Passioniste de Polynésie

Saint Georges

Saint george

Tribun militaire, martyr 
(† v. 303)

Georges naquit à Lydda (aujourd’hui Lod en Israël), en Cappadoce de mère chrétienne ; son éducation fut toute chrétienne. Jeune encore, il est réputé avoir combattu le paganisme et brisé des idoles dans les temples païens. C'est probablement cela qui donna naissance à la légende tardive transmise par Jacques de Voragine du combat contre le dragon.

Georges suivit la carrière des armes comme son père, et devint tribun militaire dans la garde impériale. Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, tous ses sujets furent instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l'empire. Cet ordre fut tout spécialement appliqué aux militaires : ce geste marquerait leur fidélité aux ordres impériaux.

Georges refusa. Sa noble audace lui mérita le reproche d'ingratitude et des menaces de mort. La légende raconte que Georges profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l'empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens. 
- « Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir ! »
- « Je suis chrétien, dit Georges, je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde ; rien ne saurait ébranler ma foi. » Il est alors battu de verges, puis il subit l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir ses blessures. 

Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort ; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai Dieu. Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive ; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent. 

Georges, par la grâce de Dieu, subit toutes ces épreuves sans n’en ressentir aucun mal ; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre vers lui :
- « Georges, lui dit-il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que je te réserve au Ciel ; ne crains rien, je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive. » 

Le jour suivant, Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries : « Conduisez-moi devant vos dieux » dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin sacrifier. Parvenu devant la statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et dit : « Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu ? » La voix du démon répond : « Je ne suis pas Dieu ; il n'y a de Dieu que celui que tu prêches. » Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple s'enfuit épouvanté, et l'empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la tête au martyr.

Saint Georges est le saint patron des Cavaliers (arme blindée - cavalerie) et le saint protecteur des Scouts.

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Aujourd'hui nous célébrons la Saint Georges, saint patron secondaire de Catalogne. C'était un chevalier courageux, martyrisé probablement à Lydda, en Israël. Si l'histoire donne peu de détails biographiques, la légende a "complété" ce personnage.

Vénéré depuis le IVème siècle, plusieurs pays et lieux l'ont choisi comme saint patron : la Grèce, l'Angleterre, le Portugal, la Lituanie, la ville de Gênes… Au XIIIème siècle, sa dévotion commence en Catalogne et en Aragon qui l'ont également choisi comme saint patron.

Ce nom suscite des sentiments attendrissants en Catalogne : un livre et une rose, la culture et la poésie. Et également un témoignage, la sainteté, la protection, l'intercession. Saint Georges n'incarne pas seulement des valeurs patriotiques, culturelles, littéraires et chevaleresques, mais également et surtout, des valeurs profondément chrétiennes.

En effet, où Saint Georges pouvait-il trouver le courage de lutter contre le dragon pour libérer la princesse ? Dans son union et sa communion avec Jésus qui l'a nourri avec la fougue de la vie : "Je suis la vigne, vous êtes les sarments" (Jn 15,5). De qui a-t-il reçu la force pour être fidèle et supporter le martyre ? Du Seigneur qui a dit "Séparés de moi vous ne pouvez rien faire" (Jn 15,5).

Considérons autre chose : le peuple catalan – comme n'importe quel peuple – peut être uni et fort seulement s'il se comporte en chrétien, si ceux qui le constituent vivent comme des sarments bien unis au Tronc et entre eux. Chaque sarment n'est pas indépendant des autres. Les sarments s'entraident, ils communiquent entre eux, s'irriguent mutuellement, ils ont une communion de vie.

Nous autres chrétiens sommes appelés à nous greffer sur Jésus et à vivre en communion de vie avec Lui et avec tous les autres. Ainsi, à travers nous, tous les autres sarments, y compris ceux qui se sentent peu impliqués ou qui sont très éloignés de la vraie Vigne, auront un certain lien avec le Christ.

La journée de Saint Georges nous invite à être très unis à Jésus pour recevoir sa vie, et aux autres, pour les faire participer à cette vie.

Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM 
(Barcelona, Espagne)

Date de dernière mise à jour : 2018-04-05