Passioniste de Polynésie

Examen de conscience

CdtsAujourd'hui nous parlons bien peu de l'examen de conscience , beaucoup même ignorent ce dont il s'agit . En deux mots,  c'est une relecture quotidienne de sa vie , devant le Seigneur ,  pour grandir dans la fidélité à son amour .   

 Cet examen est important aussi à vivre avant d'aller se confesser  . Bien des gens m'ont dit ne plus savoir comment vivre cela , alors voici , trouvées sur internet quelques propositions, pour nous  aider dans cette démarche .  

 Ce ne sont là que des propositions, rien n'empêche chacun de nous d'avoir sa propre feuille d'examen de conscience en fonction de ses propres fautes ou faiblesses humaines ... La conversion est un chemin personnel que nul ne peut faire à notre place . 

1ere proposition , la plus basique 

A l’égard de Dieu

Je ne m’adresse à Dieu  qu’en cas de besoin ?
Je remercie Dieu régulièrement ?
J'effectue au moins une prière par jour ?
J’ai blasphémé le nom de Dieu, de la Vierge, des saints ?
J’ai eu honte de me montrer chrétien ?
Que fais-je pour croître spirituellement ?
N’ai-je pas la prétention que Dieu agisse selon ma volonté ?

 A l’égard de mon prochain

Je sais pardonner, avoir de l’indulgence, aider mon prochain ?
Je juge sans pitié en pensées et en parole ?
J’ai calomnié, volé, méprisé les petits et les sans-défense ?
Je suis envieux, coléreux, aigri ?
Je m’occupe des pauvres et des malades ?
Je suis honnête et juste envers tous ?
Mes plaisirs physiques dégradent l'intégrité d'autrui ?
J’ai incité les autres à faire le mal ?
Je respecte l’environnement ?

 Par rapport à moi-même

Je mange, je bois, je fume avec excès ?
Je me préoccupe trop de ma santé physique, de mes biens ?
La façon dont je passe mon temps : je suis paresseux ? Je veux être servi ?
Je médite des vengeances, je nourris des rancœurs ?
J’aime et je cultive la pureté du cœur, des pensées et des actions ?
Je suis clément, humble constructeur de paix ?

2eme proposition à paritr des 10 commandements 

Des questions à se poser :

Sur le premier commandement: Dieu a-t-il été le premier servi dans mes journées? Lui ai-je toujours fait une confiance totale? Ai-je consacré un temps suffisant chaque jour à le prier? Ai-je cherché loyalement quelle était la volonté de Dieu avant de décider quelque chose d’important?

Ai-je cherché à mieux connaître Dieu et ma foi en développant mon instruction chrétienne, en étudiant l’enseignement de l’Eglise dans les domaines qui me concernent (par exemple vie professionnelle, familiale)? Ai-je eu peur de paraître chrétien?

Ai-je pris mes responsabilités dans la vie de la communauté chrétienne?

Sur le deuxième commandement: Ai-je tourné en dérision l’attitude religieuse d’un autre?

Ma pratique religieuse ne se contente-t-elle pas des apparences ou des habitudes?

Sur le troisième commandement: Ai-je évité le travail non indispensable le dimanche? Ai-je manqué ou fait manquer aux autres la messe du dimanche par ma faute? Ai-je observé le Carême? Me suis-je confessé et ai-je communié au moins au temps de Pâques? Ai-je marqué le vendredi par une privation ou un effort particulier?

Sur le quatrième commandement: Selon mon âge et ma situation, ai-je obéi à mes parents et les ai-je respectés? Les ai-je aidés, notamment dans leur vieillesse ? Ai-je participé aux tâches et aux charges familiales? Ai-je contribué à la bonne humeur et à l’entente en famille? Ai-je respecté l’autorité de mes supérieurs légitimes?

Sur le cinquième commandement: Ai-je souhaité du mal à mon prochain? Lui ai-je procuré du mal par mes paroles, par mes actes ou mes exemples? Ai-je été violent?

Ai-je provoqué ou risqué de provoquer la mort de mon prochain par mon imprudence, par ma lâcheté ou mon indifférence? Ai-je participé à la mort d’un enfant en encourageant ou en pratiquant l’avortement?

Ai-je aidé mon prochain à vivre? Ai-je visité le malade, le malheureux, le vieillard? Ai-je partagé avec ceux qui sont dans le besoin? Ai-je pris mes responsabilités dans la vie sociale et politique?

Me suis-je fait du mal à moi-même par des excès de table, de tabac, d’alcool, de plaisirs sous toutes les formes? Me suis-je reposé et soigné quand il le fallait?

Sur les sixième et neuvième commandements: Ai-je provoqué ou accepté en moi des pensées ou des désirs déshonnêtes? Ai-je lu, écouté ou regardé avec complaisance des livres licencieux, des émissions de radio ou de télévision malsaines? Ai-je évité les modes indé­centes, les mauvaises fréquentations et les autres occasions de péché?

Ai-je recherché, seul ou avec d’autres, des plaisirs déshonnêtes?

Si je suis marié, ai-je été fidèle aux promesses du mariage? Ai-je observé les exigences de

Dieu dans la vie conjugale et dans la transmission de la vie?

Sur les septième et dixième commandements: Ai-je volé, détérioré ou négligé le bien des autres ? Ai-je pris soin des biens de la collectivité? Ai-je payé mes dettes? Ai-je versé ce que je devais à l’Eglise, à l’État et aux organisations collectives?

Ai-je profité de ma profession pour m’enrichir injustement? Pour opprimer mes subordonnés? Ai-je cherché le bien de mes subordonnés dans l’organisation de mon travail? Ai-je travaillé avec conscience professionnelle?

Ai-je entretenu de la jalousie envers un autre?

Sur le huitième commandement: Ai-je trompé les autres? Avec quelles conséquences?
Ai-je nui à la réputation d’un autre par des paroles inutiles ou malveillantes? Me suis-je plaint sans raison suffisante? Me suis-je vanté? 

3eme proposition à partir des béatitudes 

Mt 5,1-12

La promesse du vrai bonheur

« Les chrétiens ont reçu la promesse du vrai bonheur. Sans l’amour, les commandements sont ressentis comme une lourde obligation. Quand les baptisés sont animés par la foi, l’espérance et la charité, ils entrent joyeusement dans la vie nouvelle qui leur est proposée dès ici-bas comme un chemin de bonheur authentique. » (Les Evêques de France, Catéchisme pour adultes, no. 634)

L’Ancien Testament laissait déjà entrevoir, à maintes reprises et de multiples façons, cette vocation des hommes au bonheur :

La création est offerte à l’homme pour son bonheur (cf. le refrain du 1er récit de la création : « Dieu vit que cela était bon » et, dans le second récit, Gn 2/9,18 et le cri enthousiaste de l’homme devant la femme en Gn 2/23 !).

La Loi elle-même a pour but d’assurer le bonheur du croyant (Dt 5/33 ; Jr 7/23). Et en écho à la lecture publique de la Loi, Néhémie ose cette formule à l’adresse de tout le peuple d’Israël : « La joie du Seigneur est votre force ! » (Ne 8/10).

Les écrits de sagesse - et notamment les psaumes - aiment à chanter la fidélité de Dieu, qui seul ne déçoit pas, et le paisible bonheur de celui qui met sa confiance dans le Seigneur, plutôt que dans les richesses ou les puissants de ce monde (Ps 40/5 ; Ps 84/6,13 ; Pr 16/20).

Les prophètes, quant à eux, actualisent l’unique message de salut d’un Dieu qui a promis à Israël de l’accompagner dans toutes ses tribulations et qui veut lui rappeler son amour et son pardon toujours offert.

Jésus fait sienne cette tradition au point de définir sa mission par celle décrite jadis par Isaïe : « Annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d’accueil par le Seigneur. » (Lc 4/18-19 citant Es 61/1-2). Cette promesse de bonheur dans le message de Jésus est si centrale que St Marc intitulera son livret : « Evangile », c’est-à-dire « Bonne Nouvelle » ! (Mc 1/1)

La joie, qui est semée sur le passage de Jésus (Lc 2/10 ; 10/17 ; 19/37) et que nul ne pourra ravir à ses disciples (Jn 16/22), est d’ailleurs souvent citée parmi les fruits de l’Esprit-Saint : Ac 13/52 ; Rm 14/17 ; 2 Co 13/11 ; Ga 5/22 ; Ph 1/25 ; 1 Th 1/6 etc...

Autant dire que la qualité de notre enthousiasme est un indice de notre vie spirituelle et de notre familiarité avec le Seigneur et qu’elle peut, à contrario, servir à identifier notre péché... dont l’une des définitions pourrait être : ce qui, en nous, contribue à « contrister l’Esprit-Saint » (Ep 4/30), ou encore le fait de nous priver nous-mêmes (comme le jeune homme riche de l’évangile en Lc 18/23) de la joie incommensurable (cf. le trésor de Mt 13/44) que procure le compagnonnage avec Jésus !

Reprenons donc, une à une, chacune de ces béatitudes, telles que les rapporte Matthieu et voyons si elles ne peuvent pas faire naître en nous à la fois l’action de grâces pour le chemin déjà parcouru et l’envie d’entrer plus avant dans la joie promise par Jésus à qui suivra ses pas...

« Heureux ceux qui ont un cœur de pauvre : le Royaume des cieux est à eux ! »

Non pas : « Heureux les pauvres d’esprit » au sens de « simplets »... ni même, comme le traduit le lectionnaire : « Heureux les pauvres de cœur ». Certains, en effet, risquent de comprendre : « Heureux ceux qui n’arrivent pas à aimer » !

Mais heureux ceux qui ne sont pas blasés, ceux qui savent encore s’émerveiller et se réjouir comme un enfant qui reçoit un cadeau !

Heureux ceux qui ont le cœur désencombré, ceux qui ne sont pas prisonniers de leur suffisance : eux seuls sont en mesure de faire place à Dieu dans leur vie !

Heureux ceux qui ne se font pas une carapace de leurs vertus, ceux qui reconnaissent dans leur vie des blessures, des failles, des ouvertures par lesquelles la grâce de Dieu peut passer ! Heureux ceux qui, dans les paraboles de Jésus, se reconnaissent plus volontiers dans les ouvriers de la dernière heure que dans ceux de la première, dans le fils prodigue que dans son frère aîné : pour eux, et pour eux seuls, l’évangile de Jésus est une aubaine !

Seigneur, aide-moi à prendre conscience de mon orgueil...et viens m’en libérer !

« Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! »

La terre jadis promise à Abraham et à ses descendants avait été conquise par la guerre et le feu, dans le sang et le pillage. Heureux désormais ceux qui ne cèdent pas à l’engrenage de la violence et qui osent aller jusqu’à l’amour des ennemis : ceux-là connaissent le chemin du Royaume !

Heureux ceux qui combattent les idées fausses ou perverses sans blesser les personnes : ceux-là ne seront pas dépaysés dans le Royaume !

Heureux ceux qui savent faire preuve de patience, rester maîtres d’eux-mêmes sans se laisser aveugler ou dominer par la colère !

Seigneur, aide-moi à prendre conscience de mes impatiences et violences...Délivre-moi de mes paroles assassines et sauve-moi de mes désirs de vengeance ! Apprends-moi ta patience et ta bienveillance envers tous !

« Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! »

Heureux ceux qui sont capables de vibrer à la peine des autres... et de suivre Jésus dans son combat contre toutes les formes de mal !

Heureux ceux qui savent choisir autre chose que la voie de la facilité : de Jésus, ils connaissent déjà la croix !

Heureux ceux qui acceptent sans honte de pleurer sur leurs propres péchés. Cette « tristesse selon Dieu » (2 Co 7/9-11) est la première étape d’une conversion !

Esprit-Saint, Toi l’Esprit de vérité, éclaire-moi sur mes lâchetés et mes égoïsmes !
Toi l’Esprit de force, donne-moi le courage de l’amour !
Toi, le Consolateur, éclaire-moi surtout sur le pardon du Père plus fort que mes péchés !

« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! »

Heureux ceux pour qui la justice ne se réduit pas à la défense de leurs intérêts et de leur petit pouvoir d’achat, ceux dont la solidarité s’étend aux plus pauvres et aux plus démunis : ils ne seront pas dépaysés dans le Royaume de Dieu !

Heureux plus encore ceux qui cherchent à « s’ajuster » à Dieu, ne désespérant jamais de progresser sur le chemin de la sainteté en cherchant d’abord le Royaume de Dieu et sa justice !

Heureux ceux qui n’oublient pas la mise en garde de Jésus à propos des Pharisiens et de leur prétendue justice ou sainteté : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu ! » (Mt 5/20)

Heureux ceux que passionnent la sainteté de Dieu et la justice des hommes ! Ceux-là seuls qui veulent que le monde soit plus fraternel et qui s’y emploient verront, par la grâce de Dieu, leur rêve un jour se réaliser.

Seigneur, donne-moi le courage de la prière pour que se creusent en moi la faim et la soif de ta Parole !
Suscite en moi le désir de Te rencontrer dans les sacrements de ton église et dans les frères que tu mettras sur mon chemin !

« Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! »

Heureux ceux qui choisissent de ne pas se venger... ceux qui savent que le pardon n’est pas signe de lâcheté, mais signe de la vraie grandeur d’âme : ceux-là n’ont rien à craindre du Jugement !

Seigneur, ne permets pas que je caricature ton évangile en oubliant ce qui en est le coeur, le pardon des offenses et l’amour des ennemis.
Accorde-moi ainsi de rendre témoignage à Celui qui « fait lever son soleil sur les bons comme sur les méchants » (Mt 5/45)

« Heureux les coeurs purs : ils verront Dieu ! »

Heureux ceux dont le regard n’est pas troublé par l’envie, la jalousie ou la mesquinerie. Heureux ceux dont le coeur, en profondeur, n’est pollué ni par le mal qu’ils commettent, ni par le bien qu’ils font : devenus semblables à Dieu, ils Le verront ! (1 Jn 3/2)

Seigneur pardonne-moi tous mes regards mesquins, mes stupides vanités et jalousies ! Guéris-moi de toutes mes cécités volontaires ! _ Ouvre-moi à la joie de l’action de grâces pour ce que tu fais de beau dans la vie de mes proches... et jusque dans la mienne !

« Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! »

Heureux ceux qui savent faire cesser les vieilles rancunes, ceux qui ne prêtent ni leur langue ni leurs oreilles à toutes les médisances, ceux qui ne désespèrent pas de rendre le monde plus fraternel : ils font honneur au Créateur !

Heureux ceux qui, dans les conflits, ne jugent pas déshonorant de chercher à comprendre le point de vue de l’autre et de prendre le risque de passer pour faible en esquissant un geste de réconciliation !

Ceux-là seuls méritent en effet le nom de frères qui essaient de construire la paix !

Seigneur, je fais mienne la prière de St François d’Assise : Là où il y a la discorde, que je mette l’entente ; là où il y a l’offense, que je mette le pardon !

« Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! »

Heureux ceux qui, par amour, savent payer de leur personne et, s’il le faut, risquer jusqu’à  leur vie même : c’est ainsi qu’ils la trouveront en plénitude !

Heureux ceux qui se souviennent de leur baptême dans les choix qu’ils ont à faire, ceux dont la vie a la saveur de l’évangile, ceux qui n’ont pas honte de se reconnaître disciples du Christ, ceux dont la foi est humble, l’espérance solide et la charité active : la Vie de Jésus est aussi la leur !

« Heureux êtes-vous lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

Certes il ne suffit pas qu’on dise du mal de moi pour que j’aie motif à me réjouir : encore faut-il en effet que ce soit « faussement » ! Si les choses désagréables qu’on dit sur moi sont exactes, je n’ai aucune raison de me réjouir car ma vie donne alors un contre-témoignage de l’Evangile ! Mais si c’est à cause de ma fidélité au Christ qu’il m’arrive quelques ennuis, alors c’est que je suis sur la bonne voie, celle qui permet de distinguer les vrais prophètes - toujours considérés comme des gêneurs et donc toujours persécutés ! - des faux-prophètes à qui personne ne veut de mal pour la simple raison que, eux, ne dérangent strictement personne !

« Malheur à vous, dit Jésus, lorsque tout le monde dira du bien de vous : c’est de cette manière en effet que vos pères traitaient les faux-prophètes ! » (Lc 6/26).

Seigneur, tu ne prends pas tes disciples en traître et, dans le « paquet-cadeau » que tu promets à ceux qui t’auront préféré à d’autres richesses et attachements, tu inclues, non sans humour, quelques persécutions (Mc 10/28-30)...
Donne-moi l’intelligence de comprendre que le bonheur est à ce prix.
Suscite en moi le courage de ne pas nécessairement modeler mon comportement sur ce qui se dit ou se fait autour de moi, quitte à susciter incompréhension ou raillerie ! Rends-moi vigilant pour dénoncer sans faiblesse les injustices d’où qu’elles viennent et défendre les plus petits de mes frères.

 

 

Date de dernière mise à jour : 2021-07-04

Commentaires

  • Smithd552
    Very interesting topic , appreciate it for posting . The friendship that can cease has never been real. by Saint Jerome. bebffdbkdbdfegdg

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