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Passioniste de Polynésie

Saints Prime et Félicien

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Martyrs († 280)

Prime et Félicien, appelés, déjà vieux, du paganisme à la foi, se montrèrent dignes de cette grâce par une vie toute de zèle et de charité. Ils furent de ces chrétiens intrépides qui encourageaient les martyrs devant les tribunaux et dans les supplices, nourrissaient les pauvres, faisaient du bien à tous. Sous l'empereur Dioclétien, la persécution devint plus générale et le paganisme fit un dernier effort pour étouffer la religion du Christ dans le sang et le carnage.

 Il y avait trente ans que Prime et Félicien bravaient la cruauté des tyrans, quand les prêtres des idoles déclarèrent que leurs dieux irrités ne voulaient plus rendre d'oracles jusqu'à ce que les deux chrétiens Prime et Félicien eussent sacrifié, ou bien eussent reçu le châtiment qu'ils méritaient. Ils sont aussitôt arrêtés, chargés de fers et amenés devant l'empereur.

 Prime avait quatre-vingt-dix ans ; il répondit aux menaces du tyran, en lui déclarant qu'il n'y avait pas d'autre Dieu que le Dieu des chrétiens, ni d'autre religion que la leur, et que par conséquent ils étaient prêts à subir la mort plutôt que de trahir leur foi. On les frappa d'abord avec des fouets ; puis bientôt on déchira leur corps par lambeaux avec des tenailles. Les affreuses plaies furent guéries miraculeusement par Jésus-Christ. Quelques jours après, nouvelles tortures et nouveau triomphe ; on fit pleuvoir sur leur chair une grêle de coups de fouets armés de plomb ; pendant ce supplice, ils chantaient les louanges du Seigneur.

 Félicien, âgé lui-même de quatre-vingts ans, sut, comme son frère, résister à toutes les tentations et prêcha la foi et le salut à son cruel persécuteur ; mais il fut cloué par les mains et les pieds à un poteau, où on le laissa trois jours entiers sans nourriture ; au bout de ces trois jours, rafraîchi et nourri par les Anges, il parut aussi sain que s'il n'avait pas souffert.

 Quant à Prime, on chercha à lui faire croire que son frère avait enfin sacrifié aux idoles : mais il se moqua du juge menteur et lui dit que Félicien était, en prison, heureux comme en Paradis. Cette réponse lui valut des coups de bâtons et le supplice des torches ardentes : « Grâces soient à vous, ô Jésus-Christ, puisque, dans mes tourments, je ne ressens aucune douleur. »

 Livrés ensuite aux lions et aux ours, les deux frères les virent venir se coucher à leurs pieds. Enfin le tyran leur fit trancher la tête, le 9 juin de l'an 280.


Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20130609&id=4582&fd=0

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04

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