Luc 10,13-16.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,13-16.
En parlant aux soixante-douze disciples Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence. En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette, rejette celui qui m'a envoyé. »
Jésus a fait de nombreux miracles partout où il passait, les gens voyaient bien que cela dépassait les simples forces humaines. Ces mêmes foules ont entendu la parole de Dieu, mais elles ne se sont pas converties pour autant, alors qu’elles savaient que Jésus était l’envoyé de Dieu.
Ecouter Jésus c’est savoir que c’est lui, Dieu, qui nous parle, et donc suivre sa parole. Refuser d’écouter Jésus c’est savoir qu’il est Dieu, mais ne pas suivre ce qu’il nous dit parce que nous préférons suivre notre route personnelle. Cela correspond à mettre Dieu en dehors de note vie, cela signifie, lui dire d’aller voir ailleurs !
Jésus ne parle pas ici de ceux qui vraiment ne croient pas, mais de ceux qui l’ayant reconnu, entendu, refusent de l’écouter dans leur vie.
Jésus parle aussi à notre cœur, mais que faisons-nous de sa parole ? Ne fermons pas les yeux sur la vérité de la situation. Si alors que nous connaissons sa parole, que nous savons qu’il est Seigneur et sauveur, qu’il est Dieu, nous ne lui obéissons pas, alors lui aussi pourrait bien ne pas nous reconnaitre le moment venu, lors de notre mort.
On ne peut se moquer ainsi de Dieu sans conséquence, c’est ce que Jésus nous dit en ce texte. Il nous reste maintenant à savoir ce que voulons en faire ; le recevoir ou le refuser. Cela dépend uniquement de nous !
Myriam de Gemma
Octobre 2012
«Celui qui vous écoute m'écoute»
Aujourd'hui, nous voyons que Jésus tourne son attention vers les cités qui avaient fait l'objet de ses soucis, là où il avait prêché et réalisé les oeuvres du Père. A aucun endroit il n'avait autant prêché et fait de miracles comme à Corazine, Bethsaïde et Capharnaüm. La semence était abondante mais la récolte n'avait pas été bonne. Même Jésus lui-même n'avait pu les convaincre! Quel mystère que celui de la liberté humaine! Nous pouvons dire “non” à Dieu… le message évangélique ne s'impose pas par la force, il s'offre à nous uniquement et je peux fermer mon coeur, l'accepter ou le refuser. Le Seigneur respecte totalement ma liberté. Quelle responsabilité que la mienne!
Les paroles de Jésus: «Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde!» (Lc 10,13) lors de la fin de sa mission apostolique, expriment davantage la souffrance que la damnation. La proximité du Royaume de Dieu n'a pas provoqué dans ces villes un appel à la conversion et à la pénitence. Jésus reconnaît qu'à Sidon et à Tyr ils auraient mieux profité de toutes les grâces dispensées aux galiléens.
La déception de Jésus est encore plus grande s'agissant de Capharnaüm. «Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts!» (Lc 10,15). C'est là où Pierre a sa maison et Jésus avait fait de cette ville le centre de sa prédication. Une fois de plus nous ressentons davantage un sentiment de tristesse qu'une menace dans ces paroles. Nous pouvons dire la même chose de certaines de nos villes et personnes de notre époque. Ils croient prospérer, quand en réalité ils s'enfoncent.
«Celui qui vous écoute m'écoute» (Lc 10,16). Ces paroles qui concluent l'Évangile sont un appel à la conversion et elles sont porteuses d'espérance. Si nous écoutons la voix de Jésus nous avons encore le temps. La conversion consiste en ce que l'amour surpasse dans notre vie progressivement l'égoïsme, ce qui est un travail qui ne s'achève jamais. Saint Maxime dira: «Il n'y a rien d'aussi agréable et aimé par Dieu que de voir que les hommes se convertissent à Lui avec un sincère repentir».
Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne)
Date de dernière mise à jour : 2023-10-05
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