Passioniste de Polynésie

KerAnna 10.2019

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Avec Sainte Anne, veiller et aimer !
N° 10/3ème année  
Octobre 2019

Bonjour à tous !

Et bienvenue à nos nouveaux amis en Pologne. Octobre est le mois du Rosaire. Et si nous contemplions chaque mystère avec les yeux de sainte Anne et de saint Joachim ?

La « bouchée » du mois :  Et après ?

Reprenons notre Credo. Nous avions vu que Jésus, depuis l’Ascension, siégeait à la droite du Père. Mais il y a une suite : Il ne nous a pas laissés seuls, et Il reviendra.

1. Il ne nous a pas laissés seuls :

• Si Jésus est au Ciel, nous sommes encore sur terre. Et Jésus a voulu y rester aussi présent : Élevé au ciel et glorifié, ayant ainsi accompli pleinement sa mission, Il demeure sur la terre dans son Église (CEC 669). Il est présent par l’Église, qui est son corps, et aussi de manière toute spéciale par sa présence eucharistique : Le Christ Lui-même est présent dans le sacrement de l’autel (CEC 1418).

• Et puisque le Christ Lui-même est présent dans le sacrement de l’autel, il faut L’honorer d’un culte d’adoration (CEC 1418). Lors donc que nous communions, ou que nous prions devant le tabernacle - ou devant le Saint Sacrement exposé -, nous sommes en présence de Jésus ressuscité qui est en même temps présent au Ciel avec ses plaies glorieuses. Et les anges qui l’adorent au Ciel accompagnent aussi notre adoration. Chez nos frères orthodoxes, au moment de la consécration, les diacres agitent des grelots qui manifestent le bruissement des ailes des anges qui sont présents, sur terre, autour de l’autel.

2. Il reviendra :

Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin, nous dit le Credo. Penchons-nous aujourd’hui sur ce retour. C’est bien ce que les anges ont annoncé aux disciples : Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel (Ac 1,11). Et Il reviendra dans la gloire, avec visibilité, et non comme à Noël, dans la discrétion d’une étable.

• Quand reviendra-t-Il ? Nul ne le sait. Mais nous savons d’ores et déjà que son retour sera précédé d’un temps d’épreuve : Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (CEC 675). Et le Catéchisme d’expliquer, à la lumière du livre de l’Apocalypse, qu’il s’agira d’une imposture religieusel’homme se glorifiera lui-même à la place de Dieu. La tentation sera forte, alors, d’adhérer à cette nouvelle vision de l’homme et du monde, qui est celle de l’Anti-Christ. Nous la voyons déjà ça et là en marche autour de nous … Mais nous ne sommes pas obligés de tomber dans le piège !

• Ce temps d’épreuve fait peur, mais nous pouvons lui résister par la prière que Jésus nous a apprise : Ne nous laisse pas entrer en tentation et délivre-nous du mal. Et par le recours à Marie.

• Et nous pouvons l’abréger par notre attitude, comme l’explique St Pierre après la Pentecôte : Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu … Ainsi Il enverra le Christ Jésus (Ac 3, 19 … 20). Tel est bien, du reste, le cri final de toute la Bible : Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! (Ap 22,20). La prochaine fois, nous verrons ce qui se passera lors du retour du Christ.

Le Saint du mois

• Nous fêtons le 15 octobre sainte Thérèse d’Avila, la grande. Elle naît le 28 mars 1515, 6ème d’une famille de 12 enfants. Son papa l’éduque dans une foi solide, sa maman lui donne le goût des romans d’aventures … et sa vie en sera une !

• Enfant, elle veut déjà voir Dieu et fait une fugue avec son frère Rodrigo : ils partent se faire tuer chez les Maures pour aller directement au ciel. Par chance, un oncle les rattrape …

• Adolescente, elle charme son entourage, et son père l’envoie en pension ! Là, la vie religieuse commence à l’attirer, mais ce sera à 20 ans, le jour des morts, qu’elle fera sa deuxième fugue, pour entrer au Carmel de la ville. Cent quatre-vingt moniales y cohabitent, avec ou sans vocation, et la vie spirituelle laisse à désirer. Et Teresa attrape une maladie psychosomatique que même une sorcière ne parviendra pas à guérir. Coma de quatre jours. Au moment de la mettre dans son cercueil, on cèle ses paupières avec de la cire … et elle se réveille !!!

• On l’envoie se reposer chez un oncle à la campagne, et elle y découvre un livre sur l’oraison, qu’elle se met à pratiquer avec sa fougue habituelle. Puis, pendant quatorze ans, elle retombe dans la tiédeur. Un jour - elle a 40 ans -, elle est touchée au plus profond de son être par la statue d’un Jésus à la colonne, « tout couvert de plaies ». Jésus devient soudain pour elle quelqu’un de vivant, son bien-aimé. Sa vie a trouvé son axe.

• Très vite, avec quelques amies, elle décide de revenir aux sources et de fonder un Carmel petit et pauvre, centré sur la vie de prière. Ce sera St Joseph d’Avila. Certains voient cela d’un mauvais œil, mais Sa Majesté (Jésus) veille, et au bout de quelques années elle a enfin la permission de fonder d’autres couvents. Elle en fondera 17 au total, dans toute l’Espagne. Un jour, sa monture fait un pas de côté et elle se retrouve dans l’eau. Dialogue : - Pourquoi, Seigneur ? - C’est ainsi que je traite mes amis ! - Alors, ce n’est pas étonnant que tu en aies si peu !!!

À chaque fondation, ce qui meut la Madre, c’est d’établir un lieu où Dieu soit aimé, adoré, honoré, et où une poignée de femmes, dans la simplicité et dans la joie donnent leur vie pour la mission de l’Église. Et elle encouragera St Jean de la Croix à fonder des Carmels masculins sur le même modèle !

• Et elle écrit. Des livres, des relations spirituelles, des poèmes et des centaines de lettres. Sa mort à 67 ans, d’un cancer de l’utérus, est encore tout un programme : Enfin, je suis fille de l’Église ! Nous sommes le 4 octobre 1582, le tout dernier jour du calendrier julien. Le lendemain, grégorien, sera le 15. Et elle sera la première femme à être proclamée Docteur de l’Église, avec Ste Catherine de Sienne, en 1970.

La pratique du mois

Thérèse d’Avila est LA maîtresse d’oraison par excellence. Et l’oraison, pour elle, est quelque chose de très simple : La chose ne consiste pas à beaucoup penser, mais à beaucoup aimer.

    1. Je me mets en présence de Jésus, dont je me sais aimé(e).

    2. Je choisis un mot d’amour, par exemple « Seigneur Jésus ».

    3. Je lui dis et redis tout doucement ce mot, sans forcer.

    4. Si je m’égare, je reviens à Jésus.

    5. À la fin, je dis avec Jésus un Notre Père, et je prends congé.

Dix minutes tous les jours. On y va ?

L’intercession du mois

Avec sainte Anne et sainte Thérèse d’Avila, prions :

- pour que les baptisés de tous âges trouvent ou retrouvent le chemin de l’oraison.

- pour le synode sur l’Amazonie qui se tient ce mois à Rome.

- aux intentions du pape François pour ce mois d’octobre :

Pour que le souffle de l’Esprit Saint suscite un nouveau printemps missionnaire dans l’Eglise.

- et toujours aux intentions de tous les amis de KerAnnA.

Pour recevoir ce feuillet par mail, s’adresser à : frat.keranna@gmail.com 

Date de dernière mise à jour : 2019-11-02