Passioniste de Polynésie

Ven Gérard Sagarduy

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Gérard Sagarduy naît à Zollo, minuscule village près de Bilbao, en 1881. Son père Antonio, agriculteur, est l'ami des passionistes, et se rend souvent au couvent de Deutz (Deusto) pour prêter main forte aux religieux pour le travail au verger. Les religieux admiraient l'esprit de prière et les pénitences de leur bienfaiteur. Antonio aura 7 enfants: 2 garçons et 2 filles deviendront passionistes !

Lors d'une mission paroissiale prêchée par les passionistes, Gérard, alors âgé de 12 ans, sent l'appel irrésistible du Seigneur. Il lâche les travaux des champs et entre chez les passionistes, "afin de sauver son âme", comme il le répètera jusqu'à sa mort. Il connaît une crise dans les premiers mois, et s'enfuit même de la Retraite pour retourner chez lui. Son père l'accueille, mais exige qu'il retourne avec lui chez les religieux pour s'expliquer et s'excuser. Durant tout le trajet, Antonio prie avec ferveur pour son fils ; arrivé à la porte du couvent, Gérard comprend sa méprise. Il deviendra passioniste !

Il entre au noviciat en 1899, et l'année suivante fait sa profession. Il est envoyé d’abord au couvent de Corella, puis à Rome en 1902. C'est là qu'il passera le reste de sa vie, s'occupant de la porterie de la Retraite des sts Jean et Paul. Son rôle consiste à accueillir toutes les personnes qui se présentent. C'est l'occasion pour lui d’offrir l'amour qui habite son coeur. Durant la première guerre mondiale, un afflux important de pauvres gens intensifie la générosité des religieux ; et jusqu'aux années 1950, la situation sociale difficile de l’après-guerre donne au fr. Gérard l'occasion d'exercer sa tendresse à l’égard de ces malheureux. Il cuisine des plats pour eux, prie avec eux, et les console par des paroles pleines de douceur. Sa réputation de sainteté s'impose dans tout Rome. Il meurt en 1962. L'Eglise l'a proclamé vénérable en 1991.

Date de dernière mise à jour : 2015-11-24