Passioniste de Polynésie

Bx Ceferino Gimenez MALLA

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“El Pelé” gitan, martyr,  1861-1936

 

Ceferino Gimenez Malla, surnommé “El Pelé”, fut le premier gitan béatifié.

« C’est le chemin de la vie chrétienne, des commandements de Dieu et de l’Église, la voie des vertus chrétiennes. Il suffit de la connaître et de la parcourir pour être des Saints. Mais il faut la parcourir avec sérieux, sans rien négliger de ce qui doit être fait, avec une persévérance qui ne se fatigue jamais, qui suit constamment les appels de Dieu, avec générosité, c’est-à-dire avec une volonté qui ne s’arrête pas même devant le sacrifice ».

Ces paroles semblent avoir été écrites pour Ceferino, car elles tracent toute sa vie comme en un raccourci saisissant.

Il naquît probablement ― les lois sur l’état civil des citoyens n’était pas ce qu’elle est de nos jours ! ― en 1861, à Bénévent ou à Fraga. Sa famille était nomade et pauvre. Initié au commerce par son père ― ce qui lui valut d'apprendre le catalan par oral, en plus du gitan ― il devint marchand de chevaux, achetant et revendant les mules dont l'armée française n'avait plus besoin après la guerre de 1914-18, amassant ainsi une assez belle fortune pour un certain temps. Il la géra avec sagesse ― quoiqu'il fut illettré ― et avec honnêteté.

Aux dires de ses contemporains, c'était un homme grand et maigre, habillé avec soin et “distingué”. Il se maria et se sédentarisa peu à peu à Barbastro (Nord de l'Espagne) qui devint un peu sa “patrie”.

N'ayant pas d'enfant, il adopta “la Pepita”, nièce de sa femme. Très pieux, il aimait l'Eucharistie (assistance quotidienne à la messe et adoration nocturne) et la Vierge Marie (chapelet). Il avait un don pour catéchiser les enfants en leur racontant des histoires. Homme de la paix, on l'appelait pour arbitrer des conflits entre gitans ou des conflits inter-ethniques. L'évêque lui-même eut recours à ses conseils. Membre de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, il était généreux envers les pauvres.

« Il y une caractéristique commune à tous les saints : la fidélité à la grâce de Dieu, la fidélité à l’appel divin, la fidélité pour répondre à la pensée et au désir de Dieu »

Ceferino avait ces caractéristiques et de lui on pourrait également dire que « l’éclat de la sainteté resplendit dans l’Église par la multiplicité des formes et des exemplaires... La Providence du Seigneur se plaît ainsi à conduire (…) aux sommets de la perfection des âmes aussi généreuses que simples ».

Pendant la révolution de 1936, il vit une foule de miliciens s'acharner dans la rue contre un jeune prêtre. Il prit sa défense. On l'arrêta. Un ami de “la Pepita”, anarchiste, essaya de le libérer : il lui suffirait d'être discret et de renoncer à son chapelet. Il refusa. On l'exécuta, alors qu’il serait en main son chapelet, le 9 août 1936. Il avait 75 ans.

Son corps fut jeté dans la fosse commune, comme tant d’autres au cours de cette guerre civile impitoyable que le bienheureux Pie IX définissait, dès 1846, par ces paroles prophétiques : « Ces implacables ennemis du nom chrétien, tristement entraînés par on ne sait quelle fureur d'impiété en délire, ont poussé l'excès de leurs opinions téméraires à ce point d'audace (…) d'enseigner que les sacrés mystères de notre religion sont des fables et des inventions humaines, que la doctrine de l'Église catholique est contraire au bien et aux intérêts de la société 

Le même jour, l'évêque de Barbastro, Mgr Florentino Ascensio Barroso, fut lui aussi martyrisé : ils furent béatifiés le même jour, le dimanche 4 mai 1997, place Saint-Pierre, par le Pape Jean-Paul II, au cours d’une cérémonie imposante et de “fêtes hautes en couleur”.

Fêté le 9 août.

http://nouvl.evangelisation.free.fr/ceferino_gimenez_malla.htm

 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04