Passioniste de Polynésie

EXERCICES DE PIÉTÉ

Alfonso01 

Très-simples dans la forme, et bien précieux pour le fond et les fruits, tirés des oeuvres ascétiques de saint Alphonse.

 

I. — PRIÈRES POUR LE MATIN ET LE COURANT DE LA JOURNÉE.

1° En se levant, et après avoir fait le signe de la croix.

Mon Dieu, je vous adore ; et je vous aime de tout mon coeur ! Je vous remercie de tous vos bienfaits, et spécialement de m'avoir conservé pendant cette nuit.

Je vous offre toutes mes actions et toutes mes souffrances de ce jour, en les unissant à celles de Jésus et de Marie, avec l'intention de gagner toutes les indulgences que je puis.

Je prends la résolution d'éviter aujourd'hui toute espèce de péchés, surtout... (Ici on fait un ferme propos contre les fautes on on tombe le plus souvent.)

Je vous supplie, pour l'amour de Jésus, de m'accorder la grâce de persévérer!

Je me propose aussi spécialement, dans les contrariétés, de me conformer à votre sainte volonté , en disant toujours: Seigneur, que votre volonté soit faite!

Mon Jésus ! protégez-moi aujourd'hui de votre main toute-puissante! — Très-sainte Vierge Marie! gardez-moi sous votre protection ! — Et vous, Père éternel! secourez-moi, pour l'amour de Jésus et de Marie ! — Mon ange gardien! mes saints patrons! prêtez-moi votre assistance !

2° Quand l'heure sonne.

Mon Jésus! je vous aime; faites que je ne vous offense plus, et que je ne sois jamais séparé de vous !

3° Dans les contrariétés, les tentations et les dangers.

Seigneur! ainsi vous l'avez voulu ! ainsi je le veux! Invoquer souvent les saints noms de Jésus et de Marie.

4° Quand on a commis quelque péché.

Mon Dieu! Je me repens de vous avoir offensé! Bonté infinie ! je prends la résolution de ne plus vous offenser!

Si le péché est grave, il ne faut pas tarder à s'en confesser.

Il sera fort bon que les parents, les maîtres et les maîtresses fassent apprendre par coeur aux enfants les actes ci-dessus, afin qu'ils les retiennent et les pratiquent dans toute leur vie.

5° Prières qui peuvent se dire en tout temps,. et spécialement avec la méditation.

 

ACTE DE FOI EN LA PRÉSENCE DE DIEU.

Mon Dieu ! je crois que vous êtes ici présent, et je vous adore de tout mon coeur.    

ACTE D'HUMILITÉ ET DE CONTRITION.

Seigneur! je devrais être en enfer; pour mes péchés! O bonté infinie! je me repens de tout men coeur de vous avoir offensée!

ACTE DE DEMANDE.

Mon Dieu! pour l'amour de Jésus et de Marie , éclairez-moi dans cette oraison, afin qu'elle me soit profitable!

ACTES D'AMOUR, DE CONTRITION, DE REMIERCIEMENT, ETC.

Mon Dieu ! je vous aime par dessus toutes choses! — Je vous aune de tout mon coeur ! — Je veux accomplir en tout votre sainte volonté! — Je me réjouis de ce que vous êtes infiniment heureux! — Bonté infinie ! je me iepens de vous avoir offensée! — Mon Dieu! secourez-moi,! — Seigneur! ayez pitié de moi! —  Bon Jésus! miséricorde ! — Mon Dieu! je vous remercie des lumières que vous m'avez données! — Je me propose d'observer les résolutions que j'ai prises! — Je vous demande la grâce de les exécuter!

6° Actes pour le soir, avant de se coucher.

Avant de vous livrer au repos, faites l'examen de votre conscience, de cette manière : 1° Remerciez Dieu de tous les bienfaits que vous avez reçus. 2° Jetez un coup d'oeil sur vos paroles et vos actions de la journée, et demandez pardon.

Ensuite, faites les actes de foi, d'espérance, d'amour,et de.contrilion. Terminez en disant le Rosaire, ou le chapelet, et les litanies de la Sainte Vierge.

II. — SE RAPPELER, PENDANT LA JOURNÉE, LES MOYENS DE SE CONSERVER DANS LA GRACE DE DIEU.      

Le premier moyen, c'est de fuir les occasions et les compagnies dangereuses. Il est nécessaire de se faire violence et d'être résolu de surmonter tout respect humain. — Le second moyen, c'est l'oraison mentale, sans laquelle il est difficile de se main tenir longtemps dans la grâce de Dieu. — Le troisième Moyen, c'est la fréquentation des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie. — Le quatrième moyen, c'est d'entendre la messe tous les matins. — Le cinquième moyen, c'est de visiter tous les jours le Saint-Sacrement dans une église, et la divine Mère, devant quelque dévote image. — Le sixième moyen que je vous recommande surtout, c'est la prière. Les grâces principales que nous devons demander sans relâche, sont l'amour de Dieu et la sainte persévérance.

III. — PRINCIPALES VERTUS A PRATIQUER.

1° La pratique de l'humilité. — 2° La pratique Ide la mortification. — 3° La charité envers le prochain. — 4° La patience. — 5° La conformité à la volonté de Dieu. — 6° La pureté d'intention ; faire toutes nos actions dans le but de plaire à Dieu; en tous nos exercices , chercher Dieu , et non pas nous-mêmes; faire dans l'intention de plaire à Dieu, les actions même corporelles , comme travailler, manger, dormir, se récréer. Par da pureté d'intention les choses les plus communes , faites pour plaire à Dieu, deviennent des actes d'amour divin. — 7° La pratique des remèdes contre la tiédeur : avoir un désir bien résolu de s'en délivrer; tâcher de connaître notre vice dominant; ôter l'occasion; enfin, nous défier de nos forces, et prier Dieu, continuellement et avec confiance, de nous secourir dans les dangers , et de nous prémunir contre la tentation. — 8° Pratique de la dévotion envers la Mère de Dieu. diverses prières en divers moments ; lectures; jeûnes ; neuvaines ; aspirations dans la journée, surtout dans les tentations, en répétant plusieurs fois avec affection : « O Marie! aidez-moi! Ma mère ! secourez-moi! » Enfin, inspirer aux autres la dévotion envers cette auguste Mère de Dieu. — 9° Pratique des moyens pour acquérir l'amour envers Jésus-Christ: désirer cet amour , et le demander souvent; purger notre coeur de toute affection terrestre; faire fréquemment des actes d'amour envers Jésus-Christ; méditer souvent sa passion.

IV. — DÉVOTIONS SPÉCIALES, A L'IMITATION DE SAINT ALPHONSE. 

Saint Alphonse avait une dévotion spéciale pour Jésus-Christ, dans le Saint-Sacrement, dans sa Passion; pour le Sacré-Coeur de Jésus; pour la très-sainte Vierge; pour saint Joseph, sainte Thérèse, l'Archange saint Michel et les saints Anges.

Les principaux monuments de sa dévotion envers Jésus et Marie sont : le livre des Visites, l'Amour des âmes, et les Gloires de Marie. Ces excellents ouvrages doivent être dans les mains de toute personne pieuse; nous donnerons seulement quelques extraits des dévotions à saint Joseph, à sainte Thérèse, à saint Michel et aux saints Anges Gardiens.

1° Dévotion envers saint Joseph.

MÉDITATION.

I. Pour comprendre combien l'intercession de saint Joseph est puissante auprès de Jésus-Christ, il suffit de savoir le mot de l'Evangile : « Et il leur était soumis. » Ainsi , le Fils de Dieu, pendant un si long espace de temps, obéit toujours avec empressement à Joseph et à Marie ! Un mot , un signe de Joseph témoignait sa volonté; aussitôt Jésus obéissait. Cette humble obéissance de Jésus fait connaître que la dignité de saint Joseph est supérieure à celle de tous les saints , excepté celle de la divine Mère.

II. Ecoutons sainte Thérèse sur la confiance que nous devons avoir en la protection de saint Joseph : « Aux autres saints Dieu donne le pouvoir de nous secourir seulement dans une nécessité ; mais pour saint Joseph, nous éprouvons par expérience qu'il peut secourir en toute occasion. Par là, le Seigneur nous fait entendre que, soumis à Joseph sur la terre , il veut de même faire dans le ciel tout ce que le saint lui demande. C'est aussi l’expérience des personnes à qui j'ai conseillé de l'invoquer. Je n'ai vu aucune personne lui porter une dévotion spéciale, sans la voir avancer de plus en plus dans la vertu. Je le demande, pour l'amour de Dieu, à ceux qui ne le croiraient pas: qu'ils en fassent l'épreuve ! A mon avis , il est impossible de penser à la Reine des anges, aux peines qu'elle s'est données durant l'enfance de Jésus sans rendre grâces à saint Joseph, pour tous les services qu'il rendit en même temps a la Mère et au Fils. »

III. Nous devons avoir une dévotion particulière à saint Joseph, pour obtenir une bonne mort. En retour de ce qu'il sauva l'enfant Jésus dés embûches d'Hérode, il a le privilége de délivrer les moribonds des embûches du démon. Pour avoir assisté Jésus et Marie pendant de longues années, leur avoir donné le logement et la nourriture par son travail , il a le privilége d'obtenir à ses clients dévots l'assistance particulière de Jésus et de Marie à l'heure de la mort.

AFFECTIONS ET PRIÈRES.

O mon saint protecteur, ô Joseph! mes péchés m'ont mérité une mauvaise mort ; mais, si vous me défendez, je ne périrai point! Vous avez été , non-seulement le grand ami de mon juge, mais encore son gardien, son père nourricier; recommandez-moi à Jésus qui vous porte un si grand amour! Je me mets sous votre protection ; recevez-moi à jamais pour votre serviteur! Au nom de la sainte Société de Jésus et de Marie, dont vous avez,goùté les délices pendant votre vie, obtenez-moi, pour l'instant de ma mort, une assistance particulière de Jésus et de Marie !

Et vous, Vierge sainte ! au nom de l'amour que vous eûtes pour Joseph, votre saint époux, veuillez bien m'assister à l'heure de ma mort! Ainsi-soit-il!

Et vous, mon bien-aimé Rédempteur; qui devez être mon juge, je vous en supplie , pardonnez-moi mes offenses ! Je me repens de toute mon âme; mais pardonnez-moi. sans retard, avant ma dernière heure, où vous devez me juger! Que je suis malheureux d'avoir perdu tant d'années sans vous aimer! Ah! faites-moi ta grâce de vous aimer, de vous aimer beaucoup, pendant ce peu de jours qui me restent! Et quand viendra mon passage de cette vie à l'éternité, faites-moi mourir tout embrasé d'amour pour vous! Je voug aime, mon Rédempteur, mon Dieu, mon amour, mon tout. Je ne vous demande pas d'autre grâce que celle de votre amour! Je désire et je demande le paradis, pour vous aimer de toutes mes forces , et pendant toute l'éternité ! Ainsi je l'espère! Ainsi-soit-il! O Jésus! ô Marie! ô Joseph! je vous donne mon coeur et mon âme! O Jésus! ô Joseph ! ô Marie ! dans l'agonie suprême, faites que je meure dans vos bras ! Ainsi-soit-il!

2°Dévotion envers sainte Thérèse.

PETITE COURONNE A SAINTE TRÉRÉSE, POUR MANDER LA GRACE D'IMITER SES VERTUS.

I. Notre aimable Seigneur Jésus-Christ! nous vous remercions pour le don éminent de foi et de dévotion au Saint-Sacrement que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de votre fidèle épouse, de nous accorder. aussi la grâce d'une foi ferme et d'une dévotion fervente envers le Saint-Sacrement de l'autel, où votre infinie majesté veut bien demeurer parmi nous jusqu'à la fin des siècles, et dans lequel vous vous donnez à nous avec tant d'amour !

Pater; Ave ; Gloria Patri, etc.

O vous qui, d'un trait brûlant d'amour, avez percé le coeur de sainte Thérèse! ô Jésus! percez aussi notre coeur; faites que nous vous aimions d'un amour éternel. (Se répète après chaque demande.)

II. O très-miséricordieux Seigneur Jésus-Christ! nous vous remercions pour le don éminent d'espérance que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette sainte épouse, de nous donner une grande confiance en votre bonté, en vertu du précieux sang que vous avez répandu tout entier pour notre salut!

Pater; Ave; Gloria. O vous qui, etc.

III. O très-aimable Seigneur Jésus-Christ! nous vous remercions pour le don éminent d'amour que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette aimante épouse, de nous accorder le grand don, le don principal de votre parfait amour!

Pater; Ave ; Gloria; O vous qui, etc.

IV. O très-doux Seigneur Jésu-=Christ! nous vous remercions pour le don de désir et de résolution que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse; désir et résolution de vous aimer parfaitement. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette généreuse épouse, de nous donner un vrai désir et une vraie résolution de vous plaire autant que nous le pourrons.

Pater; Ave; Gloria; O vous qui, etc.

V. O très-bon Seigneur, Jésus-Christ! nous vous remercions pour le don éminent d'humilité que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette humble épouse, de nous accorder la grâce d'une vraie humilité qui nous fasse trouver toujours notre joie dans les humiliations et préférer les mépris à tous les honneurs.

Pater; Ave; Gloria; O vous qui; etc.

VI. O très-libéral Seigneur Jésus-Christ! nous vous remercions pour le don éminent de dévotion envers votre douce Mère et saint Joseph, que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous. prions, par vos mérites et par ceux de cette aimable épouse, de nous donner la grâce d'une spéciale et tendre dévotion

envers votre sainte Mère, et envers Joseph, votre bien-aimé père nourricier.

Pater; Ave; Gloria; O vous qui, etc.

VII. O très-aimant Seigneur Jésus-Christ! Nous vous remercions pour le don extraordinaire du coeur blessé, que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette fervente épouse, de nous accorder aussi la blessure de l'amour divin ; afin que dorénavant nous vous aimions et que nous ne pensions à aimer autre chose que vous.

Pater; Ave; Gloria; O vous qui, etc.

VIII. O bien-aimé Seigneur Jésus-Christ! nous vous remercions pour le don éminent du désir de la mort, que vous avez accordé à votre bien-aimée vierge, Thérèse. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette fidèle épouse, de nous accorder la grâce de désirer la mort, afin de vous posséder éternellement dans la patrie des bienheureux.

Pater; Ave; Gloria; O vous qui, etc.

IX. O très-cher Seigneur Jésus-Christ! nous vous remercions enfin pour le don de la précieuse mort que vous avez accordée à votre bien-aimée vierge, Thérèse, en la faisant mourir doucement par la force de son amour. Nous vous prions, par vos mérites et par ceux de cette affectueuse épouse, de nous accorder une bonne mort! Si nous ne mourons point d'amour, que nous mourions du moins avec votre amour; et, par cette mort, que nous allions vous aimer éternellement d'un amour plus parfait dans le ciel.

Pater; Ave; Gloria; O vous qui, etc.

v. Priez pour nous , sainte Thérèse;

r. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

ORAISON.

Exaucez-nous, ô Dieu, auteur de notre salut; afin que, célébrant avec allégresse le souvenir de votre bien-aimée vierge, Thérèse, nous soyons nourris de sa doctrine céleste, et enflammés par les pieux sentiments de sa dévotion ; par Jésus-Christ, NotreSeigneur. Ainsi soit-il !

3e Dévotion à saint Michel Archange.

MÉDITATION POUR LA BONNE MORT.

I. Nul esprit céleste n'a dans le ciel une gloire égale à celle de saint Michel Archange ; selon saint Basile et d'autres saints Pères, sa gloire est incomparable. C'est bien juste : en effet, saint Michel a eu l'honneur de vaincre l'orgueilleux Lucifer et les anges révoltés, et les a chassés du ciel. O mon âme! si vous aimez ce saint Archange qui aime tant les hommes, réjouissez-vous de sa gloire dans le paradis ! Comme il est le protecteur spécial de l'Église et de tous les fidèles, priez-le d'être aussi votre protecteur particulier près de Dieu, qui l'aime beaucoup, et se réjouit de voir glorifié par toutes les, créatures cet Ange si fidèle et si zélé pour l'honneur-divin !

II. La sainte Eglise chante dans la Messe pour les morts : « Que l'Archange saint Michel, le porte-étendard, introduise les âmes dans la sainte lumière ! » D'après une docte explication, saint Michel a l'honorable fonction de présenter à Jésus-Christ, notre juge, toutes les âmes qui sortent de cette vie dans la grâce de Dieu. Protégez-moi donc, ô saint Archange ! Par votre protection, rendez mon âme digne d'être présentée par vos mains, revêtue de la grâce divine, à Jésus-Christ, mon juge, quand arrivera le jour de ma mort!

III. La sainte Eglise prie encore saint Michel, au nom de tous les fidèles, « de nous défendre; au moment de la mort, contre les démons; afin que nous résistions à leurs assauts, dans le dernier combat, et que nous ne périssions pas dans le terrible jugement. » O saint Archange ! l'enfer a bien des armes terribles pour me combattre à l'heure de ma mort; ces armes sont mes péchés, à la vue desquels il espère me jeter dans le désespoir; ce sont les redoutables assauts des tentations, pour me jeter encore dans de nouveaux péchés. Vous l'avez vaincu et chassé du ciel; domptez-le encore pour moi, et chassez-le bien loin de moi, à l'heure de ma mort l Je vous en prie, pour l'amour de ce Dieu qui vous aime tant, et que vous aimez par dessus toute chose ! O Marie! Reine du ciel! ordonnez à saint Michel de m'assister à l'heure de ma mort !

4e Dévotion aux saints Anges Gardiens.

CONSIDÉRATIONS ET PRIÈRES.

« Honorez vos saints Anges Gardiens par le respect, la dévotion et la confiance. » (Saint Bernard.)

I. Nous devons le respect aux saints Anges, car ils sont de purs Esprits , ils sont des Princes du Paradis, qui veulent bien nous honorer de leur présence et nous assister dans.nos actions. Aussi, devons-nous, par respect de notre bon Ange, éviter tout acte qui blesserait ses regards. Sainte Françoise, romaine, voyait son Ange sous la forme humaine, se couvrir le visage de ses mains, quand il remarquait une action ou une parole répréhensible dans quelqu'un de la société.

Ah ! mon saint Ange Gardien! combien de fois ne vous ai-je pas contraint, par mes péchés, à vous couvrir la face! Je vous en demande pardon; je vous prie de m'en obtenir le pardon vous- même; car je me propose de ne plus offenser Dieu et de ne plus vous déplaire par mes fautes.

II. Nous devons honorer nos saints Anges par la dévotion, car ils la méritent par l'amour qu'ils nous portent. Ni l'affection d'un père, ni celle d'un frère ou d'une soeur, ne surpassent l'amour que nous portent nos Anges Gardiens. Les amis du monde nous aiment souvent par intérêt; aussi ils nous oublient facilement quand nous sommes dans la tribulation et plus-encore quand nous les offensons. Notre An e nous aime uniquement par charité; aussi, il nous assiste particulièrement dans nos tribulations, et ne cesse de nous aider, même quand nous offensons Dieu. « Votre Ange ne vous abandonnera pas quand vous pécherez. » Alors même, il cherche à vous éclairer, afin de vous ramener à Dieu par un prompt repentir.

Oh! combien je vous,remercie, mon Ange Gardien, pour les lumières que vous m'avez communiquées! Ah! plût à Dieu que je vous eusse toujours obéi! Continuez de m'éclairer; reprenez-moi quand je pèche, et ne m'abandonnez pas jusqu'au dernier instant de ma vie!

III. Nous devons avoir une grande confiance dans le secours de notre Ange Gardien. L'amour de notre Dieu ne s'est point contenté de donner son Fils pour notre Rédempteur, et Marie pour notre avocate; il a voulu donner encore ses anges, et leur a commandé de nous assister pendant toute notre vie. « Il a ordonné à ses anges de vous garder dans toutes vos voies. »

O Dieu d'infinie miséricorde! quels autres moyens pouviez-vous me donner pour me sauver? Je vous en remercie, mon Seigneur! Je vous remercie, prince du Paradis, mon bon Ange, qui m'assistez depuis tant d'années; je vous ai oublié, mais vous n'avez cessé de penser à moi! Qui sait combien doit durer encore mon voyage vers l'éternité? Ah! mon Ange Gardien! guidez-moi dans la voie du ciel; ne cessez de m'assister que quand vous me verrez votre compagnon, pour toujours, dans le royaume de l'éternel bonheur. (Méditations pour les saints Anges.)

V. — ENTRETIEN POUR LA MESSE, EN SIX PARTIES, CORRESPONDANT A LA SÉRIE DES PRINCIPAUX MYSTÉRES DE JÉSUS-CHRIST.

Cet entretien convient, surtout pour les fêtes de Notre-Seigneur, et pour les jours de confession et de communion. Quand la Messe est moins solennelle et plus courte, choisissez les exercices, selon les nuances de votre dévotion.

PRÉPARATION, SI ON ARRIVE AVANT QUE LE PRÊTRE SOIT AU PIED DE L'AUTEL.

Offrande du sacrifice, pour s'unir au prêtre, et demander le pardon des péchés.

O Père céleste, Père des miséricordes, auteur de toute consolation, qui nous consolez dans toutes nos peines! agréez, je vous en supplie, ce sacrifice du Corps et. du Sang de votre Fils unique, que je vous offre aujourd'hui, avec l'Eglise militante et l'Eglise triomphante, en mémoire de la Passion, de la Résurrection et de l'Ascension de mon Sauveur; en l'honneur de la Bienheureuse Vierge et de toute la cour céleste; afin de satisfaire pour mes péchés et pour ceux de tous les hommes. Mon Dieu ! voyez sur cet autel votre Fils bien-aimé, l'unique objet de vos complaisances; écoutez ta voix de ses plaies; considérez les larmes précieuses que du haut de sa croix, il versa en priant si humblement pour moi, son perfide bourreau, mais aujourd'hui pécheur repentant! Regardez son coeur brûlant pour nous d'un amour si pur et si ardent ! En considération de ses mérites, délivrez-nous. de tous les maux que nous avons mérités par nos péchés. Oui, Père miséricordieux! pardonnez-nous, pour l'amour de Jésus-Christ, notre avocat et notre médiateur, qui satisfait pour nous, en vous rendant avec le Saint-Esprit, toute gloire et tout honneur, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (Exercice pour la Confession.)

Considérations pour animer la dévotion et la confiance.

Le sacrifice de la Messe a été institué pour quatre fins : 1° pour honorer Dieu; 2° pour expier nos péchés; 3° pour remercier Dieu de ses bienfaits; 4° pour obtenir ses grâces. De là naissent les considérations suivantes qui nous aident à entendre la Messe avec beaucoup de fruit.

1° A la Messe, en offrant au Père éternel la personne de Jésus-Christ, Homme-Dieu, on rend à Dieu un honneur infiniment plus grand que si on lui offrait la vie de tous les hommes et de tous les Anges.

2° Par cette offrande de Jésus-Christ, qui se fait à la Messe, on donne à Dieu une satisfaction complète pour tous les péchés des hommes, et spécialement des assistants , auxquels est appliqué le même sang divin qui a été répandu sur le Calvaire, pour la rédemption du genre humain. Ainsi , par une Messe , nous satisfaisons à la justice divine pour nos fautes, bien plus que par aucune autre oeuvre expiatoire. Cependant, malgré cette valeur infinie, Dieu reçoit le saint sacrifice d'une manière finie , suivant les dispositions de celui, qui y assiste; c'est pourquoi il est utile d'entendre plusieurs Messes.

3° La Messe est pour nous le moyen de rendre à Dieu de dignes actions de grâces, pour tous les bienfaits que nous avons reçus de lui.

4° Pendant la Messe, nous pouvons obtenir toutes les grâces que nous désirons pour nous et pour les autres. Nous sommes indignes de recevoir le moindre bienfait; mais notre Sauveur nous a donné le moyen de mériter et d'obtenir toutes les grâces; c'est de les demander en son nom, en l'offrant lui-même au Père éternel dans le sacrifice de la Messe; car alors il s'unit à nous et prie avec nous.

Lorsque vous implorez le Seigneur, si vous saviez que la mère de Dieu et tout le paradis s'unissent à vous pour appuyer votre prière, avec quelle confiance ne prieriez-vous pas? Eh bien! quand vous assistez à la messe pour demander à Dieu quelque grâce, Notre Seigneur Jésus-Christ, dont les prières valent infiniment plus que celles du paradis tout entier, prie lui-même pour vous, et offre pour vous les mérites de sa passion. (Religieuse sanctifiée.)

I. — LE PRÊTRE AIT PIED DE L'AUTEL. — JÉSUS-CHRIST DANS LE SEIN DU PÈRE ÉTERNEL ET DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE.

Attendons Jésus, avec les patriarches ; adorons-le dans son Incarnation.

Dieu laisse passer quatre mille ans depuis le _péché d'Adam, avant d'envoyer sur la terre son Fils unique, pour sauver le genre humain. En attendant , quelles ruines ténébreuses couvrent le monde! Le vrai Dieu, connu et adoré dans un seul coin de la terre; partout ailleurs l'idolâtrie, les démons, les animaux, la pierre même, adorés comme des dieux! Mais admirons la divine sagesse ; elle diffère la venue du Rédempteur, pour la rendre plus désirable aux hommes; afin de faire mieux éclater la malice du péché, la nécessité du remède et le bienfait de la Rédemption. Si Jésus-Christ fut venu de suite après la chute primitive, on n'aurait pas apprécié la grandeur de ce bienfait. Remercions la bonté divine qui a voulu nous faire naître depuis que le grand mystère s'est accompli! Ce temps privilégié, nommé la plénitude des temps, est arrivé pour nous, « Quand arriva la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, pour racheter ceux qui étaient sous la loi. ». Cette période est bien nominée la plénitude , à cause de l'abondante des grâces que le Fils de Dieu est venu communiquer aux hommes par la Rédemption!

L'ange est envoyé, comme ambassadeur, dans la ville de Nazareth, à la Vierge Marie, pour lui annoncer la venue du Verbe, qui veut prendre un corps et une âme dans son chaste sein. Il salue la Vierge , la proclame pleine de grâces et bénie au-dessus de toutes les femmes. La modeste Vierge, élue pour être la mère d'un Dieu, est troublée par ces éloges, à cause de son incomparable humilité; mais l'ange la rassure et lui dit qu'elle a trouvé grâce devant Dieu , cette grâce qui apporte la paix entre Dieu et les hommes, qui répare les ruines du péché. Il indique le nom de Sauveur qui doit être imposé à son fils; « vous l'appellerez Jésus. » Son fils est le Fils même de Dieu, qui doit guérir le monde et régner sur le coeur des hommes. Enfin, Marie consent à être la mère d'un tel Fils. « Qu'il me soit fait selon votre parole! » Et le Verbe éternel prend un corps dans son chaste sein, et devient homme. « Et le Verbe s'est fait chair. »

Remercions le Fils; rendons grâces à la Mère, qui, en-acceptant ce titre auguste, voulut devenir aussi la mère de notre salut, et la mère des douleurs; car elle acceptait alors un abîme de douleurs, dont elle devait payer sa qualité de Mère !... Mère d'un Dieu qui venait souffrir et mourir pour les hommes !

AFFECTIONS ET PRIÈRES.

O Verbe éternel, fait homme pour moi! sous le voile de l'humiliation, dans la faiblesse d'un petit enfant au sein d'une mère, je reconnais que vous êtes mon Seigneur et mon Roi, mais un Roi d'amour! Mon doux Sauveur! puisque vous êtes venu sur la terre, vous revêtir de notre misérable chair, afin de régner sur nos cœurs; venez donc établir votre règne dans mon âme, qui a été si longtemps dominée par vos ennemis, mais qui vous appartient mgintenant, je l'espère, et vous appartiendra toujours, à vous que je veux avoir désormais comme unique Seigneur! « Soyez maître au milieu de vos ennemis ! » Les rois de ce monde règnent par la force des armes; mais vous, Seigneur mon Dieu! vous venez régner par la force de votre amour! Aussi , vous ne venez point avec la pompe qui accompagne les autres rois; vous ne venez point avec des habits d'or et de pourpre, avec le sceptre et la couronne , avec une armée formidable ! Vous naîtrez dans une étable, pauvre et abandonné, couché sur la paille, au milieu d'une crèche ; ainsi sera inauguré votre règne sur les coeurs ! Ah ! mon Roi-enfant! comment ai-je pu vivre si souvent révolté contre vous, dans votre inimitié , privé de votre grâce, tandis que vous déposez votre majesté divine, pour m'obliger à vous aimer; tandis que vous vous humiliez jusqu'à paraître enfant dans une crèche, adolescent dans une vie laborieuse, enfin comme un cchninel sur la croix? Combien je serais heureux, si, sorti de l'esclavage du démon, comme je l'espère, je me laissais toujours gouverner par votre sagesse, par votre amour! O mon Roi , Jésus! l'amant et ,l'amour de nos âmes ; prenez possession de mon âme; je vous la, donne tout entière ! Acceptez-la pour vous servir toujours, mais, pour vous servir par amour! Votre majesté inspire la crainte; mais votre bonté inspire encore plus l'amour ! Vous êtes mon Roi, et vous serez toujours mon unique amour; et si jamais

j'avais une crainte, ce serait la crainte de vous déplaire!

O Marie! ô ma Reine chérie! obtenez-moi la grâce d'être fidèle, à ce Roi bien-aimé de mon coeur! (Méditations pour l'Avent.)

II. — LE PRÊTRE MONTE A L'AUTEL. — LE VERBE INCARNÉ SUR LA TERRE ABAISSE SA GRANDEUR POUR NOTRE AMOUR.

Abaissons-nous avec lui par amour.

Pour bien comprendre l'immensité de l'amour divin qui engage un Dieu à se faire homme, à devenir un petit enfant, il faudrait connaître aussi la grandeur de Dieu. Mais quel homme, quel ange même pourrait concevoir l'infinie Grandeur? Dire à Dieu qu'il est pins grand que les cieux, les rois, les saints et les anges, ce serait lui faire injure; comme on offenserait un roi, si on lui disait qu'il est plus grand qu'un brin d'herbe ou un moucheron. Dieu est la grandeur même ; toutes les grandeurs çde l'univers sont une infiniment petite parcelle devant l'immensité de Dieu. David, réfléchissant à la grandeur divine, et désespérant de la comprendre, s'écriait: « Quelle grandeur, ô mon Dieu! est comparable à la vôtre? » Et comment David, intelligence finie, aurait-il compris une grandeur infinie? « Jéhovah est grand ! il est au-dessus de toute louange ; et sa grandeur n'a pas de limite! Il remplit le ciel et la terre! » Ainsi nous tous, êtres misérables, imperceptibles vermisseaux, nous vivons dans cet immense océan de l’essence de Dieu ! « En lui nous avons la vie, le mouvement et l'être! » Que sommes-nous relativement à Dieu? Que sont tous. les hommes , tous les monarques, tous les saints , tous les anges, en face de l'infini ? Tous ensemble, mille fois moins qu'un grain de sable comparé à tout l'univers ! « Toutes les nations sont devant lui comme une goutte au fond d'un grand vase; comme un grain de poussière! Toutes les nations sont devant lui, comme si elles n'étaient pas! » Or, un Dieu si grand s'est fait petit enfant; et pour qui s'est-il fait enfant? et pourquoi? « Il s'est fait petit pour nous faire grands: il a voulu être enveloppé de langes, pour nous délivrer des chaînes de la mort; il est descendu sur la terre, pour nous élever jusqu'au ciel! » Voyez l'Immense devenu enfant! Celui que les cieux ne peuvent contenir est couvert de lambeaux, dans une crèche!... « Regardez le Dieu qui peut tout, pressé de langes ! Le Dieu qui sait tout ne peut pas parler ! Le Dieu qui gouverne le ciel et la terre est porté dans les bras mortels! Le Dieu qui console les affligés et qui est la joie du paradis, pleure, gémit et cherche un consolateur! » O Verbe incarné! le temps de votre venue sur la terre est le temps de l'amour! Ah ! c'est pour être aimé que vous nous donnez tant de marques d'amour !

Le Verbe aurait pu venir sur la terre, homme parfait comme le premier Adam; mais la forme de l'enfance lui parut plus propre à inspirer l'amour. Si Notre-Seigneur, en venant sur la terre, avait prétendu se faire craindre et respecter, il aurait paru sous la forme d'un homme accompli, entouré de la dignité royale; mais il cherchait à gagner les coeurs ; il se montra pauvre enfant, dans une grotte, entre deux animaux, dans une crèche, sur la paille. « Il a dû naître ainsi, voulant inspirer l'amour et non la crainte! »

O Seigneur! qui donc vous a fait descendre du trône céleste, pour naître dans l'étable? Ah! c'est votre amour pour les hommes! Qui, de la droite du Père où vous êtes assis, vous a placé dans la crèche? Qui, de votre royaume, plus haut que les étoiles, vous a fait descendre sur cette paille? Qui, du milieu des Anges, vous a conduit entre deux vils animaux? Ah! c'est l'amour! Vous embrasez, les Chérubins; et vous tremblez de froid! Vous soutenez les cieux; et il faut qu'on vous porte! Vous nourrissez les hommes et tous les animaux; un peu de lait vous est nécessaire! Vous donnez le bonheur à vos créatures; et vous poussez dés cris, vous versez des pleurs!

Si nous voulons plaire à cet enfant, devenons enfant avec lui, c'est-à-dire, simples, humbles; portons-lui des fleurs de vertus, de douceur , de pénitence et de charité; et nous le recevrons avec amour dans nos bras. Le grand Albuquerque, dans un naufrage , croyait toucher à sa dernière heure, il aperçoit près de lui un enfant, il le prend dans ses bras; et, l'élevant vers le ciel, il s'écrie : « Seigneur, je ne mérite pas que vous m'exauciez; mais que les pleurs de cet innocent vous apaisent; et sauvez-nous! » La tempête se calme aussitôt; et l'équipage est sauvé. Faisons de même, nous pécheurs,! Nous avons offensé Dieu, nous sommes condamnés à la mort éternelle; la justice divine demande satisfaction.

Offrons à Dieu le divin enfant, disons avec confiance : « Seigneur; si nous ne pouvons expier nos offenses, entendez cet enfant qui gémit, qui se plaint , qui tremble de froid ! Cet enfant prie pour notre dette, et vous demande grâce; si nous ne méritons pas le pardon , vous l'accorderez aux larmes de votre Fils innocent! »

O doux, aimable et saint enfant! vous avez tout fait pour mériter l'amour des hommes ! Je connais le mal que j'ai commis, je me repens de tout mon coeur ! Acceptez un coeur qui vous aime!

O Marie! glorieuse Mère du Verbe incarné, ne m'abandonnez pas; ô mère de la persévérance et dispensatrice des grâces divines! Aidez-moi toujours! Avec votre secours, ô mon espérance, je serai fidèle à Dieu jusqu'à la mort. (Discours sur Noël.)

III. — A L'OFFERTOIRE. — JÉSUS-CHRIST S'OFFRE A SON PÈRE POUR NOTRE RÉDEMPTION.

Offrons-nous a lui entre les bras de la divine Mère !

Le Seigneur a dit : « Je ne veux point perdre l'homme; qu'il se trouve un Rédempteur qui satisfasse à ma justice et arrache le coupable aux mains de ses ennemis, à la mort éternelle qui lui est due! .... » Les anges, les chérubins , les séraphins se taisent.... Le Verbe éternel s'avance: « Me voici, dit-il, envoyez-moi, ô mon Père! votre majesté infinie, offensée par l'homme, ne peut recevoir une entière satisfaction de l'ange, qui est une créature. Quand même vous vous contenteriez de la satisfaction d'un ange, songez que, malgré tant de biens prodigués à l'homme, malgré tant de promesses, malgré tant de miracles, nous n'avons pu obtenir son amour, parce qu'il ne connaît pas encore celui que nous aurons pour lui. Si nous voulons l'obliger à nous aimer, nous ne trouverons jamais d'occasion plus favorable à l'accomplissement de ce désir. Il faut que votre Fils descende sur la terre, pour le racheter; qu'il y prenne la chair de l'homme, il faut que sa mort paie la dette de l'homme , satisfasse pleinement votre justice, et que l'homme soit pleinement convaincu de notre amour. » — « Mais, répond le Père éternel, pense, ô mon Fils, qu'en te chargeant de payer pour l'homme, tu seras obligé de mener une vie de fatigues et de douleurs! » — « N'importe, me voici ; envoyez-moi ! » — Tu naîtras dans une étable, au milieu de vils animaux. Enfant, t'a seras contraint defuir en Egypte, pour éviter les mains de ces hommes que tu veux sauver, et qui, dès tes premières années voudront t'arracher la vie! » — « N'importe, mon Père, me voici, envoyezmoi! » — « De retour en Palestine, tu vivras dans l'indigence et l'obscurité, simple ouvrier chez un pauvre artisan ! » — « Me voici, envoyez-moi! » — « Lorsque tu sortiras pour prêcher et manifester qui tu es, tu auras à peine quelques disciples fidèles; les autres auront pour toi la calomnie et le blasphème, tu seras appelé imposteur , magicien, insensé et Samaritain; enfin , ils te poursuivront , te feront mourir honteusement sur un douloureux gibet! » — « Me voici , envoyez-moi , ô mon Père ! puisque les hommes ne peuvent apaiser votre justice parleurs oeuvres, ni par leurs sacrifices; me voici, moi, votre Fils, revêtu de la chair de l'homme; disposé à expier les fautes de l'homme par mes souffrances et par ma mort !»

Dites-moi , chrétiens, Jésus-Christ pouvait-il faire davantage pour se faire aimer de vous ? S'il avait dû se dévouer pour sauver son propre père, pouvait-il faire plus que de prendre la chair de l'homme et dé se livrer à la mort? Je dirai plus : Si Jésus-Christ avait été simplement un homme, et non pas une personne divine; s'il eût voulu, par une preuve d'affection, acquérir l'amour d'un Dieu; aurait-il fait plus que ce qu'il a fait pour acquérir le vôtre? Si votre esclave eût donné pour vous son sang et sa vie, n'aurait-il pas enchaîné votre coeur? Ne vous croiriez-vous pas obligé à l'aimer, du moins par reconnaissance? Et Jésus-Christ, en donnant pour vous son sang et sa vie, n'obtiendrait pas ce que vous n'oseriez refuser à un esclave?

Mon Rédempteur, puisque vous êtes descendu du ciel pour vous donner à moi, que puis-je encore chercher, sur la terre ou dans le ciel. même, excepté vous, le bien suprême et le paradis des âmes? Que mon coeur obéisse à vous seul, cherche à plaire à vous seul; car vous seul aimez mon âme ! Que d'autres aspirent aux biens de ce monde; quels en jouissent, s'il est des jouissances hors de vous! Soyez, vous seul, ma richesse, mon bien, ma paix, mon espérance, dans cette vie et dans l'autre! Voilà mon coeur, je vous le donne, qu'il soit à vous, et qu'il ne soit plus à moi!

O ma Mère! si belle aux yeux de Dieu, ayez pitié de mon âme, déformée par le péché! Si autrefois jé n'appartenais pas à Dieu, je veux aujourd'hui m'offrir tout à lui, je consacre le reste de nu vie à l'amour de mon Rédempteur! O vous, mon espérance, donnez-moi la force d'être reconnaissant et fidèle jusqu'à la mort! Je l'espère; ainsi soit-il! (Discours sur Noël.)

IV. — AU CANON. — IMMOLATION, CONSÉCRATION.

Immolons-nous, à notre tour, avec Jésus et Marie!

Arrêtons-nous à cet admirable spectacle que nous donne le Fils de Dieu, allant mourir pour ces mêmes Nommes qui le traînent à la mort.... Regarde, mon âme; vois son corps déchiré, vois la couronne d'épines, ce bois pesant dont il est chargé, cette troupe ennemie qui l'accompagne, en l'injuriant et le maudissant! Son corps est si brisé qu'à chaque pas, au moindre mouvement, la douleur de ses plaies se renouvelle. La croix pèse sur ses épaules; enfance les épines de la couronne, et commence les tortures avant le temps. Cependant Jésus ne l'abandonne pas; car il veut, par la croix, régner sur le coeur des hommes. « Il porte sur ses épaules l'insigne de sa royauté! »

Ah ! mon Jésus! avec quels sentiments d'amour pour moi vous deviez approcher du Calvaire, où vous alliez consommer le grand sacrifice de votre vie! Embrasse aussi ta croix, ô mon âme, pour l'amour de Jésus, qui a tant souffert pour l'amour de toi! « Qui veut venir après moi, doit porter sa croix pour me suivre. » Oui , mon, Jésus, je vous suivrai jusqu'à la mort! Mais vous, par ce trajet si douloureux , donnez-moi la force de porter avec patience les croix que vous m'envoyez! Vous nous avez rendu les douleurs douces et précieuses, en les embrassant vous-même avec tant d'amour !

Jésus sur la croix; voilà des preuves non équivoques de l'amour d'un Dieu !... Mon âme , approche-toi humblement de cette croix, baise humblement cet autel où est mort le Seigneur! Mets-toi sous ses pieds; et que son sang divin retombe sur toi! Dis au Père éternel ,, avec une autre intention que celle des Juifs : « Que son sang retombe sur nous! » Que ce sang, ô mon Dieu! descende sur moi, qu'il me lave de mes péchés ! Il ne demande pas vengeance comme celui d'Abel , il demande grâce et pitié!... O mon divin Rédempteur! je ne vois sur votre corps que plaies et sang; dans votre coaur, il n'y a que tristesse et affliction! Je lis sur votre croix que vous êtes Roi; mais, cette inscription exceptée, quoi donc m'annonce votre royauté? Je vois un trône : votre gibet ignominieux ! Je vois une pourpre : votre chair teinte de sang! Je vois une couronne : la couronne d'épines! Oui, à ces signes, je reconnais un Roi, mais un Roi d'amour! Cette croix, ce sang, ces clous, cette couronne , voilà les insignes de votre amour!.... A plaies de mon Jésus, ardents foyers d'amour, laissez-moi brûler au milieu de vous, non de ces feux d'enfer que j'ai mérités, mais des saintes flammes d'amour pour ce Dieu, qui est mort pour moi dans les supplices! (Réflexions sur la Passion.)

Oui, mon Sauveur et mon Dieu! je vous aime, je vous aime! Ah! rappelez-moi toujours combien vous avez souffert pour moi, afin que je n'oublie jamais de vous aimer! Liens sacrés, qui avez enchaîné Jésus! liez-moi avec Jésus! Epines, qui avez couronn! Jésus! blessez-moi d'amour pour Jésus ! Clous, qui avez percé les membres de Jésus! clouez-moi sur la croix de Jésus, afin que je vive et que je meure uni à Jésus! O sang de Jésus ! enivrez-moi du saint amour! O mort de Jésus! faites-moi mourir à toute affection terrestre! O pieds percés de mon divin maître ! je vous embrasse! délivrez-moi de l'enfer que j'ai mérité! Mon Jésus dans l'enfer je ne pourrais plus vous aimer ; et je veux vous aimer toujours ! Mon bien-aimé Sauveur! sauvez-moi ; attachezmoi étroitement à vous , et faites que je ne vous perde jamais plus !

O Marie! Mère de mon Rédempteur et refuge des pécheurs aidez un pécheur qui veut aimer Dieu, et qui se recommande à vous! Secourez-moi, pour l'amour que vous portez à Jésus-Christ! (Prat. de l'amour envers Jésus-Christ. Introd.)

V. — A LA COMMUNION. — JÉSUS-CHRIST MEURT ET DESCEND AU TOMBEAU.

Mourons, ensevelissons-nous avec lui, par la contrition et l'amour.

Nous, chrétiens, qui avons la foi, nous ne pouvons plus aimer faiblement le Dieu mort pour nous sur la croix; aucun autre amour que son amour ne doit plus entrer dans notre coeur. Disons avec saint Paul: « Je suis attaché avec le Christ sur la croix ! Je vis ; non, ce n'est plus moi qui vis ; c'est le Christ qui vit en moi ; le Christ qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi! » J'ai cessé de vivre pour moi, veut dire l'apôtre, depuis que Jésus s'est appliqué les peines qui m'étaient dues. Je suis mort à toutes les choses du monde; celles qui ne sont point pour Jésus me sont tout-à-fait étrangères; comme si j'étais mort, je ne les vois ni les entends, mais celles qui ont pour but son plaisir et sa gloire, celles-là me trouvent vivant et tout disposé à les embrasser; fatigues, douleurs, outrages, la mort même! Oui, Jésus-Christ est ma vie! Jésus est ma pensée! mon voeu, mon espérance , mon Dieu, mon amour!

« La promesse est certaine, dit saint Paul: si nous mourons avec Jésus-Christ, nous vivrons éternellement avec lui; si nous soutenons les traverses avec courage , nous partagerons son royaume! » Les rois de la terre, après avoir triomphé de leurs ennemis, partagent les dépouilles des vaincus avec les braves qui ont combattu sous leurs ordres ; Jésus-Christ , au jour du jugement, fera part des biens célestes à ceux qui ont travaillé pour les acquérir, et qui ont souffert pour son nom!

O mon Jésus! si je pense à mes péchés après vous avoir si souvent renié pour des misérables jouissances mondaines, je n'ose vous demander le paradis; mais , quand je vous vois attaché à cette croix, je reprends l'espérance; car je sais que vous êtes mort pour expier mes péchés, et pour m'obtenir ce paradis que je dédaignais! Ah ! mon doux Rédempteur! j'espère, par les mérites de votre mort, que vous m'avez déjà pardonné mes offenses, à la vue de mon repentir et de ma douleur; mais, hélas ! je ne puis oublier que je vous ai fait le plus sanglant outrage, à vous, Seigneur, à vous qui m'avez tant aimé! Je ne puis anéantir le passé ! mais, du moins, tout ce qui me reste de vie sera consacré à vous aimer de toutes mes forces; je veux vivre pour vous seul, je veux être à vous seul , tout entier à vous! Aidez-moi , Seigneur! détachez-moi de la terre; donnez-moi la lumière et la force nécessaires pour vous chercher, vous seul , mon unique bien, mon amour, mon tout!

O Marie! espérance dés pécheurs! aidez-moi de vos prières !

Priez! ah! priez pour moi! Priez tant que vous ne me verrez pas tout entier à Dieu! (Réflexions sur la Passion.)

Prière spéciale d'une âme désolée, à Jésus, dans le Sacrement.

O Jésus crucifié ! j'avais renoncé à tout pour votre amour Mais, après que vous m'avez fait tout quitter, pour vous posséder, vous semblez m'abandonner vous-même!... Ah ! que dis-je!... Mon amour! ayez compassion de moi!. ce n'est pas moi qui parle; c'est ma faiblesse! De moi-même, je suis digne de tout châtiment pour mes innombrables péchés! Vous m'avez délaissée , comme je le méritais; vous m'avez privée de votre aimable présence qui m'a tant de fois consolée! Cependant, malgré la peine que me cause votre abandon, je veux toujours vous aimer et vous bénir! Pourvu que vous ne me priviez pas de la grâce de vous aimer, faites avec moi comme il vous plaira. Laissez-moi dire avec une de vos fidèles amantes: « Je vous aime avec tendresse, malgré vos coups, ô mon Dieu! fuyez, si vous le voulez; mais je veux vous suivre partout et toujours! »

Seigneur, ne vous éloignez pas de moi ; et retirez-moi tout ce que vous voudrez ! « Tirez-moi après vous ! » O mon amour! attirez moi toute à vous; et je compterai pour rien de n'avoir pas même la consolation de savoir avec certitude que je suis à vous ! Mais attirez-moi fortement; et retirez-moi de la fange de mes iniquités. « Secourez vos serviteurs, que vous avez rachetés de votre sang précieux! » Je veux être à vous, quoi qu'il m'en coûte; je veux vous aimer de toutes me: forces... Mais de quoi suis-je capable? Ah ! votre sang est toute mon espérance !

O Marie ! Mère de Dieu et mon refuge dans mes tribulations? priez toujours pour moi ! Le sang de Jésus-Christ d'abord, et ensuite votre intercession ; voilà toute mon espérance pour mon salut éternel! Laissez-moi vous dire avec saint Bonaventure : « J'espère en vous, ô Reine ! je ne serai jamais confondu ! » Obtenez-moi la grâce d'aimer Dieu dans cette vie et dans l'éternité! et e ne demande rien de plus! (Des peines intérieures.)

Faites la communion spirituelle, si vous n'avez pas le bonheur de communier sacramentellement.

Mon Jésus! je crois que vous êtes ici présent dans le TrèsSaint Sacrement ! Je vous aime par dessus toutes choses, et je désire vous posséder dans mon âme! Puisque je ne peux pas maintenant vous recevoir sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon coeur ! Je vous embrasse comme vous possédant en effet, je m'unis entièrement à vous ; ne permettez pas que je me sépare jamais de vous !

Vous pouvez dire aussi cette formule plus courte

O Jésus ! je vous crois vivant dans le Saint-Sacrement; je vous aime et vous désire! Venez dans mon coeur ! Je vous tiens embrassé ! Ne vous éloignez pas de moi! (Introd. aux Visites.) 

Si vous avez le bonheur de communier sacramentellement, faites votre préparation immédiate, et récitez les actes suivants, pour ôter de votre cceur les affections terrestres , et pour l'enflammer d'un grand désir de recevoir Jésus-Christ.

ACTE DE Foi. — Mon bien-aimé Jésus, vrai Fils de Dieu , mort sur la croix pour mon salut , dans un        océan d'opprobres et de douleurs! je crois fermement que vous résidez dans le Sa Sacrement; et je suis prêt à donner ma vie pour cet article de ma Foi!

ESPÉRANCE. — Aimable Rédempteur, j'espère de votre, bonté et par les mérites de votre sang, qu'en venant à moi ce matin, vous m'enflammerez de votre saint amour, et me donnerez toutes les grâces qui me sont nécessaires pour vous être obéissant et fidèle jusqu'à la mort !

AMOUR. — O mon Dieu ! véritable et unique ami de mon âme, que pouviez-vous faire de plus pour m'obliger à vous aimer? Non content de mourir pour moi, ô mon amour! vous avez institué le Saint-Sacrement et vous devenez ma nourriture, pour vous donner entièrement à moi, et pour vous unir tout entier à une créature aussi indigne, aussi ingrate que moi! Vous m'invitez vous-même à vous recevoir , et vous désirez ardemment que je vous reçoive  O amour immense! Un Dieu se donne tout à moi! O mon Dieu ! amabilité infinie, digne d'un amour infini! je vous aime par dessus toutes choses ; je vous aime de tout mon coeur ; je vous aime plus que moi-même, plus que ma vie ! Je vous aime parce que vous le méritez; je vous aime pour vous plaire, puisque vous tenez tant à mon amour! Sortez de mon âme, affections terrestres! à vous seul, mon Jésus, mon trésor et mon tout ! à vous seul je veux donner tout mon amour! Vous vous donnez aujourd'hui tout à moi; je me donne aussi tout à vous! Agréez que je vous aime, car je ne veux que vous et votre bon plaisir! Oui, je vous aime,, ô mon Sauveur! j'unis mon pauvre amour à l'amour que vous portent les anges, les saints et Marie votre auguste Mère , et votre divin Père! Oh! que ne puis-je vous voir aimé de tous les hommes! Oh! que ne puis-je vous faire aimer comme vous le méritez !

HUMILITÉ ET CONTRITION. — Voici l'instant, ô mon Jésus! je m'apprête à me nourrir de votre chair sacrée! ô mon Dieu! qui suis-je? Qui ôtes-vous? Vous êtes un Seigneur d'une bonté infinie; et moi, je suis un impur vermisseau, tout souillé de péchés; je vous ai tant de fois chassé de mon âme! Seigneur, je ne suis pas même digne de rester en votre présence; je mériterais de brûler à jamais dans l'enfer, loin du ciel et de vous. Mais votre bonté m'appelle à vous recevoir; me voici donc, humilié , confus, accablé par le souvenir des déplaisirs que je vous ai causés; mais plein de confiance dans votre bonté et votre amour. — O mon aimable Rédempteur! combien je regrette de vous avoir tant offensé par le passé; vous avez sacrifié votre vie pour moi, et moi, j'ai tant de fois méprisé votre grâce et votre amour; je vous ai trahi pour de vains caprices! Ah! je me repens de tout mon coeur! Je regrette , plus que tout autre mal, tous les péchés que j’ai commis, graves ou légers; je les déteste parce qu'ils vous ont offensé , ô Bonté infinie! J'ai la confiance que vous m'avez déjà pardonné; mais, si je n'ai pas encore mérité le pardon, ô mon Jésus! pardonnez-moi, avant que je m'approche de vous! Oh! recevez-moi promptement dans votre grâce, ô mon Dieu, puisque, dans peu d'instants, vous allez habiter,en moi!

DÉSIR. — Venez, mon Jésus ! venez dans mon âme qui vous désire et vous appelle de tous ses vceux! ô mon bien unique! ô ma vie! mon amour! mon tout! je voudrais vous recevoir aujourd'hui avec autant d'amour que les âmes les plus ferventes; avec la même ardeur que votre Sainte Mère! J'unis à vos communions celle que je vais faire, ô Bienheureuse Vierge, ma Mère! O Marie! donnez-moi vous-même votre Fils; je veux le recevoir de vos mains! Dites-lui que je suis votre serviteur, afin qu'il me presse plus amoureusement sur son cœur, eu venant à moi. (Réglement de vie.)

VI. — APRÈS LA COMMUNION. — RÉSURRECTION DE NOTRE SEIGNEUR, SON ASCENSION ET SON RÈGNE ÉTERNEL DANSLA GLOIRE.

Ressuscitons avec Jésus-Christ par la foi, l'espérance et l'amour; aspirons au ciel.

Jésus-Christ est ressuscité avec la gloire de posséder, comme Dieu et comme homme, une puissance infinie dans le ciel et sur la terre; et da pour sujets le anges et les hommes! Réjouissons-nous de voir ainsi glorifié notre Sauveur, notre Frère, notre meilleur ami! Réjouissons-nous pour nous-mêmes; car la résurrection du Seigneur est le gage de notre résurrection et de la gloire future dont nous espérons jouir en corps et en âme , dans l'éternité. Voilà l'espérance qui donnait tant de force aux martyrs, pour souffrir avec allégresse les maux de cette vie et les plus cruels tourments. Mais, ne l'oublions jamais, pour régner dans les cieux avec Jésus-Christ, nous devons souffrir ici-bas pour son amour! La couronne éternelle est la récompense de ceux qui ont combattu sur la terre avec courage! Répétons aussi avec foi l'oracle de l'Apôtre : « Les tribulations courtes et légères de la vie présente nous procurent un immense poids de gloire dans. l'éternité. » Cherchons à conserver toujours la grâce de Dieu, et demandons sans cesse la persévérance ! (Reflex. sur la Passion.)

O Paradis! ô patrie des âmes aimantes! palais de l'amour, port assuré où l'on aime Dieu éternellement et sans craindre de le perdre! quand viendra. le jour où je passerai le seuil de tes portes, libre et dégagé de ce corps terrestre, délivré des ennemis qui m'environnent et m'assiègent pour me ravir la grâce divine? O mon Jésus! inspirez-moi l'estime et le goût des biens que vous préparez à ceux qui vous aiment. Donnez-moi un grand désir du paradis, afin qu'oubliant cette terre, j'aille y établir mon séjour; afin que pendant toute ma vie, je soupire après le moment de quitter ce lieu d'exil, pour aller vous voir et vous aimer face à face dans votre royaume! Je ne mérite pas le ciel, je le sais, mon nom a été inscrit sur le livre de mort! Mais aujourd'hui j'ai votre grâce ; du moins je l'espère ; je vous conjure, par votre sang précieux répandu sur la croix, je vous conjure de m'écrire sur le livre de vie ! Vous êtes mort pour me rendre le paradis; je le veux, je l'attends, je le demande par vos mérites, pour aller me consumer d'amour, en vous aimant de toutes mes forces. Là, ne pensant plus à moi ni aux créatures, je penserai à vous aimer; en vous seront tous mes désirs et tout mon amour! O mon Jésus! quand viendra cet heureux jour?

Mère de Dieu, ô Marie! c'est. à vos prières que je devrai le Paradis! « De grâce, ô notre avocate! montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles; après cet exil, montrez-nous Jésus, votre Fils , ô Vierge clémente! ô Vierge pieuse! ô douce Vierge Marie! » (Aspirations pieuses.)

Si vous avez le bonheur de recevoir la sainte communion, faites les actes suivants, pour vous unir à Jésus-Christ; et tâchez de lui rester uni tout le reste de la journée.

ACTE DE BON ACCUEIL. — O mon Jésus; vous êtes donc venu dans mon âme! Oui, c'est vous-même; vous résidez en moi, vous êtes tout à moi! Soyez le bien-venu, ô mon bien-aimé Rédempteur! Je vous adore et me jette à vos pieds; je vous embrasse et vous presse sur mon cœur ! je vous remercie d'avoir daigné descendre en moi. O Marie ! ô mes saint Patrons ! ô mon Ange Gardien ! remerciez Dieu pour moi!

OFFRANDE. — O mon divin Roi ! puisque vous êtes venu me visiter 'avec tant d'amour, je vous donne ma volonté, ma liberté, tout moimême; vous vous êtes donné entièrement à moi, je me donne entièrement à vous ! Je ne veux plus m'appartenir, désormais je veux être à vous; oui, tout à vous ! Mon âme, mon corps, mes facultés, mes sens, toute ma personne est à vous; elle sera tout employée à vous servir et à vous plaire! A vous donc toutes mes pensées , tous mes désirs, toutes mes affections, toute ma vie! Assez longtemps je vous ai offensé, ô mon Jésus! Tout ce qui me reste de vie sera consacré à vous aimer, ô vous qui m'avez tant aimé ! Agréez, Dieu de mon âme, le sacrifice que vous fait un pauvre pécheur, qui brûle de vous aimer et de vous plaire! Agissez en moi, disposez de moi et de tout ce que je possède, selon votre bon plaisir! Que le feu de votre amour détruise en moi tous les sentiments qui vous déplaisent; afin que je sois tout à vous, et que je vive uniquement pour vous plaire en toutes choses!

DEMANDE. — Je ne vous demande pas les biens, les plaisirs, les honneurs de la terre; donnez-moi seulement, je vous en supplie par lés mérites de votre passion, une continuelle douleur de mes péchés ! Eclairez-moi de votre lumière, afin que je connaisse combien sont vaines et méprisables les jouissances de ce monde, et combien vous méritez d'être aimé ! Dégagez-moi de toutes les affections terrestres, attachez-moi tout entier à votre saint amour, afin que désormais mon coeur veuille et désire uniquement ce que vous voulez ! Donnez-moi la patience et la résignation dans les maladies, dans la pauvreté et dans tout ce qui mortifie mon amourpropre! Donnez-moi la douceur envers ceux qui me méprisent Donnez-moi une sainte mort  Donnez-moi votre saint amour ! Je vous prie surtout de me donner la sainte persévérance dans votre grâce jusqu'à la mort! Ne permettez pas que je me sépare jamais de vous! ô très-doux Jésus ! non, ne permettez pas que je me sépare jamais de vous! Je vous demande en même temps la grâce de recourir toujours à vous, d'invoquer votre secours dans toutes les tentations, ô mon Jésus! et de solliciter sans cesse de vous la sainte persévérance !

O Père éternel! Jésus, votre divin Fils, m'a promis que vous m'accorderiez tout ce que je vous demanderais en son nom : « Tout ce que vous demanderez à mon Père , en mon nom , vous sera donné. » C'est donc au nom et par les mérites de ce Fils bienaimé que je vous demande votre amour et la sainte persévérance, afin que j'aille un jour au ciel, vous aimer de toutes mes forces et chanter éternellement vos miséricordes, sans craindre d'être jamais plus séparé de vous.

O Marie! ma très-sainte Mère et mon espérance! obtenez-moi, par votre intercession, ces grâces que je souhaite ardemment! Obtenez-moi aussi la grâce de vous aimer beaucoup, ô ma Reine! la grâce de me recommander toujours à vous dans tous mes besoins ! (Règlement de vie.)

ACTIONS DE GRACES APRÈS LA MESSE.

I. — PRIÈRE AU PÈRE ÉTERNEL, POUR DEMANDER LA PERSÉVÉRANCE.

O Dieu éternel! je vous adore et vous remercie de m'avoir créé, de m'avoir racheté par Jésus-Christ, de m'avoir fait enfant de la sainte Eglise, de m'avoir attendu, quand j'étais en état de péché, de m'avoir tant de fois pardonné, et puis de m'avoir préservé de tant de fautes, dans lesquelles je serais retombé sans le secours de votre grâce ! Hélas! mes ennemis ne cesseront de me tenter jusqu'à la mort; si vous ne me soutenez, je vous offenserai encore plus qu'auparavant. Pour l'amour de Jésus-Christ, donnez-moi la sainte persévérance. Ce bon Sauveur nous a promis que vous nous accorderiez tout ce que nous vous demanderions en son nom; je vous demande donc, par les mérites de votre Fils bien-aimé, la grâce de ne plus me séparer de vous. «  Ne permettez pas que je me sépare jamais de vous; » je vous demande aussi cette grâce pour tous ceux qui jouissent de votre amitié. Je suis certain, ô mon Dieu! que, si je continue à vous demander la persévérance, je l'obtiendrai, parce que vous avez promis d'exaucer celui qui vous prie; mais voici ma crainte :  je crains que, dans quelque occasion dangereuse, je n'aie pas soin de me recommander à vous, et qu'ainsi je ne me perde. La grâce donc que je vous demande, au nom de Jésus et de Marie, c'est de ne pas négliger la prière. Faites que, dans les tentations, je ne manque jamais de recourir à vous, en invoquant les saints noms de Jésus et de Marie. Par ce moyen, ô mon Dieu! j'ai le plus ferme espoir de mourir dans votre grâce, et d'aller vous aimer dans le paradis, où je serai assuré de n'être plus jamais séparé de vous et de vous aimer dans toute l'éternité. Ainsi soit-il. (Règlement de vie.)

II. — ASPIRATION A JÉSUS-CHRIST , POUR LUI DEMANDER LA FIDÉLITÉ PARFAITE ET PERSÉVÉRANTE.

 « Place-moi, mon Fils, comme un sceau sur ton coeur. »

Oui, mon cher Jésus! puisque je vous ai consacré mon coeur, il est bien juste que je vous y place comme un sceau d'amour, afin d'en fermer l'entrée à toute autre affection, et de faire connaître ainsi à tout le monde que mon cœur vous appartient et que vous en, avez seul le domaine. Mais, Seigneur, quel bien attendez-vous de moi, si vous ne l'opérez vous-même? Je ne puis faire autre chose que de vous donner mon pauvre coeur, pour que vous en disposiez à votre gré. Eh bien ! le voici ; je vous le donne, je vous le consacre, je vous le sacrifie tout entier; possédez-le toujours, je n'y veux plus avoir aucun droit. Si vous l'aimez, sachez le conserver ! De grâce, ne le laissez plus en mon pouvoir, car je le reprendrais encore. O Dieu très-aimant, ô Amour infini! puisque vous m'avez tant obligé à vous aimer, je vous en prie, faites-vous aimer de moi! je ne veux plus vivre que pour vous aimer; et je ne veux plus vous aimer que pour vous plaire! Vous opérez tant de miracles pour entrer dans mon cœur par la communion, opérez encore celui-ci : Faites que mon coeur soit tout à vous, mais tout entier, sans réserve, sans partage, de telle sorte que je puisse dire, en cette vie et dans l'éternité: « Vous êtes l'unique maître, l'unique Dieu de mon cœur, et mon partagepour l'éternité. »

Très-sainte Vierge Marie, ma Mère et mon espérance, prêtez-moi votre appui, et je serai certainement exaucé. Amen! Ainsi je veux, ainsi, j'espère. Ainsi soit-il! (Aspirations d'amour.)

III. — HUMBLE SUPPLICATION AU SAINT-ESPRIT , POUR DEMANDER LA PLÉNITUDE DES GRACES.

Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Lumière des coeurs, Sanctificateur des âmes! me voici, prosterné en votre présence; je vous adore avec la plus profonde soumission ; et je répète mille fais avec les Séraphins qui se tiennent devant votre trône : « Saint! saint! saint !» Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et. vous sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie, seule digne de tous les amours! Insensible à vos saintes inspirations , j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par d'innombrables péchés; je vous en demande mille pardons, et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême! Je vous offre mon coeur, tout froid qu'il est; je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace de mes iniquités. Vous avez rempli de grâces l'âme de Marie; vous avez enflammé d'un saint zèle le cœur des Apôtres; daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un Esprit divin; fortifiez-moi contre les mauvais esprits! Vous êtes un feu ; allumez en moi le feu de votre amour. Vous êtes une lumière; éclairez-moi, en me faisant connaître les choses éternelles! Vous êtes une colombe; donnez-moi la pureté ! Vous êtes un souffle plein de douceur; dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ! Vous êtes une langue ; enseignez-moi la manière de vous louer sans cesse ! Vous êtes une nuée ; couvrez-moi de l'ombre de votre protection ! Enfin , vous êtes l'auteur de tous les dons célestes; ah! je vous en conjure, vivifiez-moi par votre grâce; sanctifiez-moi par votre charité; gouvernez-moi par votre sagesse; adoptez-moi pour enfant, par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde; afin que je ne cesse jamais de vous louer et de vous aimer, sur la terre pendant ma vie, et dans le ciel durant toute l'éternité. Ainsi soit-il. ! (Neuvaine au Saint-Esprit.)

IV. — CONSÉCRATION A LA SAINTE VIERGE, POUR OBTENIR LE PARDON ET LA PERSÉVÉRANCE.

Voici à vos pieds, ô Sainte Mère de Dieu! un misérable pécheur. Il vous implore et met en vous toute. sa confiance! Ayez compassion de moi, ô mère de la miséricorde! J'entends tout le monde qui vous appelle le Refuge et l'Espérance des pécheurs; vous êtes aussi mon Refuge et mon Espérance; c'est à vous de me sauver par votre intercession. Ah! pour l'amour de Jésus-Christ, secourez-moi; tendez la main à un malheureux tombé qui se recommande à vous et se consacre pour jamais à votre service Je m'offre donc, ô Reine du ciel! à vous servir toute ma vie; agréez-moi, et ne me rejetez pas comme je le mériterais. O ma Mère! j'ai mis toutes mes espérances dons votre protection. Je bénis et je remercie Dieu mille fois, de m'avoir donné cette confiance que j'ai en vous, et que je regarde comme un gage de mon salut. Hélas! j'ai eu le malheur de faire tant de chutes par le passé, faute de recourir à vous! Maintenant, j'espère que, grâce aux mérites de Jésus-Christ et à vos prières, mes péchés me seront pardonnés; mais je puis encore perdre l'amitié de Dieu. Ah! ma Souveraine , protégez-moi, ne permettez pas que je redevienne l'esclave de l'enfer! ne cessez jamais de m'assister; avec votre secours, je le sais, je serai vainqueur; oui, je le sais, vous ne manquerez pas de me secourir, si je me recommande à vous; mais je crains de ne point penser à vous invoquer dans les occasions dangereuses, et de me perdre par cette négligence. Aussi je vous demande, comme une grâce spéciale, avec toutes les instances que je puis faire: inspirez-moi la. pensée de recourir à vous toujours, dans tous les assauts de l'enfer et de vous dire toujours : ô Marie! secourez-moi! — Assistez-moi, ô Marie! — Ma Mère, ne permettez pas que je perde mon Dieu ! (Règlement de vie.)

VI. — PROPRE DE LA MESSE DE SAINT ALPHONSE.

le 2 août.

Introït.

Spiritus Domini super me ; propter quod unxit me; evangelizare pauperibus misit me, sanare contritos corde.

L'esprit du Seigneur est sur moi, et m'a consacré ; il m'a envoyé pour évangéliser les pauvres et guérir les coeurs brisés.

Ps. Attendite, popule meus, legem meam ; inclinate aurem vestraln in verba oris mei.

Gloria Patri. Spiritus Domini.

Psaume. Observez ma loi, ô mon peuple ! prêtez votre oreille aux paroles de ma bouche!

Gloire au Père. L'esprit du Seigneur.

Oraison.

Deus, qui beatumAlphonsumMariam, Confessorem tuum atque Pontificem, animarum zelo sue, censum, Ecclesiam tuam nova prole foecundàsti; quaesumus, ut, ejus salutaribus monitis edocti et exemplis roborati, ad te pervenire féliciter valeamus ; Per D. N.J.- C.

O Dieu, qui avez enflammé le bienheureux Alphonse-Marie, votre Confesseur-Pontife,du zèle des âmes, et avez donné, par lui, une nouvelle famille à votre Eglise; faites, nous vous en prions, qu'instruits par ses salutaires leçons et fortifiés par ses exemples, nous puissions arriver heureusement jusqu'à vous; Par N. S. J.- C.

Lecture de l'Epître de saint Paul à Timothée.

Mon cher fils, fortifiez-vous par la grâce qui est en Jésus-Christ; et ce que je vous ai enseigné devant plusieurs témoins, confiez-le à des hommes fidèles, qui soient eux-mêmes capables d'instruire aussi les autres. Travaillez comme un bon soldat de Jésus-Christ. Le soldat ait service de Dieu ne s'embarrasse pas dans les affaires séculières, parce qu'il veut plaire à celui à qui il s'est donné. Car le combattant, dans les jeux publics, n'est couronné qu'autant qu'il a légitimement combattu. C'est le laboureur qui travaille qui doit d'abord recueillir les fruits. Comprenez bien ce que je dis, car le Seigneur vous donnera l'intelligence de toutes choses.

Graduel.

Graduale. Memor fui judiciorum tuorum à saeculo, Domine, et consolatus sum; defectio tenuit me pro peccatoribus derelinquentibus legem tuam.

Graduel. Je me suis toujours souvenu de vos jugements, Seigneur, et j'ai été consolé ; je rue suis senti défaillir à cause des pécheurs qui abandonnent votre loi.

V. Justitiam tuam non abscondi in corde meo; veritatem tuam et salutare tuum dixi.

V. Je n'ai point caché votre justice dans mon coeur; j'ai prêché votre vérité et le salut qui vient de vous.

Alleluia.

Alleluia, alleluia. V. Ipse est directus divinitits in paenitentiam gentis, et tulit abominationes impietatis, et gubernavit ad Dominum cor ipsius, et in diebus peccatorum corroboravit pietatem. Alleluia.

Alleluia, alleluia. V. Il a été conduit de Dieu pour faire entrer le peuple dans la pénitence, et il a ôté les abominations de l'impiété; il a dirigé son coeur vers le Seigneur; et, dans des jours de péché, il a raffermi la piété. Alleluia.

Suite du saint Evangile selon saint Luc..

En ce temps-là, le Seigneur en désigna encore soixante-douze autres, et les envoya deux à deux, pour le précéder dans toutes les villes et les lieux où il devait aller lui-même. Et il leur disait La moisson est abondante; mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. Allez, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni sac ni besace, ni chaussures; et ne saluez personne sur les chemins. Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord Que, la paix soit dans cette maison. Et, s'il y a là un enfant de la paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle vous reviendra. De meurez dans cette maison, mangeant et buvant ce qui se trouve chez eux; car tout ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Et dans quelque ville que vous entriez, si l'on vous reçoit, mangez ce que l'ou vous sert. Guérissez les infirmes qui s'y trouvent, et dites-leur : Le royaume des cieux s'est approché de vous.

Offertoire.

Offert. Honora Dominum de tuâ substantiâ, et de primitiis omnium frugum da ei. Noli prohibere benefacere eum qui potest; si vales, et ipse benefac.

Offertoire. Faites hommage au Seigneur, de vos bienr ; et donnez-lui les prémices de tous vos fruits. N'empêchez pas de faire le bien celui qui le peut ; si vous le pouvez, faites vous-même le bien.

Secrète.

Par le feu céleste de votre sacrifice, Seigneur Jésus, faites brûler nos coeurs en odeur de suavité, vous qui avez fait au bienheureux Alphonse-Marie, la grâce de célébrer ces mêmes mystères, et de s'offrir à vous par cette sainte hostie; vous qui vivez et régnez....

Communion.

Comm. Sacerdos magnus, qui in vita sua suffulsit domum, et in diebus suis corroboravit templum ; quasi ignis effulgens, et thus ardens in igne.

Communion. Grand Pontife, qui pendant sa vie a soutenu la maison de Dieu, et pendant ses jours a fortifié le temple; semblable au feu qui brille, et à l'encens qui brûle dans le feu.

Postcommunion.

O Dieu, qui avez fait du bienheureux Alphonse-Marie, votre Confesseur-Pontife, un fidèle dispensateur et prédicateur des divins mystères; accordez, par ses mérites et son intercession, à vos fidèles, la grâce de les recevoir fréquemment; et, après les avoir reçus, de se réjouir éternellement. Par N. S. J.-C.

 

 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04

Commentaires

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