Passioniste de Polynésie

Bienheureuse Marguerite de Savoie

Beata margherita di savoia e
(1383-1464)

 L'enfance de cette princesse fut tout angélique ; elle n'eut de cet âge que la petitesse, l'innocence et la grâce. Obligée de sacrifier ses goûts pour la virginité aux intérêts du bien public, elle brilla, dans le mariage, par toutes les vertus qui font la sainte épouse, la pieuse mère, la parfaite maîtresse de maison, en même temps que la princesse accomplie. Sa maison était réglée comme un monastère, elle n'y souffrait ni le vice, ni les mauvaises habitudes, y faisait faire la prière et veillait à ce que tous observassent fidèlement les devoirs de la religion. 

À la suite d'une prédication de saint Vincent Ferrier, on la vit revêtir le cilice sous ses habits d'or et de soie, et s'adonner à toutes les mortifications les plus austères. Veuve, elle fit vœu de continence et s'adonna plus que jamais à tous ses devoirs de femme et de princesse chrétienne. Dès qu'elle vit son fils préparé au gouvernement, elle quitta la cour et foula aux pieds les couronnes et les grandeurs de la terre.

 Sur le conseil de saint Vincent Ferrier, qui lui apparut, elle entra dans le tiers ordre de saint Dominique et vécut, dans son palais d'Albe, en communauté avec nombre de personnes pieuses qui voulurent se mettre sous sa conduite. Elle obtint, pour elle et pour ses sœurs, la direction de l'hôpital de la ville, où elle se réservait toujours, auprès des malades, les soins les plus répugnants à la nature. Marguerite fut en butte aux persécutions et à la calomnie ; c'est ainsi que Dieu voulut achever d'enrichir sa couronne.


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Date de dernière mise à jour : 2021-07-04