Passioniste de Polynésie

Saint Avit

150px saint avit sculpture
Abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)

Avit naquit au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.

Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.

À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé le Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu. 
Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.

Il mourut vers l'an 530.

 Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04