Bienheureuse Marie des Anges
A quatre ans, elle gémissait de ne pouvoir communier ; à six ans, elle voulait s'enfuir en la solitude pour vivre dans la pénitence jusqu'à sa mort. Elle tomba gravement malade de chagrin, à la suite des obstacles qui s'opposèrent à ses desseins, et guérit soudain après avoir reçu la douce apparition de Marie tenant Jésus dans ses bras.
Après sa Première Communion, vers l'âge de onze ans et demi, son confesseur l'autorisa à communier trois fois par semaine.
Elle vécut quelques temps dans le monde comme une vraie carmélite, et entra à quinze ans, le 19 novembre 1676, au Carmel de Turin, où rien ne l'étonna dans la vie austère qu'on y mène. Dieu la purifia par de longues maladies, par des peines de conscience, par la permission qu'il donna au démon de la tenter quelques fois même visiblement. Elle sortit de l'épreuve comme l'or de la fournaise et Dieu la gratifia dès lors des faveurs les plus extraordinaires : don d'oraison, don de prophétie, don de pénétrer les cœurs, don d'extase, don de miracles. Elle était apôtre dans le cloître et pensait à tous les besoins divers des âmes rachetées par le sang du Sauveur.
Sa charité était sans bornes. On raconte qu'ayant fait demander sans succès à son souverain la grâce d'un soldat condamné à mort pour crime de désertion, elle se jeta aux pieds d'une image de Jésus agonisant et s'écria : « O mon doux Sauveur, si je m'étais adressée à Vous, Vous n'auriez pas manqué d'exaucer ma prière ! » A peine achevait-elle ses mots qu'on vint lui annoncer que sa prière avait été écoutée et que le condamné serait rendu à la liberté. Elle s'employait très efficacement pour la délivrance des âmes du purgatoire.
Elle mourut le 16 décembre 1717.
Maria degli Angeli a été béatifiée le 25 avril 1865 par le Pp Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878).
Date de dernière mise à jour : 2021-07-04
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