Passioniste de Polynésie

1932 BEAURAING

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Il est difficile, avec les quelques documents consultés, de faire une chronologie exacte de ce qui fut dit par la Vierge et à quelle apparition correspond une citation donnée. Toutefois, une chose demeure constante, ce sont les paroles dites par la Vierge. Tous les sites s’accordent sur ce fait. Aussi, nous ferons au meilleur de notre connaissance, en vous relatant les apparitions. Gardons à l’esprit que ce qui compte le plus, lors de telles apparitions, c’est le message livré par la Mère de notre Sauveur.

C’est à la demande de leur père que Fernande et Albert (15 ans et 11 ans), le 29 novembre 1932, se rendent au Pensionnat, chercher leur sœur Gilberte (13 ans). Ils amènent avec eux leurs amis Andrée et Gilberte Degeimbre (14 ans et 9 ans). Le Pensionnat est tenu par les Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Nancy. En passant devant la Grotte de Lourdes, les enfants font le signe de la croix. C’est après avoir sonné à la porte qu’Albert aperçoit la Sainte Vierge, toute lumineuse dans cette nuit hivernale ... Pour lui, il n’y a pas de doute. Ce qu’il voit le bouleverse, traverse son esprit et touche son cœur : c'est la Sainte Vierge! Il crie aux autres: «Regardez... La Vierge qui se promène sur le pont !» La sœur et les amies d’Albert, se retournent, incrédules, et voient également, «la Belle Dame» qui marche «soutenue par un léger nuage, lentement, les mains jointes, «comme en procession», dans l'espace au-dessus du pont de chemin de fer. Rappelons qu’à Beauraing, en 1932, débutait, ce soir-là, la neuvaine préparatoire à la fête de l'Immaculée Conception.

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Lorsque Sœur Valéria ouvre la porte, les enfants lui parlent de ce qui se passe et de la présence de la Vierge. Cette dernière ne croit pas à ces «bêtises». Elle va chercher Gilberte à l’étude. Lorsque celle-ci arrive sur le seuil de la porte, bien qu’ignorant tout de ce qui s’était passé, elle voit, elle aussi, la Sainte Vierge. La Mère du Christ se promène en l’air, au-dessus du pont, dans un sens et dans l’autre, mais ne leur tourne jamais le dos. Les enfants sont pris subitement d'une grande frayeur. Ils s'enfuient sans se retourner tout en sachant bien qu'Elle les regarde. Dans leur frayeur, ils ont l’impression que quelqu’un tente de leur jouer un vilain tour. Malgré cela, ils se font la promesse de revenir chercher Gilberte, le lendemain, à la même heure.

Le soir du 30 novembre, la Sainte Vierge leur apparaît de nouveau, au-dessus du pont. Elle ne leur adresse toujours pas la parole. Cette fois, ils ont moins peur. C’est le 1 er décembre que la Vierge Marie se fixera sous une branche de l’aubépine, non loin de l’entrée du jardin. Ce soir-là, les cinq voyants sont venus avec des parents et quelques autres adultes. Ils veulent «débusquer les mauvais plaisants qui font peur aux enfants»... Cependant, en trois brèves apparitions, à trois endroits différents, la Vierge se rapproche, laisse voir son visage et son sourire. Ce sourire ne signifie qu’une chose : «N'ayez pas peur !»

Au moment où tous sont au Jardin des Sœurs, la Vierge se montre tout près, dans une aubépine, au bord de la route. Les enfants se précipitent à genoux et se mettent à prier à voix haute. Ils diront aux adultes : «C'est une belle dame éblouissante de blancheur, allant et venant sous l'aubépine rose». La Vierge se manifestera, à cet endroit, une bonne trentaine de fois.

Lors de ses apparitions, Elle est vêtue d’une longue robe blanche, avec de légers reflets bleus. Sa tête est recouverte d’un long voile blanc lui tombant sur les épaules.
De fins rayons de lumière, qui forment comme une couronne, émanent de sa tête. La plupart du temps, la Vierge se tient les mains jointes et affiche un sourire.

C’est le 2 décembre, que la Vierge parle pour la première fois. À la question des enfants «Que nous demandez-vous ?» Marie répond : «D’être bien sages.» Les cinq enfants viendront, comme à un rendez-vous, tous les soirs, entourés d'une foule de plus en plus nombreuse et fervente... Ils viendront tous les soirs jusqu'à la trente-troisième et dernière apparition, le 3 janvier 1933. Ce dernier jour, l'affluence est énorme : une foule que certains estiment être composée de 25 à 30 000 personnes, peut-être même davantage, entourent les enfants. Au long de plusieurs kilomètres, voitures et autocars sont alignés sur deux rangs ...

Le 4 décembre, les enfants  lui demande : «Êtes-vous bien la Vierge Immaculée ?» D’un signe de la tête, Marie répond par l’affirmative.

Le soir du 5 décembre, les enfants posent une question à la Vierge. «Quel jour faudra-t-il revenir ?» La réponse est simple : «Le jour de l'Immaculée Conception». Le lendemain, soit le 6 décembre, la Vierge apparaîtra avec un chapelet. Le bouche à oreille fait son œuvre, les moyens de communication de l’époque n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui, mais les médias font leur enquête.

Un certain soir, lors d’une apparition dont nous n’avons pas trouvé la date exacte, la Vierge aurait dit aux enfants: «Est-il bien vrai que vous serez toujours sages ?»

Le 8 décembre, soir de l’Immaculée Conception, un journal catholique y allait d’un article intitulé : «Des apparitions de la Sainte Vierge à Beauraing ?». Pendant ce temps, une foule nombreuse se pressait le long des grilles du jardin du Pensionnat Notre-Dame du Sacré-Cœur. Des questions fusent de toutes parts. Les apparitions sont-elles véridiques ? Comment se déroulent-elles ? Quelles sont les intentions de la Vierge ? Les enfants, eux, y vont de leurs dévotions et guidés par leur foi, sont fidèles au rendez-vous. À peine sont-ils arrivés qu’ils se précipitent à genoux et prient «d’une voix extraordinaire. Marie est plus belle, plus brillante que jamais.» Les témoins de la scène les décrivent comme «étant plongés dans une extase profonde». Certaines personnes, dont des médecins, vont jusqu’à les pincer, les piquer avec des aiguilles et même les brûler avec du feu. Rien n’y fait, ils sont dans un tel état d’extase qu’ils sont insensibles à tout ce qui leur arrive. Ils demeurent ainsi pendant un quart d’heure. Une fois le chapelet récité, la Sainte Vierge disparaît, laissant les enfants dans un profond désarroi avec «une impression de froid, de ténèbres».

Après quatre jours d’absence, la Vierge réapparait, le soir du 13 décembre. Ce que nous savons, selon les textes consultés, c’est que durant cette période, du 13 au 24 décembre, la Vierge communiquera, aux enfants, son désir d’avoir une chapelle, après que ces derniers lui aient demandé ce qu’ils pouvaient faire pour Elle. Et lorsque, le 23 décembre, Fernande lui demande : «Pourquoi venez-vous ici?», la Vierge répond qu’Elle aimerait que Beauraing devienne un lieu de pèlerinage. La Veille de Noël, en début de soirée, Elle apparait, radieuse, ouvre Ses bras lentement avant de disparaître.

S’ensuit une période de trois jours d’absence. À partir du 27 décembre, la Vierge, dans ses apparitions, laisse voir un «cœur rayonnant d’amour et de lumière.» C’est ce cœur lumineux qui vaut à Marie l’appellation de Notre-Dame de Beauraing : la Vierge au cœur d’or.

C’est à compter du 30 décembre que Marie révèle, aux enfants, l’essentiel de son message. Elle le répétera le premier janvier. «Priez, priez beaucoup.» «Priez toujours.»

Le 2 janvier, elle fait l’annonce aux enfants : «Demain, je dirai quelque chose à chacun de vous en particulier». À cette nouvelle, ils sont remplis de joie. Le lendemain, soit le 3 janvier, une foule, immense les observe. Les enfants sont à genoux, en silence. Marie leur parle. «Je convertirai les pécheurs», dit-elle à Gilberte Voisin, et à Andrée Degeimbre: «Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux. Priez toujours». Elle demande aux enfants : «Aimez-vous mon Fils ? … M’aimez-vous ?» «Alors, sacrifiez-vous, pour moi.» «Adieu.»

Ce fut la dernière fois qu’ils virent briller son cœur. Albert Voisin et Gilberte Degeimbre, ainsi que Fernande Voisin, reçurent un message qu'ils n’ont jamais dévoilé.

Quelques semaines plus tard, la Vierge apparaissait à Mariette Beco, à Banneux, toujours en Belgique. Pendant ce temps, en Allemagne, le parti nazi d’Adolf Hitler amorçait une montée qui allait générer les horreurs de la deuxième guerre mondiale. D’où l’appel à la prière lancé par la Très Sainte Mère de celui qui a donné sa vie pour le rachat de nos péchés.

La véracité des apparitions de Beauraing est historiquement établie. La reconnaissance officielle du culte, rendu à Notre-Dame de Beauraing, eut lieu le 2 février 1943, par l'Évêque de Namur, Mgr Charue. Le 11 juillet 1949, un Décret reconnaissait deux guérisons, obtenues en 1933, comme étant miraculeuses.

En mai 1985, Sa Sainteté, le pape Jean-Paul II, est venue s'agenouiller devant la Vierge au «Cœur d'Or». Lors de cette visite, il a rencontré Gilberte et Albert Voisin et Gilberte Degeimbre. Plus de 40 000 personnes ont participé à l'Eucharistie.

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 Merci à mon ami Gérald de nous avoir partagé son travail

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Date de dernière mise à jour : 2018-08-24

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