Enseignement 1 Miséricorde et confession
ENSEIGNEMENT 1
LA MISERICORDE ET LA CONFESSION
INTRODUCTION
Pourquoi entamer notre cheminement de préparation avec un sujet tel que la Miséricorde de Dieu ?
Il nous faut bien comprendre que le chemin sur lequel nous sommes engagés, ensemble et chacun personnellement, est d’abord et avant tout un chemin de conversion, de retour à la "maison". Or comment revenir à notre maison intérieure sans décider d’abord de prendre courageusement le chemin du retour ? Cette décision, libre et personnelle, est le premier mouvement nécessaire qui permettra à chacun de faire l’expérience personnelle de l’Amour infiniment miséricordieux du Père pour lui.
La confession, ou sacrement du pardon, est précisément en Eglise, le "lieu" où se réalise le plus parfaitement cet itinéraire de conversion.
Il n’y a pas, dans les évangiles, de meilleure illustration de ce parcours que la parabole du fils prodigue. Tout y est dans sa plus belle expression ! C’est la raison pour laquelle nous choisissons d’examiner toute la première partie de cet enseignement, qui traite de la Miséricorde divine, à la lumière de ce passage de l’évangile de Luc au chapitre 15.
Dans la seconde partie nous nous arrêterons plus spécifiquement sur le sacrement du pardon.
Tout d’abord, place à la Parole de Dieu :
La parabole du fils prodigue (Lc 15, 11-32)
11 Il dit encore : « Un homme avait deux fils. 12 Le plus jeune dit à son père : "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir". Et le père leur partagea son avoir. 13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre. 14 Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l'indigence. 15 Il alla se mettre au service d'un des citoyens de ce pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. 16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. 17 Rentrant alors en lui-même, il se dit : "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim !" 18 Je vais aller vers mon père et je lui dirai : "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. 19 Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers". 20 Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié : il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 21 Le fils lui dit : "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils" 22 Mais le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds. 23 Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 24 car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé". Et ils se mirent à festoyer.
25 Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses. 26 Appelant un des serviteurs, il lui demanda ce que c'était. 27 Celui-ci lui dit : "C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras parce qu'il l'a vu revenir en bonne santé". 28 Alors il se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit pour l'en prier ; 29 mais il répliqua à son père : "Voilà tant d'années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ; et, à moi, tu n'as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 30 Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a mangé ton avoir avec des filles, tu as tué le veau gras pour lui !" 31 Alors le père lui dit : "Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 32 Mais il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé »".
I.La Miséricorde divine
"Oh que la Miséricorde du Seigneur est grande : elle surpasse tous ses attributs; elle est véritablement le plus grand attribut de notre Dieu. La Miséricorde est la vie des âmes. Sa pitié est inépuisable."(Sainte Faustine, 611)
Dieu est Miséricorde ! Amour et Miséricorde sont réellement deux réalités inséparables : c’est parce que Dieu est Amour qu’il est Miséricordieux. En d’autres termes, la Miséricorde est la plus belle et la plus parfaite expression de l’Amour de Dieu pour l’homme marqué par le péché originel ; elle est la réponse la plus parfaite d’un Dieu Père à son enfant pécheur !
Oui, Dieu est intrinsèquement et éternellement Père ! Et s’Il est Père, c’est parce que nous sommes fils et filles de celui-ci. Jésus n’a eu de cesse de nous parler de son Père et de notre Père. Il est celui qui nous a révélé le plus parfaitement possible la figure paternelle de Dieu.
Et la parabole du fils prodigue en est certainement la plus magnifique icône. Prenons le temps de nous y arrêter un moment.
Impossible de contempler la figure du Père sans d’abord nous arrêter sur la figure du fils.
a)La figure du fils
- Le fils pécheur
«Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir […] Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre."
Le fils dans sa liberté, et dans son orgueil de fils nanti, revendique son autonomie et son désir d’indépendance. Il veut partir le plus loin possible de son père. En agissant ainsi il se coupe du lien vital qui l’unit à son père, à ses origines familiales. Il renonce à son identité et à sa dignité de fils, pour se perdre dans une vie désordonnée, sans but. Il devient un vagabond en exil !
Le péché, en tant qu’acte libre et conscient, quelque soit la forme qu’il prend, nous coupe toujours de Dieu et rompt le lien vital qui nous unit à Lui. Tout en étant déraciné, c’est sa dignité même de fils que l’homme pécheur dilapide au profit d’une vie d’exil et d’errance. Quel gâchis !
- L’esclave dépouillé
"Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l'indigence. Il alla se mettre au service d'un des citoyens de ce pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait.
Le fils pécheur se retrouve complètement dépouillé. Le lien vital rompu d’avec celui qui lui donnait TOUT, la source s’est tarie et il est obligé de se mettre au service d’un autre qui l’exploite sans pitié : il n’a plus rien et se retrouve dans l’indignité la plus totale en gardant les cochons. Il risque même de mourir de faim.
Par son péché, l’homme se coupe de la source même de la Vie et il meurt peu à peu "de faim". Son statut d’homme libre est anéanti au profit d’une vie d’esclavage impitoyable (le péché nous rend esclave). En plus, il se retrouve dépouillé de ce qu’il a de plus beau et de plus noble : sa dignité de fils héritier du Royaume. Son péché le fait sombrer dans l’indignité la plus totale.
- Le fils repenti
"Rentrant alors en lui-même, il se dit : "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim !" Je vais aller vers mon père et je lui dirai : "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers"
Rentrant alors en lui-même : Le péché lui a fait perdre à son identité même de fils. Du jour où il a fait choix de quitter son père, il était sorti de lui-même, de son identité profonde, pour devenir un étranger, en exil sur une terre étrangère. Mais alors qu’il n’a jamais été aussi éloigné de son "pays" et de ses racines profondes, dans un ultime instinct de survie, il se souvient de qui il était. Du fond de l’abîme où son péché l’a conduit, le fils, du moins ce qu’il en reste, réalise pleinement le poids de son erreur et il commence à se repentir de celle-ci. Il n’a pas encore pris le chemin du retour, mais ce soubresaut intérieur de dernière minute donne l’impulsion à un nouveau départ.
- Le fils converti
"Il alla vers son père […] Le fils lui dit : "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils" "
Le fils repenti (regrettant sincèrement son erreur) reprend le chemin du retour à la maison : il retourne vers son père ; autrement dit il se remet en route vers son origine identitaire. C’est la première étape d’une conversion réelle.
Une fois en présence de son père, il s’humilie et lui demande pardon. Quelle belle icône de la confession !
b)La figure du Père
- Le père qui respecte la liberté de son fils
"Et le père leur partagea son avoir"
A la demande de son fils de lui donner sa part d’héritage, le père acquiesce sans broncher. Même si le choix de son enfant le blesse au plus haut degré, il lui donne ce qu’il lui demande.
Notre Dieu, le Père éternel, dans son grand amour, respecte infiniment la liberté de ses enfants que nous sommes. Et dans sa grande sagesse, et même si cela le blesse terriblement Il nous laisse parfois aller à nos pires rebellions, sans nous obliger à rester auprès de lui.
- Le Père qui espère… et ne désespère jamais
"Comme il était encore loin, son père l'aperçut…"
Cette petite phrase témoigne que pendant tout le temps de l’absence de son enfant, le père n’a cessé d’espérer et d’attendre son retour.
Dieu ne désespère jamais de quiconque, même pas de ses enfants les plus éloignés. Au contraire, il patiente inlassablement et guette le moindre petit mouvement intérieur de repentir de notre part.
"… et fut pris de pitié : il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers"
Le fils s’était à peine relevé et remis en marche que du plus lointain de son exil son père l’avait déjà vu revenir.
Quand le Père voit la sincérité du repentir d’un de ses enfants pécheurs, son Cœur se retourne en ses entrailles et c’est Lui qui parcourt en courant le long chemin inverse pour venir à sa rencontre et l’étreindre de sa Miséricorde.
Le seul mouvement qui revient au pécheur repenti est de se "relever" de son péché (c’est cela précisément le repentir) et de manifester ne serait-ce qu’un semblant de retour vers Dieu. Le reste du chemin, c’est Lui qui le fait sans tarder.
"…il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers"
Cette étreinte est précisément l’expérience que chaque pécheur repenti est appelé à faire de l’Amour Miséricordieux du Père lors de la confession. Ce même Amour qui est prêt à descendre jusque dans nos abîmes les plus profonds pour nous en sortir.
A aucun moment le père ne juge ni ne reproche quoique ce soit à son enfant. Il va de même pour le Père éternel lorsque l’un de ses enfants revient à lui d’un cœur contrit.
- Le Père qui rétablit son enfant dans sa dignité de fils
"Mais le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez la plus belle robe, et habillez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, des sandales aux pieds…"
Si le fils, dans son péché, avait dilapidé sa dignité et perdu son identité même de fils, l’amour inconditionnel et sans limite de son père le rétabli dans son entièreté.
A chaque fois qu’un pécheur repenti revient à Dieu, ce dernier, dans sa Miséricorde, le revêt de la robe renouvelée de sa dignité et lui remet l’anneau de son identité filiale. A chaque fois qu’il se converti et revient à Dieu, la Miséricorde rétablit l’homme dans sa beauté et sa noblesse originelle, c’est-à-dire dans sa dignité de fils et d’héritier du Royaume.
"Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé". Et ils se mirent à festoyer.
Chaque conversion est une résurrection et c’est le Ciel tout entier qui se réjouit pour un seul fils mort et revenu à la vie, perdu et retrouvé.
Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais Il veut au contraire qu’il se convertisse et revienne à Lui, c’est-à-dire à la Vie.
A travers la parabole du fils prodigue nous sont offertes en parallèle deux magnifiques icônes : celle de la Miséricorde de Dieu et celle du sacrement de la Miséricorde. C’est sur ce second point précisément que nous nous arrêterons dans la seconde partie de notre enseignement.
II.La confession ou sacrement de réconciliation
Plusieurs noms sont donnés à ce sacrement et chacun met l’accent sur un aspect distinct de celui-ci. Toutefois, tous sont corrects et complémentaires :
- La confession : elle met l’accent sur l’aveu des péchés mais ne met pas en valeur la démarche de pardon
- Le sacrement du pardon : il met en valeur à la fois la nécessité de reconnaitre son tort et la nécessité de retrouver dans la communion, l’union de cœur avec Dieu et avec les autres, cependant il peut laisser penser qu’il suffit de dire ses fautes pour que tout soit « effacé»
- Le sacrement de la réconciliation : il marque à la fois la nécessité de reconnaitre ses fautes, la nécessité de renouer la communion, et souligne que cela ne peut se faire qu’avec une réelle démarche de réparation de notre cœur.
- Le sacrement de la miséricorde : il met l’accent sur la Miséricorde de Dieu. C’est Dieu et uniquement Dieu qui pardonne ses péchés à celui qui les reconnait humblement, les avoue et s’en repend.
- Le sacrement de pénitence : il met en valeur la nécessité de réparer la faute commise, mais il ne manifeste pas d’abord la Miséricorde de Dieu
a)Qu’est-ce qu’un sacrement ?
Il est d’abord et avant tout un don du Christ à son Eglise : Jésus a confié ses paroles et ses signes sacramentels à des hommes en personne, en l’occurrence les apôtres, pour qu’ils les transmettent […] Le sacrement est là pour l’Eglise et par l’Eglise. Il est là pour elle, parce que l’Eglise, qui est le Corps du Christ, est fondée, nourrie et conduite à sa perfection par chaque sacrement. Il est là par elle, parce qu’il est une puissance du Corps du Christ, à l’exemple du sacrement de réconciliation dans lequel le Christ, représenté par le prêtre, nous pardonne nos péchés. (Youcat 175)
Il est aussi un signe sacré par lequel Dieu non seulement nous montre son amour mais nous le communique. Il se manifeste toujours par un signe visible qui actualise et réalise une réalité invisible de l’action même de Dieu à notre égard. A travers le sacrement, c’est Dieu lui-même qui agit.
Recevoir un sacrement c’est recevoir la grâce de Dieu en nous, c’est recevoir la force de Dieu pour vivre notre vie de tous les jours avec Lui.
b)Qu’est-ce que le sacrement de réconciliation ?
Il fait partie de la catégorie des sacrements de guérison : le sacrement de réconciliation et l’onction des malades.
Il est le sacrement par excellence par lequel le Christ manifeste son amour pour ceux qui sont perdus, pécheurs et malades :
Le Christ manifeste son amour en allant chercher ceux qui sont perdus, et en guérissant les malades. C’est pourquoi il nous a donné le sacrement de pénitence et de réconciliation, par lequel nous sommes libérés et fortifiés lorsque nous sommes faibles physiquement et moralement. (Youcat 224)
Le sacrement de réconciliation, est réellement rencontre personnelle avec Dieu. A travers lui, le pénitent se livre en vérité à lui, en lui demandant la grâce de son pardon et la force de son amour pour vivre désormais selon ses commandements.
Nulle part Jésus n’a mieux illustré le mouvement du sacrement de pénitence-réconciliation que dans la parabole dite de « l’enfant prodigue » (dont le centre est le père miséricordieux) : nous nous égarons, nous nous perdons, nous ne pouvons plus faire face à notre vie. Pourtant notre Père nous attend d’un grand désir, d’un désir infini même ; il nous pardonne quand nous rentrons ; il nous accueille toujours, à nouveau, il nous pardonne notre péché. Jésus lui-même a pardonné leurs péchés à beaucoup de personnes ; c’était plus important pour lui que d’accomplir des miracles. Il y voyait le plus grand signe de l’avènement du Royaume de Dieu, où toutes les blessures sont guéries, et toutes les larmes séchées. Jésus a transmis à ses apôtres la force de l’Esprit Saint par laquelle il pardonnait les péchés. Nous tombons dans les bras de notre Père du ciel quand nous allons trouver un prêtre pour nous confesser. (Youcat 227)
c)En quoi le sacrement de réconciliation est-il nécessaire ?
Vu que le baptême est lui-même lieu de réconciliation avec Dieu, pourquoi finalement avons-nous besoin du sacrement de réconciliation ? Que nous apporte-t-il de plus finalement ?
Le baptême arrache certes au pouvoir du péché et de la mort, et établit dans la vie nouvelle d’enfants de Dieu, mais il ne nous délivre pas de notre faiblesse humaine et de notre inclination au péché. C’est pourquoi nous avons besoin d’un lieu où, encore et encore, nous puissions être à nouveau réconciliés avec Dieu. Ce lieu, c’est la confession. (Youcat 226)
Ce n’est pas à la mode de se confesser ; cela peut être difficile, et coûter beaucoup d’efforts au début. Mais c’est aussi l’une des plus grandes grâces de notre vie, de pouvoir toujours repartir à nouveau – parce que vraiment ce sacrement renouvelle, décharge du poids des fautes et des erreurs d’hier, lorsqu’il est accueilli dans l’amour, et plein d’une force nouvelle. Dieu est miséricordieux et son plus cher désir est que nous quémandions sa miséricorde. Celui qui se confesse régulièrement ouvre à chaque fois une nouvelle page, toute blanche du livre de sa vie. (Youcat 226)
En le sacrement de la réconciliation, l’Eglise nous offre toujours une nouvelle chance de repartir du bon pied. Quel cadeau ! Et surtout, quelle grâce !
d)Qui a institué le sacrement de réconciliation ?
Jésus lui-même a institué le sacrement de réconciliation quand il est apparu à ses apôtres le soir de Pâques, et qu’il leur a dit : « Recevez l’Esprit Saint ; tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus (Jn 20, 22-23°) » (Youcat 227)
Ce passage de l’évangile de Jean est fondamental, parce qu’il montre bien que la confession n’est pas une invention humaine mais vient de la volonté même de Dieu. Ensuite, il faut bien se rendre compte que ce n’est pas l’homme qui pardonne de par ses propres forces, il ne peut en effet pardonner pleinement que par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi donc, l’Église a eu le pouvoir de pardonner les péchés, et c’est par elle que nous devons passer pour recevoir effectivement le pardon de Dieu dans notre vie.
e)Qui peut pardonner les péchés ?
Seul Dieu peut pardonner les péchés. Seul Jésus, parce qu’il est le Fils de Dieu, pouvait dire : tes péchés te sont pardonnés. Et c’est uniquement parce que Jésus leur en a donné le pouvoir que les prêtres peuvent pardonner les péchés à leur tour, mais c’est uniquement au nom de Jésus et par son autorité qu’ils peuvent le faire.
Certains disent : « je vais directement à Dieu, et je n’ai pas besoin d’un prêtre ; je me confesse directement à lui ! » Mais Dieu veut que cela se passe autrement. Il nous connaît. Nous nous donnons souvent de bonnes raisons pour nous justifier, et, facilement, nous passons nos fautes par pertes et profits. C’est pourquoi Dieu veut que nous lui disions nos péchés, et que nous les lui confessions face à face. D’où ce pouvoir qu’il a conféré aux prêtres : « tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus (Jn 20, 22-23°) » (Youcat 228).
f)Comment se confesser ?
- A qui se confesser ?
Personne ne peut pardonner les péchés, sauf ceux à qui Dieu a confié la mission et son pouvoir de pardonner les péchés en son nom. Les premiers à exercer ce ministère sont les évêques, et ensuite les prêtres, qui sont les collaborateurs des évêques. (Youcat 236)
Le prêtre est donc le seul à pouvoir entendre une confession, et en vertu de son ordination sacerdotale, il est le seul à qui le Christ a conféré le pouvoir de pardonner les péchés en son nom, donc au nom de Dieu.
Lorsque l’on se confesse à un prêtre, c’est au Christ, réellement présent à travers lui, que l’on se confesse (non pas à l’homme présent devant nous). Le prêtre n’est que le « canal de transmission » de la grâce.
La confession implique donc la rencontre, le contact direct avec un prêtre. Il n’y a pas d’autre moyen de se confesser que celui-ci.
Il est à noter aussi qu’il est souhaitable, pour le chrétien qui veut vraiment avancer dans la vie spirituelle, d’avoir un confesseur attitré. Toutefois, cela ne doit pas l’empêcher d’aller vers un autre prêtre en cas d’urgence, ou en l’absence de son confesseur régulier. Le Christ agit avec la même puissance au travers de chacun de ses prêtres. La fidélité à un prêtre favorise la rencontre, la compréhension, et la vérité en profondeur et donc les conseils de vie spirituelle.
Il est également important, de choisir un prêtre avec qui l’on peut tout dire, sans réserve, sans crainte, sachant bien qu’il nous comprend et qu’il est capable de bien nous conseiller. Tout prêtre reçoit la grâce de la confession. A ce titre il n’y en a pas de meilleurs ou de moins bons, mais il n’en reste pas moins que nous sommes humains et que nous ne nous sentons pas à l’aise en face de tous. Ayons donc la simplicité d’aller vers celui vers qui notre cœur nous conduit.
- Quand se confesser ?
Un chrétien qui veut véritablement avancer spirituellement dans une vie d’amour de Dieu et des autres, n’hésite pas à se confesser régulièrement. Généralement il est conseillé de vivre la confession une fois par mois. Cela n’exclut pas toutefois la possibilité de se confesser plus souvent si besoin est.
Cette confession régulière, fréquente, amène dans le cœur du croyant, une sensibilité croissante à l’amour de Dieu, et donc au péché qui blesse son Cœur. La conversion va donc s’opérer progressivement, dans la reconnaissance des péchés qu’il ne voyait pas auparavant.
Aujourd’hui on méconnaît le péché et la gravité du péché et si bien des chrétiens ne vivent plus régulièrement le sacrement de la confession, c’est qu’ils ont perdu le sens du péché. Beaucoup aussi ne savent tout simplement pas se confesser, souvent parce qu’ils n’ont tout simplement bien appris à le faire. Cela traduit généralement une méconnaissance de ce qu’est vraiment ce sacrement.
Tant et tant se présentent au confessionnal avec une liste de péchés à débiter appris quasi par cœur. Cependant la confession ne consiste surtout pas en un listing balancé sans amour et sans repentance, mais en une lecture humble, sincère et surtout amoureuse de Dieu. Et en reconnaissant ainsi humblement et en vérité ses fautes, le pénitent est invité à une démarche authentique de repentir. Une confession bien vécue devrait toujours aboutir sur la décision d’un changement de vie.
Le piège de la routine (répéter toujours les mêmes péchés sans que cela ne change quoique ce soit) est aussi à éviter à tout prix. Elle est un danger sur lequel le chrétien doit veiller jalousement car en tombant dans la routine, il ne grandira plus dans son chemin de conversion.
Une question se pose aussi parfois : faut-il se confesser avant de communier ?
L’église ne nous en fait plus une obligation comme par le passé, mais il n’en reste pas moins qu’en cas de faute grave, on doit demander pardon avant de communier. Pour ce qui est des péchés véniels, donc de gravité moindre, on peut communier, mais on devra les confesser dès que possible.
Puisque nous abordons la question de la communion, donc de la messe, il est une attitude, certes non obligatoire, mais tout de même importante pour bien communier : Il s’agit de prendre l’habitude d’arriver à l’église 15 mn avant la messe, et prendre ce temps pour bien se préparer et reconnaitre en vérité ses fautes devant Dieu afin de pouvoir déjà en demander sincèrement pardon. Ainsi lorsque viendra le temps du Kyrie eleison nous pourrons vivre cette prière en vérité et se présenter ainsi à la table eucharistique avec un cœur mieux disposé : nul ne peut venir à la table de Dieu avec un cœur orgueilleux […] Mais Dieu prend complaisance du cœur humilié.
g)Comment bien se préparer à vivre le sacrement de réconciliation ?
Nous l’avons dit, la confession ne consiste pas en la récitation d’une liste de fautes, elle est la reconnaissance et le regret réel de ces fautes. Le pénitent doit donc prendre un temps avant la rencontre avec le prêtre, pour examiner sa vie, en ce qu’il a fait de bien et de mal, et aussi examiner son cœur pour voir quels sont ses sentiments réels, son regret sincère ou son absence de regrets ! C’est avec toute cette vérité de saconscience et de son cœur qu’il peut aller à la rencontre de Dieu au travers du prêtre qui va le recevoir dans le sacrement de réconciliation. Ce regard sur sa vie, son cœur, à un nom : c’est l’examen de conscience. Celui-ci demande de prendre du temps, de même qu’une ouverture d’esprit et de cœur à la vérité.
Comprenant cela on peut comprendre aussi que la confession ne se vit pas à la va-vite entre deux portes ! Une rencontre d’amour demande de la disponibilité aussi bien dans le temps, que dans le cœur. Et la confession est par excellence cette rencontre d’amour d’un enfant avec son Père.
Pour nous aider dans cet examen de conscience, on peut prendre des passages de la parole de Dieu, on peut aussi se référer aux commandements de Dieu et de l’Eglise. Mais quelque soit la méthode, l’essentiel est que la vérité du cœur soit faite.
Reconnaitre ainsi ses fautes est à la fois capital et insuffisant, car bien souvent notre contrition (regret) n’est pas parfaite. Certains peuvent se trouver des circonstances atténuantes, des bonnes raisons d’avoir agi en mal même en ayant conscience que l’acte commis n’est pas en accord avec la parole de Dieu. Il peut même arriver parfois que le regret soit absent. Dans ce cas, il est nécessaire au préalable de demander à Dieu la grâce d’un regret sincère, et d’un désir profond de conversion.
Parfois aussi, le pénitent ne sait pas quoi dire. Il ne voit plus ses péchés. Il peut alors prendre un temps de dialogue avec le prêtre. Il est également possible pour lui de relire la parole de Dieu et vérifier ainsi si sa vie est en concordance avec elle.
Le fait de ne pas savoir quoi dire peut aussi être un bon indicateur que notre vie avec Dieu a grand besoin d’une bonne révision. En effet, lorsque l’on aime vraiment quelqu’un, on sait très bien en quoi on a pu le blesser ou lui faire mal. En ce sens, La confession est un révélateur de la qualité de notre vie d’amour avec Dieu !
Il peut aussi arriver que devant des fautes graves, gênantes, le pénitent soit tenté de les taire. C’est justement ceux-là qu’il faut confesser en premier. Rappelons-nous que la confession n’est vraiment efficace que s’il y a aveu réel de la faute, sans rien cacher ou déguiser.
L’aveu sincère permet de voir plus clair en soi, et l’humiliation qu’il entraine est une invitation à ne plus recommencer. Ce n’est que dans ce cas que la Miséricorde de Dieu libère et fortifie réellement.
Il ne faut donc pas négliger la préparation au sacrement ni "tricher" avec la Miséricorde de Dieu.
h)Déroulement du sacrement de réconciliation
Il y a trois grandes étapes : la confession, l’absolution, la pénitence (appelée aussi réparation).
- La confession (ou aveu)
La confession est l’étape où je nomme et dis (de manière audible et dans la langue du confesseur) mes péchés. Le sacrement de la réconciliation étant une "rencontre personnelle avec Dieu", il est possible que le temps de l’aveu soit l’occasion d’un dialogue entre le pénitent et le confesseur.
De la vérité de l’aveu et de sa sincérité dépend la validité du sacrement. Certes, il peut arriver que des péchés soient oubliés (pas omis volontairement), ce n’est pas si grave et il sera toujours possible de les confesser lors de la prochaine confession, dès lors que l’on s’en souvienne.
L’omission volontaire d’une faute est un péché supplémentaire qui se rajoute aux autres ; le péché d’omission est une faute grave qu’il faut alors confesser.
N’oublions pas qu’à travers le prêtre, c’est le Christ qui nous écoute. Tricher avec le prêtre c’est donc tricher avec Dieu ! Et on ne peut mentir à Dieu, il connait notre vie et notre cœur bien mieux que nous mêmes
Un autre point important : confesser des actes, pas des tendances personnelles. A titre d’exemple : il ne sert pas à grand-chose de dire « je suis menteur » et il vaut mieux confesser l’acte en disant plutôt : "j’ai menti, de telle ou telle manière en telle ou telle occasion" On peut en effet avoir un tempérament de menteur sans avoir pour autant commis de mensonge depuis sa dernière confession.
- La contrition et le ferme propos
Suite à la confession, le pénitent marque son regret et sa volonté de conversion par la prière de l’acte de contrition
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce de ne plus vous offenser et de faire pénitence.
"Je prends la ferme résolution"
Il est à noté qu’il y a une différence notable entre savoir que l’on retombera et vouloir retomber.
Chacun connaît sa faiblesse, et doit désirer sincèrement ne plus commettre les mêmes erreurs, et il doit marquer son désir et sa volonté de faire des efforts (du mieux qu’il le pourra) pour ne pas retomber. C’est le ferme propos, exprimé dans l’acte de contrition.
Aller à la confession sans avoir l’intention de changer est une faute grave : c’est faire du sacrement un simulacre. Aucune absolution ne peut effacer un péché tant que son auteur ne le regrette pas véritablement et ne prend pas la ferme décision de faire tout ce qu’il pourra pour ne plus le commettre.
"Avec le secours de votre sainte grâce"
Ce passage est essentiel car l’on ne s’engage pas dans la lutte contre ses penchants mauvais tout seul et uniquement par nous-mêmes, par ses propres forces. Non dans ce combat on en appelle à l’aide de Dieu. Cela signifie aussi, qu’au moment de la tentation, l’on devrait en appeler à Dieu pour vaincre cette attirance au mal en soi. Vouloir se battre par soi même, par ses propres forces c’est s’appuyer uniquement sur soi, et dans ce cas, le combat est déjà perdu : Nul ne peut rien dans le domaine spirituel sans l’aide de l’Esprit Saint.
Par ailleurs nul n’est en mesure de lutter sur tous les fronts en même temps. La sagesse enseigne donc, dans ce ferme propos, à prendre la résolution de lutter particulièrement et concrètement sur l’un ou l’autre de ses péchés, jusqu’à la prochaine confession. Ce n’est qu’ainsi que le chemin de conversion pourra véritablement se faire, avec la grâce de Dieu et le discernement du confesseur.
- L’absolution
A la suite de l’acte de contrition, le prêtre donne l’absolution. Pour cela il utilise la formule sacramentelle :
« "Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l'Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l'Église, qu'il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés"
Rappelons ici, que l’absolution n’est pas un dû et que, par conséquent, un prêtre peut la refuser s’il juge que les dispositions nécessaires à la validité du sacrement ne sont pas remplies (absence de regret, refus de conversion, etc.). Le Christ lui-même lui a donné ce pouvoir en disant à ses apôtres :
« Recevez l’Esprit Saint, ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » Jean 20/22.23.
Le prêtre peut non seulement refuser de donner l’absolution, mais il peut également la différer. Ce refus ou ce différé ne sont pas en relation directe avec la gravité de la faute, car tout péché peut être pardonné, mais sont plutôt la conséquence de conditions particulières telles que l’absence de regret, ou le refus de conversion. Ni l’un ni l’autre n’ont pas pour but de rejeter le pénitent, mais de l’amener à une véritable vie d’amour avec Dieu.
- La réparation ou la pénitence
Suite à l’absolution, le prêtre donne une pénitence, une réparation, à vivre. Cela peut être une prière ou un acte concret à poser.
L’importance de la pénitence n’est pas en rapport quantitatif avec les fautes commises.
Elle n’est pas non plus une sanction pénale pour valider l’absolution. Elle doit être au contraire la marque de la reconnaissance du pénitent devant la Miséricorde infinie de Dieu. Elle se veut signe concret de conversion, acte de réparation devant l’amour de Dieu qui a été blessé par la/les faute(s) commises.
La pénitence doit être prise avec sérieux et son accomplissement exécuté tout aussi sérieusement. Elle n’est pas une option, mais bien plutôt un devoir d’amour envers Dieu.
Synthèse pour une bonne confession
- L’étape de la confession ou de l’aveu : il faut nommer TOUS ses péchés. En cacher volontairement un seul consiste à tricher avec Dieu, or, tricher n’est pas vivre dans l’amour ! D’autant plus que Dieu sait déjà tout. Il attend simplement que le pénitent le reconnaisse humblement pour en être délivré et guéri.
Que diriez-vous d’un malade qui, allant voir son médecin, ne lui dirait pas tout ce dont il souffre… cela ne rimerait à rien n’est-ce pas ? Eh bien il en va de même avec le Seigneur, il faut tout lui dire, tout lui donner ; c’est à cette seule condition qu’il pourra guérir les maladies de l’âme !
- Ensuite, et c’est un impératif : manifester le REGRET sincère de ses fautes. A quoi servirait en effet de confesser une faute en ayant pas l’intention de changer ou de lutter contre elle ?
Dans certains cas, il est possible qu’une personne n’ait qu’un regret limité de sa faute, ou qu’elle la regrette mais qu’elle se sente alors totalement incapable de lutter contre elle. Comment faire dès lors ? Il s’agit alors de bien expliquer cette difficulté au confesseur et avec lui, demander à Dieu la force et la volonté qui manquent. Dieu ne saurait abandonner qui que ce soit dans sa/ses difficulté(s), il viendra à coup sûr au secours de celui/celle qui l’appelle avec foi, vérité et humilité.
- La PRECISION est de mise dans toute confession. Arriver devant le prêtre et lui dire :
"Vous savez Père, j’ai tout fait, sauf tuer ! » n’est guère valable.
Il faut éviter à tout prix les généralités évasives qui atténuent ou escamotent la vérité, mais bien oser la vérité, même s’il y a humiliation.
Ne pas chercher non plus à atténuer sa responsabilité dans le péché. Ex : "Père, j’ai menti, mais c’était un petit mensonge !" ou encore : "J’ai menti… juste deux fois !"
- Enfin, nécessité de VIVRE LA PENITENCE imposée par le confesseur (la validité du sacrement en dépend), et la vivre sans la bâcler mais avec un réel sentiment d’amour envers Dieu, qui vient de nous libérer du poids de notre péché !
Cette pénitence n’est pas une facture à payer, ni une punition, mais elle donne au pénitent l’occasion de marquer concrètement son retour à Dieu, sa conversion. Il faut toujours la considérer comme une grâce et non comme une contrariété !
Par le péché, quel qu’il soit, nous avons manqué d’amour. La pénitence devient un acte d’amour réparateur, et c’est le prêtre qui la donne en fonction de ce qui a été confessé.
Il se peut que la pénitence soit simplement une prière, mais elle peut-être aussi une démarche concrète de réconciliation. Ex : un geste concret à l’égard de quelqu’un que le pénitent a blessé ou offensé. Il y a des pénitences plus difficiles que d’autres à accomplir. Dans ce cas, il est bon de se rappeler qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. (Jean 15/13)
Et que Jésus nous aime à un tel point que c’est sa vie et son sang qu’il a donné pour nous.
« Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement, le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit lui–même prenant condition d’esclave et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, en obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur la croix ! » ( Philippiens 2/6.8)
Conclusion
Tout péché est, atteinte à l’amour de Dieu, à l’amour des autres, et à soi même. Aucun péché, n’est sans conséquence.
Tout péché doit être reconnu, confessé, et réparé, non par obligation légale ou par peur de l’enfer, du purgatoire, mais vraiment dans l’amour de Dieu des autres et de soi.
L’Église nous aide en cela par le sacrement de réconciliation, auquel nous avons accès autant de fois que nous le désirons.
Dans la vie du chrétien, tout procède de l’amour, le péché étant un manquement à l’amour il ne peut être réparé que dans l’amour.
La miséricorde de Dieu est infinie, il n’attend que l’ouverture de notre cœur, pour nous ouvrir son cœur et nous donner la force et la joie du chemin de la conversion
Père Olivier Mondon
Juillet 2020
Date de dernière mise à jour : 2020-08-11
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