Passioniste de Polynésie

Saint GALL

Évêque de Clermont  (489-554)

 st-gall.jpg        Saint Gall naquit vers l'an 489, à Clermont, en Auvergne, d'une des familles les plus distinguées du pays. Pour se soustraire aux obsessions de son père, qui voulait le lancer dans la voie des honneurs et le contraindre au mariage, il prit le parti de fuir la maison paternelle et s'adressa au monastère voisin, où il ne fut toutefois accepté qu'après le consentement de son père, qui finit par se soumettre en disant : « Que la Volonté de Dieu soit faite, et non la mienne. »

        Le nouveau religieux marcha rapidement dans la voie de la perfection, et l'on ne savait qu'admirer le plus en lui, son innocence ou son austérité. La prière faisait ses délices; il avait un goût particulier pour le chant des louanges divines. La renommée du jeune homme parvint jusqu'aux oreilles du roi Thierry, qui l'attacha à sa personne, alors qu'il n'était encore que diacre. Un jour, navré de voir une population païenne rendre de vains hommages aux idoles, il alla mettre le feu au temple et put à grand-peine échapper à la mort dont le menaçaient les païens furieux. Dans la suite, quand il racontait ce trait de sa jeunesse : « Hélas! disait-il, pourquoi me suis-je enfui ? J'ai lâchement perdu la grâce du martyre. »

        À la mort de l'évêque de Clermont, le saint moine fut élu pour lui succéder. Il reçut le sacerdoce et la consécration épiscopale. Les vertus éclatantes du nouveau pasteur, sa douceur, son humilité, sa charité toute paternelle, lui eurent bientôt conquis l'affection générale. Parmi toutes ses vertus, on eut lieu de remarquer une patience vraiment admirable. Un de ses prêtres, qu'il réprimandait justement, osa un jour le frapper à la tête ; le bon évêque se contenta de le regarder avec compassion et sans lui adresser aucun reproche. Une autre fois, un prêtre l'accabla d'injures sur la place publique ; le Saint lui répondit par le silence, et le coupable vint bientôt lui demander publiquement pardon.

        Dieu rendit à la sainteté de l'évêque le témoignage des miracles. Un immense incendie menaçait de dévorer une grande partie de la ville ; le pontife alla prier devant l'autel, prit à la main le livre des Évangiles et le jeta dans les flammes, qui s'éteignirent aussitôt. Il préserva Clermont de tout accident, par ses prières, pendant un tremblement de terre; dans un temps de peste il obtint de même la préservation de son peuple.

        Le saint évêque donna, en mourant, les plus beaux exemples de résignation. Un grand nombre de miracles s'opérèrent à son tombeau. On l'invoque contre la fièvre.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

 

 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04