Passioniste de Polynésie

Bx ANTOINE NEYROT

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Dominicain, † 1460

 Le B. Antoine Neyrot naquit à Rivoli au diocèse de Turin il était d'une des meilleures familles de cette ville etentra tout jeune encore au couvent de Saint-Marc à Florence, dont saint Antonin était alors prieur. Il y fitprofession entre ses mains et fut envoyé en Sicile. Or,il arriva que, quelque temps après, se rendant deSicile à Naples, il fut pris, pendant la traversée, pardes pirates de Tunis et emmené captif en Afrique.Son courage et bientôt sa foi déchirent sous cemalheur il en vint même jusqu'à renierpubliquement Jésus-Christ.

 Il y avait quatre mois déjà qu'il croupissait dans sonapostasie, quand Dieu jeta sur lui un regard demiséricorde et le retira de l'abîme par la puissance desa grâce. Ayant donc abjuré l'infâme mahométisme,Antoine se hâta de se préparer, par toutes lesrigueurs de la pénitence et par la récitation ferventede l'office divin, à une lutte prochaine. Après quoi,deux fois lavé dans le sang de Jésus-Christ, au sainttribunal et à la sainte table, revêtu des habits de sonOrdre, il va trouver le roi de Tunis, qui revenait alorsd'une récente expédition. Eu sa présence et au milieud'une foule immense, Antoine déplore son impiété,proclame seule véritable la religion chrétienne, qu'ilavait abandonnée, et parle de Jésus-Christ avec unehardiesse et une éloquence merveilleuses. Le roiessaie de l'ébranler par tous les moyens, il promet, ilcaresse, mais sans nul succès il ordonne enfin de leconduire en prison, et le remet au jugement du chefde la secte. Trois jours entiers le perfide et artificieuxmusulman mit tout en œuvre pour le vaincre lecourage du serviteur de Dieu fut inébranlable.Accablé presque sans relâche par les barbaresd'outrages et de coups, sa patience ne se démentitpas un seul instant. Quelques chrétiens lui envoyaient des secours il les distribuait aux pauvres, se contentaitpour lui de pain et d'eau et se préparait ainsi a la mort. Enfin, cinq jours après son emprisonnement, le jugele fait venir une dernière fois devant lui une dernière fois il échoue devant sa constance, et le condamne à êtrelapidé. On l'entraîne au lieu du supplice. Là, le soldat de Jésus-Christ s'agenouille, lève les mains au ciel,entre en prières et, dans une immobilité courageuse, reçoit la grêle de pierres qui consomme son martyre.Cette mort bienheureuse arriva le 10 mars de l'année 1460.

 Les barbares livrèrent ensuite son corps aux flammes mais les flammes le respectèrent, et il fut racheté pardes marchands génois qui mouillaient alors à Tunis. On le lava avec respect, et on l'envoya à Gènes, exhalantl'odeur la plus suave. De cette ville le B. Amédée IX, duc de Savoie, le fit transférer à Rivoli, l'an 1469.

 Bientôt la gloire des miracles vint rehausser sur ces saintes dépouilles la gloire du martyre grand nombre defidèles se déclarèrent redevables aux mérites du B. Antoine de grâces très insignes. Le culte du martyrs'accrut et se propagea de jour en jour. Enfin Clément X, le voyant bien établi, l'approuva et permit à l'Ordredes Frères Prêcheurs de réciter l'office et de célébrer la messe en l'honneur du B. Antoine.

 SOURCE : P. Giry : Les petits Bollandistes : vies des saints. T. IV. Source : http://gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.

http://nouvl.evangelisation.free.fr/antoine_neyrot.htm

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04