Passioniste de Polynésie

 KerAnnA   09 septembre 2020

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Bonjour à tous !

Et, selon la formule consacrée, bienvenue aux nouveaux et bonne rentrée à tous !

La bouchée du mois :                              Je crois en l’Église

Après avoir contemplé les trois premières parties du Credo - le Père, le Fils et le Saint Eprit -, il nous reste à aborder ce qui concerne l’Église et les fins dernières. Notre texte poursuit : Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique ou, dans la version courte, Je crois à la sainte Eglise catholique.

1. Le mystère de l’Église :

• On entend souvent dire : le Christ, oui ; mais l’Église, non. Ils sont pourtant inséparables, car c’est le Christ lui-même qui l’a  voulue et instituée pour être sa continuation. L’Église, c’est l’accomplissement total du Christ, nous dit St Paul (Eph 1,23), et c’est par elle qu’est véhiculée la grâce du salut et de la vie nouvelle qu’Il est venu apporter au monde.

• Le Catéchisme de l’Église Catholique nous rappelle que l’Église, dans la Bible, est comparée à une vigne, un champ, une construction, un corps. Elle est à la fois le dessin éternel de Dieu, l’Épouse pensée et aimée de toute éternité, et la réalité terrestre, pauvre et pécheresse, que l’Esprit Saint vient rendre sainte et belle au milieu de toutes nos laideurs. Elle porte donc bien son nom, à la fois Ekklêsia et Kyriakê :

- Ekklêsia (> Église, Iglesia, Chiesa), elle est celle qui est « convoquée », donc nous tous qui nous efforçons de répondre à l’appel du Seigneur.

- Kyriakê (> Church, Kirche, Kerk), elle est celle qui est « du Seigneur », donc l’Épouse sainte et sans tache.  

2. Je crois en l’Église :

• Croire en l’Église, c’est tout d’abord croire que l’Église est ce qu’elle est : derrière ses laideurs et ses manquements, elle est l’Épouse resplendissante que Dieu a voulu de toute éternité, et qui a reçu du Christ le pouvoir de transmettre la grâce divine.

• Mais c’est aussi lui faire confiance, en s’ouvrant de plus en plus à l’enseignement et à la grâce qu’elle nous transmet, afin de devenir nous aussi resplendissants de cette grâce divine.

Le saint du mois

En ce temps de rentrée encore marqué par le virus, laissons-nous inspirer par Monsieur Vincent, que nous fêterons le 27 : Plus vous donnerez, disait-il, plus vous recevrez !

• Vincent de Paul naît le 24 avril 1581 près de Dax, à l’époque des guerres entre catholiques et protestants. Ses parents sont des paysans apparentés à la noblesse locale, et Vincent est le troisième de sept enfants. Enfant, il garde moutons, vaches et cochons, puis son père l’envoie étudier chez les Franciscains à Dax. Il y reste trois ans, excellant en grammaire et en latin, au point qu’un juge l’engage comme précepteur de ses fils.

• À quinze ans, il reçoit la tonsure,  et à seize, il part faire sa théologie à l’université de Toulouse pendant sept ans … dans l’espoir de s’enrichir !!! Il y devient enseignant, après avoir été ordonné prêtre en 1600, à 19 ans. Mais tout change en 1605, au retour d’un voyage d’affaires à Marseille, lorsqu’il est capturé par des corsaires musulmans. Il est alors vendu comme esclave, à Tunis, à plusieurs maîtres successifs. Au bout de deux ans, il parvient à s’échapper avec son dernier maître, un chrétien de Nice converti à l’islam, qu’il parvient à reconvertir. Il l’emmène même à Rome, avec ses trois femmes, pour solliciter le pardon du Pape.

• En 1610, grâce aux recommandations de Rome, il devient aumônier de la reine Marguerite de France, l’épouse d’Henri IV, qui consacre alors un tiers de ses revenus à des œuvres de charité. Puis en 1612 il devient curé à Clichy, au nord de Paris. Son directeur spirituel n’est autre que Bérulle, figure éminente de la spiritualité française, qui le fait nommer précepteur chez M. de Gondi, le général des galères de France. Il deviendra par la suite Aumônier général des galères … et des galériens.  

• C’est à cette époque qu’il découvre la misère des paysans, en accompagnant Madame de Gondi en Picardie pour ses œuvres de charité. En janvier 1617, il est appelé auprès d’un vieillard mourant, et prend conscience de sa mission de prêtre. Il choisit alors de devenir curé de campagne, et est nommé à Châtillon près de Mâcon. C’est là qu’il fonde, le 12 décembre 1617, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité pour venir en aide aux pauvres. Puis en 1625, il fonde la Congrégation de la Mission (les Lazaristes), vouée à l’évangélisation des campagnes. Ceux-ci essaimeront dès 1646 à Alger, puis à Madagascar en 1646 et en Pologne en 1651.

• Les fondations se suivent : c’est en 1633, à Clichy, qu’il fonde avec Louise de Marillac la future Compagnie des Filles de la Charité, vouée au service des malades et des démunis. Puis en 1638, débute l'œuvre des "Enfants-Trouvés". Dix ans plus tard, 600 enfants ont déjà été sauvés ! En 1651, il organise des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres, et en 1652 il fonde l’Union-Chrétienne de St Chaumond pour l’éducation des enfants et des jeunes filles. En 1653, il fonde encore à Paris l'hospice du Saint-Nom-de-Jésus, et trouve le temps, au milieu de toutes ces activités, de prêcher des retraites spirituelles, au cours desquelles se retrouvent des gens de toutes conditions qui prient et mangent ensemble. Enfin, il fonde un hospice pour les personnes âgées qui deviendra en 1657 l'hôpital de La Salpêtrière.

• Pour mener à bien ces diverses missions, Monsieur Vincent mobilise les dames de la noblesse et de la bourgeoisie, qui fondent à leur tour des foyers, des refuges et des maisons de charité. Louis XIII le choisit pour l’assister à ses derniers moments, et il est également le confesseur de la régente Anne d’Autriche, qui lui offre un carrosse pour ses déplacements et l’oblige à l’utiliser. Il le nomme « cette ignominie », en raison de son coût … et des bosses qu’il lui occasionne !!!

• Il meurt le 27 septembre 1660, après avoir écrit ou dicté environ 15000 lettres. Il est béatifié le dès 1729 et canonisé en  1737. En 1885, enfin, le pape Léon XIII le proclame « patron de toutes les œuvres charitables ».

La pratique du mois

Une petite chose toute simple. À l’exemple de St Vincent de Paul, faisons avec amour un don à une association ou à quelqu’un en difficulté. Même si nous ne pouvons pas donner  beaucoup. Faisons-le de tout notre cœur, au nom du Christ.

L’intercession du mois

Avec Sainte Anne et Saint Vincent de Paul, prions :

- pour ceux qui manquent du nécessaire ou qui ont du mal joindre les deux bouts ;

- pour ceux qui de nos jours sont esclaves ou vivent dans des prisons ou des camps aux conditions inhumaines ;

- aux intentions du pape François pour ce mois de septembre :

Pour que les ressources de la planète ne soient pas pillées, mais soient partagées de manière équitable et respectueuse.

- et toujours aux intentions de tous les amis de KerAnnA.

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