Passioniste de Polynésie

Bse Julie RODZINSKA

Stanislawa rodzinska 1Bse STANISLAWA RODZINSKA
(Marie-Julie)  Dominicaine, Martyre, 1899-1945

 Stanislawa naquit en 1899 à Nawojowa en Petite Pologne dans le diocèse de Tarnowo. Elle était la deuxième d'une famille de cinq enfants. Ses parents étaient très pieux ; son père Michel était organiste à l'église duvillage. La famille était très proche des religieuses du Tiers-Ordre dominicain de Wielowski dont la mère Stanislawa Leniart avait fondé le couvent du village. Elles tenaient une école, une infirmerie et catéchisaient les enfants du secteur. Elles donnaient aussi une éducation musicale de qualité ce qui plaisait à la famille Rodzinski et aux hobereaux du village, la famille Stadnicki, protectrice du couvent.

Elle devint orpheline à l'âge de dix ans et fut recueillie avec sa petite soeur Janine au couvent. Pendant l'occupation austro-allemande à dix-sept ans, elle entra comme postulante au couvent de Wielowski, puis fit sa profession sous le nom de sœur Marie-Julie à Cracovie, partie de l'ancienne Pologne autrichienne qui venait de se réunir à la nouvelle république polonaise. Elle continua ses études pédagogiques à Poznan, dans l'ancienne partie prussienne. La Pologne renaissait de ses cendres, et les soeurs fondaient ou renforçaient les communautés dominicaines du pays réunifié. Le pays était en guerre et après avoir stabilisé ses frontières à l'Ouest se trouvait dans un conflit avec les Soviétiques et les Lithuaniens à l'Est.

Beaucoup d'enfants étaient orphelins ou dans des situations de détresse. Les soeurs fondèrent un orphelinat à Wilno qui avait été au centre de la guerre polono-lithuanienne, ainsi qu'à Rava Ruska près de Lvov, l'ancienne Lemberg au centre d' un conflit contre les nationalistes ukrainiens communistes. Elle prononça ses voeux définitifs en 1924 et fut surnommée la mère des orphelins.

Elle organisait des écoles et des colonies de vacances pour les enfants défavorisés; et fut nommée dans différentes écoles de la Congrégation.

Elle avait une dévotion particulière pour le rosaire à la base de la spiritualité dominicaine. A 27 ans elle avait suffisamment d'expérience pour être déléguée au chapitre capitulaire général. En 1934, elle était supérieure de la maison de Wilno. Elle recueillait des enfants de différentes origines, et les autorités de la ville lui furent reconnaissantes.

En septembre 1939, lorsque la Pologne fut envahie, Wilno (désormais Vilnius) passa aux Soviétiques qui l'agrégèrent à la République Socialiste Soviétique de Lithuanie. Elle dut fermer l'école et continua en secret à donner des cours de religion, de polonais, langue désormais interdite.

Lorsque les Allemands prirent la région, elle continua ses activités clandestines. Elle fut arrêtée par la Gestapo en août 1943 pour activités nationalistes avec trois autres soeurs, torturée et emprisonnée dans la sinistre prison de Lukiszki.

La prison était réservée pour les nationalistes polonais. Elle fut soumise à un régime d'isolement carcéral. Lorsque le front biélorusse se rapprocha de Vilnius à l'été 1944, elle fut déportée avec d'autres prisonniers politiques au camp de Stutthof près de Dantzig (Gdansk aujourd' hui).

Elle organisait dans son barraquement des prières, mais à l'automne une épidémie de typhus se propagea dans le camp. Elle demanda à être placée alors avec des femmes juives de Bohême qu'elle réconfortait le peu qu'elle pouvait. Le camp était en plein désordre à cause de l'avancée des Soviétiques. Elle contracta la maladie. A l'hiver le camp fut évacué par les nazis qui laissèrent derrière eux les mourants. Elle rendit l'âme le 20 février 1945 ayant fait volontairement le sacrifice de sa vie.

Elle fut béatifiée en 1999 par Jean-Paul II.

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http://nouvl.evangelisation.free.fr/stanislawa_rodzinska.html

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04