KerAnna 05.2019
KerAnnA
Avec Sainte Anne, veiller et aimer !
N° 5/3ème année
Mai 2019
Bonjour à tous !
Et bienvenus aux nouveaux. Avec le mois de mai, nous aimons contempler Marie, « la première en chemin ».
La « bouchée » du mois : Après la Croix
Nous avons vu la fois dernière comment Jésus avait accompli l’œuvre de Dieu. Nous allons voir maintenant ce qui s’est passé après la mort de Jésus sur la Croix. Deux petites phrases de notre Credo.
1. Il a été enseveli :
• Comme tous les défunts de son époque, sauf exceptions, Jésus a reçu des rites funéraires. On l’a enveloppé d’un linceul, et on l’a déposé dans un tombeau neuf. Et comme le chabbat allait commencer (nous sommes vendredi après-midi et la nuit tombe vite), on avait reporté l’étape de la toilette et des aromates au dimanche matin …
• Donc Jésus est bien mort. Son âme s’est séparée de son corps.
Comme pour nous.
2. Il est descendu aux enfers :
• Le mot enfers est ici au pluriel. Il ne s’agit donc pas de l’Enfer au singulier où le Diable a fait son quartier général. Les enfers au pluriel, c’est le Chéol hébreu, lieu mystérieux et silencieux où vont les âmes des justes pour attendre la résurrection.
• Remarquons que ce mot vient de la racine chaal, qui veut dire « questionner » et que le Chéol est donc perçu comme un « questionnoir », un lieu de questions … pour les morts comme pour nous !
• On pensait à l’époque qu’il se trouvait au centre de la terre, d’où le verbe descendre. Et c’est là que « l’âme de Jésus - unie à sa personne divine » - va pour « ouvrir aux justes qui l’avaient précédés les portes du ciel » (CEC 637).
• Jésus emmène donc avec lui au ciel, les âmes de tous les Justes qui l’ont précédé, et qui vont enfin voir Dieu ! Quel bonheur inouï que ce chabbat du salut ! Songeons à la joie des Patriarches, des Prophètes, d’Anne et de Joachim, de l’autre Anne et de Syméon, de Saint Joseph et de Saint Jean-Baptiste…
• Telle est l’œuvre du salut du samedi saint. C’est tellement grand, que ce mystère sera repris sur les icônes de Pâques : on y voit Jésus Ressuscité, debout sur les portes du Chéol, qui tire Adam et Ève par la main, entouré de tous les Justes. En attendant de nous prendre aussi par la main …
Le Saint du mois
Nous fêtons le 22 mai Sainte Rita. On la trouve dans toutes les églises du monde, et on vient de partout la prier pour les causes désespérées. Mais la connait-on vraiment ?
• Margherita (Marguerite) Lotti nait en Ombrie (Italie) en mai 1381 à 3 km de Cascia, près de Pérouse. Cadeau du ciel à ses parents déjà âgés qui avaient tant prié pour avoir un bébé. Ils l’appellent Rita car, dit une voix à sa maman, par elle ce petit nom deviendra un grand nom. C’est une enfant unique, douce et calme. Un jour, travaillant aux champs, ses parents voient un essaim se poser près du panier du bébé, et cinq abeilles blanches entrer et sortir de sa bouche pour y déposer délicatement du miel sans lui faire de mal … d’où les abeilles sur certaines de ses représentations.
• En une période historique agitée, ses parents très croyants sont officiellement chargés par la commune de retisser le lien social entre les Guelfes (partisans du Pape) et les Gibelins (partisans de l’Empereur) qui s’entretuaient.
• Dès l'âge de 12 ans, Rita rêve à la vie religieuse … mais ses parents la fiancent deux ans plus tard à un militaire aisé, Paolo Mancini. Celui-ci se révèle grossier, buveur et violent, et il la bat. Mais Rita sut si bien l’adoucir qu’à la grande stupeur de tous elle le rendit admirablement doux et attaché au service de Dieu. Ils auront des jumeaux, Jean-Jacques et Paul-Marie.
• La violence de l’époque est telle que son mari est assassiné dans une embuscade en 1417. Rita a 36 ans. Ses fils décident de venger la mort de leur père. Elle discute avec eux et prie Dieu de les prendre au Ciel plutôt que de les voir commettre un crime … ils meurent de la peste dans les jours qui suivent.
• Désormais seule, elle peut enfin demander à entrer chez les religieuses augustines de Cascia … mais celles-ci lui posent une terrible condition : réconcilier toutes les familles guelfes et gibelines de la ville pour éviter de possibles représailles au sein même de la communauté. Elle fait du porte à porte, elle prie intensément … et réussit : toutes les réconciliations sont signées devant le notaire de l’évêque ! Alors, elle peut enfin entrer au monastère où elle restera jusqu'à sa mort.
• Devenue religieuse augustinienne, Rita est fidélissime : obéissance, pauvreté, pénitence, prière, et une très grande charité pour les pauvres de la ville qu’elle va même soigner.
• Un vendredi saint (elle a 62 ans), elle est bouleversée par un sermon sur la Passion. Et elle demande au Christ la grâce de participer à ses souffrances, fût-ce par une petite épine. Aussitôt, une épine du crucifix devant lequel elle priait vient s’enfoncer dans son front. Une épine aussi douloureuse que nauséabonde … au point que Rita est reléguée dans une cellule tout au bout du monastère et doit vivre en recluse.
• Le Pape Nicolas V proclame 1450 année jubilaire. À 69 ans, Rita souhaite se joindre aux sœurs qui vont aller à Rome. 360 km à pieds au total. L’abbesse refuse, à cause de sa plaie purulente. Rita prie, et l’épine disparait le matin du départ, ainsi que son odeur, mais pas sa douleur. Elle réapparaîtra à leur retour …
• Lors de sa dernière maladie, enfin, elle demande à sa cousine de lui rapporter une rose de son ancien jardin. Stupéfaction : une rose rouge y a fleuri, en janvier sous la neige ! Symbole de toutes les grâces que Rita obtiendra pour tous.
• Elle meurt le 22 mai 1457, à l'âge de 76 ans : l’épine disparaît de son front, une grande lumière et un parfum de roses se répandent dans sa cellule, la cloche se met à sonner trois coups toute seule. Rita sera béatifiée en 1628 et canonisée en 1900. En 1997 on découvrira les traces d’une lésion sur son front. Mais son corps est toujours intact.
La pratique du mois
Rita et ses parents furent des artisans de paix. La Sainte Vierge, que nous honorons tout au long de ce mois de mai, fut remplie de paix. Avec elles, posons intérieurement sur chaque personne et chaque événement ce petit mot de Chalom, paix.
L’intercession du mois
Avec sainte Anne et sainte Rita, prions :
- pour les familles meurtries par la violence domestique.
- pour la paix dans l’Église, dans la société et dans le monde.
- aux intentions du pape François pour ce mois de mai :
Pour qu’à travers l’engagement de ses membres l’Eglise en Afrique soit ferment d’unité entre les peuples, signe d’espérance pour ce continent.
- et toujours aux intentions de tous les amis de KerAnnA.
Pour recevoir ce feuillet par mail, s’adresser à : frat.keranna@gmail.com
Date de dernière mise à jour : 2019-11-02
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