Passioniste de Polynésie

Notre Dame des trois épis / ALSACE

nd-3-epis-3-1.jpg Le message des trois épis

L'endroit était déjà connu par la toponymie dès 1465 sous le nom de "Habthal" ou "vallée de l'épervier". En effet, les gens du voisinage avaient fixé une image pieuse sur un grand chêne en mémoire d'un tragique accident. Un paysan s'était mortellement blessé avec sa faux sans pouvoir être secouru. Ils appelèrent ce lieu, la place de "l'homme mort". A cet endroit, le chemin venant de Labaroche bifurquait vers Turkheim, Niedermorschwihr et Ammerschwihr. Les bans de ces trois communes se rejoignaient d'ailleurs sur ce plateau. L'an 1491,le 3 mai, un forgeron d'Orbey, Thierry Schoeré se rendant au marché de Niedermorschwihr, fit sa prière devant cette image. Tout à coup, la Vierge, entouré d'une lumière céleste, lui apparut. Marie tenait dans une main trois beaux épis de blé et dans l'autre un glaçon menaçant. "Mon fils, dit-elle à Thierry, les habitants de cette contrée ont par leurs péchés, irrité le ciel. Va à Niedermorschwihr, sur la place du marché et prêche la pénitence.
Le glaçon que tu vois dans cette main est le signe des châtiments prêts à fondre sur eux. J'ai pu obtenir leur pardon. Si les pécheurs se convertissent, Dieu bénira leurs moissons, sinon il les châtiera: c'est ce que signifient les épis et le glaçon que tu vois.
" Au marché, Thierry prit peur, ne souffla mot de l'apparition, acheta son sac de blé, mais ne put le hisser sur sa monture. Il demanda de l'aide. Peine inutile. Alors il demanda pardon à la Vierge Marie et transmit le message qu'elle lui avait confié. Cela fait, il chargea aisément sa monture et s'en retourna chez lui.

Les épis : symbole de fécondité et d’abondance marquent les bénédictions du ciel pour ceux qui se convertissent et s’ouvrent à la vie proposé par l’Evangile.
Le glaçon : symbole de chagrin, de deuil, d’échec, d’épreuve, est, dans la main de Marie, non le signe de la colère mais de son inquiétude devant les mauvais choix que nous faisons de notre liberté. Un message pour tous et pour tous les temps
Ici Marie invite les hommes à revenir à l'essentiel: "Choisis la vie en aimant Yahvé, ton Dieu,
en écoutant sa voix, en t'attachant à lui". Dt. 30. 15-20 "
Dépouilles-toi du vieil homme et revêts l'homme nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité". Eph. 4,22-24
Ici Marie demande la conversion qui appelle à vivre en disciple du Christ en nous laissant habiter par son Esprit. Gal 5,13-23
Ici Marie incite tous ceux qui passent à publier ce message. C'est la mission de prophète: "Va et dit la rencontre de Dieu"…
Le message, qui nous est adressé, est un appel à la liberté, la vraie, celle que Dieu désire tant et qui ne s’acquiert que par la conversion permanente du cœur. Nous avons besoin de nous laisser réconcilier avec Dieu, avec les autres, avec nous-mêmes. Souvenons-nous toujours que la tendresse de Marie nous est donnée en abondance. Quand nous souffrons Marie souffre avec nous. Que son message soit pour nous message d’espérance et de joie et que comme Thierry, nous soyons, nous aussi, messager de Dieu en actes et paroles.

« Changeons nos cœurs, croyons à la Bonne Nouvelle »

 

 nd-3-epis-2-1.jpg

 

Historique des Trois-Epis


En 1491, en ce lieu un faucheur s'est tué accidentellement sur ce plateau situé à 650 mètres d’altitude. Une image du crucifié fixé sur le tronc rappelle le souvenir de cet homme.
Le 4 mai 1491, un homme Thierry Schoeré venant d’Orbey pour se rendre au marché de Niedermorschwirh, s’arrête devant l’image et prie, soudain la Vierge lui apparaît tenant dans sa main trois épis de blé sur une seule tige.
Dès 1491, une humble chapelle en bois est érigée à l’emplacement de l’apparition, remplacée en 1493 par un édifice en pierre, qui sera béni en 1495 par Nicolas FRISUS évêque coadjuteur de Bâle.
En 1500 une bulle du pape Alexandre VI fait l’éloge de la chapelle dite des « Trois-Epis ».
De cet époque date la petite piéta qui trône, encore aujourd’hui, sur le maitre autel.
Le sanctuaire est administré par un chapelain et un ermite jusqu’à la guerre de Trente ans.
Le 28 janvier 1636, trois cavaliers du régiment impérial de cavalerie d’Ohm incendient la chapelle, seules la Piéta et une statue en bois de Notre Dame seront épargnées.
En 1640 débutent les travaux de restauration. En 1650 les sires de Ribeaupierre, les seigneurs de Hohlandsbourg, la prévôté de Kaysersberg et la paroisse d’Ammerschwihr autorisent Pierre Dulys à construire un couvent et à y établir une communauté religieuse.
Se succèderont :

  • Les chanoines réguliers de Saint-Augustin de 1652 à 1655
  • Les pères cisterciens de Pairis de 1655 à 1661
  • Les Antonins d’Issenheim de 1661 à 1777
  • L’ordre de Malte de 1777 à 1779
  • Les Capucins de 1779 à 1791

Fermé durant la Révolution, le couvent est mis en location, puis finalement acheté grâce à une souscription de 65 habitants d’Ammerschwihr, ce qui permit d’éviter sa destruction.
Le sanctuaire est à nouveau rendu au culte en 1804.
Le 2 juillet 1804 plusieurs centaines de personnes montent en procession pour le retour de la Piéta aux Trois-Epis.
Le pélerinage est desservi par :

  • Deux religieux jusqu’en 1823
  • Les Missionnaires Rédemptoristes venant du Bischenberg de 1824 à 1828
  • Des prêtres diocésains de 1828 à 1842
  • Les pères du Précieux Sang de 1842 à 1874.

En 1874 ceux-ci sont chassés par le Kulturkampf, et sont remplacés par le chanoine Albert Salzmann. Directeur du pèlerinage jusqu’à son décès en 1911, il entreprend d’importants travaux (nouvelle toiture, nouveau plafond décoré de panneaux peints, nouvelles grilles, nouveaux autels…) et il donne au sanctuaire un nouveau rayonnement. Il est enterré au chevet de la chapelle.
le 12 juillet 1911, Les missionnaires rédemptoristes s’installent à nouveau aux Trois-Epis, en 1912 ils y installent leur noviciat.
Durant la première guerre mondiale le couvent est transformé en hôpital militaire, en 1929 les rédemptoristes ajoutent un étage au couvent pour le juvénat.
Le 20 juin 1940 les allemands arrivent aux Trois-Epis, peu après il faut fermer le juvénat.
En juillet 1941 la moitié du couvent devient un hôpital militaire qui accueille des malades et les blessés du front russe.
Le 4 février 1945 les troupes américaines entrent aux Trois-Epis.
Le 3 mars 1952, monseigneur Weber, évêque de Strasbourg, instaure l’adoration perpétuelle féminine.
En 1967 sera inauguré l’église de l’Annonciation bâtit sur les plans de Pierre Dumas et Pierre Keller avec des vitraux de Camille Hilaire.
En 1991, pour le 5e centenaire, une triple flèche symbolisant les trois épis est élevée.

http://www.ndtroisepis.fr/le-message-des-trois-epis-.html

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04