Passioniste de Polynésie

Jean 6,30-35

Jean 6 30 35awÉvangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,30-35.

En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?  Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »  Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.  Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »  Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »  Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

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L’homme est toujours en train de demander des signes pour croire, et quand le signe est là, il ne le reconnait pas ! Le pain vivant, c’est Jésus mais les juifs ne le voient pas comme cela.

Et nous-mêmes, quel est notre approche de l’eucharistie ? Car de fait, l’hostie consacrée c’est la présence réelle de Jésus, c’est réellement son corps …. Y croyons-nous vraiment ?

Le Seigneur nous invite ici a méditer sur le don qu’il nous fait de lui-même dans l’eucharistie, il nous invite à le recevoir dans la foi comme le «  Pain de Vie ».

 Puissions-nous le recevoir comme tel dans la communion et faire de lui notre nourriture essentielle !

 Myriam de Gemma
Avril 2021

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«C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel»

Aujourd'hui dans les paroles de Jésus, nous pouvons constater la différence et la complémentarité entre l'Ancien et le Nouveau Testament: l'Ancien est la figure du Nouveau et dans le Nouveau les promesses faites par Dieu aux patriarches dans l'Ancien parviennent à leur plénitude. Ainsi, la manne que les israélites mangèrent dans le désert n'était pas l'authentique pain du ciel, mais la figure du vrai pain que Dieu, notre Père, nous a donné chez la personne de Jésus-Christ, qu'Il a envoyé comme Sauveur du monde. Moïse demanda à Dieu, en faveur des israélites, une nourriture matérielle; Jésus-Christ, en revanche, s'offre lui-même comme aliment divin qui donne la vie.

«Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire?» (Jn 6,30), exigent les juifs, incrédules et impertinents. Le signe de la multiplication des pains et des poissons opéré par Jésus le jour précédent leur a-t-il paru de peu? Pourquoi hier voulaient-ils proclamer Jésus roi et aujourd'hui ne le croient-ils plus? Que le cœur humain est inconstant! Saint Bernard de Clairvaux dit: «Les impies tournent autour de Lui, car bien sûr ils veulent satisfaire leur désir, et sottement ils méprisent le moyen de parvenir à leur fin». C'est ce qui arrivait aux juifs: imbus d'une vision matérialiste, ils prétendaient que quelqu'un les nourrisse et résolve leurs problèmes, mais ils ne voulaient pas croire; c’était tout ce qui les intéressait de Jésus. N'est-ce pas la perspective de celui qui désire une religion commode, faite sur mesure et qui n'engage à rien?

«Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours» (Jn 6,34): que ces paroles, prononcées par les juifs de leur point de vue matérialiste, je les prononce avec la sincérité que me donne la foi; qu'elles expriment vraiment le désir de me nourrir de Jésus-Christ et de vivre uni à Lui pour toujours.

Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

 

Date de dernière mise à jour : 2021-04-19