Passioniste de Polynésie

Bse Marguerite Marie LOPEZ DE MATURANA Y ORTIZ DE ZARATE

Lopez maturana

Pilar Lopez de Maturana y Ortiz de Zarate naît en 1884 à Bilbao, dans le pays basque espagnol. Dès l’enfance, elle cultive un profond amour pour Dieu ; dès l’enfance également sa santé laisse à désirer. Parvenue à l’âge de seize ans, un jeune homme commence à manifester de l’intérêt pour elle. Sa mère trouvant que Pilar est trop jeune pour songer au mariage, elle l’envoie très loin de là à Bérriz dans un collège dépendant d’un couvent de Mercédaires. (Cet ordre a été fondé au 12e siècle par saint Pierre Nolasque pour le rachat des captifs ; le monastère de Santa Cruz de Bérriz, lui, a été fondé au 16e siècle.) L’acclimatation n’est pas facile au début pour Pilar, mais à 19 ans, en 1903, elle finit par entrer dans la communauté où elle prend le nom de sœur Marguerite Marie. Elle prononce ses vœux en 1904. Après quelques années, elle devient elle-même enseignante à l’école du monastère. Or, des missionnaires, hommes ou femmes, s’arrêtent parfois au monastère pour parler de leurs missions, raconter leur vie et demander la prière des cloîtrées. Sœur Marguerite sent naître en elle un appel. Elle dit un jour : «Il y a des moments très importants dans la vie où Dieu nous montre la façon de le suivre et alors il laisse à notre volonté la liberté de répondre». Le feu du zèle missionnaire s’empare d’elle. Elle prie et fait prier ses élèves, formant avec elles une association de ‘co-missionnaires’. Entre autre, elles écrivent à des lépreux. Les autres sœurs sont prises dans cet élan. En 1920, elle organise la “Jeunesse Mercédaire Missionnaire” première association de ce type en Espagne. Elle apparaît ainsi comme l’un des “grands missionnaires du début du 20e siècle”. D’autre part, elle désire fortement mettre en pratique le quatrième vœu, propre aux mercédaires, qui est de se consacrer au rachat des chrétiens, captifs ou menacés dans leur foi, quitte à se livrer eux-mêmes en rançon ou à risquer leur vie. Mais cette époque étant révolue, elle pense transformer ce vœu en s’engageant à “ faire connaître Jésus-Christ jusqu’aux extrémités de la terre”. Toutes ses consœurs sont unanimes pour la suivre dans cette voie, mais pour réaliser ce projet, il faudrait qu’elles cessent d’être tenues à la clôture. En 1926, la Congrégation des religieux leur accorde une permission temporaire, ad experimentum. S’ensuivent trois vagues successives de missions. La première dès 1926, avec la bénédiction de Pie XI, le grand pape missionnaire. Elles vont jusqu’en Chine, à Wuhu. Mère Marguerite, restée à Bérriz, est nommée supérieure le 16 avril 1927. Une deuxième mission atteint Saipan, une des îles Mariannes ; voyage laborieux qui dure du 30 octobre1927 au 4 mars 1928. Une troisième, en 1928, arrive à Ponape, dans les îles Carolines. Mère Marguerite en fait partie. Saipan et Ponape sont deux îles minuscules et l’on s’étonne d’un tel objectif, mais tout homme –pense Mère Marguerite– a le droit de connaître le Christ. Elle écrit : « Je suis bien impressionnée par les maisons de Saipan et de Ponape. Les mères sont très enthousiastes et il y a là un grand champ à cultiver avec une grande ardeur, et d'une manière très cachée, pour l'amour seul de notre Seigneur Jésus le Christ. » Malgré sa mauvaise santé (depuis 1922 elle a un ulcère duodénal), elle fera encore un deuxième grand voyage ‘autour du monde’. Le 23 mai 1930, le rêve de la religieuse se réalise : la transformation du couvent cloîtré en un institut missionnaire, celui des “Sœurs Mercédaires Missionnaires de Bérriz”. Au premier chapitre de la congrégation qui suit, elle est élue Supérieure générale, le 30 juillet 1931. Mais sa santé continue à s’altérer ; l’ulcère dégénère en cancer et, après deux opérations, elle meurt à San Sebastian dans la province de Guipuzcoa, en 1934, âgée de quarante neuf ans.

Mère Marguerite Marie Lopez de Maturana est béatifiée à Bilbao, le Dimanche de la Mission universelle, le 22 octobre 2006, alors que plus de 500 sœurs travaillent de par le monde.

 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0746.htm

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04