Passioniste de Polynésie

Luc 21,1-4

Marc 12 38 44awÉvangile selon saint Luc 21,1-4

 Levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara: «En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre».

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Jésus nous interpelle ici, sur le regard que nous portons sur les autres. 

Dans notre société où l’argent est si important, nous admirons ceux qui font de grands dons, et nous considérons peu, ceux qui en font des moindres. Cependant Jésus nous invite ici à dépasser les apparences, car si le riche donne beaucoup, c’est qu’il en a les moyens et cela ne le prive guère dans ce qui est essentiel a sa vie. le pauvre qui donne peu, puise lui, dans son nécessaire, dans son vital.

Il st important de noter ici que Jésus ne méprise ni le riche, ni le pauvre ; il regarde simplement à la valeur de cœur, du don. 

Jésus qui, voit les cœurs ne juge pas, mais nous qui ne les voyons pas, nous nous permettons souvent d’émettre des jugements selon les apparences.

 La leçon à tirer de ce texte est à deux niveaux :

1/ apprendre à ne pas juger selon les apparences

2/ donner selon notre cœur, suivant nos réelles possibilités.

Prenons donc le temps de regarder devant le Seigneur, le fond de notre cœur quant à nos jugements et à nos dons.

Myriam de Gemma
octobre 2018

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«Elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre»

Aujourd'hui, comme toujours il y a des petites choses qui passent inaperçues, petites aumônes, petits sacrifices, petites prières (jaculatoires), mais ce qui semble petit et sans importance constitue parfois la matière ainsi que la finition des chefs d'œuvre: il en est ainsi des chefs d'œuvre en art et de l'œuvre maximale de la sainteté personnelle.

Du fait qu'elles passent inaperçues, l'honnête intention de ces petites choses est garantie: en les accomplissant nous ne cherchons pas la reconnaissance d'autrui ni la gloire humaine. Seul Dieu les découvrira dans nos cœurs, ainsi que Jésus est le seul à reconnaître la générosité de la veuve. Il est quasiment certain que la pauvre femme n'a pas annoncé son geste par une fanfare de trompettes et il se pourrait même qu'elle ait eu honte et se soit sentie ridicule face au regard des riches qui donnaient des sommes importantes et se vantaient de cela. Néanmoins, sa générosité, qui lui donne des forces au milieu de son indigence, a mérité l'éloge du Seigneur qui voit dans le cœur des hommes: «En vérité, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde. Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre» (Lc 21, 3-4).

La générosité de la pauvre veuve est une bonne leçon pour nous tous, les disciples du Christ. Nous pouvons donner beaucoup, comme les riches «les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor» (Lc 21,1) mais rien de cela n'aura de la valeur si nous donnons "des restes", sans amour ni esprit de générosité, sans faire une offrande de nous-mêmes. Saint Augustin nous dit: «Ils regardaient les grandes offrandes des riches, en les louant pour cela. Même si après ils ont vu la veuve, combien d'entre eux ont vu ses deux piécettes? Elle a donné tout ce qu'elle possédait. Et elle avait beaucoup car elle avait Dieu dans son cœur. Mieux vaut avoir Dieu dans son âme que de l'or dans le tronc du trésor». Et c'est vrai: si nous sommes généreux avec Dieu, Il le sera encore plus avec nous.

?Abbé Àngel Eugeni PÉREZ i Sánchez (Barcelona, Espagne)

 

Date de dernière mise à jour : 2023-11-26