Passioniste de Polynésie

Saint Claude La Colombière

San claudio de la colombiere

Prêtre s.j.

 Claude La Colombière, troisième enfant du notaire Bertrand La Colombière et Marguerite Coindat, naquit le 2 février 1641 à St. Symphorien d'Ozon dans le Dauphiné.

 Quatre des six enfants de cette famille profondément chrétienne entrent dans la vie religieuse, dont Claude. Un de ses frères, Joseph La Colombière, fut vicaire général au Canada.

 Après des études au collège de la Sainte Trinité de Lyon, Claude entra le 25 octobre 1658 au noviciat de la Compagnie de Jésus. Après quinze ans de vie religieuse, cherchant la plus haute perfection spirituelle, il fit le vœu d'observer fidèlement la règle et les constitutions de son ordre sous peine de péché. Ceux qui vécurent avec lui purent certifier que ce vœu fut observé avec la plus grande exactitude.

 En 1675, Claude La Colombière, arrive à Paray comme supérieur de la communauté. Confesseur des religieuses du couvent de la Visitation, il rencontre alors Marguerite-Marie Alacoque : il prend nettement position en faveur de la voyante et la soutient dans sa mission.

« Mon fidèle serviteur et parfait ami » : c’est par ces mots étonnants que Notre-Seigneur lui-même avait désigné Claude La Colombière à Marguerite-Marie. Et il était en effet bien préparé à comprendre le message de l’amour de Dieu. Bien avant de venir à Paray, il avait écrit dans son journal : « Je veux que mon cœur ne soit désormais que dans celui de Jésus et de Marie, ou que celui de Jésus et de Marie soient dans le mien afin qu’ils lui communiquent leurs mouvements, et qu’il ne s’agite et qu’il ne s’émeuve que conformément à l’impression qu’il recevra de ces Cœurs ». Quand la sœur Marguerite-Marie Alacoque lui ouvre sa conscience, Claude voit en elle l’œuvre de Dieu, la rassure et l’encourage.

 Mais dès l’année suivante, il part pour Londres en qualité de  prédicateur de Marie Beatrice de Modène, duchesse d’York. Bientôt éclate en Angleterre la « Terreur papiste » : Claude est calomnieusement accusé, jeté en prison pendant trois semaines, frôle le martyre et finalement est expulsé. Il revient en France phtisique et presque mourant. Il ne retournera à Paray que pour de brefs séjours qui lui permettront de réconforter Sœur Marguerite-Marie dont la vie mystique se heurte toujours au scepticisme de son entourage.

 Quand la tuberculose l’emporte, le 15 février 1682, il n’a que 41 ans mais la mission est accomplie.

 Deux ans plus tard, paraît en librairie la Retraite spirituelle du Père Claude La Colombière : ce modeste opuscule va merveilleusement ouvrir les voies à la mission de Marguerite-Marie (canonisée le 13 mai 1920) et au message du Cœur de Jésus.

 La « dévotion au Sacré-Cœur » va se répandre dans toute la chrétienté et en 1899, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903)instituera la fête du Sacré-Cœur. 

Claude La Colombière a laissé de très nombreux écrits :

  • Sermons (3 vol.), Lyon, 1684.
  • Réflexions chrétiennes, Lyon, 1684.
  • Retraite spirituelle, Lyon, 1684.
  • Lettres spirituelles, Lyon, 1715.

 

Des éditions complètes de ses œuvres ont été publiées plusieurs fois :

  • Œuvres du R. P. Claude de la Colombière, Avignon, 1832 ; Paris, 1864.
  • Œuvres complètes (6 vol.), Grenoble, 1900-1902.
  • Écrits spirituels (éd. par André Ravier), Collection 'Christus', Paris, 1962

 

Claude La Colombière a été béatifié, le 16 juin 1929, par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939)et canonisé, le 31 mai 1992, par le Bx Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).



Source principale : jesuites.com ; vatican.va ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20140215&id=13351&fd=0

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Colombiere ph2

Claude La Colombière, S.I. (1641-1682)

Claude La Colombière, troisième enfant du notaire Bertrand La Colombière et Marguerite Coindat, naquit le 2 février 1641 à St. Symphorien d'Ozon dans le Dauphiné.

La famille s'étant déplacée à Vienne (France), Claude y fit ses premières études, qu'il compléta ensuite à Lyon jusqu'aux classes de Rhétorique et de Philosophie.

C'est alors qu'il se sentit appelé à la vie religieuse dans la Compagnie de Jésus; mais nous ne connaissons pas les motifs de son choix et de sa décision. Par contre, dans ses écrits, il nous a livré cet aveu: "J'avais une horrible aversion pour la vie que je choisissais". Cette affirmation se comprend facilement pour qui connaît la vie de Claude, dont la nature, sensible au charme des relations familiales et aux amitiés, était portée vers l'art et la littérature et attirée par tout ce qu'il y avait de plus digne dans la vie de société. Mais il n'était pas homme à se laisser guider par le sentiment.

A 17 ans, il entre au Noviciat de la Compagnie de Jésus, installé à Avignon. C'est là qu'en 1660 il passe du Noviciat au Collège pour terminer ses études de philosophie. Il y émet aussi ses premiers voeux de religion. A la fin des cours, il est nommé professeur de Grammaire et de Littérature; tâche qu'il assumera pendant cinq ans dans ce Collège.

En 1666 il est envoyé à Paris pour étudier la Théologie au Collège de Clermont; il reçoit à la même époque une charge de haute responsabilité. Sa compétence notoire pour les études d'humanités, unie à des dons exquis de prudence et de finesse, amènent les Supérieurs à le choisir comme précepteur des fils de Colbert, Ministre des Finances de Louis XIV.

Ses études terminées et ordonné prêtre, il retourne de nouveau à Lyon: il y est professeur pendant quelque temps, et ensuite se consacre entièrement à la prédication et à la direction de la Congrégation Mariale.

La prédication de La Colombière se distingue surtout par sa solidité et sa profondeur; il ne se perdait pas en idées vagues, mais s'adressait avec à propos à un auditoire concret. Son inspiration évangélique avait le pouvoir de transmettre à tous sérénité et confiance en Dieu. La publication de ses sermons produisit dans les âmes, comme elle continue à le faire, de grands résultats spirituels; en effet, si l'on considère l'endroit où ils ont été prononcés et la brièveté de son ministère, ils semblent avoir moins vieilli que les textes d'orateurs plus célèbres.

L'année 1674 est décisive dans la vie de Claude. Il fait son Troisième an de probation à la "Maison Saint-Joseph" de Lyon et au cours du mois traditionnel d'Exercices Spirituels, le Seigneur le prépare à la mission qu'il lui avait destinée. Les notes spirituelles de cette époque nous permettent de suivre pas à pas les luttes et les triomphes de son caractère, singulièrement sensible aux attraits humains, mais aussi généreux envers Dieu.

Il fait le voeu d'observer toutes les Constitutions et les Règles de la Compagnie. Il ne s'agissait pas là comme but essentiel de se lier à une série d'observances minutieuses, mais de reproduire le vivant idéal apostolique décrit par saint Ignace. Puisque cet idéal lui paraissait magnifique, Claude l'adopta comme un programme de sainteté. Cela répondait à une invitation de Jésus Christ lui-même. La preuve en est qu'il fut ensuite pénétré d'un sentiment de libération et d'extension de son horizon apostolique, comme il en témoigne dans son journal spirituel.

Le 2 février 1675 il fait la Profession solennelle et est nommé Recteur du Collège de Paray-le-Monial. Certains s'étonnèrent qu'un homme si éminent fut envoyé dans un endroit aussi retiré que Paray. On en trouve l'explication dans le fait que les Supérieurs savaient qu'au Monastère de la Visitation, une humble religieuse, Marguerite Marie Alacoque, à laquelle le Seigneur révélait les trésors de son Coeur, vivait dans une angoissante incertitude; elle attendait que le Seigneur lui-même accomplisse sa promesse de lui envoyer son "fidèle serviteur et parfait ami", qui l'aurait aidée à réaliser la mission à laquelle il la destinait: manifester au monde les richesses insondables de son amour.

Dès que le P. La Colombière fut arrivé à destination, Marguerite Marie, après l'avoir rencontré plusieurs fois, lui manifesta toute son âme et les communications qu'elle croyait recevoir du Seigneur. Le Père, de son côté, l'approuva entièrement et lui suggéra de mettre par écrit tout ce qu'elle éprouvait dans son âme, l'orientant et l'encourageant dans l'accomplissement de la mission reçue. Lorsqu'il fut certain, à la lumière de la grâce divine manifestée dans la prière et le discernement, que le Christ désirait le culte de son Coeur, il s'y livra sans réserve, comme nous en avons le témoignage dans son engagement et ses notes spirituelles. On y voit clairement, que, déjà avant de recevoir les confidences de Marguerite Marie Alacoque, Claude, en suivant les directives de saint Ignace dans les Exercices Spirituels, était arrivé à contempler le Coeur du Christ comme symbole de son amour.

Après un an et demi de séjour à Paray, en 1676, le P. La Colombière part pour Londres, où il a été nommé prédicateur de la Duchesse d'York. Il s'agissait d'un ministère très délicat, étant donné les événements religieux qui à l'époque agitaient l'Angleterre. Avant la fin d'octobre de la même année, le Père occupait déjà l'appartement qui lui avait été réservé au palais de St. James. En plus des sermons qu'il prononce dans la chapelle et la direction spirituelle, orale et écrite, à laquelle il se livre, Claude peut consacrer du temps à instruire solidement dans la vraie foi plusieurs personnes qui avaient abandonné l'Eglise romaine. Même au coeur des plus grands dangers, il eut la consolation de voir plusieurs conversions, au point d'avouer, après un an: "Je pourrais écrire un livre sur la miséricorde dont Dieu m'a rendu témoin depuis que je suis ici".

Un travail si intense et un climat pernicieux eurent raison de sa santé; des symptômes d'une grave affection pulmonaire commencèrent à se manifester. Cependant Claude continua courageusement son genre de vie.

A la fin de 1678, il fut arrêté a l'improviste sous l'accusation calomnieuse de complot papiste. Après deux jours, on l'enferma dans la sinistre prison de King's Bench, où il resta trois semaines, en proie à de graves privations, jusqu'à ce qu'un décret royal lui signifiât son expulsion de l'Angleterre.
Toutes ses souffrances rendirent encore plus précaire son état de santé, qui, avec des hauts et des bas, ne fit qu'empirer à son retour en France.

Pendant l'été 1681, déjà très gravement atteint, il fut renvoyé à Paray. Et le 15 février 1682, premier dimanche du Carême, à la soirée, il fut pris d'un crachement de sang qui mit fin à ses jours.
Le Pape Pie XI a béatifié Claude La Colombière le 16 juin 1929. Son charisme, aux dires de S. Marguerite Marie Alacoque, fut d'élever les âmes à Dieu, en suivant le chemin de l'amour et de la miséricorde que le Christ nous révèle dans l'Evangile 

 http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19920531_la-colombiere_fr.html

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claude colombiere Le serviteur fidèle et parfait ami de Jésus

 Claude La Colombière, troisième enfant d’une famille de sept, dont cinq seulement survivront, est né le 2 février 1641, à Saint Symphorien-d’Ozon, dans le diocèse de Lyon. Son père exerçait la charge de notaire royal. Claude fit ses études  à Lyon, d’abord au collège des jésuites, de 1650 à 1653, puis, pendant les cinq années suivantes, au Collège de la Trinité. A l’âge de 17 ans il est admis au noviciat de la Compagnie de Jésus. Le 20 octobre 1660, à Avignon, il prononçait ses voeux. En 1666, il assista à la canonisation de Saint François de Sales, puis fut envoyé à Paris poursuivre ses études de théologie. Il sera ordonné prêtre en 1669.

L’atmosphère de la vie parisienne est alors celle du Grand Siècle, et Claude aura inévitablement entendu parler de Vincent de Paul, de Bérulle, de Jean-Jacques Olier, de Marie de l’Incarnation; et encore de Racine, de Molière, Descartes, Bossuet, etc... Sans oublier la querelle janséniste. Tout ce foisonnement de vie ne pouvait laisser indifférent le jeune religieux nommé précepteur des fils de Colbert. [1] 

Claude La Colombière fut ensuite nommé professeur à Lyon, au Collège de la Trinité pendant trois ans. Puis, toujours à Lyon, il accomplira son “troisième an” en 1674. C’est durant sa grande retraite qui prépare le travail de ce troisième an que Claude prendra les orientations qui animeront toute sa vie:

            – désir de”la véritable sainteté, la sainteté sans illusion, sans mensonge; désir de répondre à l’appel d’amour dont Dieu a investi son âme.”

            – méditations sur “les sentiments intérieurs des trois personnes divines”, sur “l’anéantissement du Verbe”  et “l’intérieur de Jésus.”

            -découverte que la “véritable voie de sainteté”  repose sur la fidélité, et que “la sainteté de l’homme passe par les voies par lesquelles a passé le Christ pour sauver le monde.”

            – enfin Claude comprend que lui, tout seul, est impuissant: “Dieu seul peut opérer en lui les transformations.”  Rapidement il situe ses relations avec Dieu sur le plan du coeur, et c’est dans ce contexte qu’il se lie à Dieu par un voeu de “fidélité sans réserve. “

Désormais, méditant la Passion, il se place au niveau des mouvements du Coeur du Christ et du coeur de la Vierge Marie, et “veut que son coeur ne soit désormais que dans Celui de Jésus et de Marie, ou que Celui de Jésus et de Marie soit dans le sien.”   [2] Et l’amour lui apparaît véritablement comme “la conformité à la volonté de Dieu.”  [3] (Notons ici “Celui”: le Cœur, au singulier. En effet, pour Claude La Colombière, comme pour Saint Jean Eudes, le Coeur de Jésus et le coeur de Marie n’en font qu’un)  Désormais, c’est dans la fidélité à toutes les règles de son Ordre que Claude va trouver la liberté et la joie de son âme. Son âme éprise de Dieu ne cherche plus qu’à se détacher d’elle-même pour trouver Dieu-même.

Le Père Claude a maintenant conscience d’une action particulière de Dieu sur sa personne et dans sa vie. Déjà, quelques jours plus tôt, la Sainte Vierge l’avait, lui semble-t-il, “présenté à son Fils, lequel l’avait envisagé, (sic) et lui avait ouvert son sein comme s’il avait été le plus innocent des hommes.”  

Claude la Colombière a aussi comme des prémonitions sur sa vie future: “Tout à coup il s’est fait un grand jour dans mon esprit; il me semblait me voir couvert de fers et de chaînes, et traîné dans une prison, accusé, condamné, parce que j’avais prêché Jésus Crucifié et déshonoré par les pécheurs...”  [4] C’est d’ailleurs ce qui lui arrivera à Londres.

On comprend maintenant comment le Seigneur préparait celui qui était prédestiné à diriger Soeur Marguerite-Marie Alacoque et à prêcher le message du Coeur de Jésus. Le 2 février 1675 il faisait sa profession solennelle et était nommé supérieur de la maison des jésuites de Paray-le-Monial. Il y demeurera dix-huit mois avant d’être nommé prédicateur de la Duchesse d’York, à la cour d’Angleterre où il arrivera en octobre 1676.

Claude colombiere 96 03wCLAUDE LA COLOMBIÈRE ET MARGUERITE-MARIE

A Paray-le-Monial, au monastère de la Visitation, Marguerite-Marie, persécutée, était même abandonnée par ses confesseurs qui ne comprenaient rien à ce qui se passait en elle. Il fallait, sur place, un homme excessivement prudent, et doté d’une  expérience spirituelle exceptionnelle des conduites de Dieu sur les âmes. Claude La colombière était celui que Jésus avait promis à Marguerite-Marie, “le serviteur fidèle et parfait ami qui lui apprendrait à Le connaître et à s’abandonner à Lui.”

Bien avant d’arriver à Paray, Claude avait bénéficié des écrits de Sainte Gertrude, de Saint Bonaventure et de Saint Bernard, et il avait déjà pénétré les trésors du Coeur de Jésus. Et, depuis longtemps il avait goûté dans l’oraison, les sentiments de ce divin Coeur, soit à l’égard du Père, soit envers sa Mère, soit envers nous. Il avait écrit, dans ses notes de retraite: “Soyez donc, aimable Jésus, mon père, mon ami, mon maître, mon tout; puisque Vous voulez bien être content de mon coeur, ne serait-il pas déraisonnable s’il n’était pas content du Vôtre.”    [5] Cette tendance à s’adresser au Cœur de Jésus, il l’avait peut-être acquise, durant ses études à Paris, auprès du Père Jacques Nouet, qui, dans un livre paru en 1674, ”L’homme d’oraison”, consacrait trente pages au Sacré-Coeur et pressait les âmes d’oraison à unir leur coeur à Celui de Jésus.

Les trois cœurs

Dès le premier contact avec la Soeur Alacoque, l’avis du Père Claude fut formel: ce qui se passait en elle venait de Dieu. De plus, Jésus voulait associer son fidèle serviteur à la mission qu’Il confiait à sa servante car, pendant le temps pascal qui suivit leurs premières rencontres, eut lieu, pendant la messe célébrée par le Père Claude, la vision des trois coeurs: le Sacré Cœur de Jésus, ardente fournaise dans laquelle les deux autres coeurs allaient s’unir et s’abîmer.

Un peu plus tard, Marguerite-Marie ne sachant pas comment réaliser une demande de Notre Seigneur, ce dernier lui dit: “Adresse-toi à mon serviteur, le Père La Colombière et dis-lui de ma part, de faire son possible pour établir cette dévotion et donner ce plaisir à mon divin Cœur ; qu’il ne se décourage point pour les difficultés qu’il y rencontrera, car il n’en manquera pas; mais il doit savoir que celui-là est tout-puissant qui se défie entièrement de soi-même pour se confier uniquement à Moi.”  [6] 

Le Père la Colombière, comme Marguerite-Marie, mais chacun à sa place, devaient révéler au monde les richesses infinies du Cœur de Jésus. 

Le message, nouveau, de Paray était la nécessité d’orienter les âmes sur le Cœur de chair de Jésus, “Coeur couronné d’épines et surmonté de la Croix.”  [7] et de “manifester, avec insistance, son amour passionné payé d’ingratitude, méconnu et outragé... “

Les deux thèmes principaux de cette révélation sont nettement orientés vers la réparation à cause de nos péchés et la miséricorde infinie du Cœur de Jésus, thèmes qui seront longuement repris plus tard dans l’encyclique  Miserentissimus Redemptor de Pie XI.

C’est dans cette perspective que s’inscrit ”L’Offrande au Cœur Sacré de Jésus” dont le texte clôt la retraite du Père Claude de 1677. Cette offrande a deux buts: honorer et réparer. Claude écrit:

            – “Cette offrande se fait pour honorer ce divin Coeur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions, et la retraite de toutes les âmes saintes.”

            – Elle se fait aussi “en réparation de tant d’outrages... Pour cela, ô très adorable Coeur de mon aimable Jésus, je vous offre mon coeur, avec tous les mouvements dont il est capable; je proteste que je désire m’oublier moi-même et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi. J’offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d’humilité, d’obéissance, et de toutes les autres oeuvres que je pratiquerai jusqu’au dernier moment de ma vie. Non seulement cela sera pour honorer le Cœur de Jésus, mais encore je Le prie d’accepter la donation entière que je lui en fais, d’en disposer de la manière qu’Il lui plaira.”

L’offrande se termine par une prière d’une rare élévation dont voici l’essentiel: “Sacré Coeur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous...Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre Amour, duquel vous m’avez inspiré le désir... Faites en moi votre volonté, Seigneur; je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification si je me fais saint... Amen!”  [8] 

Chaque fois que ce sera possible, le Père Claude fait connaître le Sacré-Cœur et ne cache pas son “cœur à Cœur ” permanent avec le Christ.

Claude La Colombière est maintenant mûr pour la Croix. Avant qu’il ne parte pour Londres où il vient d’être nommé, Marguerite-Marie lui demanda de lui suggérer, pour elle, une résolution. Voici ce qu’il lui écrivit: “Il faut vous souvenir que Dieu demande tout de vous et qu’Il ne demande rien. Il demande tout parce qu’Il veut régner sur vous et dans vous, comme dans un fond qui est à Lui en toutes manières, de sorte qu’Il dispose de tout, que rien ne Lui résiste, que tout plie, tout obéisse au moindre signe de sa volonté. Il ne demande rien de vous, parce qu’Il veut tout faire en vous, sans que vous vous mêliez de rien, vous contentant d’être le sujet sur qui, en qui Il agit, afin que toute gloire soit à Lui et que seul Lui, soit connu, loué et aimé éternellement.”  [9]

De son côté, Marguerite-Marie lui fait parvenir le mémoire suivant, au moment où il quittait Paray-le-Monial:

“1° Le talent du P. La Colombière est d’amener les âmes à Dieu: c’est pourquoi les démons feront leurs efforts contre lui; même les personnes consacrées à Dieu lui feront de la peine et n’approuveront pas ce qu’il dira dans ses sermons pour les y conduire.

“2° Il doit avoir une douceur compatissante pour les pécheurs, et ne se servir de la force que lorsque Dieu le lui fera connaître.

“3° Qu’il ait un grand soin de ne jamais tirer le bien de sa source. Cette parole est courte, mais contient beaucoup de choses, dont Dieu lui donnera l’intelligence selon l’application qu’il y fera.”  [10] 

Ce mémoire, dont les termes du point 3 sont un peu obscurs, fut mis en pratique par Claude en Angleterre. Il écrivit, lors d’une retraite qu’il fit en Angleterre: “Tirer le bien de sa source: j’ai souvent examiné ce mot sans le pouvoir pénétrer... mais, tout d’un coup il s’est fait comme un grand jour en mon esprit, à la faveur duquel j’ai vu clairement que c’était la résolution d’un doute... J’ai compris que cette parole contient beaucoup, parce qu’elle porte à la perfection de la pauvreté, à un grand détachement de toute vaine gloire, à la parfaite observation des règles, et qu’elle est la source d’une grande paix intérieure et extérieure, et de plusieurs actions très édifiantes...”  [11] 

Tout-à-fait à la fin de sa vie, le Père La Colombière rassure encore une fois Marguerite-Marie de nouveau sujette au doute: “... Non! encore une fois, vous n’êtes nullement trompée; il n’y a point d’illusion dans les faveurs que vous recevez de la Miséricorde du Seigneur; je n’ai nul sujet de vous soupçonner de dissimulation, ni d’hypocrisie. Et quoi qu’il ait lieu de s’étonner que le souverain Maître s’abaisse jusqu’à des créatures si viles et si imparfaites, ce serait un blasphème de penser que sa bonté ne puisse aller jusque là et qu’elle soit capable d’être surmontée par nos infidélités.”  [12] 

Trois mois plus tard, le Père Claude La Colombière décèdera et sera inhumé à Paray-le-Monial, dans la petite chapelle du collège où il s’était consacré au Sacré-Cœur.

Claudecolombiere4wCLAUDE LA COLOMBIÈRE ET LE COEUR DE JÉSUS

Autant qu’Il est grand, Dieu est bon et miséricordieux.
C’est un abîme de grandeur, il est vrai; mais aussi, c’est un abîme de Miséricorde.

Que le Cœur de Jésus soit notre école, et conformons-y le nôtre.

Dans ses écrits comme dans ses prédications le Père Claude cite peu le Sacré-Coeur de Jésus. Les révélations étaient beaucoup trop récentes, et inachevées; des hostilités se manifestaient, et la voyante vivait encore. Aussi Claude se montre-t-il relativement prudent. Mais le Cœur de Jésus, c’est “son intérieur”, c’est la manifestation sensible de son amour pour nous; aussi serait-il dommage de ne pas citer quelques phrases des écrits de Claude La Colombière exprimant l’amour de Jésus pour nous et la réponse de Claude pour Dieu, et pour son Fils en particulier.

Claude La Colombière a une vénération pour l’Eucharistie. Après avoir médité sur le Saint Sacrement il écrit: “Dès que j’ai envisagé ce mystère, je me suis senti tout pénétré de doux mouvements d’admiration et de reconnaissance pour la bonté que Dieu nous a témoignée en ce mystère. Il est vrai que j’y ai reçu de si grandes grâces et que j’ai ressenti si sensiblement les effets de ce pain des anges, que je ne saurais y penser sans être en même temps touché d’une très grande gratitude.”  [13] 

Mais le Père Claude estime que les grâces extraordinaires ne sont pas bonnes pour lui, aussi écrira-t-il: “Je  demande à Dieu une oraison solide, simple, qui Le glorifie et qui ne m’enfle pas.”  [14] 

Méditant sur l’amour de Dieu, il écrit: “...Dieu est dans toutes ses créatures; il est tout ce qu’il y a de bon en elles; il nous fait tout le bien que nous recevons d’elles... Qui suis-je, ô mon Dieu pour être ainsi servi par vous en tout temps... Ce qui est le plus admirable, c’est que Dieu fait cela pour tous les hommes, quoique presque personne n’y pense, si ce n’est quelque âme choisie, quelque âme sainte. Il faut du moins que j’y pense, que j’en sois reconnaissant... Je ne demande à Dieu que son amour et sa grâce, et un amour qui ait plus de solidité que d’éclat et de douceur...” [15]

Claude écrit encore dans son ‘Journal Spirituel’ : “Autant qu’Il est grand, Dieu est bon et miséricordieux. C’est un abîme de grandeur, il est vrai; mais aussi, c’est un abîme de Miséricorde. Voilà ce qui me ranime à espérer, à oser m’approcher de Lui pour parler à Lui. Sans cette vue, il me semble que je n’oserais pas même penser à Dieu...[16] Dieu est parfait en tout sens... Il est sage, prudent, fidèle, bon, libéral, beau, doux, ne méprisant rien de tout ce qu’Il a créé, faisant cas de nous, nous gouvernant avec douceur et même avec respect, patient... Il a tout ce que nous aimons dans les créatures; tout est réuni en Lui, et pour toujours... D’où vient donc que nous ne L’aimons pas uniquement ?... Dieu est non seulement parfait, mais encore Il est la source de toute perfection. Ce n’est qu’en lui qu’on la peut puiser...” [17]

Claude est stupéfait devant le contraste existant entre “l’amour sans limite témoigné par Dieu à l’humanité, et l’ingratitude sans borne dont l’homme s’obstine à payer un si grand amour.” [18] L’intimité quotidienne de Claude avec le Cœur de Jésus transparaît dans sa prédication et sa direction. Se souvenant des plaintes de Jésus à Marguerite-Marie, il insiste beaucoup sur l’idée de réparation, surtout pendant les périodes de carnaval:“Que vous êtes heureux, vous qui choisissez ces jours funestes pour consoler votre bon Maître de la perfidie de ses autres serviteurs, qui vous punissez de leurs désordres et faites pénitence de leur endurcissement.”

Peu de temps avant son arrestation à Londres, à un frère mineur venu chercher la force et le conseil du Cœur de Jésus, le Père de la Colombière déclare:

“Personne ne peut pénétrer les mystères de ce Cœur sans goûter au calice d’amertume où Jésus s’abreuva si pleinement à Gethsémani. Oh! si je pouvais aussi recueillir cette grâce précieuse que vos prêtres anglais sont en train de moissonner dans ce pays des croix.” [19]

Prêchant sur la Passion, le Père La Colombière va directement au Cœur de Jésus. En effet, on ne peut comprendre les souffrances de Jésus sans pénétrer dans son Cœur, car: “Il n’y eut jamais de douleur pareille, à cause du nombre des péchés, à cause qu’Il en connaissait l’énormité, l’injustice, et parce qu’Il aime infiniment Dieu et les hommes.”  Le Coeur de Jésus nous fait aussi découvrir la Charité de Jésus souffrant qu’il faut imiter: “Prenons les sentiments de ce Cœur tendre et généreux; faisons résolution d’aimer les pauvres, de retrancher quelque chose de nos plaisirs. Si les riches faisaient cela, tout le monde dînerait, personne ne manquerait de pain, on ne mettrait pas de très honnêtes personnes en prison faute d’avoir de quoi payer le lit où elles se couchent; car Messieurs, il y a des misères de toutes ces manières...”

Dans ses méditations Claude contemple la Patience de Jésus: “Entrons dans le Cœur du Fils de Dieu, et voyons quelle est sa disposition à l’égard de ses ennemis:

1° Il les excuse. Ce coeur plein de bonté s’attache plutôt à ce qui diminue le péché qu’à ce qui les rend coupables...

2° Il est touché de compassion.

3°Il est touché d’amour à leur égard, il prie pour eux...

Que le Coeur de Jésus soit donc notre école, et conformons-y le nôtre... Oui divin Jésus, je veux me loger dans votre Coeur, verser tout mon fiel dans ce Coeur; il l’aura bientôt consumé. Dans ce Coeur je m’exercerai au silence, à la résignation à votre divine volonté, à une constance invincible...” Je vous demande vos prières, ô doux Jésus. Vous les avez offertes pour vos ennemis, ne me les refusez pas, à moi qui souhaite de (sic) vous aimer, d’aimer même la croix et mes ennemis pour l’amour de vous.”  [20]

A Gethsémani, Jésus était terrassé par les crimes des hommes, “par tous les péchés qui avaient été commis contre Dieu et tous ceux qui devaient être commis jusqu’à la fin du monde... je suis persuadé que cette mortelle frayeur, cette sueur sanglante, cette agonie... n’exprime qu’une petite et très infime petite partie de l’affliction de son Coeur... Peines secrètes si cruelles que les souffrances extérieures étaient un remède ou du moins un soulagement pour son Coeur brisé de componction. Ô douleur inconcevable! ô incroyable amertume du Coeur de Jésus qui le rend insensible à de si grands maux, qui trouve même dans ces maux une espèce d’adoucissement... L’affliction de votre Coeur, ô Jésus, est un océan d’affliction dont la seule vue m’effraie et m’accable de tristesse... Mon Dieu, c’est à ce Coeur affligé que je veux donner toute ma tendresse.”  [21] 

Le séjour à la cour d’Angleterre et la mort de Saint Claude la Colombière

Au moment où Claude La Colombière arrive à Londres, la situation est très délicate pour les catholiques, peu nombreux et soumis constamment aux persécutions anti-papistes. En septembre 1678 éclate la “terreur papiste”, explosion de haine durant laquelle de nombreux catholiques, prêtres ou laïcs, furent condamnés, soit à la prison, soit au gibet. Vingt trois jésuites furent condamnés à mort et exécutés. Bien qu’il se soit tenu à l’écart de la politique le prédicateur de la duchesse d’York fut, lui aussi atteint par la persécution. Trahi par un “ami” alléché par la prime offerte pour la tête d’un jésuite, le Père Claude fut arrêté dans la nuit du 13 au 14 novembre 1678, et incarcéré dans la prison de King’s Bench particulièrement insalubre. Aucune charge ne pouvant être retenue contre lui, malgré les calomnies, il fut libéré en décembre suivant, mais banni du Royaume d’Angleterre. Cependant le climat humide de la Grande Bretagne et le séjour en prison dans un froid terrible, furent fatals au Français qui durant trois ans mènera ensuite une vie de très grand malade avant de mourir le 15 février 1682.

Claude se réjouissait de mourir martyr en témoignant de sa foi: il mourra peu glorieusement, d’un martyre bien caché, à Paray, en crachant “des flots de sang.” “Dieu agit ainsi avec les âmes qui se sont offertes à Lui en toute générosité. Il accepte leur sacrifice mais Il les prive, comme Il en priva son Fils à Gethsémani, du réconfort de se sentir généreux: Il les veut pleinement “démis” d’eux-mêmes, anéantis, afin que sa gloire éclate, pure, en eux.” [22] 

ClaudewMÉDITATION
AVEC SAINT CLAUDE
 LA COLOMBIÈRE

Il est incontestable que Claude la Colombière a vécu, surtout à Londres, puis durant les dernières années de sa vie, l’agonie de Jésus. Pour conclure, ne pourrait-on pas imaginer une méditation de Claude La Colombière à Gethsémani?

Claude La Colombière contemple Jésus et parle à son Cœur :

Je Vous contemple Jésus, dans votre Agonie si difficile à comprendre. L’infini de votre souffrance me dépasse, l’horreur de votre détresse m’épouvante. L’abandon et le dégoût du Père pour Celui qui répare nos erreurs et nos fautes, les péchés dont Il est innocent, l’abandon et le dégoût du Père me terrifient, m’épouvantent. Soudain j’étouffe. Jésus! Je Vous contemple, comme devenu muet, sans pensée, sans sentiment. Avec Vous je deviens douleur, une douleur inexprimable qui m’envahit, me submerge, et pourtant ne m’empêche pas de continuer à vivre... 

Je Vous contemple Jésus: il n’y a pas de révolte en Vous, juste un acquiescement extraordinaire à la volonté du Père et à votre désir de réaliser la Rédemption de tous les hommes. Jésus, même là, dans votre terrible Agonie Vous êtes toujours Amour. Maintenant, Jésus! il me faut garder le silence. Tout cela me dépasse, m’écrase...

Jésus ! Vous auriez pu, au moins, Vous éviter l’angoisse mortelle de votre agonie. Non, il Vous fallait aller jusqu’au bout de l’horrible, subir l’atroce et ultime tentation, et constater l’apparente inutilité de votre Sacrifice. Inutilité seulement “apparente” car j’ignore de tout ce qui remplissait votre Cœur. Peut-être que, comme moi, pensant à votre chemin de la Croix si proche, durant lequel le Père se cacherait, semblerait Vous abandonner, et ne Vous révélerait pas l’immense efficacité de votre Sacrifice, Vous, comme moi aujourd’hui, Vous pensiez peut-être à l’inutilité de votre Passion.

Jésus, Vous avez voulu connaître toutes nos souffrances. Cela, je le savais. Mais ce que je ne savais pas, c’est que Vous avez voulu aussi prendre toutes nos misères spirituelles: Vous avez voulu connaître nos sécheresses et nos aridités, Vous avez voulu connaître la détresse des coeurs qui ne trouvent plus Dieu, parce que Dieu se cache, parce que Dieu se tait.

Et Vous voulez m’apprendre l’humilité en me faisant connaître mes impuissances, mes impossibilités de prier Dieu autrement qu’en acceptant sa Volonté, même quand je n’en voudrais pas. Pour cela, il Vous fallait vivre, Vous aussi Jésus, la détresse infinie du Coeur le plus parfait puisqu’Il est Coeur de Dieu et coeur d’Homme, il Vous fallait connaître la détresse infinie du Coeur quand le Père se tait.

Jésus, Vous êtes à Gethsémani. Il n’y a que deux ou trois heures que Vous venez d’inventer l’Eucharistie et de Vous livrer totalement, chair, sang et âme à vos apôtres. Pour la première fois, ils ont goûté l’ineffable bonheur de Vous posséder en eux, dans leur coeur. Mais pour l’instant, fatigués et inquiets, ils dorment, car c’est l’heure de la Puissance des ténèbres. Et même, dans quelques instants, ils fuiront, complètement déboussolés... Même Pierre Vous reniera! Cela, Jésus, Vous le savez, Vous le voyez. Mais vous voyez aussi bien d’autres défections, tant d’autres reniements... Vous voyez tous les siècles du monde, les siècles à venir, Jésus Vous les voyez, Vous les vivez, et ce n’est pas très beau. C’est même terrible! Comme si votre Sacrifice n’avait pas eu lieu. Vous me voyez aussi, Jésus, Vous voyez votre enfant malade et douloureux, votre enfant malade et impuissant qui parfois se révolte tant sa souffrance est vive.

L’amour est douleur, l’Amour porte la Croix, l’Amour pleure de n’être pas aimé. Ton Amour, ô mon Dieu est un Amour de joie souvent baigné de larmes. Ton Amour, ô Jésus, est bonheur et douleur. Il est paix dans les peines et les bourrasques. Il est ma joie et il est ma tristesse. Il est calme dans les tempêtes. Mon coeur saigne, ô Seigneur, dans l’Amour de votre Coeur car Vous n’êtes pas aimé. Car Vous êtes incompris des hommes trop pécheurs, des hommes désespérés qui ont perdu l’espoir, qui ne peuvent plus accepter l’espérance, l’espérance que Vous apportez tandis que  votre cri de détresse traverse les siècles et les mondes:  “Père! pourquoi m’as-Tu abandonné ?...”

Vous êtes là, Jésus, et Vous suez le sang, et Vous appelez le Père qui déjà se tait. Le Père se tait, mais Il a tellement pitié de son Fils qu’Il adoucit un peu sa rigueur, une rigueur nécessaire car elle est rédemptrice, et Il Vous fait envoyer la Coupe de consolation...

Paulette Leblanc


[1] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin et “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON
[2] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin
[3] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin page 25
[4] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , introduction page 41
[5] “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON, page 87
[6] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin page 169
[7] “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON, pages 90 et 91
[8] “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON, page 85
[9] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , pages 47 et 48
[10] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , page 157
[11] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin page 160
[12] “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON, page  229
[13] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , page 89
[14] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , page 114
[15] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , pages 124 à 127
[16] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin page 149
[17] “Écrits spirituels”  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin pages 153 et 154
[18] “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON, page 112
[19] “Saint Claude LA COLOMBIERE”  de Georges GUITTON, page  148
[20] “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin , page 203 à 205
[21] “Saint Claude La Colombière”  de Georges GUITTON, page 151
[22]  “Écrits spirituels” de Claude La Colombière,  édités par Desclée de Brouwer Bellarmin, page 61

 

http://nouvl.evangelisation.free.fr/claude_la_colombiere.html

 

sépar saints

 

Avec l’aimable autorisation de Mr CLAUDE TURCOTTE

http://lepaternoster.com/crbst_41.html

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-04