous poursuit peut être encore. Peut-être est-ce aujourd’hui l’occasion de regarder a cela avec Jésus, car il nous aime il nous offre son pardon et son regard d’amour pour que nous puissions vivre pleinement avec lui chaque jour .
Pendant ce temps de silence, peut être est-ce le moment de faire la différence entre le regard des hommes et le regard de Dieu , d’accueillir
Sommes-nous prêts à dépasser le regard des autres sur nous, pour capter le regard d’amour de Dieu? Sommes-nous prêts à accueillir ce pardon de Dieu et changer notre vie en fonction de son amour ?
Mais allons un peu plus loin, voici le texte de la pécheresse pardonnée
Pécheresse pardonnée = reconnaissance de la faute , pardon et salut = ma relation d’amour avec Jésus
[36] Un Pharisien l'invita à manger avec lui ; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table.[37] Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse. Ayant appris qu'il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum. [38] Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum. [39] A cette vue, le Pharisien qui l'avait convié se dit en lui-même : "Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse !" [40] Mais, prenant la parole, Jésus lui dit : "Simon, j'ai quelque chose à te dire" - "Parle, maître", répond-il. - [41] "Un créancier avait deux débiteurs ; l'un devait 500 deniers, l'autre 50. [42] Comme ils n'avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce à tous deux. Lequel des deux l'en aimera le plus ?" [43] Simon répondit : "Celui-là, je pense, auquel il a fait grâce de plus." Il lui dit : "Tu as bien jugé." [44] Et, se tournant vers la femme : "Tu vois cette femme ? Dit-il à Simon. Je suis entrée dans ta maison, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, au contraire, m'a arrosé les pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. [45] Tu ne m'as pas donné de baiser ; elle, au contraire, depuis que je suis entré, n'a cessé de me couvrir les pieds de baisers. [46] Tu n'as pas répandu d'huile sur ma tête ; elle, au contraire, a répandu du parfum sur mes pieds. [47] A cause de cela, je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on remet peu montre peu d'amour." [48] Puis il dit à la femme : "Tes péchés sont remis." [49] Et ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : "Qui est-il celui-là qui va jusqu'à remettre les péchés ?" [50] Mais il dit à la femme : "Ta foi t'a sauvée ; va en paix." Luc 7/36.50
Voila une pécheresse publique, tout le monde la connait …. Elle est habituée au regard des autres, et n’en a rien à faire, mais voilà qu’elle a croisé le chemin de Jésus, et son cœur se retourne, elle se voit telle qu’elle est, une pécheresse, et cela lui devient insupportable. Elle ressent au plus profond d’elle-même, le besoin du pardon, le désir de recommencer une autre vie.
Cela aucun pharisien ne peut le lui donner, mais voilà elle sent bien que Jésus le peut … et pécheresse publique elle se fait aussi repentante publique… le regard des autres ne l’arrête pas plus qu’avant… cependant les mots lui manque, et c’est avec ces gestes de « femme de vie » qu’elle réagit ; elle est « l’aimante repentante » , et c’est avec ses larmes sur les pieds de Jésus qu’elle le dit, qu’elle le crie de tout son être. Jésus ne s’y trompe pas ; le pharisien lui, comme dans le texte précédent condamne. Oh il n’est pas plus méchant que les autres, il a simplement la loi pour modèle et règle de vie ; et toute personne qui ne vit pas selon la règle est à condamner. C’est aussi simple que cela. Toute son éducation est là !
Jésus va alors faire d’une pierre deux coups, il va enseigner le pharisien sur l’amour de Dieu et pardonner à cette femme. Ce pardon sera salvateur … « ta foi t’a sauvée, va en paix ». Cela signifie, que le pardon est effectif, que la libération du cœur a eu lieu, que la paix est en elle et que sa vie est changée. Elle ne se prostituera plus ! Elle vivra dans l’amour de Dieu.
Pendant ce temps de silence je vous invite à relire ce texte, en regardant devant Jésus qui vous êtes par votre conduite ; le pharisien qui se trouve juste du fait de son bon droit , ou la prostituée qui se sait pécheresse et qui vient pleurer au pied de Jésus pour demander la grâce de son pardon ? Peut être que vous serez les deux à la fois. c’et fort possible, car dans notre vie il ya des moment où nous jugeons les autres et il ya des moments ou nous nous jugeons nous-mêmes … mais durant ce temps de silence essayez, dans les deux cas, de capter le regard d’amour de Jésus sur vous… Ouvrez-lui votre cœur et laissez la grâce faire son chemin en vous. Vous avez un petit carnet notez y bien ce que vous vivez alors ! Si vous avez besoin d’autres feuilles pas de problème, on en a. Ce week end est un temps de rencontre et d’intimité avec Jésus , n’ayez pas peur , osez croiser son regard sur vous !
Car le regard de Jésus est toujours un regard de miséricorde, rappelez vous ces paroles sur la croix alors même qu’il était torturé et mourant
Père, pardonne-leur= Nous sommes responsable de la mort de Jésus il nous pardonne et intercède pour nous
Luc 23 /32.34
[32] On emmenait encore deux malfaiteurs pour être exécutés avec lui. [33] Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils l'y crucifièrent ainsi que les malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. [34] Et Jésus disait : "Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu'ils font." Puis, se partageant ses vêtements, ils tirèrent au sort.
Jésus a vécu ce qu’il enseignait, Pour lui le pardon est quelque chose de concret, qui n’a pas de limite ou de condition. Le pardon est le fruit de son amour. Jésus pardonne a tous , car il s’offre pour tous ,
le plus grand des péché peut être pardonné.. ; C’est ce que nous montre le texte du reniement de Pierre
Reniement de Pierre regard d’amour devant la trahison = savoir recevoir ce regard au cœur de notre péché
Luc 22 / 54.62
[54] L'ayant donc saisi, ils l'emmenèrent et l'introduisirent dans la maison du grand prêtre. Quant à Pierre, il suivait de loin. [55] Comme ils avaient allumé du feu au milieu de la cour et s'étaient assis autour, Pierre s'assit au milieu d'eux. [56] Une servante le vit assis près de la flambée et, fixant les yeux sur lui, elle dit : "Celui-là aussi était avec lui !" [57] Mais lui nia en disant : "Femme, je ne le connais pas." [58] Peu après, un autre, l'ayant vu, déclara : "Toi aussi, tu en es !" Mais Pierre déclara : "Homme, je n'en suis pas." [59] Environ une heure plus tard, un autre soutenait avec insistance : "Sûrement, celui-là aussi était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen !" Mais Pierre dit : [60] "Homme, je ne sais ce que tu dis." Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta, [61] et le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, qui lui avait dit : "Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois." [62] Et, sortant dehors, il pleura amèrement.
Pierre, le choisi de Jésus ne lui a-t-il pas dit un jour « tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon église » ?
Pierre qui se targuait de suivre Jésus partout … Voila qu’il a renié son maitre. Trahir un ami c’est déjà grave, mais trahir son maître son Dieu, voilà qui est bien plus grave et quasiment impardonnable Judas qui en est resté à cela se donnera la mort
Matthieu 27 / 3.5
[3] Alors Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il avait été condamné, fut pris de remords et rapporta les 30 pièces d'argent aux grands prêtres et aux anciens : [4] "J'ai péché, dit-il, en livrant un sang innocent." Mais ils dirent : "Que nous importe ? A toi de voir." [5] Jetant alors les pièces dans le sanctuaire, il se retira et s'en alla se pendre.
Judas est resté sur sa pensée , sur son pito , et sur le regard des autres ( mépris des pharisiens ) … ce fut insupportable … Pierre lui a croisé le regard de Jésus il a immédiatement compris toute la gravité de sa trahison , mais il a su capter l’amour dans le regard de Jésus.
Il faut que son regard croise celui de Jésus pour qu’il comprenne sa trahison, sa lâcheté, l’ampleur de sa faute. Et son cœur alors s’effondre, car il a vu dans les yeux de Jésus son amour pour lui. Ce rude pécheur fond en larmes … mais ce sont des larmes de repentir, des larmes d’amour, des larmes libératrices. La grâce de Dieu a trouvé son chemin, Pierre sera prêt alors a se relever, pour vivre sa mission à venir …
Une autre personne a croisé ce même regard d’amour , c’est le bon larron .
Bon larron = reconnaissance de son état de pécheur et profession de foi dans l’amour de Dieu
Luc 23/38.43
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : "Celui-ci est le roi des Juifs."[39] L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : "N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi même, et nous aussi." [40] Mais l'autre, le reprenant, déclara : "Tu n'as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine ! [41] Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes ; mais lui n'a rien fait de mal." [42] Et il disait : "Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume." [43] Et il lui dit : "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis."
Cette image du regard de Jésus, qui est là devant vous, est le regard de Jésus sur le bon larron …. Il est plein de tendresse alors même que Jésus souffre intensément de sa crucifixion … au cœur même de sa plus grande souffrance Jésus aime ! il nous aime, il nous regarde avec cette même tendresse …. Il dépend de nous d’être le bon larron ou d’être le mauvais …
Durant ce temps de silence, efforçons nous de reconnaitre notre véritable identité de pécheur, mais surtout notre identité de pécheur aimé et sauvé par l’amour de Jésus ….
Efforçons nous de reconnaitre notre véritable identité de pécheur et tout en faisant la vérité sur note vie, sur notre cœur, contemplons Pierre, contemplons le bon larron et surtout contemplons Jésus pour capter son regard sur nous même … ouvrons notre cœur sans rien cacher sans rien refuser ; l’amour de jésus est un amour guérissant et salvateur.
Samedi après midi 2
Nos péchés blessent le cœur de Dieu mais il ne nous retire jamais sa confiance
Nos péchés nous font du mal, et nous en souffrons, mais ils font aussi du mal à Dieu. Dans l’évangile nous voyons cela en filigrane ; on le voit par exemple en ce texte de Marc
Homme main desséchée = ne pas être rigide dans la loi ou les rites mais savoir donner priorité à l’amour ! ( accueil des paroissiens des voisins …)
Marc 3/1.5
[1] Il entra de nouveau dans une synagogue, et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. [2] Et ils l'épiaient pour voir s'il allait le guérir, le jour du sabbat, afin de l'accuser. [3] Il dit à l'homme qui avait la main sèche : "Lève-toi, là, au milieu." [4] Et il leur dit : "Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que de faire du mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer ?" Mais eux se taisaient. [5] Promenant alors sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de leur cœur, il dit à l'homme : "Etends la main." Il l'étendit et sa main fut remise en état.
Le mot colère ici n’est pas à prendre au sens d la colère humaine qui détruit, mais au sens de souffrance intérieure, devant la rigidité de la loi, devant le manque de compassion ! Jésus aime et veut donner la vie, tout ce qui est contre la vie peine le Seigneur, et tout manque de compassion, tout jugement, est atteinte à la vie …car cela empêche l’amour de se développer dans le cœur des autres. L’amour est germe de vie.
Sommes-nous rigides dans notre foi ? Dans notre pratique religieuse ? Ou sommes nous accueillant envers les autres ? Tous les autres ? Savons-nous regarder les autres avec le regard d’amour que Dieu porte sur eux ?
Un autre texte nous le montre aussi
Dix lépreux = savoir remercier le Seigneur lorsqu’il agit dans notre vie = ne pas le traiter avec mépris !
Luc 17/11.19
[11] Et il advint, comme il faisait route vers Jérusalem, qu'il passa aux confins de la Samarie et de la Galilée. [12] A son entrée dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre et s'arrêtèrent à distance ; [13] ils élevèrent la voix et dirent : "Jésus, Maître, aie pitié de nous." [14] A cette vue, il leur dit : "Allez vous montrer aux prêtres." Et il advint, comme ils y allaient, qu'ils furent purifiés. [15] L'un d'entre eux, voyant qu'il avait été purifié, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix [16] et tomba sur la face aux pieds de Jésus, en le remerciant. Et c'était un Samaritain. [17] Prenant la parole, Jésus dit : "Est-ce que les dix n'ont pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? [18] Il ne s'est trouvé, pour revenir rendre gloire à Dieu, que cet étranger !" [19] Et il lui dit : "Relève-toi, va ; ta foi t'a sauvé."
Il y a là une sorte de déception dans les paroles de Jésus … C’est que ce péché de manque de reconnaissance le peine.
Dans notre vie, savons-nous reconnaitre la grâce de Dieu et savons nous l’en remercier ? La reconnaissance n’est pas un titre de gloire donné à l’autre mais c’est entrer dans une véritable relation d’amour et de confiance avec lui. Dieu n’est pas un distributeur automatique de « bonnes grâce » c’est le « Vivant » qui dit vivant dit relation communication. Quelle est notre vie avec Jésus ? Avons-nous conscience que nous le peinons profondément par nos péchés ? Par nos manques de reconnaissance ?
Ces deux textes ne sont là qu’à titre d’exemple, pour nous faire comprendre que le cœur de Dieu est un cœur aimant et sensible, que toutes nos fautes le touchent .
Le cœur de Dieu n’est pas un imperméable sur lequel la pluie de nos péchés coulerait sans l’atteindre. Non, Dieu est touché par nos péchés, nos manques d’amour. cependant son amour est bien plus fort que nos péchés, que notre méchanceté et il est toujours prêt à pardonner, à redonner une chance, il est celui qui appelle sans cesse à la conversion, celui qui nous refait sans cesse confiance.
Nous avons vu tout à l’heure le texte du reniement de Pierre, où celui-ci a nier connaitre le Christ par trois fois. .. Voici un autre texte, après la résurrection de Jésus.
Pierre m’aimes-tu ? = confirmation du triple reniement et triple envoi en mission..le pardon est total , libérateur et missionnaire .
Jean 21 / 14 .17
[14] Ce fut là la troisième fois que Jésus se manifesta aux disciples, une fois ressuscité d'entre les morts. [15] Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon-Pierre : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ?" Il lui répondit : "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime." Jésus lui dit : Pais mes agneaux." [16] Il lui dit à nouveau, une deuxième fois : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu" - "Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t'aime." Jésus lui dit : "Pais mes brebis." [17] Il lui dit pour la troisième fois : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" Pierre fut peiné de ce qu'il lui eût dit pour la troisième fois : "M'aimes-tu" , et il lui dit : "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime." Jésus lui dit : "Pais mes brebis."
Pierre a renié par trois fois ! Ici Jésus lui permet par trois fois de lui redire son amour. Et la parole nous dit que Pierre fut peiné de ce qu’il eut à le dire trois fois … Cette peine , est le signe même de la guérison intérieure, de la libération.
Et que lui dit Jésus à chaque fois ? « Pais mes brebis » . Autrement dit : « sois le pasteur de mon peuple » Jésus lui pardonne, lui refait confiance et le replace dans sa vocation ! Et quelle vocation ?
Vous allez peut-être penser : « Oui mais ça, c’était Pierre, il était particulier pour Jésus … nous nous ne sommes pas Pierre, alors qui dit que Jésus sera aussi confiant envers nous ? »
Alors regardons un autre texte
Marie Madeleine = prostituée pardonnée et envoyé annoncer la Bonne Nouvelle !
Jean 20/1.18
[1] Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau. [2] Elle court alors et vient trouver Simon-Pierre, ainsi que l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : "On a enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où on l'a mis." [3] Pierre sortit donc, ainsi que l'autre disciple, et ils se rendirent au tombeau. [4] Ils couraient tous les deux ensemble. L'autre disciple, plus rapide que Pierre, le devança à la course et arriva le premier au tombeau. [5] Se penchant, il aperçoit les linges, gisant à terre ; pourtant il n'entra pas. [6] Alors arrive aussi Simon-Pierre, qui le suivait ; il entra dans le tombeau ; et il voit les linges, gisant à terre, [7] ainsi que le suaire qui avait recouvert sa tête ; non pas avec les linges, mais roulé à part dans un endroit. [8] Alors entra aussi l'autre disciple, arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. [9] En effet, ils ne savaient pas encore que, d'après l'Ecriture, il devait ressusciter d'entre les morts. [10] Les disciples s'en retournèrent alors chez eux. [11] Marie se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau [12] et elle voit deux anges, en vêtements blancs, assis là où avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. [13] Ceux-ci lui disent : "Femme, pourquoi pleures-tu ?" Elle leur dit : "Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis." [14] Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. [15] Jésus lui dit : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" Le prenant pour le jardinier, elle lui dit : "Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'enlèverai." [16] Jésus lui dit : "Marie !" Se retournant, elle lui dit en hébreu : "Rabbouni" - ce qui veut dire : "Maître." [17] Jésus lui dit : "Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu." [18] Marie de Magdala vient annoncer aux disciples qu'elle a vu le Seigneur et qu'il lui a dit cela.
Qui est Marie-Madeleine ? Une ancienne prostituée, un humble femme qui s’est convertie et s’est mise a suivre Jésus pour le servir par reconnaissance, par amour. Et cette femme dont Jésus connait le cœur va l’appeler par son nom « Marie ! Marie ! » En son cœur Marie reconnait alors Jésus, son seigneur ! Et que fait Jésus ? Se contente-t-il de lui dire « Rassure-toi je suis vivant , ressuscité ! » ? Non, il lui dit : « va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Il l’envoie en mission ! et auprès de qui ? Auprès des apôtres, de Pierre ! Ce que Jésus fait avec Marie Madeleine il le fait aussi avec chacun, chacune de nous. « Va et dis aux autres, que je suis ressuscité et que je leur offre la vie éternelle ! » C’est là, la confiance que Jésus nous fait !
Et s’il nous faut encore un autre texte, alors reprenons ce passage de saint Jean,
Au pied de la croix= Jésus nous offre sa mère il nous fait rentrer dans la famille ! ;; il nous met au service filial de Marie
Jean 19/25.27
[25] Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. [26] Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : "Femme, voici ton fils." [27] Puis il dit au disciple : "Voici ta mère." Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit comme sienne.
Nous connaissons tous ce texte
Marie et Jean sont au pied de la croix. Jésus n’abandonne pas sa Mère, il ‘a confie à Jean … et il n’abandonne pas ses disciples, à traves Jean il les confie tous à Marie. Ce n’est pas rien, car Il ne dit pas à Jean « accueille ma mère prends soin d’elle comme une amie ou une voisine » non, il lui dit : « voici ta mère » Jean donc va se comporter comme un fils et Marie comme une mère, avec tout ce que cela représente de joie de peine, de droits et de devoirs ! C’est toute une vie d’amour et de confiance qui commence !
Ce passage inscrit Marie et Jean ainsi que les autres disciples dans une véritable relation de vie d’amour, de vie de « famille »
Nous faisons partie de cette famille de Dieu ; nous faisons partie des disciples du Christ ; alors comme eux nous sommes appelés a vivre la mission du Christ qui est d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut ! Et nous ne sommes pas seuls pour vivre cela.
Nous sommes ensemble, en Eglise, pour nous aider mutuellement dans cette mission, mais surtout nous avons aussi Marie que Jésus nous offre par amour. Il sait bien à quel point nous avons besoin d’elle et de son intercession, pour grandir dans la vie d’amour avec Jésus.
Durant ce temps de silence, avec tout ce que nous avons déjà vécu intérieurement mettons nous devant Jésus, mettons-nous au pied de la croix avec Marie et Jean. Certes nous ne sommes pas parfaits, certes nous avons grandement blessé le cœur de Dieu par nos péchés, mais là, Jésus nous dit personnellement : « Je t’aime, je te pardonne, va, change de vie et annonce mon amour ». Faisons alors silence, et accueillons simplement son appel au fond de notre cœur, accueillons aussi la présence de Marie, et la présence de Jean, (en Jean c’est chacun de nos frères et sœurs en église : prêtre diacres, tavini, les autres paroissiens … etc. ) et du plus profond de nous-mêmes offrons notre propre réponse à l’amour de Jésus pour nous ... et préparons notre cœur à la rencontre de ce soir ….
Myriam de Gemma
Quelques douments
Date de dernière mise à jour : 2015-11-24
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