Passioniste de Polynésie

Sainte Bathilde


Santa batilde
Reine de France

 Bathilde naquit en Angleterre, au VIe siècle. Toute jeune encore, à la suite d'une guerre, elle fut vendue comme esclave et achetée à vil prix par un seigneur de la cour du roi franc Clovis II. Le jeune roi, charmé de ses vertus, la prit pour épouse. Ce choix providentiel devait avoir pour résultat la gloire de la France.

 Loin de s'enorgueillir de son élévation, Bathilde conserva sur le trône la simplicité de sa vie ; mais elle révéla la plus noble intelligence, les plus hautes qualités et une dignité égale à sa situation. Humble servante et prudente conseillère de son époux, aimant les évêques comme ses pères et les religieux comme ses frères, généreuse pour les pauvres, qu'elle comblait d'aumônes, avocate des malheureux, des veuves et des orphelins, fondatrice de monastères, d'un zèle extraordinaire pour le rachat des captifs et l'abolition de l'esclavage : telle fut, sur le trône, la digne émule de sainte Clotilde.

 Bathilde de france 45 03Au milieu de la cour, elle trouvait le temps de vaquer à l'oraison et de s'adonner à tous les devoirs de la piété ; détachée des grandeurs d'ici-bas, elle n'aspirait qu'à prendre un libre essor vers les délicieuses retraites de la prière et du recueillement.

 La mort de son époux lui imposa des obligations nouvelles, et pendant l'enfance du jeune roi Clotaire, son fils, elle dut porter tout le poids de l'administration d'un vaste royaume. Si elle le fit avec une haute sagesse, ce ne fut pas sans grandes épreuves. Sa vertu s'épura dans la tribulation, et c'est sans regret qu'elle put enfin se décharger de la régence et entrer comme simple religieuse au monastère de Chelles, qu'elle avait fondé. Alors, enfin, elle put se livrer tout entière à l'action de grâce et s'adonner à la pratique des plus héroïques vertus.

 Nulle religieuse n'était plus soumise, nulle n'affectionnait davantage les plus humbles emplois, nulle n'observait plus fidèlement le silence ; elle fut admirable surtout par son humilité et par le mépris d'elle-même. « Il me semble, disait-elle, que le plus grand bonheur qui puisse m'arriver, c'est d'être foulée aux pieds de tout le monde. »

 À sa mort, en 680, ses sœurs virent monter son âme au Ciel, et entendirent les anges célébrer son triomphe par de suaves harmonies.

 

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Saintebathildecatho92

Reine de Neustrie et moniale à Chelles (✝ 680)

ou Bertille. 
Célébrée dans les Eglises d'Orient et d'Occident. D'origine anglo-saxonne, elle avait été prise, encore enfant, par des corsaires et revendue comme esclave à Erkinoald. Quand le roi Clovis II, fils du roi Dagobert, fut en âge de se marier, il remarqua cette admirable jeune fille dont la beauté et la douceur l'attiraient. Erkinoald la lui céda et elle devint reine. Elle eut trois fils. Mais son mari, usé par la débauche, mourut à vingt-trois ans. Devenue régente, elle donna toute sa mesure, conseillée par saint Eloi et d'autres évêques. Elle supprima l'esclavage, rendit l'impôt plus équitable et favorisa la vie monastique. Les aléas des conquêtes conduisirent le "maire du palais royal" à l'évincer. Mais Ebroïn l'estimait tout en la trouvant encombrante. Il l'obligea à s'enfermer dans un couvent, à Chelles près de Paris. Elle avait trente et un ans et y resta jusqu'à sa mort à quarante six ans, pardonnant à ses ennemis, se chargeant des besognes les plus basses et se vouant de préférence au soin des malades. Elle présida de façon décisive à l'éclosion du monachisme dans son royaume. 

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Sainte bathilde

La sainte reine Mathilde, de son vrai nom Balthilde1, née anglo-saxonne, était, dit-on, de sang royal. Surprise par des pirates, elle fut emmenée en Gaule et vendue à vil prix comme esclave. La Providence voulut qu’elle fût achetée par le maire du palais de Neustrie, Erchinoald (641) qui, touché par sa grâce et sa beauté, la traita avec beaucoup de bonté et en fit son échanson, fonction qui la mettait à l'égal avec les grands officiers de sa maison.

Bathilde n'en conserva pas moins sa modestie et alla jusqu'à nettoyer les chaussures et à laver les pieds de ses compagnes les plus âgées. Erchinoald qui l'appréciait beaucoup, une fois veuf, songea à épouser Bathilde qui effrayée de ce projet, se cacha jusqu'à ce que son maître se fut résigné à prendre une autre épouse.

Erchinoald qui gardait pour Bathilde une grande et pieuse affection l’emmena à la cour de Clovis II2. Le roi tomba éperdument amoureux de Bathilde, finit par l’épouser3 et en eut trois fils : Clothaire4, Childéric5 et Thierry6. Ce Clovis II était un personnage peu recommandable que les excès de gourmandise et de luxure rendirent fou avant de le conduire au tombeau (657). Pendant la minorité de son fils Clothaire, Bathilde assura le gouvernement du royaume7, avec des conseillers expérimentés, au premier rang desquels Chrodobert, évêque de Paris, et saint Ouen8, évêque de Rouen. Elle combattit efficacement les simoniaques et interdit de recevoir quoi que ce fût pour la collation des ordres sacrés ; elle interdit de vendre des esclaves chrétiens ; elle supprima la capitation, impôt à payer par le chef de famille en raison du nombre des membres qui la composaient, loi impitoyable qui poussait les parents à laisser mourir leurs enfants pour échapper aux charges du fisc.

Le clergé eut à la cour une grande influence, singulièrement l'abbé Genesius que Clovis II avait donné à Bathilde pour l'aider dans ses bonnes œuvres. Il résidait au palais, distribuait les aumônes aux pauvres et s'occupait de l'envoi des nombreux présents que Bathilde offrait sans cesse aux églises et aux monastères9.

Comme la réputation de science et de vertu de Léger, archidiacre de Poitiers, étant parvenue jusqu'à elle, la reine Bathilde le fit venir au palais qu’il ne quitta que pour devenir évêque d'Autun (663). La politique de la reine Bathilde avait un caractère nettement ecclésiastique et les évêques prenaient une part considérable dans les mesures qu’elle édictait.

A l'époque de Bathilde, la réunion du Regnum Francorum (la Neustrie, l'Austrasie et la Bourgogne) était devenue une œuvre fort difficile. Après la mort de Sigebert II d'Austrasie, frère de Clovis II (658), le maire du palais, Grimoald, fit tondre et exiler en Irlande le fils de Sigebert II et lui substitua son propre fils. Après la mort de Grimoald (663) Bathilde prit l'Austrasie et imposa comme roi son second fils, Childéric II.

La reine Bathilde, fit des donations considérables aux monastères de Jumièges et de Fontenelle, fonda ceux de Corbie et de Chelles. Luxeuil, Jouarre, Faremoutier, Logium en Normandie, Saint-Laumer-le-Moutier etd'autres abbayes furent comblées de dons et de privilèges. Elle accorda des immunités et des exemptions aux basiliques de Saint-Germain et de Saint-Denis, à celles de Saint-Aignan d’Orléans et de Saint-Martin à Tours.

Au maire du palais Erchinoald avait succédé Ebroïn, une brute sanguinaire qui s’en priy à l'évêque de Paris, Sigobrand, qu’il fit assassiner par les grands du royaume, malgré les efforts de la reine pour le sauver. Délivré de ce rival, Ebroïn voulut aussi se débarrasser de la tutelle de la régente et Bathilde, obligée de se dessaisir du pouvoir, fut conduite au monastère de Chelles (Seine-et-Marne). Ceci dut se passer avant 673.

Bathilde passa dans ce monastère, qu'elle avait royalement agrandi et auquel elle avait donné comme abbesse Bertila, qu'on était allé chercher à Jouarre, les dernières années de sa vie, soumise en toute simplicité aux autres moniales et se tenant toujours effacée et humble. C'est là qu'elle mourut, d'une plaie aux entrailles, le 30 janvier d'une année qui est, au plus tard, 680. On l'ensevelit au monastère et bientôt son tombeau, - au dire du biographe contemporain et bien informé auquel nous devons la Vita Balthildis - resplendit par des miracles. L'abbesse Bertila prit soin de faire insérer la memoria de Bathilde dans le diptyque de la messe de nombreuses églises, créant ainsi un culte bien attesté et reconnu. La missa domnæ Balthilde est citée parmi les grandes solennités par Adalard de Corbie, dans sesStatua.

Le corps de la sainte reine Bathilde fut, sous la révolution française, protégé par les habitants de Chelles qui le portèrent dans l’église Saint-André où il est encore. Quelques reliques qui ont été distraites de l’ensemble, sont à Rome, dans la chapelle de Pie IX, à la cathédrale de Meaux, à l’abbaye de Jouarre, à Bray-sur-Somme et à Mailly  ; les reliques de Corbie ont été détruites par les révolutionnaires.


1 Elle est aussi nommée BaldechildeBauteur ou Baudour.

2 Second fils du roi Dagobert I° et de Nanthilde, né en 635, il fut réclamé comme roi par les Neustrien, tandis que son frère aîné, Sigebert, avait reçu l’Austrasie, avec diverses dépendances en Aquitaine et en Provence. Après la mort de Dagobert (19 janvier 639), Clovis fut, sans difficulté, reconnu comme roi par les grands de Neustrie et de Bourgogne et son royaume fut gouverné par sa mère, assistée du maire du palais de Neustrie (Aega, mort en 642, fut remplacé par Erchinoald, pour la Neustrie, et par Flaochat, pour la Bourgogne). Sa mère étant morte en septembre 642, Clovis II, tant en Neustrie qu’en Bourgogne, laissa le gouvernement aux maires du palais : lui et son frère Sigebert sont considérés comme les premiers rois fainéants. Il mourut fou à l’âge de vingt-trois ans (657).

3 Je suis votre esclave et, de gré ou de force, il faudra que je me soumette à votre volonté, dit Bathilde au Roi qui lui répondit : Une esclave ne saurait s’asseoir sur un trône des francs, je vous déclare libre, et libre aussi de refuser ma main.

4 Né en 652, mort en 673, Clothaire III devint roi de Neustrie et de Bourgogne à la mort de son père ; son royaume fut gouverné par sa mère puis par le maire du palais, Ebroïn.

5 Né après 652, mort en 675, Childéric II fut proclamé roi d’Austrasie (662) après que les grands eurent renversé le maire du palais, Grimaud, et son fils, Childebert, qu’il avait fait roi ; sous Childéric, l’Austrasie fut gouvernée par le duc Gonfaud (maire du palais). Après la déposition de son frère, Thierry III (673), Childéric fut proclamé roi de Neustrie. Ayant réuni tous les royaumes francs, Childéric voulut les gouverner en maître absolu et fit si mal qu’il fut assassiné lors d’un chasse. Childéric II fut le dernier mérovingien qui essaya de régner.

6 Thierry III fut proclamé roi de Neustrie à la mort de son frère, Clothaire III, mais il fut presque aussitôt déposé per son autre frère, Childéric II, et enfermé à l’abbaye de Saint-Denis. Il retrouva sa couronne à la mort de son frère. Battu par, à Tertry (687) par Pépin d’Héristal (père de Charles Martel), maire du palais d’Austrasie, il ne régna plus qu’en titre et mourut en 691.

7 Nous possédons de sa main des souscriptions à des diplômes en faveur de Frodobert, abbé de Chelles (658-659) et en faveur de saint Mommelin, évêque de Noyon-Tournai, et de saint Bertin, abbé de Sithiu (663).

8 Entré dans l’administration sous Clothaire II, il fut, sous Dagobert I°, référendaire, surveillant la rédaction des actes officiels et les scellant du sceau royal dont il avait la garde.

9 Les chroniqueurs anglais, notamment Eddius Stephanus, reprochent nettement à Bathilde d'avoir fait assassiner Aunemundus, évêque de Lyon, pour placer sur ce siège épiscopal son collaborateur l'abbé Genesius. Cet épisode cadre si peu avec le reste qu'un sérieux doute est permis quant à son historicité.

http://missel.free.fr/Sanctoral/01/30.php

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04