Septembre 2014 Marie.... ma Mère
En quelques photos
l'enseignement
A la rencontre de Marie, ma mère
Vendredi soir
Marie
Marie est une femme qui a bien existé elle a donc une histoire réelle, dans une société bien réelle avec ses lois et ses pratiques. IL est important de ne pas perdre cela de vue si l’on veut rencontrer Marie, car elle n’est pas seulement la vierge qui est « là haut au ciel » ou encore celle qui est apparue à tel ou tel endroit ….
Souvent on entend dire : « moi je prie la Vierge de Lourdes ….. Ah non ! moi je prie celle de Fatima ….et moi c’est celle de Guadalupe… » Comme s’il y avait plusieurs vierges ! Mais il n’y en a qu’une, une seule qui a vécu il y a quelques 2000 ans , une seule qui a porté , élevé et accompagné jusqu’à la mort le Fils de Dieu, une seule qui a été témoin de la résurrection de son Fils et a reçu en même temps que les apôtres, le Saint Esprit , enfin une seule qui est au ciel et une seule qui désire être notre mère si nous l’acceptons comme telle , avec tout ce que cela comporte d’affection et de devoir filial
Pour la connaitre ou la redécouvrir nous allons la suivre au travers des mystères du rosaire. Certes nous connaissons tous cette prière, mais souvent nous la vivons par devoir, par routine, quelque fois même à la va vite …. Alors qu’en fait elle devrait être une véritable rencontre d’amour entre un enfant et sa mère. Aussi le but de ce week end n’est pas d’apprendre à bien dire le rosaire, mais de se laisser rencontrer par Marie, afin que nos prochains rendez vous avec elle soit vraiment des rencontres d’amour et d’intimité.
Avant de poursuivre sur le rosaire je voudrais préciser ceci, Marie n’est pas Dieu, elle est créature de Dieu, une créature privilégiée si l’on peut dire ! Si elle a pouvoir sur le cœur de Dieu, dans la communion des saints, c’est que de son vivant elle a absolument tout donné à Dieu. Et Marie ne ramène rien à elle-même, rien pour elle-même, tout ce qu’elle fait ou demande, c’est de nous convertir et de nous engager à marcher à la suite de Jésus. Même quand elle demande de construire des églises sur le lieu de ses apparitions ce n’est pas pour elle mais c’est pour le Seigneur. Que fait-on dans une église ? On célèbre les sacrements. Quelle plus belle route pour retrouver Jésus que celui de la confession et de l’eucharistie !
Et quand on prie Marie on ne lui demande par d’agir à la place de Dieu mais bien d’intercéder pour nous auprès de Dieu « priez pour nous pauvres pécheurs ».
Pourquoi repréciser tout ceci ? Parce que j’ai remarqué bien des fois que certaines personnes donnent tant d’importance à Marie, qu’elles en oublient le Seigneur …. Elles vont prier le chapelet, même tout le rosaire, mais elles vont négliger l’adoration eucharistique, ou même la messe... ou encore elles vont réciter leur chapelet pendant la messe ….. Il faut bien remettre les choses à leur place ! Marie ne veut pas que l’on s’arrête à elle, elle veut nous conduire à Jésus. J’espère que ce week-end nous aidera à rentrer dans cette intimité avec Marie pour rencontrer Jésus encore plus intimement.
Un peu d’histoire
Connaissez-vous l’origine du rosaire ? Pourquoi y avait-il à l’origine 150 je vous salue ? Pourquoi il y en a 200 maintenant ?
On ne connaît pas l'origine exacte du chapelet dans l'Église, mais selon les historiens, la prière du Chapelet est très ancienne. En effet les chrétiens des premiers siècles, utilisaient une corde nouée pour compter leurs prières en déplaçant leur pouce d’un nœud sur l’autre
L’usage du chapelet existait clairement au XII ème siècle et St Bernard, moine cistercien de l’abbaye de Clairvaux, (1090-1153), a beaucoup contribué à le développer.
Le mot "rosaire" signifie "couronne de roses". Il vient de l'usage au Moyen Age de couronner de roses les statues de la vierge, chaque rose symbolisant une prière. (Aparté : à voir certains bouquets dans nos églises … s’il y avait un je vous salue pour chaque fleur, sûr que la maison de Dieu serait maison de prière !)
L'origine du Rosaire remonte au XIème - XIIème siècle. Dans les monastères les religieux, qui ne comprenaient pas le latin, récitaient 150 "Ave Maria" à la place des 150 psaumes de l'office liturgique. On appelait le Rosaire le psautier de la Vierge Marie
En 1470, un dominicain Alain de la Roche fonde la Confrérie du psautier de la vierge Marie et il attribue à St Dominique l'origine de la dévotion du rosaire. Les dominicains répandent cette dévotion où on conjugue la récitation des dizaines d'Ave Maria avec la contemplation des mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie du Christ.
Le rosaire va devenir une pratique commune après le concile de Trente (1545-1563), le pape St Pie V en fixe le contenu en 1569. Cependant peu à peu elle perdra de son entrain, mais elle connaitra un renouveau au XIXème siècle
En effet, en 1828, Pauline Jaricot fonde l'Association du rosaire vivant que nous connaissons bien ici (feuille sur Pauline Jaricot à consulter pour ceux qui le veulent)
En 1858 à Lourdes, la Vierge se montre à Bernadette avec un chapelet.
Le pape Léon XIII consacre de nombreuses encycliques au rosaire, spécialement en 1883 1891.
En 1917 à Fatima, Marie se montre en disant « Je suis Notre Dame du Rosaire »
Enfin en 2002, le pape Jean Paul II rajoutera aux mystères joyeux, douloureux et glorieux, les mystères lumineux : le baptême du Christ, les noces de Cana, la prédication de Jésus, la transfiguration et l'institution de l'Eucharistie. L'intention du pape est de recentrer le rosaire sur le Christ, car ces mystères n'ont pas tous été vécus directement par Marie, et il nous invite à contempler Jésus-Christ Lumière du monde. (Distribution du tableau du rosaire)
Le sens du Rosaire
Le sens profond du rosaire c’est la contemplation, la contemplation qui, avec la grâce de Dieu doit amener la conversion en notre cœur Le rosaire ne doit donc pas être récité à la va vite entre deux occupations, ou par routine. Ni Dieu ni Marie n’ont besoin de moulins à paroles, ce qu’ils désirent c’est la présence de notre cœur.
Pas besoin de grand diplôme pour contempler, il suffit de regarder la scène du mystère en laissant l’Esprit Saint nous en révéler la beauté et la profondeur.
Les « je vous salue » sont alors comme la main que l’on donnerait à Marie, pour qu’elle nous accompagne par son intercession. Marie est notre mère et son plus grand désir est de nous conduire à Jésus
Le rosaire peut aussi être une prière d’intercession liée aux mystères médités. Marie est toute offerte au service des âmes, et pour Jésus l’amour est le premier commandement donc la prière d’intercession trouve toute sa place dans le rosaire.
Les fruits du rosaire
Ils sont à désirer, à demander et à mettre en œuvre durant la période ou l’on récite le mystère.
La dizaine de chapelet ne fait pas office de distributeur automatique ! Je dois faire l’effort de vivre les fruits proposés par le mystère, ainsi avec la grâce de Dieu et l’intercession de Marie ils pourront prendre vie en moi, mais si je prie par exemple le premier mystère joyeux dont le fruit est l’humilité, tout en continuant à me mettre en valeur ou à me pavaner devant les autres, il est certain que le fruit de l’humilité ne fleurira pas dans ma vie !
Samedi matin 1 Mystères joyeux
1er Mystère: L’Annonciation à Marie par l’ange Gabriel
Conformité à la Volonté De Dieu, Humilité
Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit : "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi." A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l'ange lui dit : "Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin." Mais Marie dit à l'ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ?" L'ange lui répondit "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu." Marie dit alors : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !" Et l'ange la quitta. (Luc 1, 26-38)
L’histoire de Marie s’inscrit dans l’histoire humaine, avec tout l’héritage social, politique et religieux que cela implique. Ici nous la voyons fiancée, à Joseph. Nous savons de par la tradition de l’Eglise qu’elle n’avait pas choisi son fiancé comme nous pouvons le faire de nos jours, il lui était imposé. Marie a dit oui et a accepté ce fait comme la volonté de Dieu et de ce fait même elle a accepté non seulement de vivre avec Joseph mais surtout de l’aimer chaque jour qu’il lui serait donne de vivre avec lui.
Marie nous interpelle ici, sur la profondeur de notre engagement dans notre mariage ; Recevons-nous vraiment notre conjoint comme un don de Dieu ? Comme Marie, savons-nous nous offrir à l’autre comme un don ?
Donc Marie est fiancée et voila l’ange qui lui apparait ! Ca n’arrive pas tous les jours ! Marie est une jeune femme de prière, toute tournée vers Dieu, toute à la volonté de Dieu. Et dans sa foi, elle ne doute pas de cette apparition de l’ange… elle est simplement troublée, parce qu’elle ne sait pas encore ce que cela signifie, mais elle reste ouverte à la suite. De fait l’ange lui parle en lui expliquant le motif de sa mission.
Ce que Marie nous enseigne là, c’est la simplicité, et l’ouverture du cœur à la volonté de Dieu. Le premier pas de l’obéissance c’est l’écoute, et on ne peut pas écouter si d’abord on n’a pas le cœur ouvert.
Donc l’ange lui annonce la merveille de la naissance de Jésus, elle croit, même si elle ne comprend pas comment cela va pouvoir se faire, puisqu’elle n’a jamais eu de relation humaine, comment imaginer en effet ce grand miracle de l’Esprit de Dieu venant en elle pour féconder le Christ ? Marie est toute simple, toute humble aussi, elle sait depuis longtemps que son peuple attend la venue du Messie, que celui-ci naîtra d’une vierge, mais jusque là elle n’a jamais cru que cette vierge se pourrait être elle !
Marie nous enseigne l’humilité. Elle ne pense pas un seul instant « je suis choisie, je suis la meilleure ! » Oh que non ! Marie n’est pas tournée vers elle- même elle est toute tournée vers le Seigneur. Ce qui lui importe ce n’est pas qu’elle elle soit choisie mais que Dieu accomplisse son dessein.
Elle nous enseigne aussi le dépouillement de la volonté propre elle avait un projet de mariage, et cela risque fort d’être remis en cause par cette annonce, mais Marie en cet instant dit « je suis la servante de Seigneur » de la même façon que plus tard au jardin des oliviers Jésus dira : « Père , pas ma volonté mais la tienne ! »
En tout cela une question se pose à nous: est ce que nous sommes prêts à nous laisser bousculer par Dieu au sein même de notre vie, en acceptant pleinement que Dieu à le droit d’y intervenir quand il veut, comme il veut ! Sommes-nous prêts comme Marie à dire oui à Dieu quoiqu’il puisse nous demander ?
Il n’y a aussi, aucune trace d’orgueil en elle quant à la naissance de l’enfant. Elle va avoir un fils et elle sait que ce fils tout en étant le sien, sera d’abord le Fils de Dieu, qu’il ne lui appartiendra pas mais qu’il appartiendra à Dieu ! Elle en aura la charge, la responsabilité, comme pour un trésor inestimable. Et elle dit simplement oui ! Elle accepte la venue de l’enfant comme une grâce extraordinaire, un cadeau de Dieu non seulement pour elle même mais aussi pour toute l’humanité, et elle s’engage dans cette voie d’éducation et d’amour de son enfant pour le bien des hommes.
Marie nous enseigne ici l’accueil de l’enfant à naître, indépendamment des « meilleures conditions humaines ». Elle nous enseigne à recevoir la vie comme un cadeau de Dieu. .
Savons-nous nous aussi recevoir toute annonce de naissance comme une grâce de Dieu, comme un cadeau pour nous-mêmes et pour l’humanité ? Savons-nous recevoir cet enfant non comme notre propriété exclusive mais comme une «gérance » qui nous est confiée par Dieu ? Sommes-nous dès lors prêts à élever cet enfant non seulement dans les bonnes valeurs humaines mais encore et surtout dans l’amour de Dieu ? Sommes-nous aussi prêts à accepter que Dieu fasse de cet enfant ce qu’il veut, ou allons-nous l’empêcher plus tard quand il sera plus grand de se réaliser dans sa propre vocation pour qu’il suive ce que nous même désirons ou exigeons de lui ?
L’ange donc vient de lui annoncer la naissance de Jésus mais il ne s’arrête pas là, il lui annonce aussi que sa vieille cousine Elisabeth est enceinte et qu’elle va bientôt accoucher Il ne lui dit pas cela uniquement pour lui donner une information il le lui dit comme une confirmation de la parole précédente, on pourrait dire comme un signe de la véracité de sa parole, et aussi comme un appel pour Marie, un appel à aimer sa cousine ; à aller l’aider car l’amour se manifeste par des actes concrets. Et de fait, que fait Marie après la visite de l’ange? Elle part aussitôt. Pourtant elle est fiancée, mais elle ne se préoccupe pas d’elle, pour le moment elle est tout à la volonté de suivre l’appel de Dieu qui l’envoie vers sa cousine.
Ce que Marie nous enseigne là, c’est l’oubli de soi pour le service d’autrui.
Et nous ? Sommes-nous prêts à aller au service, au secours des autres au sein de la vie que nous nous construisons ? Sommes-nous vraiment disponibles au sein des exigences de notre vie, à l’appel de Dieu et des autres ? Ou préférons nous dire ! « Je suis occupé, je n’ai pas le temps, je n’ai pas les moyens …etc. de m’occuper d’un tel ou de faire ceci ou cela pour les autres ? »
2e Mystère : La Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth
Charité, œuvres de miséricorde temporelle
En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Elisabeth. Et il advint, dès qu'Elisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Elisabeth fut remplie d'Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : "Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !" ………...
Marie dit alors : "Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, - Selon qu'il l'avait annoncé à nos pères - en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais!"
Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. (Luc 1, 39-45)
Marie toute à la parole reçue de l’ange et au souci de sa vielle cousine, se met en route. Un long voyage, de quatre à cinq jours, à pied ou à dos d'âne.. Son but est simplement d’aider sa cousine avant la naissance de Jean Baptiste.Il n'est pas dans ses intentions de "crier" sa propre grâce à sa cousine, mais c’est l’Esprit Saint lui-même qui s’en charge en révélant à Elisabeth la merveille qui s'opère en Marie. Dieu est Dieu ! Quelle est la réaction de Marie ? Elle n’en tire pas gloire mais elle glorifie le Seigneur, le Tout Puissant qui s'est penché sur sa petitesse… c’est la belle prière du magnificat .et puis c’est tout ! Elle se met au service tout simplement !
Nous retrouvons ici toute l’humilité de Marie. Mais elle vient nous enseigner aussi le service d’autrui, indépendamment de ce que nous sommes ou de l’intensité de ce que nous vivons, elle nous apprend à mettre les autres avant soi-même.
Marie ici nous invite à nous interroger sur notre service des autres dans l’humilité et le détachement de nous-mêmes :
Dans notre vie bien souvent nous expérimentons l’amour de Dieu pour nous-mêmes et pour notre entourage, mais savons-nous alors en rendre toute gloire à Dieu ou bien tirons-nous la couverture à nous pour dire « Je suis quelqu’un de bien ! Vous avez vu ce que j’ai comme qualité ? Vous avez vu ce que je suis capable de faire ? » Savons-nous vivre la mission que Dieu nous a confiée dans l’obéissance humble du serviteur qui se reçoit de son maître ? Ou nous prenons-nous pour le maître et nous comportons nous dès lors avec les autres comme un supérieur voir parfois comme un despote vis à vis de ceux vers qui le Seigneur nous envoie ?
Le retour et la confrontation avec Joseph
Ce passage n’est pas dans le rosaire, mais il est important de le voir, car c’est un moment fort de la vie de Marie
Or telle fut la genèse de Jésus Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph : or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme : car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés." Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : "Dieu avec nous." Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu'au jour où elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus. (Matthieu 1/19.25)
Marie est revenue et Joseph n’est pas encore au courant de la merveilleuse annonce de l’ange... il va bien falloir le lui dire et Joseph serait en droit de mettre la parole de Marie en doute… car enfin, où a-t-on déjà vu un enfant venir au monde sans l’intervention de l’homme ? Marie fait confiance à Dieu pour cette question de toute première importance ! Et ce n’est pas n’importe quel acte de foi, car de son temps, dans son pays on ne plaisantait pas avec les femmes adultères, elles étaient lapidées ! Joseph croira-t-il à son histoire ? Elle fait confiance à Dieu, c’est lui qui a pris l’initiative de la naissance de Jésus, il fera tout ce qu’il faudra pour que cela advienne!
Nous voyons là, la grande confiance, le grand abandon de Marie entre les mains de Dieu. Sommes-nous prêts, nous aussi à vivre cet abandon de toute notre vie entre les mains de Dieu, quelque soit notre situation humaine, sociale, professionnelle? Marie vivait de cette foi là, la recevoir comme notre mère, c’est la prendre pour modèle, et la laisser nous former au fil des jours et des temps de prière que nous prendrons avec elle
Nous Voyons aussi la grande obéissance de Joseph qui une fois convaincu par le songe qu’il fait, accueille Marie, l’épouse et reçoit l’enfant comme le sien. C’est là un grand acte foi, et d’amour. C’est un secret, qui va unir Marie et Joseph, jusqu’à la fin de leur vie et déterminer dans leur vie de couple bien des événements comme la fuite en Egypte.
3e Mystère: La Nativité de Jésus à Bethléem
Joie, paix, détachement des biens matériels
Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. 2 - Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinus était gouverneur de Syrie. 3 - Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 4 - Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - 5 - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. 6 - Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. 7 - Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle. 8 - Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et gardaient leurs troupeaux durant les veilles de la nuit. 9 - L'Ange du Seigneur se tint près d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté ; et ils furent saisis d'une grande crainte. 10 - Mais l'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : 11 - aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. 12 - Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. " 13 - Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, qui louait Dieu, en disant : 14 - " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance ! " 15 - Et il advint, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, que les bergers se dirent entre eux : " Allons jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître. " 16 - Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. 17 - Ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; 18 - et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers. (Luc 2/1.18)
Nous le voyons la naissance de Jésus ne s’est pas passée sans problème ! Tout était préparé à Nazareth pour la venue du bébé, mais voilà qu’un édit de recensement les oblige à partir dans la ville de leur origine familiale, Bethléem ! Marie doit bientôt accoucher. Quelle fatigue pour elle ! A l’époque les chariots n’avait pas de suspensions comme nos voitures d’aujourd’hui ! Et puis où loger là-bas ? Où être sure de pouvoir accoucher dans de bonnes conditions pour le bébé ? Et qui aidera Marie lors de l’accouchement ? Autant de questions sans réponse. Il leur a fallu se mettre en route dans la confiance que Dieu prendrait soin de Jésus et d’eux le moment venu ! Nous avons, nous, tellement l’habitude d’entendre ce récit de la nativité et de nous pencher admiratifs, sur nos belles crèches d’église que nous escamotons souvent la réalité à savoir que Jésus est né une nuit d’hiver sur de la paille dans une étable sans chauffage et au milieu des odeurs d’animaux ! Comment réagirions-nous aujourd’hui si cela arrivait concrètement à quelqu'un de nos voisins par exemple ? N’en serions-nous pas scandalisés ? Ne dirions-nous pas : « Oh le pauvre petit ! Oh Les pauvres parents ! Oh la pauvre maman ! ..» Mais Joseph et Marie ne s’arrêtent pas là, ils sont tout à la joie de la naissance de leur enfant, de la naissance du Fils de Dieu ! Ils sont seuls, ils n’ont rien et pourtant ils ont tout, tant leurs cœurs sont remplis de joie ! Et puis voilà la manifestation de Dieu ; puisque les hommes ne peuvent rendre gloire au nouveau né et bien il envoie ses anges … qui chantent au plus haut du ciel ! Personne dans la ville ne les verra, ne les entendra, mais seulement quelques bergers, pauvres eux aussi mais sans doute remplis de foi et de l’amour de Dieu ! Quand les anges s’adressent à eux, ils ne doutent pas, ils sont simplement impressionnés car ils ne sont rien aux yeux du monde. Et ce sont ces bergers qui viennent rendre gloire à Dieu en adorant Jésus ! Dieu est Dieu ; il peut tout et va toujours au bout de ce qu’il commence !
Bien sur nous ne vivons pas de tels miracles concrètement dans nos propres vies ! Et il n’y a pas d’anges chantant visiblement dans le ciel à la naissance de nos enfants. Pourtant, nous sommes tous crées à l’image de Dieu, nous sommes tous appelés à être ses enfants bien-aimés, alors savons-nous vraiment recevoir toute naissance comme un cadeau royal de Dieu ? Avons-nous simplement reçu notre propre naissance comme un cadeau de Dieu ?
Et puis Marie et Joseph sont là qui accueillent la visite des bergers ! Pauvres entre les pauvres, mais ouverts à la grâce de Dieu ! Ils ne les ont pas chassés sous prétexte de dérangement. Ils les ont accueillis et ont partagé ensemble la joie de l’amour de Dieu.
Marie et Joseph nous invitent ici, à prendre les évènements de la vie, heureux ou contrariants, dans la foi que Dieu fera tout concourir à notre bien. Ils nous invitent aussi à laisser notre cœur ouvert pour accueillir et partager la joie que Dieu met dans notre vie.
4e Mystère: La Présentation de Jésus nouveau-né au Temple
Esprit de sacrifice, obéissance
- Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l'ange avant sa conception. - Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la Loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, - selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, - et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. - Et voici qu'il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit Saint reposait sur lui. - Et il avait été divinement averti par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. - Il vint donc au Temple, poussé par l'Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard, - il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : - " Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix ; - car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël." Son père et sa mère étaient dans l'étonnement de ce qui se disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère : "Vois ! Cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, - et toi-même, une épée te transpercera l'âme ! - afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs." Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir, depuis sa virginité, vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve ; parvenue à l'âge de 84 ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Et quand ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. (Luc 2/21.39)
C’est un fait dans la loi juive tous les garçons premier nés doivent être consacrés à Dieu. La loi s’appliquait donc à Jésus. Marie et Joseph sont croyants et pratiquants. Observant la loi de leur temps, ils vont au temple pour consacrer officiellement Jésus à Dieu. Ils savent bien eux que Jésus est fils de Dieu, Dieu lui même, mais ils savent aussi que toute chose doit se révéler en son temps et que pour l’heure il faut faire ce qui est juste, c’est à dire observer les prescriptions du temple. Jésus sera donc circoncis comme tout garçon de son époque et de sa culture.
Marie et Joseph ne disent rien de la nature divine de l’enfant ; ils viennent là comme de simples juifs, il ne leur appartient pas de révéler au monde cette grande merveille de Dieu ! Ils savent bien maintenant que cela appartient à Dieu et que Lui, le révèlera aux hommes quand et comme il le voudra.
Et voilà que là aussi, Dieu se manifeste à travers un vieillard, un vieux prophète du temple, qui dit à tous ceux qui sont présents qui est cet enfant, mais les hommes ne sont pas encore prêts et sa proclamation ne fait guère de grand effet ….seulement, Joseph et Marie garde cela dans leur cœur, pour eux Dieu confirme que cet enfant est bien le Fils de Dieu et qu’il fera de grandes choses pour le salut de son peuple. Mais il leur dit aussi que l’avenir ne sera pas tout rose, qu’il sera même douloureux, très douloureux (C’est déjà l’annonce la Passion). Ils ne savent pas encore ce que cela sera, mais là encore, ils disent oui, à la volonté de Dieu sans aucune révolte, l’évangile nous dit que tout simplement, une fois les formalités religieuses accomplies, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth leur ville.
Marie et Joseph nous enseigne ici le respect de la loi religieuse par l’obéissance concrète à ce qu’elle demande.
Ils nous invitent donc ici à nous interroger sur notre connaissance de la loi de notre Eglise et du respect que nous en avons quand à son application indépendamment de nos idées personnelles. Cela vaut pour le mariage à l’église, pour le baptême de nos enfants, pour la pratique des sacrements, mais aussi pour toutes les consignes qui peuvent nous y être données. Par exemple qui d’entre nous peut réciter d’emblée les commandements de l’Eglise ?
5e Mystère: Le Recouvrement de l’enfant Jésus au Temple
Ferveur, réponse à l'appel de Dieu
Cependant l'enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. Et la grâce de Dieu était sur lui. Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Et lorsqu'il eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête. Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem. Et il advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : "Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés." Et il leur dit : "Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ?" Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire. Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes. (Luc 2/40.52)
Jésus est fils de Dieu mais il est aussi pleinement homme et à ce titre il réagit comme tout enfant, puis comme tout adolescent. C’est un adolescent qui naturellement désire déjà être plus grand et réaliser ce pour quoi il se sent appelé. Et c’est dans ce contexte qu’il reste au temple, pour « s’occuper des affaires de son Père » comme il le dira à Marie et à Joseph quand ceux-ci le retrouveront au temple au milieu des docteurs ! Ne croyons pas que Jésus était en rébellion ou en désir d’indépendance, non, loin de là ! Seulement il était habité par la soif de sa jeunesse, de répondre à l’appel de son cœur ! Marie et Joseph ne s’y trompent pas, dans leur interrogation, il n’y pas de colère, pas d’insultes non plus, ce n’est pas leur genre ! Simplement le désir de comprendre le pourquoi de ce comportement. Les choses étant clarifiées tout revient immédiatement dans l’ordre, Jésus repart avec eux à Nazareth et vit normalement avec eux en attendant l’heure de la mission.
Marie et Joseph nous enseignent ici deux choses importantes d’abord de savoir rester à l’écoute de nos enfants dans un dialogue constructif ou chacun est respecté à la place qui est la sienne. Ensuite ils nous invitent à rester à l’écoute vocationnelle de nos enfants, et des jeunes en général. Si tout appel a besoin de discernement et parfois de recadrage, il ne faut toute fois jamais le refuser sous prétexte qu’il ne correspond pas à nos aspirations personnelles, ou que cela est contrariant, ou encore que dans notre jugement nous pensons que notre enfant ou tel jeune est incapable de cette vocation… Dieu est Dieu ! S’il appelle, il saura bien faire les choses en son temps, à condition que nous ne les empêchions pas ! Regarder la vie des saints vous y trouverez plein d’exemples en ce sens ! Sommes-nous ouverts sur l’appel de Dieu dans la vie de nos enfants ? Des jeunes que nous connaissons ?
Samedi matin 2 Mystères lumineux
Dans les mystères lumineux, nous ne voyons pas directement la présence de Marie, si ce n’est dans les noces de Cana. Cependant il ne faut pas oublier que Marie a suivi pas à pas la vie de Jésus et que se faisant elle participait à tout si ce n’est en présence physique, ce le fut de cœur et dans la prière. Donc ici en chaque mystère, nous sommes invités à voir Marie comme en filigrane, en arrière plan, mais un arrière plan actif, où Marie veut nous faire toucher du doigt l’essentiel de ces mystères. Et ceci sera valable pour tous les mystères où elle n’apparaîtra pas directement. Rappelons-le Marie ne ramène rien à elle-même, elle nous conduit toujours à son Fils et c’est tout le sens que Jean Paul II a voulu donner à ces mystères en nous recentrant sur le Christ. .
1er Mystère: Le Baptême de Jésus au Jourdain
Miséricorde, mission, vocation
En ces jours-là arrive Jean le Baptiste, prêchant dans le désert de Judée et disant : " Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. " (Matt 3/1.2) - Pour moi, je vous baptise dans de l'eau en vue du repentir ; mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, dont je ne suis pas digne d'enlever les sandales ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. 12 - Il tient en sa main la pelle à vanner et va nettoyer son aire ; il recueillera son blé dans le grenier ; quant aux bales, il les consumera au feu qui ne s'éteint pas. " 13 - Alors Jésus arrive de la Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui. 14 - Celui-ci l'en détournait, en disant : " C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! " 15 - Mais Jésus lui répondit : " Laisse faire pour l'instant : car c'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir toute justice. " Alors il le laisse faire. 16 - Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l'eau ; et voici que les cieux s'ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. 17 - Et voici qu'une voix venue des cieux disait : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur. " Matt 3/11.17)
Jésus s’inscrit dans la vie et les évènements de son temps ; il passe par là où le peuple passe. Jean est au Jourdain et appelle au baptême, à la repentance, à la conversion, Jésus bien qu’il n’en ait pas besoin personnellement va aussi passer par là .A Jean qui le reconnaît et s’en étonne il dit : «Laisse faire, c’est ainsi que nous devons accomplir toute justice ! » En fait Jésus en entrant dans le Jourdain ne vient pas pour lui même en tant que pécheur, mais il vient en tant qu’envoyé de Dieu pour le salut de tout le peuple, et entrant ainsi dans l’eau il y emmène avec lui tout le peuple ! Il y offre déjà sa vie, il est l’agneau de Dieu, et c’est pourquoi il est le fils bien aimé du Père !
Pour nous, nous sommes pécheurs et nous avons besoin du pardon de Dieu comme du pardon des autres. Mais savons-nous vraiment reconnaître nos torts, savons-nous plier le genou devant Dieu et devant les autres ? C’est la leçon que Jésus nous donne dans le baptême du Jourdain. Lui, le Fils de Dieu, il s’est humilié devant Dieu et les hommes en demandant le baptême de Jean, alors qu’il était saint. … Savons-nous comme Jésus suivre les règles de notre temps ? Savons vraiment avoir recours au sacrement de réconciliation ?
Une autre leçon du baptême du Jourdain est que Jésus accomplit toute justice, c’est à dire qu’il accomplit la volonté de Dieu sur lui, en s’offrant pour le salut des hommes, il est l’agneau de Dieu ! Sommes-nous prêts nous aussi à suivre Jésus sur ce chemin, c’est à dire à répondre à l’appel de Dieu sur notre vie ? Sommes-nous prêts à aller jusqu’au bout de cet appel, pour l’amour de Dieu et des autres ?
Marie a depuis le début offert toute sa vie à Dieu, elle a accompli sa vocation en éduquant Jésus, en l’amenant à l’âge adulte, et en le laissant maintenant suivre sa route. Elle l’a fait non pour elle-même mais elle l’a fait par amour de Jésus, et par amour des âmes à qui Dieu veut offrir le salut éternel. Pensons à cela en disant « priez pour nous pauvres pécheurs ».
2e Mystère : Les noces de Cana
Intercession de Marie
Trois jours plus tard, il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. » (Jean 2, 1-5)
Ici, Marie n’est plus là pour là pour éduquer, protéger, (comme au recouvrement) mais pour accompagner et encourager ! Cana c’est le oui de Marie à la mission de Jésus, et c’est aussi la porte ouverte sur la Passion ! Cana c’est le moment « charnière » entre l’enfance de Jésus et sa vie d’adulte en mission. Il est important de noter ce changement dans la vie de Marie pour mieux comprendre le oui de Marie dans la Passion de Jésus...
Ce n’est pas Jésus qui se lance de lui même à faire ce miracle, c’est Marie qui le lui demande, car elle sait qui il est et ce qu’il peut… mais ce faisant elle lui ouvre aussi la porte de la mission. Dès ce moment la vie publique de Jésus va commencer.
Marie fidèle à elle-même est toute dans le souci attentif des autres …. Alors qu’elle aurait très bien pu se contenter d’être une simple invitée profitant seulement de cette fête elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour que la fête se passe bien... et ce quelle ne peut pas elle le demande à Jésus…
Marie nous invite ici à deux choses : à l’attention envers les autres et à leur service en toutes circonstances. Elle veut nous enseigner à nous décentrer de notre « pito » Ensuite elle nous dit que le oui a Dieu, et à la mission, se vit au quotidien, non pour nous-mêmes mais pour les autres et si dans notre entourage nous avons à accompagner une vocation, il faut le faire réellement concrètement, et pas seulement en bon sentiments. Marie est celle qui prie et qui agit dans le don total d’elle-même.
Et lorsque cela dépasse nos forces elle nous invite à la prière confiante, demandant à Jésus de faire ce qu’il y a à faire ! Prier le « Je vous salue Marie » c’est entrer dans cette prière de Marie auprès de Jésus, Marie qui intercède sans cesse pour nous pauvres pécheurs !
3e Mystère: La prédication
Écoute de la parole de Dieu, conversion
Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis ; le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. (Marc 1, 14-18)
Ce mystère c’est toute la vie publique de Jésus, avec les apôtres qu’il s’est choisis et qu’il forme à la mission qu’ils devront eux-mêmes accomplir plus tard. Jésus n'est pas encore connu quand il appelle ses disciples, mais sa parole est tellement forte, elle touche tellement au cœur, que ceux qu'il appelle vont le suivre, lâchant tout ce qu'ils étaient en train de faire et ils le suivront jusqu’au bout.
Marie n’est pas inexistante en cette partie car elle dit oui à la mission de Jésus, et son oui est sans retour. L’évangile nous la montre suivant avec d’autres femmes. Elle sera toujours solidaire de son fils même quand la famille le traitera de fou, et que les gens du temple chercheront tous les moyens de le faire périr. Marie se fait servante de son fils et de ses disciples. A sa manière elle participe à la prédication de Jésus
C’est ce qu’elle nous invite à vivre en ce mystère : nous mettre a l’écoute de la parole de son fils, nous laisser transformer par cette parole et ensuite nous mettre nous aussi en tenue de service pour annoncer la Bonne Nouvelle avec les dons et les moyens qui sont les nôtres. Sommes-nous prêts, à l’image de Marie et des apôtres, à devenir acteurs de la mission de Jésus au cœur de la vie qui est la nôtre ?
4e Mystère: La Transfiguration
Contemplation, prière, union à Dieu
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques, et Jean son frère, et les emmène, à l'écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici que leur apparurent Moïse et Elie, qui s'entretenaient avec lui. Pierre alors, prenant la parole, dit à Jésus : "Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ; si tu le veux, je vais faire ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie." Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les prit sous son ombre, et voici qu'une voix disait de la nuée : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur, écoutez-le." A cette voix, les disciples tombèrent sur leurs faces, tout effrayés. Mais Jésus, s'approchant, les toucha et leur dit : "Relevez-vous, et n'ayez pas peur." Et eux, levant les yeux, ne virent plus personne que lui, Jésus, seul. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : "Ne parlez à personne de cette vision, avant que le Fils de l'homme ne ressuscite d'entre les morts." ( Matthieu 17/1.9 )
Les trois apôtres viennent d'achever l'ascension de la montagne. Jésus est là quelques mètres d'eux, en prière. Ils ont l'habitude de voir Jésus prier. Mais soudain ils sont stupéfaits : Jésus est devenu éblouissant de lumière, et il n'est pas seul... Deux hommes l'entourent, et les ils comprennent que ce sont Moïse et Elie qui parlent avec Jésus…. Ils ont beau connaitre Jésus et avoir vu bien des choses extraordinaires celle là les dépasse toutes. Et dans la stupeur leur réaction se fait toute terre à terre, « on va construire trois tentes » Comme si Moïse et Elie, venant du ciel en avait besoin ! Et ils sont là entrain de rationaliser la situation quand Dieu lui même intervient en parlant de la nuée ! Alors là, ils ont vraiment de quoi être saisis et effrayés ! Il faudra que Jésus les touche pour qu’ils retrouvent leurs sens. Cependant il leur a été donné de toucher du doigt un peu de la divinité du Christ. Cette révélation est une révélation privilégiée, ils ont été choisis pour cela, ils ne peuvent en parler dans l’immédiat, car le reste du monde n’est pas encore capable de reconnaitre la divinité de Jésus ; mais ils auront à le faire plus tard, quand le Christ sera ressuscité.
Marie n’était pas là, mais en avait-elle vraiment besoin, elle qui a dit oui à la parole de l’ange, elle qui a porté Jésus en son sein et qui l’a vu grandir et se mettre en mission, elle qui sait très bien qui est Jésus.
Jésus nous invite ici à la contemplation de sa divinité, il nous invite par la prière à rentrer dans son intimité. Il ne faut pas avoir peur de la grandeur de Dieu, de la puissance de Dieu, car dans son amour il se fait accessible à notre cœur. Mais voulons-nous vraiment de cette intimité ou préférons-nous rester dans une prière toute extérieure ? Marie, la toute intime de Dieu, nous invite aussi à entrer dans cette prière de contemplation et d’union à Dieu en intercédant pour nous.
5e Mystère: L’institution de l’Eucharistie
Adoration eucharistique et action de grâce
La nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : «Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi.» Après le repas, il fit de même avec la coupe en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » (Co 1, 23-25)
Le repas de la Pâque juive, qui réunissait Jésus et ses apôtres se déroulait normalement jusqu’au moment où Jésus .prit le pain et le vin les consacrant dans la nouvelle Alliance et en demandant a ses disciples de faire cela en mémoire de lui. Les apôtres ont bien ressenti la profondeur, l’intensité du moment, mais ils étaient loin de comprendre que c’était là, les prémices de la Passion où Jésus offrirait littéralement son corps et son sang pour le salut des hommes.
L'Eucharistie, c'est le Mystère de l'Amour qui nous dit : "Me voici, aime Moi!" Jésus se livre à nous en nourriture, ce faisant il se fait intérieur à nous-mêmes. Dieu vivant en nous ! Comment pourrait-il se faire plus proche, plus livré ? Mais nous, avons-nous à faire mémoire de lui dans la communion ça veut dire que notre cœur doit réellement désirer recevoir Jésus et qu’il doit aussi s’offrir à lui dans une offrande d’amour. L’eucharistie c’est la communion entre Dieu et nous, entre nous et Dieu. Nous ne pouvons nous permettre de recevoir Jésus comme par routine, sans réaliser ce que nous faisons !
L’évangile ne nous dit pas si Marie était présente à la cène, mais en tout cas elle a dû communier ensuite avec les apôtres quand ils faisaient ainsi mémoire de Jésus mort et ressuscité. Sûr que ces communions ont été des instants de profonde intimité avec son Seigneur et Dieu ! Si quelqu’un peut nous apprendre à bien vivre la communion eucharistique c’est bien Marie. En tout cas nous pouvons lui demander cette belle grâce en priant ce mystère.
Samedi après midi 1 Mystères douloureux
Marie n’apparait pas ici si ce n’est au pied de la croix, cependant nous pouvons imaginer son angoisse de mère et sa douleur, dès qu’elle a appris l’arrestation de Jésus. Elle sait bien que ce n’est pas pour un procès équitable, elle a vu depuis longtemps l’hostilité, voir la haine des gens du temple contre Jésus, de plus elle sait bien, que le Messie doit donner sa vie pour les âmes …. Elle connait les écritures, (Isaïe 53 entre autre) elle se souvient aussi de la parole de Syméon … et elle est suffisamment proche de Dieu dans la prière et de son fils dans la mission pour savoir ce qu’il en est. Mais savoir n’enlève pas la douleur et il lui faudra tout le courage de sa foi pour dire oui jusqu’au bout. C’est tout cela qu’il nous faut avoir à l’esprit en méditant ces mystères douloureux.
1er Mystère: L’Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers
Repentir et résignation à la volonté de Dieu
Il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi. » Il s’écarta un peu et tomba la face contre terre en faisant cette prière : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » (Mt 26, 37-39)
Par l’offrande de son Corps et de son Sang au cours du repas, Jésus a dit oui à la volonté du Père, maintenant l’heure est là et il lui faut entrer en cette heure d’épreuve. Il sait bien tout ce qui l’attend, il a peur de toute cette souffrance à venir. C’est que Jésus est pleinement homme, et il aborde cette épreuve par la prière. Son cœur dit oui, même si son corps lui, a envie de fuir. Alors il se soumet à la volonté du Père.
Il le fait non par obligation, comme on peut le faire avec une sanction pénale, mais bien par amour, amour du Père et amour des âmes. Il sait que son épreuve est la voie du salut éternel pour les âmes.
Marie n’est pas à Gethsémani, mais depuis quelques temps déjà Jésus a annoncé sa Passion, il a même été assez précis quant à la date ; « La Pâque, vous le savez, tombe dans deux jours, et le Fils de l’homme va être livré pour être crucifié. » On voit mal comment Marie si proche de Jésus et surtout au courant depuis le tout début de sa mission, ait pu ne pas être au courant d’une telle annonce ! Or on est dans le temps de la Pâque ! Et Marie, doit aussi dire oui à la volonté du Père …. L’heure est là et le glaive qui doit lui transpercer le cœur a déjà commencer son œuvre !
L’enjeu est important, il s’agit du salut des âmes donc de la conversion des cœurs, de notre conversion ! Et ce que nous disent ici, Jésus et Marie c’est : apprends à accepter les évènements de ta vie, quels qu’ils soient, de la main du Père, cela servira à ton salut et au salut des âmes, mais avant tout apprends à accueillir le oui à la croix que nous avons fait par amour pour toi et convertis toi du plus profond de ton cœur !
2em Mystère: La Flagellation de Jésus
Mortification
Quant à Jésus, Pilate le fit flageller et le leur livra pour qu’il soit crucifié. (Mt, 27-26)
Une phrase courte mais brutale dans son fait ! L’offrande totale de Jésus se poursuit. Je ne vais pas rentrer ici dans les détails de la souffrance de Jésus, car la retraite se centre sur Marie. Mais il faut tout de même avoir bien à l’esprit que la flagellation de ce temps là était vraiment horrible. Et Jésus n’a pas été épargné.
Marie sait que Jésus a été arrêté, elle connait bien les pratiques romaines, et nul doute que son cœur saigne en pensant à Jésus entre leurs mains ; elle sait bien qu’il n’y a pas d’espoir de libération, il ne lui reste alors que la prière, la prière d’offrande, la prière du oui a la volonté du Père …
Marie et Jésus nous enseignent ici l’importance de nous offrir à Dieu en notre corps, et pas seulement avec des mots ou avec des actions extérieures. Il faut apprendre à offrir nos personnes au Père, en « hostie vivante » comme dirait Saint Paul. Bien sur il ne s’agit pas de prendre de fouets et de nous fouetter jusqu’au sang, mais par exemple l’obéissance à Dieu pour vivre la prière ou le service, alors que l’on est fatigué, et que notre corps n’a qu’une envie, celle de s’allonger et de ne plus bouger, ou que l’on a plutôt envie d’aller se détendre « autrement » est offrande de notre corps, donc mortification. Et puis il y a le jeûne aussi. Ici nous avons vraiment du mal à le concevoir, mais l’offrande de notre alimentation est aussi devenir « hostie vivante » si c’est fait dans l’amour de Dieu et des âmes … Saint françois appelait son corps « frère âne » (un âne c’est dur à faire avancer) J’aime beaucoup cette image, car ou c’est l’âne qui te fait aller où il veut, ou c’est toi qui le mène où tu veux ! Et nous le savons bien, suivre Jésus n’est pas facile ; mais c’est justement le défi, si je puis dire, de ce mystère !
3em Mystère: Le Couronnement d’épines
Courage
Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et pour se moquer de lui, ils s’agenouillèrent en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! » Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau et ils le frappaient à la tête. (Mt 27, 28-30)
Le comble de la dérision. Le comble de la douleur aussi, car ici la douleur est autrement plus profonde que de sentir une ou deux épines s’enfoncer dans la tête ; cette douleur est tellement intense que votre vue se brouille, votre esprit n’analyse plus rien. Vous entrez littéralement dans la nuit. On est là purement dans la torture.
Aujourd’hui il semble bien, qu’à force de voir des films de violence à la télé, on ne face plu la différence entre fiction et réalité ! Et que l’on banalise la guerre, les tortures et le mise à mort. Et sur Fb par exemple on voit bien que l’étalage de la souffrance touche plus au voyeurisme, qu’a une réelle prise de conscience de ce qui se passe.
Jésus n’a pas fait semblant, il a réellement subi tout cela, aujourd’hui dans bien des pays des chrétiens meurent pour leur foi, certains sont violés torturés, certains même ont été crucifiés sur la place publique ! C’est aujourd’hui que ça se passe ! Et nous comment réagissons-nous devant cela ? Quel est vraiment le courage de notre foi ? Par exemple; où est-il quand nous ne bénissons pas la table par crainte de la réaction de nos invités, de nos collègues de travail ? où est-il quand nous préférons allez au foot ou sortir en amis plutôt que de participer à la messe ?
Marie n’a pas assister à cette torture mais justement sa torture à elle, c’était de ne pas savoir exactement ce qui se passait ! (Pour image : demandez donc à un parent dont l’enfant vient de disparaitre on ne sait où ou d’être kidnappé, dans quel état il se trouve !)
Ainsi en ce mystère Marie et Jésus nous appellent à nous interroger sur le courage de notre foi … car c’est dans l’épreuve qu’il se révèle vraiment. Cela commence par les petites choses, les petites contraintes, les petites contrariétés ou oppositions … il est important de faire face en ces instants si nous voulons pourvoir tenir dans la foi lors d’une plus grande épreuve.
4em Mystère: Le Portement de Croix
Patience dans les épreuves
Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire. (Jean 19-17)
Voila Jésus sous le poids de la croix ! Il nous faut bien comprendre que Jésus n’avait pas récupéré physiquement Il n’avait rien mangé depuis des heures (depuis la cène) Il avait subi la flagellation, son corps était toujours à vif, Il n’avait pas dormi de la nuit et là en plein soleil il lui fallait trainer sa croix sur plusieurs kilomètres. C’est l’état d’épuisement dans lequel il se trouvait, et dans lequel il paraissait. Et c’est ainsi que Marie le voit lorsque, selon la tradition de l’Eglise, elle le croise sur le chemin du calvaire. Pouvez-vous imaginer ce qu’a du être alors le déchirement de son cœur !
Je voudrais ici souligner un point de cette souffrance, Marie ne pleure pas sur elle-même, elle est toute entière, compatissante à la souffrance de Jésus. Souvent lorsque l’on rencontre des gens qui ont quelqu’un de malade chez eux, on entend dire « Prie pour moi, tu sais je passe une grande épreuve, mon père est malade, mon enfant est malade… » Ces gens sont alors comme repliés sur eux-mêmes, alors que la personne qui souffre le plus c’est tout de même le père ou l’enfant ! Marie souffre mais ne regarde pas à elle-même, elle est toute à Jésus. Ses larmes sont pour lui, sa prière est pour lui… Et c’est la leçon qu’elle veut nous apprendre ici, accepter nos épreuves avec patience et persévérance, mais surtout rentrer dans la compassion d’autrui. C’est une leçon difficile et c’est une grâce qu’il faut vraiment demander.
5em Mystère: Le Crucifiement et la mort de Jésus sur la croix
Persévérance et pardonner à ses ennemis
Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : " Femme, voici ton fils. " Puis il dit au disciple : " Voici ta mère. " Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui. (Jean 19/25)
Sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif » (…) Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : «Tout est accompli.» Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. (Jean19, 28-30)
Jésus est allé au bout de sa mission, il est l’Agneau livré pour le salut des hommes. Marie aussi a suivi jusqu’au bout, elle est là au pied de la croix. Elle souffre certes, mais il n’y a pas de colère en elle, ni de révolte, son oui à Dieu s’accomplit tout autant que celui de Jésus.
Au milieu de cette déferlante de haine, c’est encore l’amour qui prédomine dans le cœur de Jésus et de Marie, qui pardonnent à leur bourreaux ; « Père pardonne leur ils ne savent pas ce qu’ils font ! »
C’est une leçon capitale pour chacun de nous ; pardonner à tous ceux qui nous font du mal ! Marie a pardonné a ceux qui tuaient son fils … et plus tard quand ces mêmes personnes se convertiront, elle saura les accueillir de tout son cœur. On ne peut être disciple de Jésus si on refuse le pardon et l’accueil.
Mais pour l’instant Marie est au pied de la croix et Jésus ne l’abandonne pas, il la confie à son disciple Jean, et il confie Jean aussi à Marie, ce faisant il recrée ainsi une famille, où l’amour va dans les deux sens ! Ce n’est pas rien. Il ne dit pas à Jean accueille ma mère prends soin d’elle comme une amie ou une voisine, non, il lui dit : « voici ta mère » Jean donc va se comporter comme un fils et Marie comme une mère, avec tout ce que cela représente de joie de peine, de droits et de devoirs !
Ce passage nous le recevons pour nous aussi, on aime bien appeler Marie « maman », mais ce que Marie veut nous dire ici, c’est de réellement l’accueillir comme une mère et donc de l’écouter, de lui obéir comme on le fait avec une maman. Elle nous appelle aussi à l’aider en sa mission, en nous comportant fraternellement avec tous ceux qui croisent notre chemin, car eux aussi sont enfants du Père. C’est au pied de la croix que nos recevons réellement notre mission « d’enfants de Marie » et là Marie par son exemple nous montre bien jusqu’où nous devons être prêts à aller.
Samedi après midi 2 Mystères glorieux
1er Mystère : La Résurrection de Jésus
Foi
Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. (Luc 24,1-3)
Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau.(…) Marie se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Or, tout en pleurant, elle se pencha vers l'intérieur du tombeau et elle voit deux anges, en vêtements blancs, assis là où avait reposé le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ceux-ci lui disent : "Femme, pourquoi pleures-tu ?" Elle leur dit : "Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis." Ayant dit cela, elle se retourna, et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?" Le prenant pour le jardinier, elle lui dit : "Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je l'enlèverai." Jésus lui dit : "Marie !" Se retournant, elle lui dit en hébreu : "Rabbouni" - ce qui veut dire : "Maître."Jean 20/1 ; 11.16)
La nuit a été difficile. Au petit matin, le Sabbat étant terminé, les femmes se mirent à préparer les aromates pour terminer l'embaumement du Corps de Jésus. Mais voila, le tombeau est vide. Devant une tombe vide on imagine tout de suite que quelqu’un l’a profanée. Comment penser à la résurrection ? Personne jusqu’à présent n’était ressuscité. C’est bien ce que pense Marie Madeleine, et elle interpelle donc le jardinier …. Enfin celui qu’elle prend pour le jardinier... et elle ne reconnaitra Jésus que lorsqu’il prononcera son nom « Marie » … c’est le langage du cœur ! Jésus se montrera aussi aux autres disciples, et sans aucun doute à Marie. Voyant, ils croiront à la résurrection de Jésus, et toute leur vie sera désormais basée sur cette foi en la résurrection, dans la joie de la vie retrouvée !
Marie est celle qui adit oui depuis le début, elle est celle qui a cru au Fils de Dieu toute sa vie, elle est celle qui a traversé avec Lui la Passion, elle est celle qui maintenant, retrouve non plus son fils en humanité mais bien son Seigneur et son Dieu ! Marie est la femme de la Foi. Elle veut nous enseigner cette foi, elle veut nous conduire à Jésus ressuscité car il est le seul Seigneur, le seul Sauveur et c’est en lui que nous avons le salut éternel.
2em Mystère: L’Ascension de Jésus au ciel
Espérance
Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu. (Luc 24, 50-53)
Jésus ressuscité est apparu pendant un certain temps à ses disciples, le temps de les fortifier dans la foi en la résurrection. Cela peut nous sembler normal aujourd’hui, après 2000 ans d’histoire chrétienne, mais à ce moment là c’était une révélation extraordinaire, exceptionnelle ! Et si, en final, Jésus monte ainsi au ciel devant les yeux des apôtres, ce n'est pas par effet de théâtre ou pour leur en mettre plein la vue. C’est pour leur faire entrevoir une parcelle de sa divinité, de sa puissance, afin que cela soit en eux source d'espérance en la vie éternelle, qu'il leur prépare au ciel. Notre finalité n'est pas sur terre mais bien auprès de Dieu pour l’éternité.
L’évangile ne nous dit pas si Marie était présente, et au fond peu importe, car elle sait qui est Jésus, elle connait sa divinité, et elle croit à la vie éternelle et toute sa vie présente est tournée vers cet avenir là.
Jésus et Marie nous appellent ici à l’espérance en cette vie future, cette vie future qui mérite bien quelques combats ici bas ! L’espérance en effet ça se pratique, ce n’est pas qu’un « vœu pieux » comme on dit. Si je crois vraiment que Jésus est ressuscité et qu’il me prépare une demeure auprès de lui alors moi aussi je dois me préparer dès maintenant à rejoindre cette demeure !
3em Mystère: Descente du Saint Esprit sur les apôtres
Dons du Saint Esprit
« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité toute entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu’il aura entendu; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jean 16, 13-14)
Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée et Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. [14] Tous, d'un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec ses frères. ( actes 1/13.14)
Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu,[2] quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient.[3] Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Actes 2/1.3
Jésus avait annoncé la venue de l’Esprit Saint …. Mais nul ne savait exactement qui il était et comment cela se ferait. C’était là encore une expérience nouvelle. Les actes des apôtres nous en font une belle description. Et à la lecture des textes on s’aperçoit que Marie était présente, toujours aussi discrète, mais là. Depuis le début Marie vit sous l’onction de l’Esprit Saint rappelez vous, l’annonciation "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu »
Alors pourquoi cette nouvele onction ?c’est qu’ici, c’est une nouvelle grâce qui va se développer en elle, celle de devenir la mère des disciples de Jésus. De même les apôtres reçoivent bien des dons pour la mission.
Marie nous appelle ici à nous ouvrir à l’action de l’Esprit Saint que nous avons pleinement reçu le jour de notre baptême. Il est toujours là, il ne nous quitte pas, mais il ne pourra nous combler de ses dons que si nous nous ouvrons à lui de fond de notre cœur. Marie, la femme du oui est maitresse en la matière et elle peut nous guider en cela. Savoir s’offrir à l’action de Dieu en soi, pour répondre à son appel dans notre vie, en toute humilité, par le service des dons qui nous sont offerts pour Sa gloire et le salut des âmes. C’est une grande grâce que nous pouvons chercher par l’intermédiaire de Marie.
4em Mystère: L’Assomption de Marie au ciel
Bonne mort et union avec Jésus
Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon sauveur. Il s’est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles : Saint est son nom. (Luc 1, 46-49)
Il n’existe pas de texte à proprement parler qui parle de l’Assomption de Marie (d’où le choix du texte ci-dessus), c’est du domaine de la tradition, et c’est un dogme de l’Eglise.
Petit aparté pour définir le mot assomption et le mot dogme.
Le dogme : Pour les Catholiques, un dogme est une expression de la foi proclamée solennellement par l’Église. Les seules instances qui peuvent proclamer un dogme sont les conciles (avec le Pape) ou le Pape seul. (feuille à consulter pour ceux qui veulent en savoir plus )
L’assomption: Ce mot signifie que Marie, mère de Jésus de Nazareth, est montée au ciel avec son corps. C’est un des rares dogmes qui n'a aucune base scripturaire. Il est partagé (sous le nom de Dormition) par les églises orthodoxes.
De tout temps la tradition de l'Eglise a cru à cette élévation de l'âme et du corps de Marie à la gloire céleste. Marie rejoint ainsi son fils, Jésus ressuscité, dans la gloire éternelle. Elle est pour nous, un signe que la mort n'est pas une fin mais bien une ouverture sur un autre avenir ; elle est signe de la vie éternelle qui s'offre à nous.
Marie veut nous conduire à Jésus, veut nous montrer le chemin de la vie éternelle, c’est en cela que la méditation de ce mystère doit nous amener aussi à méditer sur l’instant de notre mort, et sur notre union avec Jésus. Elle est notre mère, elle veut notre bonheur, et pas seulement notre bonheur terrestre mais encore et surtout notre bonheur éternel. Jésus nous offre ce salut, mais encore nous faut-il vraiment l’accepter et en vivre. Marie nous guide en cela afin de parvenir à l’instant de notre mort, à nous remettre totalement entre les mains de Dieu. Pouvoir dire en toute confiance à cet instant décisif « Père entre tes mains je remets mon esprit » : quelle grâce !
5em Mystère: Le Couronnement de Marie dans le ciel
Dévotion envers Marie
Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. (Apôtres, 12-1)
Cette femme c’est Marie. Marie, simple femme d'Israël et pourtant mère de Dieu !
Au moment de mourir, Jésus à travers Saint Jean nous la donne comme mère. La mère de Dieu devient notre mère. Comment n'en serait-il pas de même au ciel ? Oui, Jésus couronne Marie, et la fait "reine de l'univers" ! Ce n'est pas là simplement titre honorifique, c'est vraiment une place active au sein de son royaume que Dieu lui confère ! Marie Reine a tout pouvoir sur le cœur de Jésus, elle est notre grande médiatrice.
Cependant elle n’est pas là pour nos petits caprices humains, pour nos volontés personnelles voir égoïstes, égocentriques, elle est là pour notre salut, elle ne veut que ce que Dieu veut ! Il est important de le comprendre, et ne pas se servir de Marie, comme un enfant qui manipule ses parents afin d’obtenir ce qu’il veut ! Marie ne passera jamais au dessus de la volonté de Dieu elle intercède et nous obtient bien souvent des grâces car son cœur a toujours été tourné vers celui de Dieu.
Prier Marie ce n’est donc pas la mettre à la place de Dieu, c’est lui conférer simplement mais pleinement son rôle de Mère ! Elle ne cesse de nous guider, d'intercéder pour nous, pauvres pécheurs mais aussi enfants bien aimés du Père. Sachons rentrer dans cette dimension.
Dimanche matin
Je ne veux pas refaire d’enseignement ce matin, mais avant que nous partions en équipes de partage, j’aimerai, que nous définissions ensemble le portait de Marie, notre mère
On va prendre le temps de faire cela en deux colonnes
1ère colonne, les qualificatifs de Marie
2em colonne, en quoi cela me concerne qu’est-ce que ça implique pour moi.
On va vous distribuer des feuilles, prenez le temps de recopier ce qui sera au tableau, vous pourrez ainsi y revenir plus tard chez vous.
……..
Les qualificatifs de Marie |
En quoi cela me concerne ? |
|
|
Myriam de Gemma
Date de dernière mise à jour : 2015-11-24
Commentaires
-
- 1. themepalace.com Le 2021-10-07
I was recommended this website by means of my cousin. I'm
no longer sure whether this publish is written via him as no one else recognise such
detailed approximately my difficulty. You're wonderful!
Thanks! -
- 2. https://Pomodor.com Le 2019-06-02
Asking questions are really nice thing if you are not understanding anything entirely,
but this article offers pleasant understanding yet. -
- 3. https://pomodorr.com Le 2019-05-18
A person essentially assist to make seriously articles I might state.
This is tthe first tme I frequented your web page and tthus far?
I surprised with the research you made tto create
this actual put up extraordinary. Great task!
Ajouter un commentaire