Bse Antonia Maria Verna
Vierge et fondatrice des : « Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée »
Dans l’Institut, on la fête non pas à son « dies natalis » : 25 décembre, mais, exceptionnellement, le 12 juin, anniversaire de sa naissance sur terre.
Guglielmo Verna et Domenica Maria Vacheri, de pauvres paysans de Pasquaro (près d’Ivrée, Turin, Italie) eurent deux enfants ; la deuxième naquit le 12 juin 1773 et reçut le jour même au baptême le nom d’Antonia Maria. La famille est si pauvre, qu’elle n’a qu’une pièce pour abriter toute la famille, mais on y est très uni dans la foi et les principes chrétiens. Domenica sait enseigner à ses enfants les premiers éléments du catéchisme.
Quand Antonia peut fréquenter les leçons de catéchèse paroissiales, elle s’empresse de répéter ce qu’elle y a appris aux enfants qu’elle réunit autour d’elle. Elle a trois dévotions particulières : l’Enfant Jésus, la Vierge Marie Immaculée, et saint Joseph.
Quand elle a quinze ans, elle parle de se consacrer à Dieu, mais les parents voudraient la marier à quelque bon parti, et il n’en manque pas car la jeune fille attire les regards. Mais Antonia, bien conseillée par son directeur spirituel, fait le vœu de virginité perpétuelle et, pour mettre fin aux prétentions, quitte le pays.
Or, à cette époque, la Révolution française répand ses idées dans l’Italie ; Antonia comprend que la société est menacée par le laïcisme, le naturalisme, le rationalisme, par les soi-disant « droits de l’homme », en opposition avec les devoirs de l’homme envers son Créateur.
Antonia n’a que dix-huit ans, mais comprend que pour contrer cette invasion d’idées perverses, il faut agir au niveau de l’éducation, et de l’éducation chrétienne.
Après son vœu de virginité, elle veut reprendre et compléter sa propre instruction, et retourne sur les bancs de l’école : huit kilomètres à pied chaque jour, dans la prière et la pénitence, pour fréquenter la Scuola del Gesù (École du Jésus ou Institut Rigoletti) à San Giorgio Canavese. Elle reprend à Pasquaro son activité apostolique, instruisant les enfants, ramenant les plus grands aux pratiques chrétiennes, réconfortant les faibles et les affligés, patiemment.
Pasquaro ne lui suffit plus : elle s’établit dans la localité proche, Rivarolo Canavese, entre 1796 et 1800. Période très difficile, à cause de l’invasion des idées révolutionnaires françaises, et des troupes napoléoniennes ; la population s’appauvrit, la délinquance s’élargit.
La petite maison d’Antonia lui sert de cloître, de chaire d’enseignement, mais est trop petite, car elle veut assister les malades. Elle commence de s’entourer de compagnes ; une première communauté est en train de se constituer, qui vont s’appeler les « Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception ».
On est dans les premières années du 19e siècle, mais Antonia devra attendre 1828 pour recevoir les premières lettres patentes de l’approbation et prendre un habit religieux.
Comme il est question, de la part des Pères Lazaristes de Turin, d’« annexer » ces Sœurs de la Charité à celles fondées en France par saint Vincent de Paul, Antonia se met sous la protection de l’évêque d’Ivrea, qui lui donne l’approbation ecclésiastique en 1835. Les Sœurs de la Charité de l’Immaculée Conception s’appelleront désormais « d’Ivrea », là où Antonia établit la maison-mère.
Antonia Maria meurt le jour de Noël 1838 à Rivarolo Canavese.
Les Sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrée sont présentes aujourd’hui dans 11 pays en Europe, Asie, Afrique et Amérique, particulièrement engagées dans un apostolat éducatif dans les écoles et les paroisses. Ce sont elles qui œuvrent à la basilique de l’Annonciation à Nazareth.
Antonia Maria Verna a été béatifiée le 2 octobre 2011 à Ivrée par le card. Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Saint-Siège, qui représentait le Pape Benoît XVI.
Source principale : la-croix.com ; vatican.va (« Rév. x gpm »).
Date de dernière mise à jour : 2021-07-04
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