Passioniste de Polynésie

Bx Pierre le Vénérable

Pierre

Neuvième abbé de Cluny

 Pierre le Vénérable est né dans la noble famille des Montboissier, entre 1092 et 1094, en Auvergne.

 Il entre très jeune au monastère clunisien de Sauxillanges en Auvergne, puis gravit les échelons de la carrière clunisienne : il fut notamment nommé écolâtre et prieur à l'abbaye de Vézelay, dans les années 1116/1117, par le nouvel abbé de Cluny, Pons de Melgueil. Certains lui ont attribué le programme iconographique des chapiteaux de l'abbatiale romane de Vézelay.

 Il voyage beaucoup et joue un rôle diplomatique important, notamment lors de l’élection pontificale lorsqu’il reconnaît en 1130 le Pape Innocent II (Gregorio Papareschi, 1130-1143), contre l’antipape Anaclet II (Pietro Pierleoni, 1130-1138).

 Son activité intellectuelle fait de lui un représentant de la renaissance du XIIe siècle. Il fait traduire le Coran en latin,Lex Mahumet pseudoprophete. Connu comme polémiste, il rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines israélites et musulmanes. En effet, il recommande d'établir des débats argumentés avec les théologiens des autres religions, plutôt que des Croisades.

 Sa devise est : « La règle de saint Benoît est subordonnée à la charité ». Les accusations de Bernard de Clairvaux (St Bernard) contre Cluny avaient été violentes et Pierre y avait répondu avec une dignité qui lui avait assuré la victoire. Il s'est ensuite réconcilié avec Bernard dont il est devenu l'ami et parfois, tout de même, son charitable critique.

 Quand Abélard, également dénoncé par le très contemplatif St Bernard, est condamné comme hérétique à être enfermé dans un couvent, Pierre le Vénérable l'accueille à Cluny comme un frère. À la mort d'Abélard, Pierre cède furtivement son corps à l'abbaye du Paraclet, dont Héloïse est abbesse, et rédige l'absolution plénière suivante : « Moi, Pierre, abbé de Cluny, j'ai reçu Pierre Abélard dans le monastère de Cluny et cédé son corps, furtivement apporté, à l'abbesse et aux religieuses du Paraclet. Par autorité de Dieu tout-puissant et de tous les saints, je l'absous d'office de tous ses péchés. » Cette absolution fut, selon la coutume d'alors, gravée au-dessus du tombeau d'Abélard par l'abbesse.

 Considéré par l'historiographie du XXe siècle comme le dernier des grands abbés de Cluny, Pierre succède à son oncle Hugues II de Semur. Il combat également l’hérésie de Pierre de Bruys. Il réforme l'abbaye de Cluny, en proie à des difficultés financières. Il réforme le domaine seigneurial pour assurer le train de vie des moines (Dispositio rei familiaris).

Les inventaires qui sont constitués (Constitutio expense cluniaci) sont une précieuse source pour les historiens, avec des données sur les rendements, les semences, les techniques agricoles…

Il est l'auteur d'un livre « Les merveilles de Dieu » et aussi d'un traité contre les juifs : Aduersus Iudœorum inueteratam duritiem.

Pierre le Vénérable mourut le 25 décembre 1156.

 

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :

>>> Pierre le Vénérable

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Date de dernière mise à jour : 2021-07-04