Passioniste de Polynésie

Feuille de semaine 3 Esprit de pauvreté

Matthieu 7 6 12 14aw

Dans un monde où posséder et paraître est si important, qu’il n’est pas facile de rentrer dans l’esprit de pauvreté selon la parole de Dieu.

Le jeune homme riche dans l’évangile ne sut pas vivre le détachement nécessaire des biens matériel… Et nous, à quoi sommes-nous attachés ? Qu’avons du mal à lâcher pour suivre Jésus ?

Marc 10/17.22

Réflexion et méditation : quel est l’intérêt de grandir et de vivre dans l’esprit de pauvreté ? Jusqu’où suis-je prêt (e) à aller ?

Matt 5/3

Mat 19/23.30

Phil 3/7.9

Mat 12/42

Voici quelques biens à lâcher ici bas lorsque l’on prend le chemin de l’amour du Christ ; et l’avantage que nous avons à le faire. Je peux m’en servir dans ma méditation mais je peux aussi en trouver d’autres qui me concernent plus particulièrement

L’attachement aux biens matériels : on se sentira de plus en plus appelés à se défaire de tout ce qui n’est pas nécessaire, les choses devenant inutiles, et l’attachement à ces choses disparaissant, le vide matériel se fait progressivement dans notre vie. 

Le détachement des biens matériels nous évite les conflits, (telles les disputes d’héritages). Il nous rend libre de la société de consommation, et achetant moins, nous pouvons investir dans des causes qui nous semblent plus importantes (aides humanitaires diverses, soutien financier à la mission de l’Eglise, de la paroisse.. etc.). Par ailleurs, possédant moins, nous ne sommes plus dans la crainte d’être cambriolés, notre maison se fait généralement plus ouverte ! Et sachant nous contenter de peu, nous ne sommes plus dans la crainte de manquer. C’est donc bien un fruit de paix et de joie qui se dégage de ce détachement des biens matériels.

L’attachement à notre apparence vestimentaire : si la propreté et la décence restent de mise, les frivolités, la nécessité des grandes marques et de s’habiller à la dernière mode disparaissent. L’habillement se simplifiant, les armoires se vident … les boites à bijoux aussi.

Le détachement de notre apparence vestimentaire nous facilite la vie. Plus besoin de passer une demie heure tous les matins devant la glace pour savoir ce que l’on va porter ! Ce pull va-t-il avec cette jupe ? Ces chaussures vont-elles avec cette robe ? Cette cravate va-t-elle avec cette chemise ! ….  Plus besoin non plus de se changer quatre fois par jour à cause de nos différentes rencontres ! C’est donc bien un fruit de paix intérieure, de libération que l’on cueille ici, avec la joie de se sentir toujours bien « dans sa peau » !

L’attachement à notre apparence physique : là aussi si la propreté reste, la simplicité elle, apparait de plus en plus. Disparaissent alors le maquillage, les vernis à ongles, les frais de coiffure (teinture, permanente...) les frais d’esthéticienne, la personne apprend à se regarder et à s’aimer telle que Dieu l’a créée, et comme c’est à Dieu qu’elle veut plaire et non plus au monde, toutes ces choses lui deviennent superflues, voir indésirables.

Le détachement de notre apparence physique. Avec la conscience d’être crées par Dieu et pour Dieu ; avec la conscience de son regard d’amour constamment posé sur nous, les complexes disparaissent ! Plus besoin d’apparaitre différent de ce que l’on est, aux yeux du monde ! Cette libération nous remplit de joie et même de fierté d’être ce que l’on est ! Tel que l’on est ! Que le monde nous juge comme il veut, cela n’a plus d’importance !

L’attachement aux regards des autres, à leurs jugements. Chose si importante dans le monde qui se trouve fort relativisé, car le seul regard qui importe est celui de Dieu. Dès lors, si l’on fait encore attention à l’appréciation d’autrui c’est plus pour ne pas manquer à la charité (car les autres peuvent aussi nous corriger)  que par égard pour soi-même.

Le détachement quant au regard des autres sur nous-mêmes.  Ce détachement est semblable à ce que ressentirait un oiseau accidenté  qui pourrait  enfin revoler. Exister pleinement ! Exister librement ! Etre présent aux autres mais sans plus être dépendant de leur regard sur nous. Cela est possible uniquement parce qu’il y a un regard bien plus important que celui du monde sur nous, ce regard c’est celui de Dieu ! De Dieu entre les mains duquel on s’abandonne en toute confiance !

L’attachement aux plaisirs dit « mondains » tels que cinéma, restaurant, « bringues » … cela ne nous attire plus car il ne s’agit là que d’agitation extérieure, alors que celui qui fait l’expérience de l’amour de Dieu ne désire que de retrouver cette habitation de Dieu au fond de son cœur. La vie, nous obligera sans doute par les nécessités du travail, de la famille à des rencontres « sociales », et nous les vivrons dans l’amour des autres, sans plus les rechercher comme vitales.

L’attachement aux plaisirs dit « mondains » tels que cinéma, restaurant, « bringues »

 Plus de bruit, mais une paix intérieure ; plus d’agitation, mais un calme intérieur.  Plus de sujet de conversation scabreux qui gênent, mais une habitation intérieure avec Dieu. Plus de souffrance devant les comportements «  païens, violents ou irresponsables ». Ce monde là, est au loin, mais je reste solidaire des personnes en tant que frère et sœur en Christ.  C’est le développement de ma relation intime avec le Christ  qui prévaut, tant pour le rejoindre dans son amour envers moi, que pour vivre la prière d’intercession pour toutes les âmes.

L’attachement à notre volonté propre : étant « amoureux » de Dieu, notre volonté personnelle s’estompe de plus en plus pour se conformer à celle de Dieu. C’est le pur chemin de la sainteté. Bien sûr cela ne se fait pas en un jour, il faudra souvent toute une vie pour y parvenir. Mais là aussi se trouve l’esprit de pauvreté.

L’attachement au temps : oui cela peut surprendre, mais celui qui grandit ainsi dans la vie d’amour avec Dieu se reçoit totalement de Dieu. Il désire lui consacrer toute sa vie, et dès lors, son temps ne lui appartient plus, il ne veut plus faire ce qu’il a envie quand il en a envie, mais il désire tout vivre avec Dieu quand et comme Dieu l’y appelle.

Le détachement du temps, et de la volonté propre, c’est se placer dans l’amour de Dieu. Bien que de l’extérieur cela puisse paraitre un carcan, en fait, sur le terrain, c’est une véritable liberté, une liberté où l’amour est roi. Ex : Quand on est célibataire on fait ce que l’on veut, quant on le veut, mais si on est marié, alors on adapte note volonté, notre horaire en fonction de l’être aimé et cela n’est pas carcan mais bien source de vie et de joie. La vie dans l’esprit de pauvreté c’est cela !  

Bonne et sainte méditation dans les cœurs de Jésus et de Marie

Date de dernière mise à jour : 2020-08-31