Passioniste de Polynésie

Pie X quelques écrits

Piex a son bureau

Pie X [2 juin 1835 - †20 août 1914 / Pape le 4 août 1903]

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Envoyés par le Christ vers le monde entier

Les psaumes

Piex a son bureau

Pie X [2 juin 1835 - †20 août 1914 / Pape le 4 août 1903]

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Envoyés par le Christ vers le monde entier

« Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, le Christ Jésus » (1Co 3,11). C'est lui seul « que le Père a consacré et envoyé dans ce monde » (Jn 10,36), « splendeur du Père et expression parfaite de son être » (He 1,3), vrai Dieu et vrai homme, sans qui personne ne peut connaître Dieu comme il faut, car « personne n'a connu le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils a voulu le révéler » (Mt 11,27). D'où il suit que « tout restaurer dans le Christ » (Ep 1,10) et ramener les hommes à l'obéissance à Dieu sont une seule et même chose. Et c'est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de ramener le genre humain à la souveraineté du Christ. Cela fait, l'homme se trouvera, par là même, amené à Dieu : non pas un Dieu inerte et insoucieux des réalités humaines, comme certains philosophes l'ont imaginé, mais un Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de leur nature, créateur du monde, étendant à toute chose sa providence infinie, juste donateur de la Loi qui jugera l'injustice et assurera à la vertu sa récompense

Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus Christ ? Elle est sous nos yeux : c'est l'Église. Saint Jean Chrysostome nous le dit avec raison : « L'Église est ton espérance, l'Église est ton salut, l'Église est ton refuge. » C'est pour cela que le Christ l'a établie, après l'avoir acquise au prix de son sang. C'est pour cela qu'il lui a confié sa doctrine et les préceptes de sa Loi, lui prodiguant en même temps les trésors de sa grâce pour la sanctification et le salut des hommes. Vous voyez donc, vénérables frères, quelle œuvre nous est confiée... : ne viser rien d'autre que former en tous Jésus Christ... C'est la même mission que Paul attestait avoir reçue : « Mes petits enfants, je vous enfante à nouveau jusqu'à ce que le Christ ait pris forme en vous » (Ga 4,19). Or, comment accomplir un tel devoir sans être d'abord « revêtus du Christ » ? (Ga 3,27) Et revêtus jusqu'à pouvoir dire : « Pour moi, le Christ est ma vie » (Ph 1,21).

Encyclique « E supremi apostolatus »

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Les psaumes

Les psaumes recueillis dans la Bible ont été composés sous l'inspiration divine. Certes, dès les débuts de l'Église, ils ont merveilleusement contribué à nourrir la piété des fidèles, qui offraient à Dieu, en toute circonstance, un sacrifice de louange, c'est-à-dire l'acte de foi qui sortait de leurs lèvres en l'honneur de son nom. Mais il est certain aussi que, selon un usage déjà reçu sous la Loi ancienne, ils ont tenu une place éminente dans la liturgie proprement dite et dans l'Office divin.

Telle est l'origine de ce que saint Basile appelle « la voix de l'Église », cette psalmodie définie par notre prédécesseur Urbain VIII comme « la fille de cette louange qui se chante sans relâche devant le trône de Dieu et de l'Agneau ». Et, selon saint Athanase, elle enseigne aux hommes, surtout lorsqu'ils sont consacrés au culte divin, « comment ils doivent louer Dieu et quelles paroles il leur faut employer pour le célébrer. » Voici, sur ce sujet une belle parole de saint Augustin : « Pour que l'homme puisse adresser à Dieu une digne louange, Dieu s'est loué lui-même ; et parce qu'il a bien voulu se louer, l'homme sait quelle louange il doit lui adresser. »

Les psaumes possèdent en outre une étonnante efficacité pour éveiller dans les cœurs le désir de toutes les vertus. « Certes, toute la sainte Écriture, de l'Ancien comme du Nouveau Testament, est inspirée par Dieu et utile pour l'enseignement, ainsi qu'il est écrit ; néanmoins le livre des Psaumes, comme un paradis contenant tous les fruits des autres livres, propose ses chants et ajoute ses propres fruits aux autres dans la psalmodie. » Ces paroles sont encore de saint Athanase, qui ajoute très justement : « Je pense que, pour celui qui chante les psaumes, ils sont comparables à un miroir où il peut se contempler lui-même ainsi que les mouvements de son âme, et psalmodier dans ces dispositions. »

C'est pourquoi saint Augustin parle ainsi dans ses Confessions : « Combien j'ai pleuré, en chantant tes hymnes et tes cantiques, tant j'étais remué par les douces mélodies que chantait ton Église ! Ces chants pénétraient dans mes oreilles, la vérité s'infiltrait dans mon cœur que la ferveur transportait, mes larmes coulaient, et cela me faisait du bien. »

En effet, peut-on être insensible à tous ces passages des psaumes où sont proclamées si hautement l'immense majesté de Dieu, sa toute-puissance, sa justice, sa bonté, sa clémence inexprimables, et ses autres grandeurs infinies ? Peut-on ne pas répondre par des sentiments semblables, à ces actions de grâce pour les bienfaits reçus de Dieu, à ces prières humbles et confiantes pour ce que l'on attend, ou à ces cris d'une âme qui se repent de ses péchés ? ~ Peut-on ne pas être embrasé d'amour par cette image du Christ rédempteur esquissée avec persévérance ? Car saint Augustin « entendait dans tous les psaumes la voix du Christ soit qu'elle chante ou qu'elle gémisse, qu'elle se réjouisse dans l'espérance ou qu'elle soupire dans la situation présente. »

CONSTITUTION APOSTOLIQUE « DIVINO AFFLATU » DE S. PIE X (1911)

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Date de dernière mise à jour : 2018-10-03

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