Créer un site internet
Passioniste de Polynésie

Saint Germain d’AUXERRE

st-germain-auxerre.jpg

Évêque (c. 378-448)


        Germain naquit à Auxerre, de parents nobles et pieux. Il fut envoyé aux écoles les plus célèbres des Gaules, où il obtint de grands succès. Il alla ensuite à Rome étudier le droit et acquit bientôt une réputation éclatante par son éloquence au barreau. Les talents du jeune docteur le mirent en vue, et l'autorité impériale le revêtit d'une haute dignité militaire, à Auxerre, sa patrie.

        L'an 418, saint Amator, évêque d'Auxerre, eut la révélation de sa mort prochaine et reçut de Dieu l'ordre de désigner Germain pour lui succéder. Il réunit le peuple dans sa cathédrale, et lui exposa quelle était la volonté de Dieu ; Germain, qui était présent, atterré d'une semblable nouvelle, entendit la foule acclamer son nom. Après avoir reçu successivement les différents ordres sacrés, il se résigna au sacrifice et accepta le fardeau de l'épiscopat. Il ne fit plus désormais chaque jour qu'un seul repas, composé de pain d'orge trempé dans l'eau ; il ne consentait à boire un peu de vin qu'aux solennités de Noël et de Pâques ; il passait les nuits en oraison, n'accordant à la nature qu'un court sommeil sur des planches couvertes de cendre.

        Nommé légat apostolique pour aller combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne, il passa par Paris, où il fit la rencontre de la pieuse bergère de Nanterre, sainte Geneviève, dont il prédit la gloire. Dans la traversée de la mer, Germain apaisa une horrible tempête en versant dans les flots quelques gouttes d'huile sainte. Ses miracles sans nombre opérèrent encore plus de bien que ses éloquents discours dans la Grande-Bretagne, et il eut la consolation de revenir à Auxerre, après avoir accompli un bien immense chez ces peuples infestés par l'hérésie.

        Le saint évêque continua sa vie d'apostolat, de prière et de mortification, et devint de plus en plus illustre par le don des miracles. Un jour, un pauvre trouva le moyen de lui dérober son cheval ; mais il fut obligé de le rendre à l'évêque en lui disant qu'il n'avait jamais pu le diriger, et que, voyant là un châtiment de Dieu, il restituait à son maître l'animal volé : « Mon ami, lui dit le Saint, c'est moi qui suis coupable ; si j'avais eu hier la charité de te donner un vêtement, tu n'aurais pas eu l'idée de commettre ce vol » et il le renvoya avec une large aumône et sa bénédiction. Une autre fois, Germain guérit un jeune homme paralytique, en lui passant la main sur la longueur de la jambe. On rapporte de lui la résurrection d'un mort et de nombreuses guérisons.

        Un jour, après avoir offert le saint sacrifice, il annonça sa mort très prochaine et mourut après sept jours de maladie.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

 

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20120731&id=5669&fd=0

savigneeveq-sg-germain17.jpgCelui qui allait devenir Saint Germain l’Auxerrois est né vers l’an 378 à Auxerre. Il est donc contemporain de Saint Augustin et de Saint Jean Chrysostome. C’est l’époque trouble des grandes invasions et du début de l’effondrement de l’Empire Romain. Dans l’Église, les hérésies foisonnent. C’est une période du christianisme où, après le martyr et l’ascèse, c’est une vie exemplaire et entièrement vouée à la pratique des vertus chrétiennes qui tend peu à peu à s’imposer comme idéal de vie. Les Évêques vont jouer un rôle de première importance en tant qu’exemples vivants. Parmi eux, Saint Germain d’Auxerre n’était pas seulement le chef d’une communauté chrétienne mais encore témoin du Christ, modèle de vertu, homme d’action en lutte contre les hérésies et en contact permanent avec les pouvoirs politiques.

Le jeune aristocrate, le fonctionnaire, l’Evêque

De la vie civile de Saint Germain, nous ne savons presque rien, sinon qu’il est né d’une famille fortunée de l’Auxerrois possédant des terres à Appoigny ; Qu’il a étudié dans les écoles Gauloises (Auxerre ou Autun ?), puis à Rome; Qu’il devient brillant avocat; Qu’il épouse Eustachie, « une personne de condition élevée, remarquable par ses richesses et ses mœurs » nous dit Constance de Lyon, premier biographe de Saint Germain; Que ses talents le font bientôt choisir par l’Etat pour « une haute charge gouvernementale et administrative » et qu’il visite en personne les territoires dont il a la charge; Enfin, qu’il fut élu évêque contre sa volonté à la mort de Saint Amâtre, Évêque d’Auxerre, en 418. Saint Germain avait alors environ quarante ans.

Ses relations avec Saint Amâtre n’avaient pas toujours été bonnes, loin de là. Au temps où il était riche et puissant, Germain n’aimait pas qu’on s’opposât à sa volonté. L’abbé Lebeuf, historien d’Auxerre, relate :

« Saint Amâtre, Évêque d’Auxerre, fit couper un très beau et grand poirier au milieu de la ville d’Auxerre, sur lequel Germain avait l’habitude d’accrocher les nombreuses têtes des bêtes qu’il avait prises à la chasse afin de s’attirer l’admiration des citoyens. Germain l’ayant menacé de mort, Saint Amâtre se retira à Autun vers le préfet Agricole ». Heureusement les choses s’arrangent...

Saint Germain exerçait sans doute une autorité ferme. La suite des événements montre qu’il a su être tout aussi rigoureux à son propre égard. Mais il ne devait manquer ni de bonté, ni de justice. Car à la mort de Saint Amâtre, « tout le clergé et la noblesse, le peuple de la ville et de la campagne se réunirent à le demander pour successeur de Saint Amâtre. On lui déclara une espèce de guerre avec tout le respect néanmoins qu’on devait à un homme de son rang ». Germain résiste comme il peut, c’est à dire de toutes ses forces. Mais il finit par se soumettre à une volonté aussi impérative qu’unanime.

Et lorsqu’il obéit, il ne fait pas les choses à moitié : son épouse devient comme une sœur, il distribue sa fortune aux pauvres. Il est évêque mais vit comme un moine. Il ne prendra plus jamais ni pain de froment, ni vin, ni vinaigre, ni huile, ni légumes, ni sel. Il se nourrit de pain d’orge dont il a battu et moulu lui même les grains. Il dort sur un grabat de cendres. Sa maison est ouverte à tous et il lave lui-même les mains et les pieds de chacun. C’est ainsi qu’il « mena une vie de solitude au milieu des hommes et vécut comme un ermite dans la fréquentation du monde ».

Il fonde un monastère en face d’Auxerre, sur la rive droite de l’Yonne, où Saint Patrick prédicateur et premier Évêque d’Irlande séjourna de longues années.

Puis viennent les miracles. Saint Germain retrouve le voleur qui s’était emparé de l’argent du fisc perdu en route par l’agent chargé de le rapporter au gouverneur. Il délivre la ville d’Auxerre d’une épidémie de diphtérie. Il guérit des possédés. Lors d’un voyage en hiver, Saint Germain veut faire une étape dans une maison abandonnée, à demi ruinée, que l’on dit hantée. Lorsque effectivement apparaît un fantôme au milieu de la nuit, Saint Germain évoque le nom du Christ et enjoint le fantôme de dire qui il est et ce qu’il fait là. D’effrayant, le fantôme devient suppliant : lui et son compagnon étaient des criminels, ils sont morts sans sépultures, errent sans repos et tourmentent les vivants. Il indique à Saint Germain où l’on avait jeté leurs corps. Dès le jour venu, Saint Germain rassemble les habitants des environs, les exhorte à déblayer l’endroit et les cadavres sont découverts. Saint Germain leur rend la paix en donnant une sépulture chrétienne à leurs ossements.

Pendant le même voyage, Saint Germain guérit avec du blé bénit les volailles qui étaient devenues muettes depuis des années et ne chantaient plus au lever du jour. « Ainsi la puissance divine manifestait sa grandeur même dans les plus petites choses » nous dit Constance de Lyon.

Premier voyage de Saint Germain en Grande-Bretagne.

Des nouvelles alarmantes parviennent aux évêques des Gaules en provenance de Grande -Bretagne : l’erreur pélagienne avait gagné les populations de ces contrées. Un concile fut réuni, qui décida d’envoyer ensemble Saint Germain d’Auxerre et Saint Loup de Troyes pour combattre cette hérésie et rétablir la foi orthodoxe.

Ils prirent la mer en 429. « Peu après accourt sur la mer, à leur rencontre, la foule des démons... » afin d’empêcher les deux saints d’arriver. L’épaisseur des ténèbres, la fureur du vent et le mugissement des vagues sont terribles. Saint Germain, réveillé par ses compagnons, invoque le Christ et invective l’océan, prend de l’huile bénite pour une aspersion au nom de la  Sainte Trinité. La prière dite d’une seule voix par tous appelle la présence divine qui apaise bientôt les flots.

A leur arrivée une foule les attend. Prédication et miracles remplissent l’Ile de Bretagne. Leur réputation les précède. Ils convainquent. Une controverse publique est organisée  avec les pélagiens, suivie avec passion par une foule innombrable où se comptent « même des femmes et des enfants »... Christ contre Pélage ! Les évêques opposent un langage vigoureux et inspiré aux « paroles creuses » des pélagiens. La foule manque d’en venir aux mains. La guérison d’une fillette aveugle finit par convaincre et « la foule entre en transes ».

Pendant ce même séjour en Grande-Bretagne, Saint Germain se casse le pied et est contraint de s’allonger. Eclate un incendie dans le quartier où il est immobilisé, qu’on n’arrive pas à éteindre. Saint Germain renvoie les gens venus l’évacuer de la maison menacée. Et l’incendie épargne la maison, consumant toutes les autres autour.

Ces événements se mêlent aux invasions barbares de la même période : alors que Saint Germain et Saint Loup se trouvent en Grande-Bretagne, les Saxons et les Pictes commencent une guerre contre les Bretons qui implorent l’aide des deux évêques. Ce sont alors prédications quotidiennes au sein de l’armée Bretonne et de nombreux  baptêmes de soldats.

Pour la liturgie pascale on « installe une église faite de branchages entrelacés ». L’ennemi informé de cette activité peu habituelle pour une armée en guerre, croit à l’aubaine et veut en profiter pour attaquer. Saint Germain s’improvise alors chef de guerre et organise la défense : placée à un endroit stratégique, toute l’armée va hurler un « Alléluia » trois fois répété, répercuté par l’écho des montagnes. L’ennemi saisi  de panique est mis en déroute sans effusion de sang, par la seule force de la foi.

A son retour de Grande Bretagne, la cité d’Auxerre attend Saint Germain avec impatience. Un impôt extraordinaire accable ses habitants. Aussitôt rentré, il repart plaider la cause des Auxerrois auprès du préfet des Gaules, à Arles.

Il voyage à cheval, avec une escorte modeste. Une nuit il se fait voler son cheval. Le lendemain le voleur penaud ramène le cheval car, dit-il, pendant toute la nuit il s’était senti comme pris dans un filet. Il reçoit non seulement le pardon, mais on lui fait encore don de ce dont il a besoin, ainsi que d’une bénédiction.

Partout où il passe, la foule vient à la rencontre de Saint Germain, pour lui rendre hommage, demander sa bénédiction, le toucher, l’écouter, le regarder. Il guérit, il enseigne. A Alésia où il passe la nuit chez un prêtre ami, la femme de celui-ci glisse de la paille dans le lit de Saint Germain à son insu, qu’elle conserve ensuite pieusement.

Quelques jours plus tard un homme devient possédé d’un démon. Tous déplorent l’absence de Saint Germain qui avait continué sa route. La femme du prêtre se souvient alors de la puissance de la foi. On entoure le possédé avec la paille sur laquelle Saint Germain a dormi et le malade guérit définitivement.

Le préfet des Gaules accueille Saint Germain avec tous les honneurs, venant loin au-devant de lui. Saint Germain guérit la femme du préfet. Son voyage est couronné de succès : il obtient un allégement des impôts pour Auxerre et partout où il passe, il apporte la joie.

Deuxième voyage de Saint Germain en Grande-Bretagne.

Une quinzaine d’années après son premier voyage, l’erreur pélagienne se propage de nouveau en Grande-Bretagne. On demande à Saint Germain d’y retourner, accompagné cette fois par Saint Sévère (probablement évêque de Vence, en Provence). Elafus, personnage important en Grande Bretagne, vient avec son fils infirme à la rencontre des saints hommes. Saint Germain, là encore, guérit la jambe malade de l’adolescent. L’hérésie, elle, n’est le fait que d’un petit nombre et les fautifs sont exilés sur le continent.

Voyage à Ravenne

A peine rentré de Grande Bretagne en 447, une délégation attend Saint Germain à Auxerre, venant d’Armorique. Les Armoricains se sont révoltés contre le gouverneur Aetius, ont chassés les fonctionnaires romains et se sont donnés un gouvernement autonome. En représailles, Aetius abandonne le pays aux pillages et aux cruautés des Alains.

Déjà, les cavaliers bardés de fer encombraient toute la route. Saint Germain se porte à leur rencontre et, à l’aide d’un interprète, supplie le roi Goar d’épargner le pays. Devant son refus, Saint Germain saisit la bride de son cheval et arrête ainsi toute l’armée. Le roi Goar, stupéfait par tant d’audace, est troublé par son inébranlable résolution.

Puis ils s’entretiennent sur un ton affable et Goar promet alors la paix à condition que Saint Germain demande la grâce pour les Armoricains au gouverneur Aetius ou à l’empereur Valentinien. Aussitôt, Saint Germain se met en route pour l’Italie afin de  rencontrer le jeune Empereur Valentinien qui gouverne l’Empire Romain avec sa mère l’Impératrice Placidia.

S’arrêtant de nouveau chez son ami le prêtre Senator à Alésia, il guérit une jeune fille muette dont il effleure la bouche, le front et tout le visage avec de l’huile bénite. Il quitte son ami en lui disant adieu, certain qu’il ne le reverra jamais en ce monde. Vers Autun, il guérit une jeune fille dont les doigts restaient repliés sur la paume de la main.

Alors qu’il traverse les Alpes en compagnie d’un groupe de travailleurs immigrés rentrant chez eux en Italie, Saint Germain voit l’un d’eux, âgé et boiteux, qui ne parvient pas à traverser un torrent de montagne. Sans dire qui il est, Saint Germain porte d’abord les bagages de l’ouvrier puis l’ouvrier lui même de l’autre côté du torrent.

Lorsque le petit groupe arrive à Milan, c’est jour de fête. Beaucoup d’évêques sont réunis là. Saint Germain entre incognito dans l’église bondée et à ce moment un possédé du démon se met aussitôt à crier : « Germain, pourquoi nous poursuis-tu en Italie ? Pourquoi parcours-tu ainsi tous les pays ? Reposes-toi afin que nous puissions être nous aussi en repos ! ». Tous reconnaissent alors Saint Germain qui exorcise ensuite le possédé.

Il poursuit sa route vers Ravenne lorsque les pauvres lui demandent l’aumône. Il dit à son diacre de donner tout le contenu de leur bourse. Celui-ci rechigne et lui rétorque : « Mais de quoi allons nous vivre aujourd’hui ? » « Dieu y pourvoira » répond Saint Germain. Le diacre, en homme prévoyant, donne deux pièces d’or et en garde une secrètement. Ils sont alors rejoint par des cavaliers qui les supplient de faire un détour pour aller chez Leporius dont toute la famille est malade et implore la bénédiction du saint. Ils s’y rendent. Les cavaliers leur offrent alors 200 sous d’or. Saint Germain, se tournant vers son diacre, dit alors : « Prends ce qu’on nous offre et reconnaît le tort que tu as causé aux pauvres, car si tu leur avais donné les trois pièces, celui qui nous récompense nous aurait aujourd’hui rendus 300 pièces ». Saint Germain guérit en un jour toute la maisonnée de Leporius, maître et serviteurs confondus.

Le séjour à Ravenne et la mort de Saint Germain

A Ravenne, on attend Saint Germain avec impatience. L’évêque Pierre et l’impératrice Placidia l’accueillent avec joie et avec tous les honneurs. Un jour, alors que Saint Germain passe au milieu de la foule sur une grande place, il entend une grande clameur. Il demande ce que c’est. Ce sont des prisonniers injustement retenus qui ont appris son passage et qui l’appellent à l’aide. Saint Germain ne sait pas à qui s’adresser pour faire libérer ces hommes. Il s’adresse alors à Dieu en se prosternant en prières, face contre terre. Les serrures de la prison se brisent, les prisonniers sortent et la foule les entoure et les mène dans l’église avec une grande joie. Saint Germain guérit beaucoup de malades à Ravenne. Constance dit que le Christ augmentait encore la puissance qu’il  lui avait accordée.

Lorsque le fils d’un homme important du palais est sur le point de mourir de fièvre, la famille se tourne vers le Saint qui se hâte au chevet du jeune homme. Hélas, il est déjà mort. La foule insiste alors pour que Saint Germain le ressuscite. Il résiste longtemps puis se laisse convaincre. Il fait sortir la foule de la pièce et s’allonge contre le mort en priant. Peu à peu celui-ci reprend vie.

Entre-temps une nouvelle révolte éclate en Armorique, réduisant à néant les efforts de médiation de Saint Germain auprès de la cour impériale.

Saint Germain prédit sa mort prochaine. Il tombe malade et demande à l’impératrice la faveur de voir son corps ramené à Auxerre. La foule ne quitte pas son chevet, priant et psalmodiant en chœur. Au septième jour de maladie, Saint Germain rends son âme à Dieu. Nous sommes le 31 Juillet 448. Souverains et évêques se partagent ses vêtements. Le corps est embaumé par application d’aromates, l’impératrice l’habille. Lorsque ces préparatifs sont terminés conformément aux rites, le voyage en Gaule s’organise.

C’est une véritable procession qui part vers la Gaule. « La multitude des flambeaux brillait », éclipsant le soleil. Au fur et à mesure du chemin, des gens accourent pour remettre en état la route ou les ponts, pour chanter des psaumes ou porter le Saint un bout de chemin. Le cortège arrive à Auxerre le 22 Septembre 448. L’enterrement a lieu le 1er Octobre. Le voyageur infatigable a enfin trouvé le repos.

http://pagesperso-orange.fr/orthodoxie/textes/vieStGermain.html

 

http://nouvl.evangelisation.free.fr/germain_auxerre.htm

 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04

Ajouter un commentaire